Récit de la course : Rando'trail des Pèlerins 2004, par le pokemon
L'auteur : le pokemon
La course : Rando'trail des Pèlerins
Date : 16/5/2004
Lieu : Puechabon (Hérault)
Affichage : 1848 vues
Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Narration du frère Bernard
Narration du frère supérieur Bernard au frère Christian de son pèlerinage du dimanche 16 mai de l’an de grâce deux mille quatre près du monastère de st Guilhem le désert et de l’abbaye d’Aniane ou vit dans son ermitage le révérend père Roland.
Préambule :
Vers 8H00, je gare ma carriole près de l’Eglise Ste sylvestre des « Bouses ». Je m’y recueille un petit moment, et fait pipi contre l’arc-boutant. (Pardon mon dieu… mais j’avais les bourses pleines.) A l’accueil je suis accueilli par deux jeunes sœurs pleines de sève qui me remette un réticule dans laquelle je trouve au milieu de parchemins vantant les mérites de quelques frères pinardiers, les informations qui me seront nécessaire à la réalisation de mon saint périple.
Je revêt ma robe de bure, enfile ma carnassière remplie de gourdasses, empoigne mon goupillon boussole et me dirige vers le « champ du départ. »
A 9 heures d’un coup d’olifant, frère Christian donne le départ du pèlerinage dans la catégorie pères ou mères novices ou âgés !
Au milieu de moines, de moinillons et de « moinesses » relevant leurs bures pour courir plus vite vers l’aboutissement du saint pèlerinage, je décide de me hâter lentement !
Récit de mon saint chemin de croix :
Jusqu'à la « sainte balise une, » bien que montant rudement, pas de difficultés, je continue ma progression sur le chemin caillouteux vers la « sainte balise deux » que je bénis d’un hardi coup de goupillon. Le seigneur m’offre alors deux options, je choisi de partir par l’ouest, et rejoint le sentier que je suivait précédemment. Puis par un chemin évident vers le nord, s’incurvant ensuite vers l’est, je subodore avec raison le départ sur ma droite d’une petite sente qui me mène sûrement vers la « sainte balise trois. » Je rejoint le même chemin et décide avec votre aide, mon dieu, de suivre un sentier partant sur ma gauche et remontant vers l’étoile polaire. A deux encablures du muret recherché, je suis perturbé par quelques novices qui me détournent du bon chemin. Me reprenant, après un chapelet, je béni la « sainte balise quatre » et poursuit ma quête par la même piste. Contournant par le nord, puis l’ouest le « pioch de la bastide », je longe alors un solide muret descendant vers le nord et menant à la « sainte balise cinq ». En remontant, pour rejoindre le chemin je rencontre deux jeunes nonnes égarées que je remets sur le droit chemin. Serais-ce la vue de ces « donzelles » affublées d’étonnantes chevelures qui me perturbent ou un sentiment soudain de supériorité devant ma sainte et bonne orientation, qu’au lieu de suivre un chemin cheminant vers l’ouest je plonge plein sud. La vue des ruines de Montcalmès, ravagé par la peste en l’an de grâce 1102, me plonge dans un grand désarroi ! Je consulte et oriente alors avec mon goupillon boussole ma carte parchemin et constate mon erreur. Pas trop grave, mais j’ai parcouru quelques verstes supplémentaires. Vite, je remonte ma bure jusqu'à mes saintes burettes et au pas de course en suivant un chemin remontant vers le Groenland, j’atteints enfin la « sainte balise 6 ». A fond la bure, je bénis les « saintes balises sept et huit » et miracle rejoints les pèlerins perdus au lac de la fontemarie.
Je cherche et trouve, une petite sente longeant les saintes gorges de l’Hérault, pendant que des novices s’éparpillent au milieu des « carnivores garrigues. » En m’ahurissant de votre sainte réalisation, seigneur, j’arrive à la « sainte balise neuf » et découvre avec émerveillement le saint monastère du très saint Guilhem . Je m’agenouille et récite alors 125 « notre père. » Ragaillardi je reprends ma marche vers le saint but, mais retardé par mon action de grâce, je décide de nouveau de relever ma bure et c’est au pas de course que j’atteins après un petit dépassement la « sainte balise dix ». La découverte de la « sainte balise onze » est une formalité. Je me ravitaille en eau bénite et reprends ma recherche. Je consulte mon parchemin, le cheminement vers ma prochaine quête me semble facile, quel orgueil, vous m’avais bien puni seigneur ! Direction plein sud.
