Récit de la course : La Montée d'Hauterive 2007, par seapen

L'auteur : seapen

La course : La Montée d'Hauterive

Date : 7/10/2007

Lieu : Montbenoit (Doubs)

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Distance : 11km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Deux nouvelles courses programmées pour entamer le bel automne. celle-ci où j'ai l'intenton de me dépenser voire de m'éclater et celle de la sem. prochaine où j'espère m'éclater voire faire une perf.

nous y voici ce dim. à  la montée de hauterive.  Le départ se fait à montbenoît, situé dans le Haut doubs, au cœur du Massif du Jura, en plein dans la République du Saugeais près la frontière suisse.

Entre 600 et 1000 mètres d’altitude. Cette contrée rurale authentique est bordée de sapins et d’épicéas. Capitale politique de la République du Saugeais et chef-lieu de canton, la petite commune de Montbenoit, 780 m d'altitude dont la partie historique du village est traversée par la rivière Doubs est  célèbre pour son abbaye datant du XIIe siècle. En amont de la vallée du Doubs, elle se compose de plusieurs hameaux situés à la limite de la frontière suisse

 

Micro Etat ? Aucune carte ne mentionne l'existence de la République indépendante du Saugeais. Pourtant, depuis 1947, ce petit territoire du haut Doubs a un président, un premier ministre, un douanier et un hymne national. Folklore? Oui et non. Car la république du Saugeais dont la naissance est suite à plansanterie entre un restaurateur et un préfet est le reflet d'un pays spécifique construit autour d'une abbaye (Montbenoît), d'une histoire et de traditions fortes. Le val Saugeais est un îlot en Franche-Comté, une parenthèse et parfois un gros point d'interrogation car sait-on vraiment si la république du Saugeais, c'est du lard ou du cochon?

Premiers siècles - 2ième millénaire de notre ère. Landry, Sire de Joux, fait don d’un territoire inculte « le Saugeais » à l’archevêque de Besançon. Ce dernier fait appel aux moines de Saint Maurice en Valais (en Suisse) pour défricher la contrée alors inhabitée et couverte de forêts, la vallée attire des colons venus de Savoie et du canton des Grisons qui se répartissent sur tout le territoire du Saugeais dont Montbenoit est la capitale. Son abbaye, édifiée du XIè siècle est remarquable par l'évolution architecturale qu'elle présente. Cet édifice est l’ensemble religieux médiéval le mieux conservé du département.

 

Ce dimanche le temps est beau, le fond de l'air frais le soleil chauffe agréablement. bref il fait bon. plusieurs courses sont programmées dont les départs sont échelonnés le long du parcours de l'épreuve principale.  celui du 11 kms, 300+ environ, démarre du centre du village de Montbenoît où se trouve le bureau des inscriptions. Plus les coureurs sont jeunes, plus le départ est haut.

15 jours déjà que j'ai couru le trail de la combe noire. j'ai bien récupéré et ai eu l'occasion de m'entraîner sur des courtes distances avec dénivellés. travail de la résistance dure.

A 09h 30 top chrono, c'est parti après un bon échauffement. la majorité des coureurs sont des fondeurs qui préparent leur saison. 2 kms relativement plats pour accéder au pont qui traverse la rivière foncée aux reflets métalliques , elle frétille de fraîcheur sous le courant qui l'emmènera, très loin, se jeter dans la saône. le début est parfait pour se mettre en jambes et trouver mon rythme car aussitôt la pente se présente.

Sur plus de quatres kms, elle est régulière. tout va bien. je trouve que l'on va quand même assez vite. le profil m'est inconnu mais j'ai pu récolté des brides de renseignements qui se révèleront juste.

Comme le kilométrage n'est pas indiqué, je fais au jugé. pour éviter les mauvaises surprises je m'installe dans la durée.

Chacun prend sa place et le peloton s'est déjà bien étiré. quelques coureurs m'accompagnent que je verrai jusqu'au bout. très stimulant comme situation car l'esprit de compétiton est dans la tête de chacun sans aucun doute. je le sens bien. chacun s'accroche aux basques de l'autre, pas question d'être lâché, ou cherche à le provoquer en le marquant à la culotte. bien sûr, celà se fait tout naturellement.

