Récit de la course : Belledonne 2000 2001, par Mathias

L'auteur : Mathias

La course : Belledonne 2000

Date : 2/9/2001

Lieu : St Martin D'Uriage (Isère)

Affichage : 3955 vues

Distance : 38km

Matos : Bâtons interdits

Objectif : Se dépenser

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Le récit

multi-yo,

un petit ;-) CR sur belledonne 2000 : la 3ème édition de ce magnifique trail a eu
lieu dimanche matin, dans nos belles montagnes grenobloises. Absolument splendide.

1) prépa
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encore une fois, je n'ai pas pu choisir entre le BBQ du samedi soir et la course
du dimanche matin. après moult merguez, côtes de porc et godiveaux, je retrouve
mon cher lit le ventre tout ballonné à 1h30...un peu tard.

heureusement, le réveil n'est pas trop matinal. le départ est à 9h, je me lève
à 7h30, avale en vitesse céréales+lait (pas de café cette fois-ci), et 20' de
trajet plus tard je retrouve 2 copains de raid, fred et céline, au départ à 8h30,
au "centre-village" de St Martin d'Uriage.
pas de sauterelle en vue, j'aurais l'occasion de voir la bestiole plus tard.

pas de bobo particulier, un peu mal au ventre mais ça va passer.
il y a 10 ravitos sur le parcours. je décide de partir sans eau ni manger.
j'enfile ma genouillère (désormais habituelle), et arrive au départ à 8h58.
top timing!

2) départ
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"pan!!!" enfin non, "meuuuuuuuh", plutôt. original ;-)
et zou on y va tranquillou. on commence par 460m de D+, avec un peu de bitume
au départ. sans échauffement, ça démarre sec qd même.
je m'efforce de suivre fred, que je n'étais pas arrivé à suivre à la 6000D.
je fais un peu l'accordéon. on double un max de coureurs, c'est un peu normal,
on est quasiment partis en dernière position...
je suis au taquet, ~180 au cardio. je décide de laisser partir fred, j'accroche
un coureur et je me calme un peu.
les 1er ravito (seiglières) est déjà là, on est monté à plus de 1000m/h.
je bois 2 gobelets en marchant 10m, prend qques abricots que je mangerait dans la
descente. dans l'ensemble, je vais boire pas mal, mais manger assez peu, surtout par
rapport à la 6000D.

3) 1ère descente
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et elle est périlleuse! il a plu, ça glisse, on ne voit pas tjs où on pose les
pieds. je me fait 1 petite frayeur en doublant, je ne vois pas le sol et me tord
la cheville. 1ère alerte, sans frais.
je double un max de coureurs, dont un avec des lunettes de soleil. ce n'est pas
trop le moment de faire connaissance, mais il me semble bien avoir reconnu la
sauterelle.
240m de D-, et ça remonte, déjà...

4) 1er lac : crozet
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pas longtemps après avoir rataqqué la montée, je me fait doubler par un avion : la
sauterelle qui me double, et qui a l'air facile. je me dis que je ne reverrai plus
la bestiole avant l'arrivée...

je connais le coin, j'y suis déjà venu en rando et en ski. après le parking des 4
chemins, ça monte raide. c'est là que je rejoins fred, qui discute avec...corinne
favre! je me dis que je suis peut être parti un peu vite... mais j'ai rapidement
l'explication : elle a eu un été chargé, elle n'est pas en forme, elle s'attend à
ce que la 2nde féminine la rejoigne sous peu. à tel point d'ailleurs, qu'elle a
rendu son dossard à un ravito. et ben ça alors...
en tout cas c'est impressionnant : elle n'a pas l'air de forcer, elle discute, elle
n'est pas en forme, et moi je suis au taquet derrière...
je reste plus ou moins avec le même groupe de personnes, en forçant pas mal : moy
du cardio encore à 171. fred a disparu derrière...
après avoir avalé 1100m de D+, on arrive au lac crozet : sublime!!!
on commence à voir de la neige un peu avant 2000 mètres. c'est rigolo...
par contre, je me les pèle grave... en petit short et tee shirt tout mouillé,
j'ai rien prévu d'autre...