Après deux ou trois verstes j’ai une prémonition, je consulte mon goupillon boussole et constate que je me dirige gaillardement vers Djedda ! J’hésite à revenir sur mes pas et décide finalement de continuer et de rejoindre un large chemin me ramenant vers la croix du sud. Au croisement des sentiers, avec une nonne qui m’accompagnai alors, une envoyé du diable certainement, nous nous persuadons que finalement nous étions dans la bonne direction, contredisant nos goupillons boussoles. Je poursuit donc ma route et découvre, finalement, avec difficulté et grande joie, la « sainte balise trois » !!! Accablé, je consulte de nouveau mon parchemin, et malgré tout sans trop de mal, je retrouve le bon sentier. Arrivé près d’une grande cuve, je suis interpellé par une nonne et un moine me demandant leur chemin, mon chemin ! Je consulte mon manuscrit et décide : ce chemin partant vers Barcelone, puis un sentier sur la droite. Et d’un pas décidé je pars donc vers Bordeaux !
Après avoir parcouru 5 à 6 verstes, je m’inquiète et consulte mon goupillon, vite demi-tour !
De retour à la cuve je constate mon erreur, découragé, flapi je poursuis cependant ma route et bénis enfin la « sainte balise douze ». Je découvre ensuite, très certainement grâce à votre aide mon dieu, et à la sainte chance « la sainte balise treize», la bien nommée ! J’entame alors la descente par un rude chemin caillouteux et tortueux vers la « sainte balise quatorze ». je découvre son écrin, une modeste maison de berger, mais elle, ou est t’elle ? Me serais-je encore fourvoyé ? Désespéré je visite toutes les ruines avoisinantes, puis me résous à rejoindre la sainte église St sylvestre. Sur la route j’interpelle un frère pèlerin qui m’assure que la « sainte balise quatorze » était bien dans la première bergerie que j’ai visitée !
Est-ce le manque de pèlerinage, un seul en octobre de l’année dernière, dans les monts sacrés du beaujolais ou l’abus de vin de messe mercredi précédent cette indulgence, toujours est-il qu’anéanti, incapable de retourner sur mes pas, je rejoins la bienheureuse arrivée.
Après mettre débarrassé des mes instruments de navigation, c’est vêtu d’un pagne de chardons et d’orties couvrant mes burettes, qu’à genoux sur des petits cailloux pointus je récite 1500 notre père et 3800 je vous salue marie. Pardonné, je l’espère seigneur, je rejoint la table ou des victuailles offert par les abbayes voisines rassasies mon corps charnel, épuisé mais heureux ! Après avoir assisté à la messe dite par frère Christian, je reprend ma carriole et rejoint le monastère de la placette ou m’attend sœur Seccotine. Ensemble nous prions et décidons de faire abstinence et d’entreprendre le saint pèlerinage de Compostelle qui nous fera traversé foultitude de lieu sacré : st Chinian, st madiran, st Irouléguy !!!!!
Amen
Fait en l’an de grâce deux mille quatre sous le règne de jacques premier le grand
Frère supérieur Bernard de Nîmes.
En bref, le circuit B est parfait, si j'avais étais + en forme, rien fait
pendant six mois et mercredi trop arrosé, j'aurais fini en moins de trois
heures, bien que je doive éviter de courir, because genoux. Il était sympa,
on voit que tu connais bien le terrain et la vue vers l'Hérault superbe.
Difficile de faire moins difficile, il faudrait un petit parcours fastoche
pour randonneurs du dimanche, mais garder le circuit B comme il est !
Quand au 28, ouais un peu long et en plus gros dénivelle, mais oui tu as
raison pas de circuit intermédiaire car les compétiteurs aurait tendance à
le choisir.
Bernard Quignon, président de Gard orientation
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