Pour mon premier essai sur une telle durée j'avais de quoi être inquiet. Nous étions 38 à nous élancer sur un parcour de 1,5km constitué pour faire simple d'un long aller retour tout plat. Dans les 10 premières heures, il est tombé des cordes au point que des flaques d'eau que l'on ne pouvait contournées se sont constituées. Cette situation plutôt exaspérante a entrainé chez moi des fou-rires que je communiquais aux autres coureurs. Et trempés, nous nous croisions en rigolant. Après 12 h de course, c'est à dire à minuit vendredi soir, je me suis couché alors que j'étais2 ème à 5 km du vainqueur des 2 dernières éditions un allemand qui s'appelle Martin. J'ai dormi pendant 2h30. Quand je suis revenu en course, je n'étais plus que 6ème. Puis au lever du jour, je suis retourné sous la tente pour dormir cette fois 2 heures car j'avais encore sommeil. Je n'avais pas d'objectif particulier ici sauf celui de tenter de me qualifier pour les 48 h de Surgères (320km selon les dires).
Quand j'ai repris la course, je n'étais plus que 10ème. Mais j'étais serein et bien reposé.
Au départ, nous étions 2 français. J'ai fais avec plaisir la rencontre de Christian Mainix.
Donc, je reprends mon allure et les heures passent. Finalement, le samedi soir, je finis par gagner la 3ème place. Plus parceque les autres ont ralenti que parceque j'ai accéléré. Christian était à ce moment là 2ème. A 12 h de la fin de la course, on a commencé à croire que les 2 seuls français sur la course allaient finir sur le podium. Aussi, on s'est motivé pour y arriver.
J'ai oublié de dire qu'entretemps Martin abandonnait sur blessure (périostite) et que c'est un Ukrainien qui a pris le commandement. Christian et moi avons couru toute la nuit, chacun à son rythme et à la sortie de la nuit je figurais à la 2ème place à 15 tours de Christian. L'ukrainien dont je ne me souviens plus du nom était intouchable car on courait à la même vitesse. Finallement, l'ukrainien fini 1er avec 344 km. Pour ma part je suis second avec 336 km. Et Christian est 3ème avec 326km et le record du monde dans sa catégorie d'âge battu.
Cette seconde place est pour moi inespérée. Mais il faut dire que la plupart des grosses pointures sur cette distance n'étaient pas présent.
Ce matin, même si je me réveille avec une périostite au tibia et une contracture derrière la cuisse, je ne regrette pas d'avoir participé à mon premier 48 h. Mais si je puis me permettre, un 48 ça vaut le coup, par contre je conseille d'avoir fait déjà pas mal de 24 h.
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Nicolas