Récit de la course : 100 km de Saint-Nazaire-les-Eymes 2004, par FURET
Le récit
Salut à tous les UFO !
-Aaaaah ! enfin une course où il ne faut pas monter et descendre les montagnes. C'est mon 10ème 100 bornes ! Eh oui je suis loin derrière les 501 d'Henri ... l'extraordinaire Monsieur Henri.
Le samedi matin 7h00 tout le monde est prêt à passer une journée "d'enfer". Le départ est donné avec une température idéale pour un 100 km environ 7°C et temps sec, la journée s'annonce magnifique (au début). Moi qui n'avait plus fait ce genre de course depuis 2 ans, j'avais décidé de me reconvertir dans le 24 heures.
3 courses de 24 heures effectuées dans l'année 2003. C'est important pour moi car après cette série de 24 heures, la vision des 100km n'est plus la même maintenant, je ne pars plus pour essayer de finir mais seulement avec l'idée de terminer avant les 9 heures. La différence est énorme car (dans ma tête) je suis pratiquement certain de finir.
Le départ est donné, et aussitôt l'allure pendant les 4 km de descente est d'avantage une allure de marathon que de 100 km donc aux alentours des 3 heures. Il va falloir penser à ralentir un peu car devant moi, Chico n'est pas bien loin et sachant que la "bête" veut réaliser 7h45 ! le furet ne va pas tenir très longtemps.
Fabien (fhobl) accompagnateur du Shadock me renseigne souvent sur les prévisions de temps et j'avoue que je me suis fait un peu peur quand il m'a annoncé que l'on était sur des bases de 7h45. Je lève très légèrement le pied, mais à ce moment là, le Shadock lui aussi à dû ralentir pour des problèmes aux mollets. Quel dommage, à ce stade de la course, je me serais bien vu terminer avec lui !
Pendant les premiers tours de circuit (8 x 12 km au total) les encouragements fusent de tous les côtés pendant les croisements d'ufo.
Le début du 4ème tour correspond avec le passage du Marathon : 3h18 ouf ! Après tout, on est là pour en profiter et c'est quand même grisant d'avancer à cette allure. cette fois c'est sûr, je suis parti trop vite ;-(((( Cela correspond avec la venue de mon parrain, Clément (le fils du Patron) , un parrain très sportif (champion de natation). Nous avons fait presque toute la deuxième partie du 100 km ensemble. J'ai également eu le plaisir d'être accompagné par fhobl et MichelC ce qui m'a permis de passer un bon moment car les 3 suiveurs à tour de rôle parlaient dans mon dos, le dialogue s'installait et la route me paraissait moins longue.
Passé les 60 km, mon envie de parler s'est tout naturellement atténuée. Et oui, une baisse de régime du 4ème au 5ème tour. Depuis pratiquement le début de course, j'ai une douleur au genou gauche et une aux ischio. Mais la douleur a diminué progressivement jusqu'à disparaître totalement à la fin de la course. Le mystère de la mécanique humaine ?!
De temps en temps, un grand coureur muni d'un sac à dos et d'un fanion "ufo" me croise, c'était Fredou, content de se trouver dans la course avec une allure apparemment égale du début à la fin.
A la fin du 6ème tour, une fringale très subite au passage du ravito principal m'a cloué sur place pendant 15'. Et là, j'ai mangé de tout : une dizaine de rondelles de saucissons avec rajout de sel, du pain, une banane, des cacahuètes, une boisson énergétique ... je mangeais de tout avec très très bon appétit. Puis, j'ai entamé le tour suivant et digéré tout ça. Malheureusement pour Fabien et Michelc, mon arrêt était bien long (15') et ils me cherchaient partout sur le circuit long de 6 km ;-))))))))). Au bout d'un certain temps de course, j'ai rejoint Phil qui ne me semblait pas très .... en forme. Et dans ce cas là, .... que dire ?! J'ai été un peu gêné de le rattraper, moi qui semblait en pleine forme et lui qui gardait le sourire malgré tout !
Le 7ème tour (et avant dernier) où j'ai eu l'impression que mon niveau de forme revenait comme au début, l'estomac voulant bien avaler tout ce que je lui donnais. Encore lucide, à la fin de l'avant dernier tour, j'ai regardé ma montre, et je me suis aperçu que mon record n'était peut-être pas très loin. J'ai donc essayé d'accélérer durant les 15 derniers kilomètres. Mon parrain essayait bien de me parler mais hélas pour lui, je ne pouvais lui répondre que par des gestes car toute mon énergie était occupée pour mettre un pied devant l'autre. Mais je pense que Clément l'a bien compris et ne m'en veut pas. A l'arrivée, franchie avec mon parrain, il y avait 6 minutes de trop ! Bah ! c'est pas grave, l'essentiel était fait, avec moins de 9 heures et une joie immense de passer cette fameuse ligne. C'est toujours aussi bon ;-))))
Je remercie les 2michels et tous les bénévoles pour cette magnifique course. Comme Bruno l'a dit sur le podium, sans vous, on ne pourrait pas courir.
-Je voudrais décerner la médaille du courage à Bibi qui, à mon avis est allée très loin dans sa volonté de mettre un pied devant l'autre. A l'arrivée, elle a fait peur à beaucoup de gens et après la séance de massage d'après course au gymnase, son physique très pâle m'a montrée que Bibi était allée au bout d'elle même.
J'ai pris pour habitude dans mes CR de donner les grandes lignes de mon entraînement pour les intéressés, sachant que ce n'est que du Perso, de la fabrication maison furet et que cet entraînement n'est pas forcément fait pour un 100 km ni même un 24 heures, mais il me plaît et c'est bien là l'essentiel. Je pratique cet entraînement depuis le 2 janvier 2004 :
- MARDI et JEUDI entraînement avec les marathoniens du club Asptt, sur le stade ou au bord du Doubs. Un total de 10 km de moyenne par soirée. Il arrive que j'aille au sauna le jeudi soir ... le top !
- VENDREDI après-midi, sortie entre 3h et 4h, allure début de 24 heures, en forêt sur terrain fortement vallonné.
- DIMANCHE matin idem vendredi, mais avec une variante, les 2 premières heures je suis seul, puis je retrouve les copains de l'ASPTT pour un nouvel échauffement de 45' cette fois, puis du fractionné en forêt et récupération douce. Total de 3h30 à 4h00 pour ma "pomme". En général après une séance comme celle-là, j'ai ma dose ;-))))
Voilà, 4 entraînements par semaine soit de 60 à 110 km par semaine ce qui n'est pas extraordinaire.
Ma dernière phrase sera pour remercier Clément (mon parrain) qui m'aura assisté durant ce 100 km et grâce à qui le temps est passé bien vite.
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