Récit de la course : La Pénitentissime 2004, par La Gorouille
L'auteur : La Gorouille
La course : La Pénitentissime
Date : 20/6/2004
Lieu : Les Mees (Alpes-de-Haute-Provence)
Affichage : 2396 vues
Distance : 30km
Matos : Des lunettes pour voir et des chaussures pour courir.
Objectif : Terminer
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Le récit
LE SITE
Le village des Mées doit sa notoriété aux rochers étroits qui se dressent
sur plus de 100 mètres de haut sur la commune. On les appelle les Pénitents
des Mées en raison de leur silhouette; d'après la légende, ils représentent
les moines de la Montagne de Lure qui ont été pétrifiés (au sens propre) par
Saint Donat au temps des invasions sarrazines pour s'être épris de belles
jeunes femmes Mauresques qu'un seigneur avait ramenées d'une croisade. Les
rochers ressemblent effectivement à une procession de moines capuchés de
leur cagoule pointue que l'on devine alors honteux de leurs désirs si l'on
connaît la légende...( le tee-shirt de la course représente ces moines à
partir d'un dessin humoristique)
Le village des Mées est posé littéralement au pied des pénitents en rangs
serrés. A l'époque médiévale, la ville était fermée par un rempart dont il
subsiste encore quelques portes (porte St-Christol, porte Baudouine, porte
Bertrand de Bras). Vous pourrez également apercevoir l'église primitive du
village (église Saint-Roch) construite sur les bases d'un monument romain.
Les Mées est la commune des Alpes de Haute Provence qui possède le plus
grand nombre d'oliviers. Son huile d'olive y est réputée pour sa qualité et
a été plusieurs fois récompensée et primée...Avis aux connaisseurs.
Avant le départ
La Langouste et moi nous rendons ensemble sur les lieux du crime. Je
rencontre pour la première fois le Toro en chair et en os. Petite photo
prise par celui-ci avant de nous transformer en véritables bêtes de course ;-)
Retrait des dossards et hop on est tous les trois dans le peloton. On est
devant au départ et ça fait tout drôle au Toro d'avoir du monde derrière lui
!
C'est parti !
8h45 et on commence toute de suite par une légère côte dans le village. Les
habitants sont souriants et accueillants. Rapidement, nous nous retrouvons
dans le tunnel sous les Pénitents, éclairé pour l'occasion. 276 m de roche
creusée à la barre à mine il y a 250 ans ! Original et grandiose ! On
ressort de l'autre côté et c'est parti pour le première véritable ascension.
Ca bouchonne un peu et impossible de doubler. Mais ce n'est finalement pas
gênant pour moi qui ne cours pas en côte. Le Toro, La Langouste et moi
sommes toujours ensemble mais je sens bien que le Toro s'essouffle rapidement
dans cette côte. Je me dis alors qu'on se retrouvera plus loin et qu'il a
l'expérience pour lui (il a fait la course l'an dernier)...
Après une petite heure de course, dont une traversée du village, une côte énorme nous attend. Elle me paraît interminable...J'y laisse des plûmes et arrivé sur le plateau j'ai du mal à retrouver les jambes pour courir sur le plat. La vue d'en haut est superbe et ça aide à avancer. Le moral en a pris un coup et lors du premier arrêt boisson j'ai du mal à entendre que je n'ai parcouru que ...9km...encore 21 !
S'en suit une longue descente (c'est le jeu !) qui me casse le dos. Arrivé au ravito situé à mi-course je pense sérieusement à m'arrêter. Tout d'un coup un ange du destin s'est matérialisé devant moi... (petite musique à la harpe en fond). Il avait pris la forme d'un coureur genevois d'une soixantaine d'année et qui me fit entendre ces doctes paroles : "Mon ami, ne laisse pas le doute s'installer en toi, laisses-toi envahir par l'ivresse du quartier d'orange, va puiser toute son énergie, tu ES le quartier désormais, cours, cours, cours...". Et vroummm !
Bon en plus du quartier d'orange il faut dire que j'ai un peu bu de X-Treme Carbo-Q10 dont l'effet n'a semble-t-il pas été négligeable. Du coup, moi aussi, j'ai pu avoir le plaisir de doubler pour la première fois.
Malgré ce coup de fouet, des douleurs aux cuisses et au dos sont réapparues et les 15 derniers km ont été fait en 1/2 heure de plus que les 15 premiers. Tout le long du parcours, les bénévoles étaient encourageants et sympathiques. Ca aide. Le balisage était aussi niquel et le parcours somptueux. Sans oublier beaucoup d'ombre sur les sentiers et bien heureusement (en plus d'une petite brise pas dégeu).
ARRIVEE
Surprise : Le Toro m'attendait sur la ligne en compagnie de sa vachette et de la Langouste. Moi qui le croyait derrière moi ! Je lui laisse le soin de vous expliquer pourquoi...
Je mets 4h50. Ouf ! Le parcours se finissant encore par la grimpette des Pénitents, j'en pouvais plus ! Cassé !
L'organisation avait prévu un repas sympathique que nous prenons tous ensemble en compagnie du Mouflon qui nous rejoint à table. Il faisait parti de l'organisation et a aussi fait le parcours pour s'amuser. Je trouve ça dingue...
Voilà, c'était une super journée, bien organisée et d'après Yves Gimenez, le responsable de la course, il vont essayer de faire encore mieux l'an prochain. J'ai hâte !
La Gorouille
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