Les quatres kms suivant les 2 premiers sont avalés sur le bon rythme du début. et là se présente la difficulté de la course, une longue ligne droite qui emprunte au droit une chemin anciennement goudronné très praticable et dont on aperçoit le bout tout en haut, un coup à saper le moral, au moins 500m. dingue. ce qui permet de redécouvrir quelques coureurs qui avaient disparu et pris de la distance. Là c'est carrément dur mais faisable, la preuve, j'opte pour un petit rythme et le tiens jusqu'au bout. un jeune coureur m'accompagne et c'est l'accordéon entre nous. il souffle fort à la limite puis ralentit, se reprend, c'est ainsi qu'il progresse ;  je pense qu'il va céder, le voici qui saisit sa gourde pour plusieurs avalées et aspergées, je me dit qu'il a peut-être tort et bien pas du tout. il s'arqueboute et hop il part de plus belle et là il s'éloigne pour prendre une, puis deux et trois dizaines de mètres. bien costaud le petit. finalement ce  n'est pas étonnant, ces skieurs, ils en ont dans le coffre.

Ayant traversé les bois de sapins et aussi les feuillus s'ouvrant quelquefois sur des prés où paissent les vaches à la belle robe brune-rouge et blanche nous accèdons à l'étage supérieur.

Au dessus de la fameuse côte, la pente s'adoucit et serpente sur chemins dans les bois blancs clairsemés. la végétation devient moins épaisse et atteint les pâturages. nous courons maintenant sur petites routes vicinales.

Quelques  faux plats et mêmes des descentes douces me permettent de récupérer mais je ne ralentis pas et même comme je me sens bien j'en rajoute.  Sur le parcours des spectateurs mais à partir de là c'est génial, pas la foule mais des petis groupes bien étalonnés ou personne isolée qui y vont de leur mots d'encouragements très chaleureux. c'est vraiment sympa.

Le circuit contourne les champs et continue d'emprunter la route qui accède aux sommets. l'effort founi jusqu'à maintenant ne m'a pas vraiment éprouvé et je durcis même la course. j'ai en ligne de mire 2 ou 3 coureurs dont l'un m'avait dépassé au ravitaillement précédent où, ce n'est pas mon habitude, je me suis arrêté. j'ai bien fait car ces 15 secondes de pause m'ont permis de mieux repartir. Les quelques 150 m d'écart se maintiennent.

A un carrefour, je me renseigne. rest 4kms. celà me semble un peu trop mais j'intègre l'info à la machine qui en appelle au mental. pas de problème, ça passera.

Puis ça continue tout aussi confortable mais quand même dur, le chemin continue d'être avalé et j'estime qu'il me reste moins de 2 kms. je reformule ma demande auprès d'un spectateur et il me répond 300 m. Banco, là c'est la surprise. j'ai bien fait d'être prudent dans la gestion de l'info. c'est tout bonheur et il me reste à terminer en beauté sous les vivas, les vas-y, les c'est tout bon, les cris enthousiasmés des gens de plus en plus concentrés sur l'arrivée. un virage à gauche, une petite cinquantaine de mètres en descendant et hop c'est le passage sous l'arc.

Superbe course pleine. je n'étais pas parti pour m'éclater autant. que du plaisir. le soleil, la fraîcheur de la montagne à ces altitudes. de l'espace. une chaude ambiance très conviviale et familiale sur l'aire d'arrivée où la course est bien commentée. une salade de fruits, des fruits secs et boissons nous attendent sur le stand agrémenté d'une bonne musique tendance  rock diffusée de l'intérieur du gîte étape. Les coureurs dissertent sur la course sujette à de nombreux commentaires. Satisfaction générale. A la consultation des résultats, petit bémol ; absence de classement catégorie V2. Oh ! c'est dommage. ç'aurait pu être mon jour de gloire ? mais le classement dans ces zones géographiques se font ainsi selon le barême du ski de fond.

Course magnifique dans un cadre superbe. merci aux spectateurs et aux organisateurs.

 

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