5) refuge de la pra
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encore 200m de D+, puis on redescend un chouia sur le refuge de la Pra, où il y a
un ravito. corinne favre est tranquillement en train de causer avec les bénévoles,
elle n'est pas acharnée aujourd'hui.
comme d'hab', je bois 1 ou 2 verres et prend qques abricot.
on se tape une descente bien craignoss' dans les cailloux mouillés, pour ~250m D-
je suis prudent, ça me permet de récupérer un peu et de calmer le palpitant.
cette descente n'était pas indiquée dans le profil, gasp, ça nous fera ça de plus
à remonter pour arriver à la croix de chamrousse (2253m)

j'aperçois de nouveau la sauterelle. je l'interpelle et on discute un peu. il me
met au courant de son infortune et de sa décision de s'arrêter en haut. je lui
souhaite bonne chance, et j'emboîte la foulée de corinne favre, encore elle,
qui nous double dans la descente.

j'ai l'impression d'avoir pas mal forcé, je n'ai plus tellement de pêche. mais
globalement, ça va. bien, même. pour une fois, je n'ai pas eu mes habituelles
douleurs aux mollets et au bas du dos, en côte. et les genoux sont ok. nickel.

6) lac robert
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bon, ben voila que ça se met à monter sec. ça chauffe, ça chauffe...
bon ben corinne favre, elle a qu'à courir toute seule d'abord. na. je la laisse
partir devant, grand seigneur... ;-)
après une bonne montée, on se retrouve au lac robert, bien connu des randonneurs
de la région. je connais pas mal le coin, entre autres pour y avoir fait de la CO.
le paysage est tjs aussi magnifique, de la neige, des lacs, des sommets... trop bon
de courir en montagne...
seul petit pb : ça monte!
après le lac, on attaque une piste de ski, ouille ouille. allez zou, technique
mains-sur-les-cuisses, et on pousse dessus!!!
on est encouragé, il y a pas mal de public. j'entend des "allez obélix", rapport à
mon tee-shirt fétiche...

7) croix de chamrousse
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et après 3h22 de course, j'arrive au point culminant : la croix de chamrousse.
ravito, boire, boire. tiens, j'essaie le coca. on vient de passer un bon moment
sans ravito, sans doute en raison de la difficulté d'accès.
je papote un peu avec mon kiné, qui co-organise. il m'encourage, et m'apprend que
le vainqueur de l'an dernier est à ~20' de l'arrivée. gasp!
je lui dit que ça va pas mal, mais que je me fait du souçis pour la descente,
rapport à mes genoux.
je repart en trotinnant, mon kiné me suit sur 50m en m'encourageant, un supporter
de choix!
pour la 1ère fois de la course, je m'enquiert de la distance parcourue.
il m'apprend qu'il ne reste plus que 11 kms. ouille que je vais les trouver longs
ces 11 kms de descente, d'autant plus qu'après vérification, il semble qu'il ait
anticipé un peu : c'est à partir de chamrousse qu'il restait 11kms. à partir de
la croix de chamrousse, il reste 16 kms, une paille!

8) descente sur chamrousse
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comme la dernière portion de montée, la descente se fait d'abord sur une piste de
ski, large et plate mais très pentue. je n'arrive pas à forcer, ça me flingue
le genou qui n'a pas de genouillère. je décide d'y aller prudemment, j'ai la très
désagréable impression de ne pas pouvoir amortir mes enjambées...
je me fait doubler par qques concurrents. dont un qui souffre de crampes, et qui
doit faire des pauses pour s'étirer. ça a l'air de faire mal...

j'arrive à chamrousse (roche-Bé) puis, après une légère portion sur le bitume,
qui remonte d'ailleurs, au recoin après 3h51' de course et 29,5 kms.
il y a un ravito, le bénévole m'apprend que le vainqueur vient de terminer en
3h39'.
encore 8,5 kms, ça va pas être facile, j'ai mal aux pieds, aux genoux, aux cuisses.
encore qques mètres sur le bitume, et on bascule sur un petit chemin, qui ne
descend pas autant que ce que j'attendais...

