L'auteur : pineau
La course : 100 km de Vendée
Date : 19/5/2007
Lieu : Chavagnes En Paillers (Vendée)
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Distance : 100km
Objectif : Terminer
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C’est avec une certaine crainte que je n’engage, pour mon 3éme 100km, suite à un problème de genou lors de ma préparation, mais bien décidé à terminé quand même.
Le vendredi après une visite touristique de la Vendée, nous passons à Chavagnes pour récupérer le dossard et prendre connaissance des lieux pour le lendemain, puis nous retournons au ‘camp de base’ où Dominique, mon accompagnateur, et sa femme Brigitte nous rejoignent en fin de soirée. L’équipe est au complet Céline, mon amie et Emma notre fille sont présentes. Comme à chaque fois elles sont aussi stressées que moi, mais chacun restera fort de son coté (ceci doit faire partie de la préparation ?).
La nuit fut courte, réveille à 3h00, nous avons 20’ de route et de toute façon je veux être au plus vite dans la course. Au petit déjeuner, un peu bruyant avec une banda pour mettre en condition. Nous retrouvons quelques têtes connues qui nous souhaite ‘bonne chance’ et que mon objectif d’engagement soit tenu (10h30)? Je me rend compte que j’ai oublié d’installer ma puce sur la chaussure, encore un coup de stress, puis vient l’heure du feu d’artifice (original à 4h45 du matin). Je donne rendez-vous à Dominique dans 1h, il verra le départ puis partira avec un peloton d’accompagnateur au km 10.
5h00, nous nous élançons dans la nuit un long cortége silencieux rythmé au pas plus ou moins sur, car l’obscurité et le nombre (prés de 650 coureurs) sur cette petite boucle nous laisse sur nos gardes, au passage sur la ligne de départ re-feu d’artifice puis la course est lancée. A Benaston déjà du monde pour nous encourager, la mobilisation de gens durera tout le temps de la course. Les sens surtout l’odorat, à proximité des élevages, et l’ouie, aux abords des mares, sont en éveils. La lampe frontale est utile car elle permet d’avoir un peu plus d’assurance dans la foulée. Le peloton se détend et commence à parler ( objectif, plaisanteries,…). Le premier passage en forêt de Grasla est étrange car j’ai l’impression de rentrer dans un couloir de végétation et je pense que aux passages suivant ce lieu devrait être frais et bénéfique. Je retrouve Dominique après 56’ de course, je suis en avance de 4’ sur mon temps de passage, ceci est du à la pénombre et au manque de repère dans la nuit. Je lui signale que tout est ‘ok’, je me ravitaille et c’est reparti. Le jour se lève sur cette fin de 1er tour que je boucle en 2h29’. Le passage sur la ligne d’arrivée, seul car l’accompagnateur doit contourner l’aire d’arrivée et nous rejoint à la sortie de celle-ci, est surprenant seul sur 200m avec déjà des personnes dans les gradins qui nous encouragent.
Nous voici partis pour le second tour, que je découvre cette fois-ci à la lumière naturelle, la forêt et son chemin en calcaire puis retour sur la route et ces grandes lignes droites et plates. A Copechagniére, je m’arrête pour une pose naturelle, l’avance que j’ai toujours me permet de bien gérer quelques aléas sans crainte. Je suis régulier sur met temps de passage, 1er semi en 2h01 1er marathon en 4h04 , le 2éme tour sera bouclé en 2h26.
le 3éme sera la plus dur, car le moral commence à jouer, les moments de détentes sont plus rares, les kilomètres fais avec une accompagnatrice de Saint Maixent sont loin. La petite côte a la sortie de Coechagniére devient de plus en plus dure. Un pointage par téléphone avec la famille me change les idées. Au 57é km je suis dépassé par le 1er, ceci ne m’abattra en rien, je peux admirer avec quelles facilités il cours. Je souffre du vent qui assèche la peau. Au ravito du 72eme km (fort bien décoré et animé), la douleur au genou revient je passe 500m à boiter, quelques mots de Dominique (pas forcément réconfortant à ce moment me font repartir), la douleur s’atténue puis disparait. Ce 3éme sera bouclé en 2h37’.
Dominique doit récupéré un bouteille d’eau et donne les dernières nouvelles à Céline et Brigitte, je les salue en passant cette ligne pour la dernière fois, je craque un peu au fond de moi mais je ne dois pas les décevoir tout ce temps de passé pour la préparation pour ne pas terminer n’est pas concevable pour moi. Ces 5 km ce sont mal passés aux tours précédents, ils seront cette fois-ci mieux, mais je pioche toujours, je me dis que je vois pour la dernière fois ces paysages et qu’au bout c’est la fin, je suis largement au dessus de mon record personnel (11h37), la forêt de Grasla, la Copechagniére et sa côte, je sais que la fin et facile, j’alterne course et marche puis au 87é je m’arrête je demande à Dominique de me masser (encore une excuse pour récupérer), je repars cela va un peu mieux, je retrouve un ‘kéké’, il sont nombreux sur la course et toujours accueillant, celui-ci et Claude, je crois, il me réconforte moralement ces paroles mon boosté, je le remercie et lui souhaite ‘bonne route’. Je suis reparti sur un rythme aux alentours de 10 et 10,5 km/h. Un coup d’œil sur le cardio les puls vont mieux, je suis sous mon objectif de 10h30, je dois tenir . Le dernier ravito (oû mon genou avait fais des siennes) se passe bien plus 4km , ma vitesse s’accélère au fil des kilo restants, le 99é Domi ne dis que je suis sous les 10h20, un début de crampe se fait ressentir mais je maintiens ce rythme dernière ligne droite avant la séparation avec le suiveur, je remercie Dominique pour son aide, le virage, la ligne d’arrivée 200m sur ce boulevard. C’est fini, 10h19’26’’ je bats mon record de plus de 1h27 (Belvés 2006). Je retrouve Céline, je craque à nouveau mais de joie, Emma est là aussi. Je les retrouverai plus tard après le repas et le kiné.
Je suis satisfait de ma course, mieux géré que les précédentes malgré ce problème de genou, le circuit y est pour beaucoup car plat et assez charmant, la convivialité au sein du peloton (même si j’en ai pas trop parlé). Merci à Céline et Emma pour leur patience pendant la préparation, Dominique pour son soutien sur la course et Brigitte pour son dévouement durant l’épreuve.
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