Récit de la course : La Corrida du Val de Saone 2007, par seapen

L'auteur : seapen

La course : La Corrida du Val de Saone

Date : 16/12/2007

Lieu : Pontailler Sur Saone (Côte-d'Or)

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Distance : 9.4km

Objectif : Pas d'objectif

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la corrida - pontailler sur saône 2007

La semaine précédente s'est passée à reporter de jour en jour une hypothétique récupération de la corrida d' héricourt de dimanche dernier et une préparation-entraînement en vue de la corrida de ce dim. 16 12 07.

  Mais ce repos m'était nécessaire et finalement sera bénéfique.

  Pour me remettre en jambes et sentir ce qu'il en est, une petite sortie samedi matin de 50 mn à allure lente ; décrassage, échauffement, remise en route. Tout fonctionne normalement.

  ...

  Depuis la veille, la température a sérieusement baissé. La météo prévoit moins 4° pour le dimanche matin. ouiiiiillllle !...

   ...

  Je me réveille très tôt et prends tout mon temps pour ce qu'il me reste à préparer et petit-déjeûner.

  Les premières lueurs de l'aube ont tôt fait de laisser la place au clair matin, le ciel étant tout à fait dégagé. Chose promise chose due, il fait -4° et le vent nord ouest amplifie le froid qui saisit.

La sensation de la froidure s'impose jusqu'à l'arrivée sur le lieu de la course et encore au milieu de l'échauffement.

  Le parcours en voiture s'effectue comme une agréable balade sur petites routes départementales après avoir emprunté un bout de nationale, celà en pleine campagne. La vue s'étend assez loin par delà la plaine très vallonnée. Ce n'est que grands champs cultivés qui passeront l'hiver engraissés et semés pour certains. Quelques parties boisées et au milieu les bâtiments fermiers dans ce qu'ils ont de plus brutal, massifs et utilitaires.

Mais le charme réside aussi dans la traversée de quelques villages aux vieilles maisons retapées, rénovées et remarquables. A proximité un des villages classé les plus beaux de france, à découvrir.

  ...

  Les années 2001 et 2005 m'ont vu participer à la corrida du val de saône dans cette commune quasiment limitrophe de quatres départements : doubs, haute saône, jura et côte d'Or et à égale distance des quatre villes significatives dont deux capitales de leur région.

A chaque fois je n'ai pas regretté ma course, l'ai réussi et ai apprécié l'environnement. La bourgade est agréablement située le long de la rivière et son canal. deux ponts sont traversés pour accèder à la rue principale. Le cadre voit l'aménagement d'un port fluvial dans lequel des bateaux imposants se remettent de leur sorties estivales et la plage à cette saison abandonnée. 

  ...

  Après m'être garé, j'ai bien du mal à me remuer. Pourtant les organisateurs s'activent fébrilement, déjà les jeunes préparent leur course. Le vent gèle mes doigts et traverse mes vêtements. Je ne me souviens pas d'avoir ressenti celà. Est-ce mon taux de masse grasse qui a diminué au point que j'en devienne sensible, celà m'étonne. Ma "crève' a duré 3 semaines et est terminée. La sensation du premier vrai froid, je le pense plutôt.

J'ai mon temps, donc je vais le prendre. Allées et venues répétées à la salle d'accueil en passant par les stands divers. Je me mêle à l'ambiance et bientôt je pars bien emmitouflé à petites foulées sans forcer. J'ai prévu un gel chauffant dans un deuxième temps. Ca se passe bien, je revisite un peu le coin. c'est sympa. Je me concentre bien sur mon échauffement et j'ai l'intention de le faire à fond.

  A la fin de cette première partie je me sens mieux et le froid ne m'atteint plus.

  Je m'habille et entame une seconde période plus soutenue, entrecoupée de quelques mouvements.

  Les coureurs affluent. La populatité de la course n'est plus à faire et ce sont quelques centaines de coureurs qui se présentent sur la ligne de départ. Je suis en forme et me sens très bien. Je pense que celà devrait aller.

 

  Dernières secondes, derniers conseils, remerciements de l'organisateur et Top ; le départ est donné.

 

  Sur un rythme enlevé les coureurs s'éloignent et moi dans le peloton. Emprunt de la rue, traversée du pont et arrivée au rond point. A partir de là, déjà quelques 250 m de franchi, se présente la boucle à faire trois fois puis retour.

  La course est déjà lancée. Il fallait être échauffé. Tout de suite j'ai été dans le coup et je me prépare déjà sur les 250 m suivants à affronter la côte de plusieurs centaines de mètres qui nous conduira au point le plus élevé du village. Pas question de baisser le rythme, j'opte pour un que je tiendrai jusqu'en haut, mentalement j'assure et me voici au sommet, une petite partie faux plat montante et descendante de quelques dizaines de mètres et le final moins pentu de 50 m, j'en remets une couche preuve que j'ai bien grimpé le tout.

