Récit de la course : Trail des Caracoles 2004, par Papy
L'auteur : Papy
La course : Trail des Caracoles
Date : 7/11/2004
Lieu : Namur (Belgique)
Affichage : 2055 vues
Distance : 57km
Objectif : Pas d'objectif
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Une bien belle journée...
Salut à tous...
Je reviens d'une bien belle journée passée dans les bois Namurois.
J'en reviens content, même s'il y a beaucoup à critiquer sur cette
organisation en dessous de tout... Il n'y avait même pas le mogwaï...
Après cette intro digne d'un Aveugle Saur, bien sur des améliorations
seront à apporter à cette épreuve, mais la matière pour s'amuser est là, ils ne leur reste qu'à l'optimiser.
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Nous sommes arrivés, mon jeune "poulain" Jeannot et moi même, ce dimanche 7 novembre 2004 vers 7h15' au lieu du départ de ce premier trail des Caracoles.
Une légère effervescence était perceptible mais point trop, nos Zamis
organisateurs ne voulant pas trop de concurrents pour cette première
"test". Regardant les concurrents présents, je me dis qu'une place dans les 10 premeirs serait un bon accessit et une marque d'un retour depuis longtemps promis (C'est la marque des Naze Bean ou Zasbean, exemplaire Zanimale de l'Has Been)
C'est donc à 130 que nous nous présentons au départ. La Tortue se plaçant déjà hors du troupeau dans la pelouse, faisant semblant de faire des photos (dont j'aimerais en voir quelques exemplaires). Nous sommes 3 Zanimoss à courir, avec l'Aveuglette, j'aperçois des coureurs célestes et un UFO locale. l'Aveugle Saur et l'Empereur sont aux commandes de l'épreuve.
Le départ est donné par l'Echevin des sports de Namur et nous voilà partis pour 57kms et 1500m D+.
Profil :
Tout de suite j'applique une stratégie de repli... Je ne sais pas ou j'en suis, j'aimerais faire 35kms cool, jusqu'à la baignade dans la Meuse, on verra après, nous numéroterons nos abattis.
Rapidement, un jeune espoir me demande si c'est mon premier trail. Vous imaginez ma réponse, il m'explique son potentiel (33' au 10kms) et son inexpérience. Un second coureur, novice dans la spécialité, écoute à la porte. Nous voilà tous les 3, flanqué d'un 4ème larron, regardant partir ce que nous estimons à une dizaine de "fous furieux" :-)
Je me sens bien, surtout que le parcours se fait, pour l'instant, la ou je suis le meilleur, des sous bois accidentés. Cela me permet, tout en "roulant" à l'économie, de mener un bon train pour ma petite troupe. Des portions aux milieux des champs permettent au jeune espoir de me poser tout un tas de questions. Je lui ajuste son sac, lui explique la marche en montée, tirer sur les bras, et lui, appliquant les consignes, avalent kms après kms la distance avec le sourire. Nous avons discuté longuement, échangeant notre plaisir de nous retrouver au soleil en courant à 12/13 kms/h entre les bosses. Il y avait longtemps que je n'avais connu une telle plénitude, même si, dans ma tête, toute idée de place avait fui, me croyant au dessus des 10.
Au premier ravitaillement, j'ai fait un parallèle avec le trail de
Gérardmer ou effectuant une superbe remontée j'avais été proche du peloton de tête... Avant d'exploser !
Aujourd'hui, rien de cela, je suis... Bien... J'ai l'impression de pouvoir courir à ce rythme très longtemps. Nous repartons assez vite, toujours accompagné du soleil... Je tente de faire gaffe à boire plus que de raison, mais je n'ai pas pris le temps de visualiser ce qui restait dans ma poche.
****
J'ai oublié de vous préciser mon test du jour : "2,5l de Sporténine, à 70gr/l, sur les 35 premiers kms, puis... Ce qu'il y aura au ravitaillement !"
Malheureusement, une mauvaise manipulation (p*t@¤n de bouchon DK)me fait perdre 0,5l sur une table du départ...
****
Nous repartons, donc, en direction de Profondeville, en passant par Bois Villiers et Sibérie. Ceux sont de longues portion de lignes droites plus ou moins "faux-plat-isantes", ou les bitumeux purent s'en donner à coeur joie.
