Récit de la course : Off - 100 km de Normandie 2004, par Phil

L'auteur : Phil

La course : Off - 100 km de Normandie

Date : 10/7/2004

Lieu : Romilly Sur Andelle (Eure)

Affichage : 1185 vues

Distance : 85km

Objectif : Pas d'objectif

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La belle a résisté


J'ai hésité à commencer ce message parce que je me connais, je commence, et j'y passe la nuit... Bon, cette fois je vais essayer de faire très court, quitte à détailler plus tard...

Après un lever difficile à 2h30 du matin, puis 2h45 , direction Romilly sur Andelle, au Sud-Ouest de Rouen, pour le départ des futurs 100km de Normandie. Je pars à 4 h 20 avec un gros sac type UTMB et commence, comme l'a dit Thierry, par me planter de direction. Les 102 km de Normandie sont nés. Il fait nuit, il fait bon, il ne pleut pas.

NON STOP ! c'est pour plus tard !!

Merci Thierry et Stéphane. La Ferrari rouge avec le girophare c'est top ! Courir ces trois heures avec vous, franchement, je suis pas prêt de l'oublier. Vous m'avez fait carburer un peu mais aujourd'hui j'avais les jambes pour tenir 8 - 10km/h pendant assez longtemps.

Merci Cyrano. J'ai essayé la technique 9 /1. En plus d'être presque le nom d'un film qu'il FAUT aller voir, c'est à l'usage, la meilleure méthode de gestion de course que j'ai jamais essayée (bon, c'est vrai que j'ai toujours essayé des trucs un peu farfelus). Courir neuf minutes, c'est facile. Marcher une minute, ça repose et ça refroidit pas. Et ce cycle de dix minutes, on finit par le suivre automatiquement. J'ai découvert un truc que j'aurais jamais osé essayer en course.

Merci Maman ! Elle m'a rejoint à midi trente et je tiens là une perle pour me suivre sur la Transe Gaule ou n'importe quelle course par étapes. Toujours le sourire, toujours disponible. Mon père n'a pas pu être là, mais à eux deux, et moi en chouchouté, on peut casser la baraque ! On a testé aujourd'hui l'eau au miel et j'ai tenu les 35 derniers kilomètres avec ça.

Merci Annick. Ton Road book, le parcours que tu as tracé, c'est du top de chez top. Je me suis un peu paumé au début mais c'est pas ta faute, c'est moi qui suis une burne. J'essaierai de vous faire, à toi et à Michael, un topo des endroits qui craignent un peu (les km avant et après Saint-Saens) et ceux qui sont vraiment dur (mais tant mieux) comme les 2,7km à 5 -10% avant Sainte-Foy (ça va rappeler quelque chose aux SaintéLyonnais).

Merci monsieur Météo. Il a plu en Normandie sans discontinuer pendant une semaine. Aujourd'hui, j'ai eu juste deux ou trois gougouttes et même du grand beau temps.

Pour résumer la journée... Je n'ai pas eu le temps de courir depuis Roche (3 semaines) et j'étais donc bien reposé. Pas entraîné mais bien reposé. Entre temps, j'ai tranquillement perdu un petit kilo, il en reste encore quelques uns. Je suis parti plutôt bien et malgré quelques alertes à la hanche et aux ischios pendant la phase où j'ai couru avec Thierry et Stéphane, c'est bien passé. Ensuite, j'ai adopté l'allure Cyrano et j'avais l'impression de pouvoir aller au bout du monde. En allant vers le nord, vous avez le soleil dans le dos entre 11 h et 15 h et c'est idéal pour regarder son ombre et voir le sol défiler, sans penser à rien.

Tout allait pour le mieux jusqu'au km 80 environ pas de coup de barre, impeccable, juste les jambes qui tiraient mais un rythme de 7 -8 km/h constant. Ah oui, parce que la méthode Cyrano évite aussi de s'emballer quand on sent que ça va bien. On accélère éventuellement pendant 9 mn mais en s'obligeant à marcher une mn, on arrive à se calmer. C'était l'un de mes principaux point faibles, ça. Combien de fois je me suis fait avoir !

Malheureusement, au km70, ma mère lit la colonne "option1 " du road book d'Annick (celle du premier repérage, qui fait 109 km) alors qu'il fallait lire "l'option2 " (tracé corrigé sur carte et dont je voulais vérifier la distance réelle). On se perd de vue... J'ai mis un quart d'heure à me rendre compte qu'il allait falloir faire gaffe au demi bidon d'eau mielée que j'avais, une heure à me dire que j'allais marcher et m'économiser au cas où ça dure plus longtemps et trois heures plus tard, je décidais de rentrer dans un bar pour l'appeler. J'ai fait 85 km au total et je suis cuit. J'ai cassé le beau rythme et je n'ai plus envie de repartir.

Ma mère me rejoint 30 mn après mon arrêt, je suis en train de me refroidir. Je me dis que les 100 km de Normandie m'ont résisté et c'est tant mieux. Ils se sont montrés les plus forts et la revanche n'en sera que plus piquante. J'aime bien qu'on me résiste et avoir du mal à conquérir. La belle a donc tenu bon mais je sais que je pouvais remporter la bataille dès la première confrontation.

Ce soir, j'ai mal aux jambes mais demain ça ira mieux et je pense pouvoir recourir dès lundi.

Bon, ben il est fait là, non ?

Phil_qui_sait_pas_faire_court_même_quand_c'est_court

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