Les amis,

j'ai fait hier ma première course préparatoire à la sainté Lyon 2004.

saintélyon. C'est ma course. c'est mon rêve. Je n'ai jamais ressenti ses sensations ailleurs. je revois encore ces lumières étincelantes dans le pénombre, ces coureurs hystériques et cette défonce totale, cette bagarre contre soi-même, cette fierté d'être au bout, d'avoir atteint son objectif...

Cette année la saintélyon fait 3 km de plus, soit 69 km. Je souhaite faire le même temps que l'année dernière, soit un gain d'une quinzaine de minutes. Je pense que c'est largement réalisable si je me prépare bien. Pour l'instant, je voulais simplement bien récupérer de mon marathon à chambery il y a 1 mois. J'ai en effet eu du mal à récupérer.

Après 1 seule sortie avec du dénivelé dans les jambes, et juste 2 ou 3 sorties dans la semaine, je me décide à aller avec un pote sur cette course si sympathique. "Courir pour des pommes" 30 km et 930 D+ dans les monts du lyonnais entre Lyon et St Etienne sur des chemins. Autour de 400 coureurs et autant de marcheurs.

Avec le mauvais temps des derniers jours, la boue était le lot de la journée. heureusement pendant la course il n'a pas plu, et il ne faisais pas particulièrement froid. a 9 heures le départ est donné. L'objectif est vraiment de faire un entraînement tranquille sans chercher à forcer. L'année dernière alors que je préparais également la saintelyon, en pleine préparation spécifique dénivelé, j'avais souffert énormément et fini en 2h36 mn. L'objectif est de finir dans cette zone de temps, voir un peu mieux.

On commence par une portion plutôt plate autour d'une dizaine de km (avec 150 D+). Je pars avec mon pote tranquillement en fin de peloton. et bien ce fut galère, car il fallut doubler et doubler et encore doubler. Au bout de 5 km, la route se libère petit à petit. On tourne 12.5/13 km/h piano piano. La vie est belle au milieu des champs, des bois. Mais le plus dur est à venir avec 600 D+ en 3/4 km.

Et alors que l'année dernière, j'avais étais à l'agonie dans cette montée, je me ballade littéralement. Je n'arrête pas discuter avec les marcheurs que l'on double continuellement. Mon pote qui avait fini 15 mn devant moi l'année dernière est dans le dur. Je décide de partir tout seul, et de l'attendre au sommet. Et alors la c'est la défonce. Je me met limite dans le rouge autour de 170 puls, et c'est un régal. la plus belle montée de ma petite carrière de traileurs. Trop fort, j'ai du doubler 25 gars dans cette montée, et encore je me suis jamais mis dans le rouge. Et j'aurais pu continuer encore pas mal de temps. au sommet j'attends mon pote (environ 3/4 minutes). Puis on repart dans une grande descente assez technique. Je suis toujours un naze en descente. Il faut que je force pour suivre mon pote.

Il reste encore 8 km de portion plutôt plate. je décide donc de partir seul. Mon pote étant à l'agonie, il ne supporte pas que je l'attende comme ca.

Finalement je finis 2h31, soit 5 mn de mieux que l'année dernière, en étant tranquille de chez tranquille. Assez rassurant pour la saintélyon

prochaine course : la val lyonnaise la semaine prochaine avec 27 km et 500 D+ pour me mettre un peu plus dans le rouge

bilan : sur un course fantastique, avec des organisateurs formidables, des ravitaillements somptueux (fourme d'ambert, saucisson, pâté....) avec des paysages majestueux, une course tranquille bien rassurante sur mon état de forme.

Pourquoi cette année suis-je bien mieux que l'année dernière alors que je ne me suis presque pas entraîné ces dernières semaines ?

le zèbre content