Avec mon peloton réduit à 3 éléments, c'est toujours le plaisir qui domine.
L'espoir a son premier coup de "moins bien" peu avant la descente de
profondeville, je lui rappelle de se ravitailler et de se concentrer le temps de se refaire la cerise. Nous apercevons une vue dans la vallée, mais pas de Meuse...
Nous attaquons la descente la plus difficile de cette journée. La leçon des "petits pas" a bien porté sur Sébastien (l'espoir), heureux de m'expliquer "qu'enfin" il arrive à descendre, mais moins bien sur Yves (le 3ème larron), ce qui fait que ce dernier nous laisse partir...
Sébastien se tord la cheville et je remarque toute sa déception sur son visage. Mais il a du cran et continuera tant que c'est chaud.
Nous passons l'arborétum et apercevons l'Aveugle avec un VTTiste qui nous guidera dans Profondeville jusqu'aux barques...
Yves est revenu sur nous, nous sautons, tous les 3 dans le zodiac des
pompiers et la traversée se passe sans encombre, en saluant la "foule" en délire sur le ponton d'embarquement (Ou puis je avoir le film de ces aventures mon cher Empereur ?)
Arrivé de l'autre coté, je reconnais les gentils bénévoles de ce second ravitaillement, dont Kehu et Mickey. Je sors ma poche à eau et constate que j'ai du consommé 1,5l depuis le départ, plus le coca du ravitaillement n°1.
Il n'y a pas de boisson glucosé, alors c'est du coca qui rempli ma poche jusqu'à 1,5l (j'aurais du remplir jusqu'au bout :-( !)
Je repars sous les encouragements de l'autre rive, et j'en bondis de joie (Quel c*n, il me semble que l'une de mes douleurs à la cuisse gauche est apparue à ce moment là)...
Je repars seul car Sébastien m'a expliqué qu'il avait un second coup de moins bien, et Yves doit se changer.
Je tente de rentrer dans la course et d'amorcer, pourquoi pas, une remontée...
J'ai bien compris que nous étions dans les 10, mais pas la position exacte.
Cela varie entre 6 et 8, mais sans grande assurance.
J'attaque l'une des partie les plus dures, mais aussi les plus plaisante du circuit. Je marche en continue et aperçois Sébastien faire de même, concentré sur "l'agitation" de ses bras, par contre pas de Yves à l'horizon.
Malheureusement, pour moi, au sommet, le parcours devient plus facile... Je peste car, même "jeune", c'est sur ce genre de portion que je perdais tout ce que je pouvais gratter sur les bitumeux.
D'ailleurs, mes 2 compagnons de route m'ont de nouveau en point de mire et reviennent, à leur main, sur mes traces. Sitot passé Lustin, une nouvelle descente agrandit la distance mais le bois de Dave va sonné l'hallali de ma remontée.
Yves a laché Sébastien qui, maintenant, va explorer des espaces qu'à son jeune age on connait peu. Il me tardera de savoir comment il a gérer ces moments ou sa jeunesse était peut être un handicap.
Je commence à trouver long ces chemins faciles dans les bois, je sais que je perd du terrain et perd toute envie de me faire mal. De plus,
certainement sans le vouloir, Yves se tient entre 5 et 15 metres derrière moi, comme un cycliste, dans ma roue. Il me vient des mauvaises idées du style "Il me laisse chercher le parcours, se repose tranquille et, en vue de l'arrivée, m'ajustera au sprint..." Du coup, pendant quelques kilomètres je fais de la fameuse Pomme De Terre (PDT) compliqué d'une nouvelle bagarre avec mon bouchon DK. Celui ci m'oblige à marcher pour lui faire un étranglement de judo et Yves arrive à mon niveau.
Nous échangeons de nouveau et j'ai confirmation que, des fois, on a de bien mauvaises idées. Loin de me laisser patauger pour chercher mon parcours, celui ci le connait bien, et donc, maintenant il m'indique les directions.
Je me donne des claques morales et oublie, comme lors de mon combat avec le bouchon, de m'hydrater correctement.
Nous devisons de concert et redescendons dans le fond de Dave... J'ai mon premier réel coup de moins bien lorsque l'on prend la route qui longe la Meuse. En plus de mes mauvaises sensations, mes chaussures de trails me répètent qu'elles ne sont pas faites pour le goudron.
