Dimanche 8 avril : réveil à 6h15 en silence pour laisser à mes enfants quelques minutes de rab... Les pauvres, je vais quand même devoir aller les réveiller pour les déposer à 7h pétantes chez ma super gentille voisine qui me les garde en ce dimanche pascal, mon mari étant absent.
Direction le Baïgura, belle montagne du Pays Basque qui est aussi un de mes terrains d'entrainement favori, à 40' de chez moi.
J'y retrouve ma copine d'athlé (du temps où j'aimais tourner en rond sur une piste...) Virginie, avec laquelle je vais faire équipe fin juin pour l'Hirukasko.
Nous nous échauffons ensemble, puis nous dirigeons vers le départ qui est donné à 8h30.
Nous ne sommes pas très nombreux (environ 80) à participer à ce 25 km et 1500 D+ (2 km ont été retirés), malgré un temps magnifique et une température idéale, c'est une course qui gagne à être connue.
Un 12 km empruntant les 1ers km du 25 prendra le départ 1h30 plus tard afin que les 2 courses se mêlent pour l'arrivée.
Top départ, le petit peloton s'élance et emprunte une piste large menant rapidement à une série de marches bien verticales, histoire d'annoncer la couleur !
Après les très bonnes sensations à Sare 2 semaines plus tôt, j'ai décidé de partir plus vite que d'habitude pour voir si ça change réellement ma course.
Je me retrouve avec Virginie et nous décidons de faire un bout de chemin ensemble, c'est l'occasion de se "caler" ensemble en vue de l'Hirukasko.
Dans une descente, je vois le pied de Virginie partir en biais, aïe, sûrement une foulure ou petite entorse, je lui demande si ça va, elle a mal sur le coup mais dit qu'elle va continuer.
Nous poursuivons donc, je m'assure régulièrement de l'état de sa cheville, elle tient le coup, et il en faudrait plus pour abattre Virginie !!!
Le parcours est super beau, je le connais mais je me régale comme si je le découvrais.
Le fameux "mur" de l'Adarré, après le col de Chancho, passe super bien, faut dire que toutes les 2 on fait que tchatcher, on se raconte les dernières nouvelles dans nos ptites vies, des vraies pipelettes (des filles, quoi) !!!
Jusqu'à Bidarray, on se retrouve toutes seules, sans un concurrent en vue, ni devant ni derrière.
On patauge parfois dans des flaques de boue avec toute la délicatesse qui nous caractérise, en pensant à notre copine Stéphanie (cf. mon équipière du raid Neska en 2006) qui aurait sauté à 2 pieds joints dedans pour en faire profiter tout le monde (c'est un peu sa spécialité) !
Au ravito de Bidarray, petite pause et nous repartons en compagnie d'un Landais (comme nous !), re-pause devant une ptite dame qui fait un ravito coca-banga (comment refuser ?) et nous attaquons de nouveau la montée en direction des crêtes.
On se réjouit l'une et l'autre de courir ensemble, ça booste bien !!!
Puis quelques mètres en amont j'aperçois la 1ère féminine, on est en train de la remonter ! On est souvent pas loin derrière mais encore jamais passées devant, ni Virginie ni moi.
C'est l'occasion de changer le cours des choses !!!
... et on passe devant comme si de rien n'était !
La monotrace sur les crêtes est super agréable, la vue sur les premiers "grands" sommets des Pyrénées est magnifique, on distingue de la neige sur le Pic d'Orhy au loin.
On relance sans peine sur les parties plus roulantes, et nous voici au sommet (897m), malheureusement défiguré par de grandes antennes de télécommunication (comme beaucoup de sommets ici).
Une petite figue séchée au ravito et nous attaquons la descente de plusieurs km qui nous ramènera au départ.
On est toujours bien et on maintient une vive allure, d'autant qu'on voit l'arrivée en contrebas qui se rapproche.
On a naturellement décidé d'arriver ensemble, et c'est main dans la main que nous franchissons la ligne d'arrivée en 3h27, et 1ères ex-aequo !
Quelle belle course partagée, que du plaisir et nous voilà ultra-motivées pour l'Hirukasko !!!
L'arrivée du 12 km se mélangera comme prévu avec celle du 25, excellente idée pour l'animation de la base de loisirs, et c'est sous un soleil radieux qu'un apéro récompense tous les coureurs : ça c'est que j'aime dans le trail !!!
Bon ben c'est pas tout de picoler, en attendant faut qu'je rentre, mes ptits loulous m'attendent et pour une fois j'ai une coupe à leur ramener : d'habitude ils me demandent avec une candeur déconcertante "mais pourquoi tu gagnes jamais des courses ???"...
Là ils sont supers fiers (tout mon quartier est au courant du coup), peu leur importe qu'il n'y avait pas grand monde sur la course (ben oui faut être réaliste !) : maman a ramené une coupe et ça, "ça l'fait grave" !!!
Prochain RV le 29 avril sur l'Ursuya...