Il était une fois 4 amis, Laurent Van Gasse, Marc Evrard, Christian Imbrechts et moi même qui avont lors d’un moment de profond égarement décidé de terminer le mythique triathlon d’Embrun (3.800 m de natation, 185 km de vélo dans les Alpes dont le col de l’Izoard classé Hors Catégorie au Tour de France et 42 km à pied). Laurent et moi avons choisi comme premier test de préparation le Triathlon Longue Distance de Leuven à deux mois et demi de la date fatidique du 15 août.
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Première partie - 2.500 m dans le canal - Température 17 ° (c'est très froid)
- Aucune visibilité (c'est à peine si on devine sa main dans l'eau lorsqu'elle passe à 20 cm de son nez)
- Extrêmement difficile de se mettre en route. Il faut rentrer sa tête dans l'eau froide et opaque. J’ai difficile de respirer. Au bout de 200 - 300 m, le rythme est pris et on s'habitue.
- Il est très difficile de se repérer dans l'eau en nageant le crawl surtout au passage en dessous du pont. Je nage trop près du bord droit (celui où se trouve la sortie) et je rentre en collision avec un poteau. Heureusement plus de peur que de mal.
- Il y a des zones plus chaudes dans le canal, c'est probablement la sortie des égouts.
- Au début, il y a un gros canoé qui est juste derrière. Cela sent le canoé balai. Mais je ne suis pas seul, j'aperçois de temps en temps un bonnet jaune et un bonnet bleu. On sortira finalement pratiquement ensemble de l’eau.
- Surtout ne pas aller trop vite, garder de l'énergie pour la suite. Je n’ai aucune notion du temps, ni de la distance parcourue. C’est à peine si je distingue les arbres sur les berges du canal.
- Enfin la sortie. C'est dur. On doit littéralement me tirer hors de l'eau. Je titube, comme d'habitude problème d'équilibre. Les organisateurs me demandent à deux reprises si cela va. Je les rassure.
- Je sors de l'eau en 57' et je remonte le parc à vélo qui est installé le long de la route. Pas de problème pour trouver le mien même sans lunettes, c'est celui qui est tout seul au bout de la ligne. Et pourtant je suis le numéro 77, il devait donc y en avoir encore 76 avant la sortie du parc. Je suis donc si mauvais en natation?
- La transistion est correcte, je quitte le parc en 60'.
Deuxième partie - 87 km de vélo
- On roule le long du canal et peu à peu je monte à 30 km / heure. Les sensations sont bonnes et les nausées de la sortie de l'eau ont tout à fait disparu.
- On tourne à droite et je me trouve face à un raidillon. Je dois passer sur le petit plateau et me mettre en danseuse. Ce n'est pas logique, on est à Leuven. Le circuit devrait être tout plat. Un coureur me dépasse, on dirait qu'il ne s'est pas rendu compte que cela montait. Cela me rappelle les Dupont-Dupond dans le Crabe aux Pinces d'Or qui pensaient être à l'arrêt quand les autres voitures les ont dépassés. Et dire qu'il a bouclé son premier tour. Il m'a déjà pris 20 km.
- Cela descend vite, une épingle à cheveux et second raidillon qu'il faudra monter à 5 reprises.
- Le parcours devient plat avec quelques relances, mais aussi un long tronçon le long du canal. Cela va vite. Le compteur affiche 32-33 km/h. Ceux qui me depassent en troupeaux doivent être entre 35 et 40 km/h. Il me semblait que le drafting était interdit. Clairement cette notion de drafting semble varier selon la présence d'un arbitre sur une moto.
- Au premier, deuxième et troisième tour, je vois Laurent de l'autre côté du canal et on s'encourage mutuellement. Il a grosso-modo une dizaine de minutes d'avance et l'écart ne varie que très peu.
- Durant le deuxième tour, je dépasse une participante en chaisse. Chapeau, quel courage!
- Fin du troisème tour, j'ai un problème technique, je perds ma pédale. Il me semblait pourtant avoir bien serré le boulon avant de partir. Je m'arrête et je répare. Le temps perdu est minime, mais il faut relancer.
- J'arrive à l'entame du 4ème tour et les meilleurs courent déjà. Je me retrouve seul. Les longues lignes droites permettent de voir très loin et à part quelques promeneurs, il n'y a plus d'autres concurrents en vue. Même Laurent a pris trop d’avance pour qu’on puise se saluer par delà le canal.
- Gros moment de solitude. Je suis parmi les tout derniers et pourtant le compteur affiche toujours une vitesse de 30 km/h après 80 km de course.
- J’approche de l’arrivée, c’est la grosse foule sur la course à pied. Je vois Laurent qui court déjà et je l’encourage.
Troisième partie – 20 km à pied
- J’arrive au parc à vélo, cette fois il est plein. Je distingue juste deux personnes qui terminent de se changer.
- La transition se passe bien et je démarre la course à pied après 3h55’. Il me reste 2h05’ pour clôturer les 20 km et arriver avant la limite fatidique de 6h. Je suis rassuré. Je sais que sauf très grosse défaillance, je serai dans les délais.
- Les jambes sont bonnes et le rythme correct pour quelqu’un qui a déjà 4h d’efforts derrière lui. Je rattrappe quelques concurrents qui ont très durs, d’autres terminent leur dernier tour sur un train d’enfer.
- Vers la moitié du premier tour, je croise la concurrente en chaise qui va terminer son parcours vélo. Elle me dépassera à deux reprises, une première fois dans mon deuxième tour et une seconde dans le troisième pour terminer loin devant.
- Je rattrape Laurent à la fin du deuxième tour. Il est victime d’une grosse défaillance et marche. T’inquiète pas Laurent, dans trois semaines à Brasschaat, tu feras une super performance.
- Je commence le dernier tour et je me retrouve seul. Aucun concurrent ni devant, ni derrière. Juste quelques badauds. Et pourtant je cours toujours à un rythme correct puisque je boucle les 20 km en 1h45’. Il n’y a pas de concurrents moyens sur les triathlons longue distance !
Je termine en 5h40. Objectif atteint. Prochain rendez-vous dans 3 semaines au triathlon de Brasschaat.
1 commentaire
Commentaire de moumie posté le 03-06-2007 à 22:35:00
salut crefcoeur,
félicitation pour ton triathlon, enchaîner trois épreuves est loin d'être évident.
j'espère que les conditions pour la natation seront meilleures la prochaine fois.
Bonne récup
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