J'explique à Yves qu'il peut s'en aller, mais celui ci me répond qu'il préfère rester à mon rythme par manque d'expérience.
C'est l'un des derniers endroits ou je reprends la main. Je grimpe mieux qu'Yves et je donne le rythme. Malheureusement, sitot la chapelle St Hubert atteinte, je sens bien que je le ralentis, sur terrain facile je manque sérieusement de rythme.
Nous passons plusieurs fois sous la voie de chemin de fer, ou la Tortue, ainsi que le "grand" coureur céleste (>2m), ont du faire gaffe à leur crane et descendons, doucement sur la Meuse.
La rentrée sur Jambes me donne une bouffée d'oxygène et je commence à
m'expliquer (gros débat intérieur) que vu que je ne vois rien derrière, il n'y avait pas de raison que je puise dans mes réserves. Yves étant beaucoup
plus fringant que moi, je n'avais pas envie d'être un point mort.
Je lui répète de s'en aller, vu sa fraicheur, il me répond sa peur, car il ne lui reste plus de boisson... Pour ma part, les bulles d'air fréquentes m'indiquent une fin précoce de ma réserve...
En longeant la Meuse nous apercevons un concurrent en dérive devant. Mon sang ne fait qu'un tour et je trouve les mots pour qu'Yves s'envole enfin... A moins de 7kms de l'arrivée, je lui explique que le risque n'est pas très gros surtout avec un point de mire. Il accèlére intelligemment, sans à coup et je me renferme sur moi même. Je ne suis pas dans le "dur", car je n'ai aucune motivation pour m'y mettre, par contre, je règle mes pas pour être sur d'avaler le poisson qu'Yves rattrape déjà.
Effectivement, le pauvre coureur marche sur le plat, il ne sera pas
difficile à avaler malgré les encouragement de ses supporters.
Du coup, je suis encore plus mal... Je suis sur de rattraper mon prédécesseur, je ne vois pas ame qui vive derrière (ou est Sébastien ?) et la longueur de ce bitume m'ennuie.
Heureusement, j'entends un "Papyyyyyyyy..." de l'autre coté de la Meuse. C'est Linstit qui, m'ayant repéré, m'encourage. Elle m'avouera, après la course, qu'elle croyait que j'étais au fin fond du classement vu ma foulée pataude du moment.
Je lui répond par un signe de la main et regaillardi, je redéveloppe ma foulée. Je passe la passerelle de Jambes, double le coureur marchant et cherche Yves des yeux...
Rien, nada, disparu... J'ai un doute ! Comment a t il pu s'envoler comme cela ? Je marche, cherche les balises, croit apercevoir un coureur au loin... Non, rien... Je marche de nouveau inquiet, cherchant ma route. Je file, cahin cahan, jusqu'au Casino et j'aperçois enfin la bonne direction.
Je cours quelques metres puis je prend un escalier et je marcherais... Jusqu'en haut !
J'aperçois Yves quelques lacets plus haut et il me vient à l'idée de couper pour le rejoindre et finir ensemble.
Mais j'ai peu de motivation surtout que, comme soeur Anne, je ne vois rien derrière.
Malgré tout, j'ai une frayeur. J'entends un pas rapide derrière moi... Je ne vois point de coureur, alors qu'est ce ? J'accélère, dans le doute, lorsque j'aperçois, au détour d'un virage, un VTTiste, poussant à hue et à dia son spad ! Il m'accompagnera de longues minutes à quelques metres derrière moi. Il m'a permis de ne pas complètement m'endormir.
J'arrive sur l'esplanade de la Citadelle et le magnifique spectacle de la vue s'offre à moi.
Je prends le temps de le regarder lorsque je prend conscience que nous allons tout redescendre jusqu'en bas !!!
Je grommèle, mais je relance la machine quand même. Je me prépare à un beau spectacle, vu qu'il fait beau et que c'est dégagé.
Effectivement, même si je dois certainement perdre encore du terrain par rapport aux autres coureurs, je me régale de la vue et des échanges avec les touristes. Ceux ci se demandent ce que fait ce gars avec un dossard et une poche à eau à les interpeller tout sourire, béret au vent !
J'arrive à décrocher moults applaudissements et sourire complices, visite des coins sympas (petit pont, tunnel...) et me retrouve en bas...