  Puis faux plat, récup., je souffle sans ralentir et adopte une foulée rapport au nouveau profil de la descente qui se présente assez régulière jusqu'en bas. J'essaye de mettre la gomme sans me brûler cependant et me réserver pour le dernier tiers plus long quasiment tout en plat.

  M'y voici. Toute la concentration est d'arriver à courir au maximun en ayant à l'esprit qu'au bout du tour, il en reste deux.

  Depuis longtemps, les positions sont prises. quelques coureurs que j'accompagnais en groupe dans la côte ont pris le large et d'autres se sont laissés distancés. Ceux qui ont fait la montée jusqu'au bout avec moi, principalement deux, de ma catégorie je pense, sont là et on joue à l'accordéon. c'est hyper stimulant. l'un est bien meilleur que moi dans le plat et moi dans la grimpe. Je devrais y penser mais je n'ai pas la combativité estivale ou le réflexe d'y songer pour les prochains tours.

  Nous passons donc le centre du village où sont concentré les spectateurs et les bénévoles qui ont bien des difficultés à organiser la circulation au rond point, c'est assez cocasse.

  ...

  13 mn 26.

  C'est reparti pour le deuxième tour. Très vite, la côte arrive. Mes sensations me disent que je ne suis pas trop émoussé. J'ai de la réserve mais n'y puise pas. Mes collègues coureurs sont toujours là. Ils courent unis, l'un mène la cadence. Prévenant sa grimpée celui-ci a ralenti sérieusement avant la côte ce qui fait que je passe devant. Je mène ainsi toute la grimpette.

La deuxième partie, descente et le long faux plat s'effectuera idem que le 1er tour, sauf que l'on sent de la réserve chez les coureurs ; dans ma tête, la 3ième boucle. Mon concurrent reprend le dessus en bas de la descente où nous nous sommes passés, repassés. C'est clair, dans le plat, il allonge mieux et son copain suit le lièvre. De nouveau je ne réalise pas et ne fixe aucune tactique de course pour la suite.

  ...

  Re-passage au rond point. 26 mn 30.

  Re-mêli mêlo des bénévoles règlant la circulation : voitures, spectateurs, agents de police font le spectacle pour le bonheur de tous et nous coureurs, passons comme des courants d'air à travers tout ça.

  Là ça devient sérieux. Le plat précédant la montée est sage et sert à récupérer et se préparer. Ensuite les chevaux sont lâchés. Je prend le dessus sur mon adversaire, le passe. Je le sens courbé, soufflant mais assurant bien. J'ai l'impression qu'il est limite, la côte c'est pas son fort. Je peux continuer en faisant le forcing et là c'est clair au sommet je lui met 20 mètres.

Mais non, aussitôt passé, je ralentis et continue peinard. Résultat, il me colle aux basques, bénéficie de mon train et lorsque la descente se présente nous sommes côte à côte. Dans celle-ci c'est égalité et ce qui arrive arrive, le long plat des kms restants s'annonce pour lui favorable. Il me prend inexorablement mètre par mètre de la distance.

  Le forcing final est soutenu, la vitesse ne baisse pas puis la vue du rond point devenu calme, virage à gauche, accélération progressive sur les derniers 250 m, j'ai vraiment la sensation de vitesse et passage de la ligne. Mes deux compères d'occasion me devancent très légèrement.

  ...

  39mn 30s. A vérifier. Une régularité sur les trois tours à faire pâlir d'envie un entraîneur avec en prime un temps légèrement inférieur pour le troisième. 

 

  Quelle course !!!  après celles des week-end précédents.

  La corrida à Pontailler sur saône, un vrai bonheur ; toujours aussi attractive, bien organisée, accueillante. De plus des produits du terroir proposé à la vente à s'en lècher les babines auxquels je n'ai pu résister. Les six escargots dans leur beurre frémissant accompagnés d'un verre de vin blanc, à déguster dans les vapeurs hivernales, trop fort ! 

  ...

  Quant à ma tactique de course , je pense que lors de l'entamme de la montée dans la dernière boucle, j'aurais dû fournir l'effort jusqu'au sommet sans faillir. Dans un effet de stimulation, partir sur ma lancée. Ensuite avec quelques deux dizaines de mètres d'avance, contenir l'arrière jusqu'à la ligne. Scénario tout à fait réaliste visité après coup. Seulement ma maîtrise des courses courte est assez récente. Maintenant je sais que j'ai passé un palier ; je vais pouvoir penser à ce genre de choses.

  Les temps comparés 2001, 2005, 2007, années où j'ai couru,  révèlent une différence de 01 mn 09s seulement. Et cette fois-ci, l'impression d'avoir "fait ça" assez facilement.

  Bons moments. Merci aux responsables bénévoles et au premier d'entre eux : "GG21" qui diffuse régulièrement ses infos sur son site préféré.

 

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