9) descente finale...
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je commence à avoir les yeux rivés sur l'alti, mais ça ne descend pas très très
vite. j'entend même un coureur jurer derrière moi, qd on tombe sur une petite
remontée...

je me fait doubler encore 1 fois, le coureur m'encourage. je terminerai qques mns
après lui. je prend mon rythme en descente, en essayant de ne pas penser à la
douleur, et de me dire que, de tte manière, je n'ai pas plus mal à 8 kms/h qu'à
12 kms/h. et c'est vrai!!!

puis on tombe sur un chemin forestier assez large, mais parfois très caillouteux.
ça va, on peut foncer là dessus. enfin, "foncer" est un bien gd mot : je vais
terminer à 12,5 de moy, une allure d'escargot!
on repasse aux seiglières, je m'arrête à peine au ravito, les bénévoles sont
toujours hyper-sympa, ça réchauffe le coeur...
au moment de traverser la route, j'entend un klaxon "allez mathias, t'y es!!"
et c'est mon kiné qui passait par là, se dirigeant vers l'arrivée.

allez zou, 3,5 kms, c'est fini. dorénavant je ne me fait plus doubler, c'est décidé!
j'ai très mal à la plante des pieds, j'ai l'impression de courir pieds-nus!
qques mns plus tard, j'entend un "clap-clap" effrené : qqun me ratrappe
à toute allure. qd je vois qu'il s'agit du gars qui avait des crampes, je
me dit que je ne pourrais pas le suivre à cette vitesse. hors-crampe, il va
très très vite.

10) arrivée
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ça y est, on arrive aux 1ères maisons. on est passé ici ce matin, mais je ne suis
plus assez lucide pour reconnaitre. 500m avant l'arrivée, j'entend un nouveau
"clap-clap". ah non, ça suffit cette fois ci!!!
l'arrivée approchant, les douleurs ont tendance à disparaitre. j'accélère très
nettement, et aborde la dernière ligne droite avec qques mètres d'avance.
à 50m de l'arrivée, j'aperçois julien (qui devait initialement faire la course, mais
dont la motivation s'est effritée la veille durant le BBQ, au fur et à mesure de
l'ingestion des merguez...) qui me dit "attention, y'en a un qui te ratrappe".
je lui glisse un petit "ben il a intérêt à s'accrocher, je suis motivé", et je me
tape un petit 50m à bloc. raaaaah ça fait du bien!
du coin de l'oeil j'aperçois la sauterelle avec son appareil photo, qui m'a envoyé
la photo, cf le who'who.
j'ai une poignée de secondes d'appréhension, en sentantmon estomac qui demande à
prendre l'air. non, pas-vomir. ça passe.

11) conclusion
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je termine 50ème/250 en 4h47', le vainqueur (virgil gadebois) 3h39, corinne favre 4h31
si j'étais allé à la même allure qu'à la 6000D, qui est pourtant plus longue, j'aurais
mis 4h17' : oui mais! apparemment, Belledonne 2000 est une course plus dure que la
6000D. le vainqueur est à 10,5 de moy, contre plus de 12,5 por la 6000D!
je pensais que ça venait du niveau, moins relevé : faux! le 3ème de la 6000D termine
à 10' de virgil.
ça doit venir du dénivellé, qui est proportionnellement à la distance un peu plus
important ici, mais il n'y a pas que ça. sans doute le terrain, un peu difficile.

en tout cas, ce trail est vraiment magnifique, et très très bien organisé : pas de
pb aux ravitos, les bénévoles sont très sympas, le public est là, etc etc.
je reviendrais, c'est clair!

168 de moy au cardio, contre 164 pour la 6000D.
globalement, j'ai assez bien supporté. je n'ai pas eu de douleurs au dos ou aux
mollets. le moral a été bon tout le long de la course.
j'ai qd même un peu de mal à marcher. je vais me tremper la tête dans l'eau, puis vais
papoter avec julien et la sauterelle, vautré comme une larve au soleil, en attendant
fred&céline.
fred en termine en 5h12', et céline en 6h10.
tous 2 ont trouvé la descente très dure, même par rapport à celle de la 6000D.
on décide de zapper le plateau-repas, on prend une bière au bar du village, tranquillou,
en causant des courses et des raids à venir...

je n'ai quasi-pas eu de courbatures après ce trail, par contre j'ai mal aux genoux.
je vais essayer de privilégier le vélo à la càp dans les semaines qui viennent, en
espérant que les douleurs passent. le pb est que je n'ai malheureusement pas le tps
de faire du sport en semaine, ou alors 1 soir dans la semaine, c'est peu...

L'Boeuf, CR-n°18 : la montagne, c'est bon, mangez-en!

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