Récit de la course : La Corrida de Noël 2007, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : La Corrida de Noël

Date : 24/12/2007

Lieu : Amberieu En Bugey (Ain)

Affichage : 1167 vues

Distance : 8.4km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Petit Pasteur Noël

Petit Pasteur Noël 

 

 

 

24 décembre, moins 5 degrés, pas un temps à mettre un coureur dehors, pas même mon fils qui a chopé une crève d’enfer. Inscrits tous les 2 à la corrida d’Ambérieu, il me fait de nouveau faux bond. J’voulais courir cool avec lui la populaire, tans pis, j’trouverai bien quelqu’un avec qui courir, car y aller à donf à quelques encablures du réveillon, pas glop, pas glop.

Arrivé à l’espace 1500 d’Ambérieu, je me gare tel un vieil habitué sur le côté du trottoir. Dans la sale la queue pour les inscrits de dernière minute est longue, mais c’est pour la distance longue de 8,440 kilomètres. Pour la populaire c’est la table avant. Je vois Sandrine qui attend à la table à côté de moi. Non, les préinscrits c’est pas là. C’est où alors. Là la première table. Rien de marquer. Bref ça commence bien. T’as des épingles Gibus ? Oui dans mon sac dans la caisse. Ils n’en donnent pas… Tenez Monsieur vos tee shirt (celui de mon fils préinscrit plus le mien). C’est du combien ? Du L. Vous n’avez pas du XL, j’suis grand. Oui mais vous n’êtes pas gros. Si, si je veux du XL. Allez on se casse. Toujours pareil l’orga. Dossards accrochés, nous partons nous échauffer. Sandrine veux faire le petit tour. Ok on a le temps. Elle ne connaît pas le parcours. Pas grand monde sur la populaire ou alors tout le monde est aux abris au chaud. Le prologue est pour les féminines, les cadets et en même temps ouvert à tous avec un classement unique. De retour à la voiture j’enfile mon bonnet de Noël avec mon pompon-grelot. Julien de Pont de Vaux me demande où est le départ. C’est un bon lui, il sera sur la pop. Il y a beaucoup de têtes connues. C’est la der de l’année dans l’Ain. Anne arrive en courant de Douvres, le patelin à côté mais pas tout près quand même. Ca m’a servi d’échauffement dit-elle. Il y a aussi Véro de Pont d’Ain. Le gratin des filles est là. Je vois Manu, un petit coucou. Il y a aussi Romu avec ses parents, un jeune qui promet. Arnaud de l’EAB est là pour se mettre une dernière fois dans le rouge en 2007. Le départ est imminent. Je demande à Anne si je peux l’accompagner. Ok d’ac. Véro s’en mèle avec humour en disant que si ça va trop vite, alors elle accepte ma compagnie. Elle me présente aux autres sur la ligne de départ en disant que le père noël, c’est Gibus. Bref l’ambiance est à la déconnade. Attention, c’est parti. 14h20. Je suis derrière Anne, les autres filles et les premiers partent à donf, il n’y a que 5,110 kms. Nous passons sur le parking. Un grand carré. Je laisse la corde aux autres. Les premiers sont visibles là bas. Je reconnais Arnaud avec les premiers. Nous passons devant le lycée de la plaine de l’Ain ou lycée solaire. Nous rattrapons Sandrine et Véro. Bonne chance les filles. Nous sommes sur le trottoir. Attention au panneau de pub. Anne décide de passer à droite, je la suis. A gauche c’est la piscine de Laure Manaudou.

 

Elle a été refaite à neuf ces derniers temps (la piscine). Jacuzzi, hammam, saunas. Bel ouvrage pour notre grande championne locale. Au rond point, nous taillons à droite avant Monsieur Bricolage. C’est la zone industrielle, pas beaucoup de spectateurs. Avant la voie ferrée, nous tournons à droite pour finir la petite boucle. Nous doublons toujours. Anne a un bon rythme. Vais je tenir ? Ca serait la meilleure (de craquer). Mais bon, on en est qu’au début. Nous terminons le premier tour. Allez, allez, les gens du club nous encouragent. Parking, lycée, panneau de pub à droite, piscine, Mr Bricol., la grande boucle est entamée. Nous doublons toujours. On est à 15 à l’heure à peu près même un peu plus. Je suis bien et mon pompon-grelot rythme ma foulée. Les spectateurs (rares) rigolent en voyant un père noël joggeur. Nous franchissons cette fois la voie ferrée, puis à gauche nous allons attaquer la côte dure parcours. Seb, qui s’échauffe, discute le morceau de gras avec nous. Ca va Anne ? La forme ? etc, etc. Dingue : on est en train de discuter alors que nous sommes sur un 5 bornes. La côte est là, Seb nous laisse. Je reste toujours avec Anne. C’est pas l’envie qui me manque de gravir à donf l’obstacle de nos séances d’entraînement du mardi et jeudi soir. Bon, on joue à domicile mais la partie n’est pas gagnée. En haut nous traversons le pont de la déviation d’Ambérieu et de suite à droite nous repartons sur le plat en sens inverse pour revenir vers l’espace 1500. Philippe est là pour encourager sa femme. Allez Anne ! Un autre Philippe m’encourage. Allez Gilbert ! C’est l’organisateur de St Didier sur Chalaronne. On s’est connu cette année sur la course d’Attignat. Sympa. La descente est là à droite. Terrible. On court n’importe comment. Les bras partent dans tous les sens. Ca ne glisse pas. Heureusement. Nous sommes derrière 3 féminines. On va les bouffer. Une. Virage à gauche après le tunnel. Voie ferrée. Re à gauche. Deux. La troisième résiste. Elle a un chevalier servant également. C’est la ligne droite des stands, celle de Longchamp car elle est longue. Au bout, c’est le parking, le carré et l’arrivée. Anne a un coup de moins bien et la troisième fille accélère. Je suis à côté sur la gauche, Anne à droite de l’autre côté. Non c’est foutu, elle remet une couche pour le compte. Je reste à l’extérieur des 3 virages. On va rester, finir comme ça. Nous coupons la ligne en 20’39 et 20’40, 23 et 24°. Anne est 8° féminine. Purée, ya des bonnes devant. Faut dire qu’il y a des primes qui ramène des athlètes inconnues. Anne est satisfaite et me remercie en me disant que ça aide d’avoir quelqu’un. J’avais peur d’avoir forcer l’allure parfois. Mais bon, tant mieux, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est content. Véro est 37°, Sandrine 49° sur 80 arrivants. Julien comme prévu gagne la course. Arnaud est 10°. La première féminine est…3° de la course : Laïla Trably coupe la ligne en 17’41, ouahhh. La 2°, Anne Cécile Thévenot 8° en 18’25