Après un gros soupir d'aise, je m'encourage pour finir cette course. Je suis loin de faire 12kms/h et même 10, je trottine gentiment. Je demande au VTTiste si derrière c'est loin. Il m'explique qu'à part un (celui à la dérive) les autres sont loin... Nous verrons à la lecture du classement, que mes reveries du moment faillirent me couter cher, le peloton revenant très fort.
Je remonte, seul, et tente de visualiser les balises. A un instant, une, "mal placée", me fait monter un talus à 4 pattes ou je glisse plusieurs fois :-(
Lorsque je suis en haut, je me rends compte qu'il fallait simplement
contourner ce talus, quel bourricot, fais je !
Un dernier passage sympa sous un pont formant une arche, une dernière
grimpée, encouragé par le Papy-Groupie du Sébastien et me voilà à
redescendre sur l'arrivée dans l'école hotelière provinciale.
J'ai plaisir à finir cette course sous les applaudissements de mon Zami speaker l'Empereur. Mais comme je suis loin d'être à fond, j'ai moins d'émotion. Lorsque l'on m'annonce ma place, je suis surpris et j'ai une grosse satisfaction. Je ne serais pas venu pour rien voir mes Zami et j'espère leur avoir fait honneur... J'attends les suivants...
Mes rèveries m'ont couté plus de 6' dans les 5 derniers kms par rapport à Yves, mais derrière ? Alors ?
1' derrière, le coureur marchant arrive, je ne l'ai pas vraiment laché, mais 5' après, c'est Sébastien devant une troupe déchainé qui finit, heureux. 9 coureurs sont à moins de 5' derrière lui. Heureusement que je n'ai pas explosé, sinon les prédateurs n'étaient pas loin.
Je reste un long moment sur la ligne d'arrivée, écoutant Sébastien
m'expliquant comment il a gérer sa fin de course et Yves comment il a tenté de reprendre le troisième.
Puis je vais prendre ma douche (Chaude !) dans d'excellente condition.
Après celle ci, Linstit arrivant, nous filons à l'esplanade ou nous voyons passer la Clète et La Tortue mais pas le Jeannot. :-(
Nous revenons à la ligne d'arrivée pour voir la Tortue finir en trombe, la Schtroumpfette même pas essouflée, accompagné de son BlackB (*), Claire-Tortue, Kehu, la Clète, Etienne Huens (UFO, heureux de sa perf), Didier Cougeau (UFO, en balade) et tous les participants et accompagnateurs connus.
Tous ? Non... Linstit m'explique son souci pour Jeannot, surtout que la Tortue m'indique que celui ci a son fameux "mal au dessus des adducteurs".
Je n'ai rien la dessus dans ma base de donnée, alors c'est un peu inquiet que je regarde ma montre. Linstit revient à la charge, elle ira voir à l'esplanade et je remonterais le parcours à l'envers jusqu'à elle pour tenter d'apercevoir mon "jeune poulain".
Heureusement je n'ai pas beaucoup à faire pour apercevoir notre retraité en train de faire un auffargisme énorme ! Il était à 500m de l'arrivée en train de faire un 180° par rapport à la bonne direction (CAD qu'il partait en sens inverse). Je l'interpelle, reussis à le remettre dans le droit chemin, et il finit en bougonnant ! ;-)))))))))))))
Ouf, nous avons eu quelques soucis...
Je résumerais l'après course qui s'est passé comme d'habitude (a part que j'ai oublié de remettre les photos à la Tortue, mais je vais lui envoyer après avoir obtenue le CD Médoc du Chouchou) mais j'ai du quitter ces Zanimoss car il fallait rentrer en France... J'ai cru comprendre à la lecture de l'heure d'envoi du message de l'Empereur, que cela s'est terminé fort tard... Sacré Zanimosss... J'espère que les Tortues sont bien rentrés aujourd'hui ???
Voilà, une bien belle journée, comme on aimerait en avoir plus souvent !
L'Papy_kiva_faire_moulinette_sur_HTV_ce_soir...
PS : N'ayant pas pu le faire cette année, je me tiens, bÎsÛr, a disposition des Zanimoss pour quelques conseils techniques dans l'amélioration de leur trail en fonction de leurs moyens...
Bravo à vous pour avoir réussi comme cela !!!!
(*)
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