Bonjour, 

  il s'agissait de mon premier vrai trail. En fait ce n'était pas tout à fait du tout premier, j'avais bien fait un "bout" des grands ducs avec des amis mais c'était pas très long à défaut d'être très bon. Pour moi les gorges de la Nesque c'était pour accumuler des Km en trail vu que je me suis fixé l'objectif de faire la trilogie des Transju cette saison : en rollers (fait en septembre), en ski de fond (prions pour qu'il y ait de la neige cette année) et en trail en juin prochain. Comme le trail transju fera 67km et que je ne suis pas vraiment un coureur il faut que je m'entraine un peu. 

   D'ailleurs point de vue entraînement ces derniers temps c'était un peu n'importe quoi (roller, cap, VTT tout mélangé) : pas de plan, des séquences de VMA au petit bonheur... Bref sur la ligne de départ je voulais juste pouvoir terminer la course.  

    Je vois la foule qui se forme et j'observe les us et coutumes de ce monde que je ne connais pas. Ca sent le camphre, quelques uns ont l'air de se connaître, les chaussettes montantes sont de sortie... Le coup d'envoie est donné pour un tour de village neutralisé et dès la sortie on se met en file indienne pour un premier single-track. Ca piétine un peu mais moi ça me va bien je n'ai pas de chrono ni de cardio, je suis juste là pour profiter et apprendre. Premiers coups de cul et premières descentes, je taille la bavette avec un concurrent, une nana nous passe en disant qu'on est pire que pipelettes. On fini par rejoindre le fond d'une rivière asséchée. Il y a des galets partout, les appuis sont glissants mais je trouve ça plutôt ludique. Les montées/descentes incessantes sont courtes mais sèches (passage avec corde). J'aurai bien aimé faire certains passages en VTT...

    Je n'ai pas trop de difficultés physiquement, en fait je n'ai qu'un soucis. Quand je cours en montagne j'ai remarqué que mon pouce du pied gauche chauffe un peu (mais je n'ai  jamais d'ampoules). Pour assurer le coup je l'ai entouré de sparadrap... et c'est le doigt d'a côté qui souffre de frotter contre le sparadrap (jamais faire un truc nouveau en course pourtant on vous l'a assez répété!). Bref j'aurais une belle ampoule en fin de course sur ce doigt de pied (un comble moi qui n'en ai jamais j'en choppe une en voulant en éviter).   

    La dernière grosse côte arrive, j'alterne course et marche. Au ravito je prend une madeleine qui me reste sur le ventre (j'aurais du rester au régime gel). Je suis toujours au milieu de plusieurs coureurs depuis le début. Puis la côte s'appalti un  faux plat où je me retrouve seul pendant quelques km. J'ai un coup de mou, en fait je ne me suis pas assez alimenté, je reprends un squeezy et c'est reparti pour un long, long, long chemin descendant. Il doit rester 6-7K quand je me dis que je vais finir comme ça (j'avais pensé prendre un peu à manger). Quel couillon, je suis un peu sec sur les 2 derniers K et je termine en 3h45 plutôt content de voir que je ne me suis pas ruiné et que ça c'est passé bien mieux que je ne le craignais (juste des sensations de fatigues dans l'extérieur des genoux le lendemain). 

    Je m'étais mis à la CAP pour faire un marathon par curiosité (je voulais voir la différence entre 4h de roller et 4h de CAP) et au trail pour les mêmes raisons, il semblerait que la greffe prenne. Tienssi j'allais faire un tour ce soir ?