 

 

 et la 3° Magali Bernard 11° en 18’55. Même en courant au taquet, je ne sais pas si j’en aurai battu une. Nous allons vite nous changer car ça caille un max une fois arrêté.

La course des As se met en place et les favoris s ‘échauffent. J’aperçois Yannick. Je viens de sortir de table il y a même pas une heure, dur dur, me dit-il. Jean Louis a revêtu le bonnet de noël également. Purée, plus de batterie à l’appareil photos. Le froid peut-être. Tant pis. Il est 15 heures et c’est parti pour la 22° édition. Un père noël tente de partir devant. Il n’y arrive pas tellement ça démarre vite. Les coureurs du Burundi mettent de suite le feu.

 

Le peloton s’étire et très vite 5 coureurs se détachent. Une petite boucle et hop les revoilà déjà. 

 

 

Une mine est lancée devant l’espace 1500 et l’affaire est déjà conclue au début de la première des 2 grandes boucles. Pasteur Nyabenda homonyme du grand coureur de l’AS Rispoli part vers sa quête de victoire. A 20 à l’heure, ses pieds ont l’impression de ne pas toucher terre. Son futur dauphin, Eric Niyonsaba, a le même rythme. Le troisième a la démarche plus lourde. El Yazid Elmadi a les cuisses plus musclées mais il est là quand même. Fin de la première grande boucle. Nous constatons les dégâts derrière. Stéphane observe que Sébastien Charnay qui nous met un vent tous les week- end dans l’Ain est déjà à plus d’une minute derrière. Tous les vainqueurs, ou presque, des différentes courses de cette année sont là, à la peine. Pour vous dire le niveau de cette corrida (comme d’hab). Nous allons vers le passage à niveau car la vue du spectacle est meilleure là bas. Allez Xavier, allez Sylvain, allez Jean Marc, allez Patrick, allez Patrick, mais, il n’y a que des Patrick là. Non il y René aussi. Rires. Les motos ouvreuses arrivent déjà. C’est la fin. Retour à la zone d’arrivée. L’ordre de la course n’a pas changé et Pasteur Nyabenda gagne en 25’19, ça fait du moins de 3 minutes au mille avec 2 x fois la côte, même pas mal. Bref il empoche les 240 euros. Beau cadeau de noël. Le speaker improvisé en la personne du président du club orga en l’absence du titulaire habituel, interview le vainqueur. Il trouve les bons mots et connaît les athlètes. Enfin pour faire pire que le préposé au micro des années avant, fallait se lever de bonne heure. Le froid est bien installé et le brouillard de ces 15 derniers jours réapparaît. Les concurrents arrivent petits à petit. 181 vont terminer les 8 bornes. Je n’ai pas vu Lulu, un autre kikoureur. Il finira 74° en 34’03. La température a fait des dégâts et beaucoup ont abandonné à la fin de la 1° grande boucle. Je retrouve d’ailleurs Lucas dans la salle, à la limite des larmes tellement il a les mains gelées. Il n’a pas fini la course. Les résultats de la populaire sont affichés sur la porte d’entrée. Pas cool car à chaque fois que quelqu’un rentre ou sort, nous perdons le fil de notre lecture. Le rendez vous au club pour les huîtres et le champ. est trop tard donc je quitte mes compagnons et l’année 2007 en ce qui concerne la course à pied.

Dans mon rétroviseur, je vois l’espace 1500 disparaît dans le brouillard. Devant se profile Noël, nouvel An, 2008 avec toutes ses surprises.

 

3 commentaires

Commentaire de franciss posté le 31-12-2007 à 08:51:00

Voilà une année 2007 qui se termine sur tes terres...donc plutôt tranquille. Allez, le Père Noël peut se reposer un peu...
Bon réveillon à toi et bien des choses à ton fils.

Commentaire de lulu posté le 31-12-2007 à 10:21:00

Merci pour ton récit et tes photos.
Bon réveillon !

Commentaire de agnès78 posté le 11-01-2008 à 08:21:00

Merci pour ce beau récit et les photos! Mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2008! Bises. agnès

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