Récit de la course : Marathon Nature de la Drôme 2004, par gerard
L'auteur : gerard
La course : Marathon Nature de la Drôme
Date : 16/5/2004
Lieu : Crest (Drôme)
Affichage : 3747 vues
Distance : 21.1km
Objectif : Pas d'objectif
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La revanche du piéton
Je suis arrivé vers 7h00 à Crest, venant de Die où j'avais passé la nuit logé par ma famille.Je me rends à la remise des dossards. Le mien me sera donné par Josiane, une amie du Club Cyclotouriste de Crest, club où j'ai ma licence cyclotouriste FFCT. Derrière moi, quelqu'un m'interpelle : c'est Guy que j'ai rencontré et connu au Marathon de Paris 2004. Il est d'Annecy, et sur le marathon il avait remarqué mon T.Shirt de "l'Ancevilienne". C'est une course qui fait le tour du lac d'Annecy (48 km) et qui se court à deux : l'un est en vélo, tandisque l'autre court. On change quand on veut. L'idéal est de changer toutes les 2 ou 3mn .On est toujours en sprint. Guy fait aussi des trails. Il m'avait promis d'être à Crest. Il est là.
Je me régale d'un petit déjeuner "Pasquier" avec café et brioches à volonté, à côté d'un groupe d'Italiens trés bavard venus pour la course. Jacques Peyrard, l'organisateur, s'affaire. Je suis impatient car j'attends deux de mes nièces, Nathalie et Valérie, soeurs jumelles, qui se lancent pour la première fois sur le 21,100 km, mais surtout avec un dénivelé de 620 m. Les voilà. Je les accompagne aux dossards. et au petit déj'. Petit footing le long de la Drôme et nous sommes prêts.
Le Marathon est déjà parti, à 8h00. Nous sommes sur la ligne de départ, à l'entrée du pont qui enjambe la Drôme. Il est 9h00. Nous voila partis tous les trois. Chacun prend son allure. Il y a 1,5 km de plat. il ne faut pas partir trop vite.Puis la montée commence. Elle n'est pas rude. Elle est régulière. le souffle se met en place. Les jambes et les muscles s'habituent. le rythme se prend. Il en est ainsi jusqu'au village de Vaunavey où nous attend un bon ravitaiilement, et surtout un foule bien amicale qui nous encourage.
Le 5ème kilomètre est passé en 27'30. C'est conforme à mon plan de route. C'est du 6ème km au 10ème km que c'est dur. Nous passons de 280m à 600 m soit 320m de dénivelé en 4 kilomètres. Il faut tirer sur les cuisses. Je double, on me double. Mais ça "roule". je passe le km 10 en 1h06', soit 9 km/h de moyenne. Toujours bon. Je pensais faire les 11,100 km de "descente" en moins d'une heure. Que nenni ! La descente est trés technique, avec passage sur les crêtes (magnifique vue sur la vallée de la Drôme), chemins étroits, racines, pierres qui roulent (et qui n'amassent pas mousse). Et il faut s'écarter souvent pour laisser passer ceux qui descendent comme des cabris.
Enfin, nous apercevons la Tour de Crest. C'est le plus haut donjon médiéval de France. Passé le ravitaillement, nous entrons dans la cour intérieure de la Tour, pour en ressortir de l'autre côté par des escaliers. Nous faisons toutes les ruelles pentues (escaliers, pavés) du vieux Crest: beau, mais casse-pattes. Des enfants, armés d'un baton, me "tuent" au passage. Je fait semblant de tomber. Ils rient de leur coup.
Enfin, le pont sur la Drôme. Je le passe seul, sans aucun concurrent ni devant ni derrière. Les gendarmes arrêtent toute la circulation pour moi seul : la revanche du piéton sur les voitures!
Encore 500 m, et l'arrivée est là.Il y a foule pour nous attendre (Nathalie, Valérie et moi), et nous photographier, car j'ai beaucoup de famille dans la région.
J'ai mis 2h16'. Le vainqueur Eric Lacroix est arrivé depuis 50 mn, et la première féminine, Sylvie Cottini, depuis 22 mn. Nathalie arrive en 2h38', et Valérie en 2h50', sans oublier Guy, d'Annecy, arrivé en 2h08'. Il est VH3. Mes nièces ont bien mérité les chaleureux applaudissements des spectateurs.
L'épilogue de cette belle course, c'est un repas en famille à Allex, une commune tout prés de Crest. Comme à la fin des albums d'Astérix (sans le sanglier)
Rendez vous est donné pour l'année prochaine, peut être sur le Marathon.
Gérard
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