Récit de la course : SaintéLyon 2004, par fabienne

L'auteur : fabienne

La course : SaintéLyon

Date : 5/12/2004

Lieu : St étienne (Loire)

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Distance : 68km

Objectif : Terminer

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je la voulais vraiment

Sainte lyon 2004.

Je m’étais dit après la course, impossible de faire un CR tellement tout était embrouillé dans ma tête. Et finalement je vous livre mes quelques impressions. Ne comptez pas sur un CR détaillé de chaque portion de la course car franchement je ne sais plus, j’avais l’impression d’être dans un autre monde.
Tout d’abord sachez que je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi difficile, j’avais lu pas mal sur cette course mais des CR de coureurs habitués, entrainés ; alors c’est sur qu‘à lire, ça donne envie. Il faut que j’avoue que c’était ma troisième course, après le semi et le marathon de Paris.
Je tiens tout d’abord à remercier Gamajade, Marathman et Phil 78 car grâce à eux, je ne me suis pas retrouvée seule avant d’affronter « cette chose ». Un grand merci Gamajade pour ton accueil à Lyon qui fut très sympas.
Paradoxalement avant le départ, je n’étais pas stressée car j’avais devant moi une inconnue et j’aime cette sensation de ne pas trop savoir où je vais.
Il est vrai que le début n’est pas trop intéressant surtout avec les voitures qui passaient juste à côté, mais très vite ça s’est enchainé, les montées, les descentes, je marchais à chaque montée. Gamajade m’avait dit « sois cool jusque ste Catherine ». J’ai pris beaucoup de plaisir jusque Ste Catherine, je découvrais ce style de course qui n’a rien à voir avec un marathon. Je suis passé à Ste Catherine en 4h24 et j’étais bien. Ah oui au fait messieurs, je me suis arrêtée à chaque ravitaillement ( ai suivi vos conseils à la lettre !)et à Ste Catherine, j’ai changé les piles de mes lampes.( une tikka plus, une petzl zoom halo et une mini maglite).
Message particulier pour Marathman : je me suis servie de mes 3 lampes, et oui, je ne me souviens pas où exactement mais il y a un endroit où ça descend en forêt, je me suis retrouvée seule à un moment, pas l’ombre d’une frontale devant, et un autre endroit plus loin où il y avait du brouillard, là aussi la zoom halo m’a servi pour deviner au loin les flèches réfléchissantes. Il y a eu des moments où je me suis retrouvée seule, le silence, le noir, le froid, j’ai eu froid la seconde partie et je pense que j’aurais du me couvrir davantage ; tout comme il y a eu des petites portions faites en compagnie d’autres coureurs et des échanges toujours sympathiques. Il y a des endroits où je me dis maintenant comment ai je fait pour ne pas me retrouver par terre ? J’avais peur de tomber, de glisser, ça ne m’est pas arrivé. J’ai aidé à se relever un coureur qui s’était pris le pied sous une pierre et était tombé sur les lombaires, j’ai eu peur pour lui sur le coup mais il est reparti doucement.Aux ravitaillements de la seconde partie, je retrouvais souvent les mêmes, il y en a un qui m’a dit « ça fait 12 fois que je la fais et je ne l’ai jamais trouvé aussi difficile ».
A Soucieu globalement, ça allait encore.Mais il restait 22 kms.
Ca a commencé à être difficile au 53 ème km aux environs de Chaponost. Un appel de Gamajade m’a remonté le moral, ils étaient arrivés. En fait une douleur au niveau de ma jambe droite est apparue et ne m’a plus lâchée, ma jambe était lourde et la contracture est montée jusqu’aux fessiers et a pris toute la jambe ; moi qui pensait courir doucement dans les descentes ou les portions faciles comme le parc que l’on a traversé, je n’ai pas pu . Impossible de recourir. J’ai marché de Chaponost à la fin. La côte de St Foy m’a paru beaucoup plus facile que les descentes après. Quand j’ai vu afficher arrivée 11 kms, j’ai failli flancher, c’est comme si j’avais un poteau à trainer et l’autre jambe commençait aussi à se faire sentir, j’avais le moral à zéro et je me suis dit, merde tu as fait tout ça, Lyon est en bas, tu y vas .
La descente m’a paru interminable, les fameuses marches ça allait encore mais ces longueurs sur les quais, je n’en voyais pas le bout. On a tous vécu des « bons moments » dans la vie alors pour oublier les douleurs, j’ai repensé à des « bons moments » et paradoxalement avec les larmes aux yeux, j’ai vu 3 kms, puis 2 kms puis 1km. Puis le finish. J’arrête mon chrono et mon forerunner : 11h57. J’arrivais pour l’apéro !
Physiquement je n’étais pas assez préparée pour ce genre d’épreuve, je ne la croyais pas (cette sainte lyon) aussi terrible, car elle est terrible. Il faut que j’oublie la fin, le meilleur était de sorbiers à soucieu. C’est une superbe course.
Hier en arrivant, c’était plus jamais ça. Ce matin c’était on verra. Et maintenant c’est pourquoi pas.
Ma conclusion ce sera que c’est fou de constater jusqu’où on peut pousser un corps humain, on peut le pousser très loin .
Si Phil lit mon CR, il se souviendra peut-être de son message d’encouragement. Tu avais raison, je pouvais y arriver si je la voulais vraiment. Je la voulais vraiment cette SainteLyon.
A bientôt j’espère pour de nouvelles aventures.
En attendant je récupère un peu.
Merci.
Fabienne.

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