Récit de la course : Marathon Ancy le Franc 2004, par HervéB

L'auteur : HervéB

La course : Marathon Ancy le Franc

Date : 30/5/2004

Lieu : Ancy Le Franc (Yonne)

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Distance : 42.195km

Objectif : Terminer

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Le récit

Marathon d’Ancy le Franc
30 mai 2004-
première édition

En vue des 100 kilomètres du Loire Béconnais, je décide de faire le déplacement pour participer à la première édition du Marathon d’Ancy le Franc, c’est dans mon département, l’Yonne, mais à 140 kms quand même.
Le temps doit être maussade, mais en faisant la route, le soleil se lève, le ciel est dégagé.
J’ai lu que le profil était légèrement vallonné, mais comme en général quand on annonce que le terrain est plat : il y a des bosses, alors j’imagine le parcours…surtout qu’en sortant de l’autoroute je passe par Chablis et son profil accidenté…
J’arrive à Ancy le Franc, je suis largement en avance, les équipes de signaleurs se mettent en place, je me dis qu’il y aura plus de bénévoles que de coureurs, je ne trompe pas, D’autres courses se déroulant dans l’Aube (département voisin), le peu de coureurs dans l’Yonne, le fait que cette course ne fasse pas parti du Challenge départemental, de plus la course devait avoir lieu en fin d’année mais les organisateurs ce sont vu contraint de déplacer la date pour des problèmes de calendrier des courses. Nous sommes donc 64 au départ, donc 1 V4 de 83 ans.
Je salue quelques têtes connues, donc Jean-Claude Perronet, non voyant, qui a un partenaire en vélo, Claude mon président avec sa Claudette qui sont venu faire un peu de vélo, Loulou est là également puisque Francine est au chronométrage.
A 9h00 la troupe s’élance tranquillement, Alain, un copain de club part devant, avec un petit groupe. Moi je suis là pour faire moins de 3h30 et ne pas me faire mal, je sais que mes 100 kms sont également vallonnés, ce sera pratiquement un test. Je me retrouve immédiatement seul, à environ à la 15ième place, Alain mène la danse avec deux autres gars, un peu derrière une dizaine de coureurs, je suis à 20 mètres, derrière c’est déjà étiré.
Au 5ième kilo le schéma est le même, je me suis laissé distancer un peu, mais je vois toujours la tête de course, il fait déjà chaud, faut dire que ça grimpe pas mal, je reste en dedans, un marathon ça peut-être long si on part trop vite.
Un peu avant le 10ième Claude, en vélo, m’a attendu il sait que je la joue cool, je commence à rejoindre des gars qui explosent , je dois être vers la 10ième position, Alain devant ne prend pas d’avance sur le groupe de poursuivant, tout juste 50 seconde d’après Claude qui joue du chrono à distance.
Jusqu’au 15ième ça reste très vallonné, je déroule dès que ça descend un peu, et ne tape pas quand ça monte. Claudette a relayé Claude auprès de moi, le profil de la route est moins violent, quand j’approche du semi je suis 5ième, Claude qui est définitivement avec moi, pense qu’Alain qui est à 2 minutes va se faire reprendre par ses trois poursuivants qui sont 1minute derrière.
Je passe le semi en moins de 1h31, je n’avais pas vérifié mes kilomètres avant, je m’étonne moi-même : je suis relâché, et pourtant j’avance sans forcer !
Ensuite la route est plus tourmentée, on ne voit plus personne devant, nous apprenons qu’Alain s’est fait reprendre. Je le retrouve vers le 25ième kilo, il agonise et la troupe de vélo qui est avec lui n’a pas réussi à lui faire garder la tête ; il fait le marathon sans entraînement spécifique et sans foncier, il doit s’en mordre les doigts…
Par la suite je continue mon bonhomme de chemin, personne devant, idem derrière, je m’arrête quelques secondes aux ravitaillements, mais uniquement pour m’hydrater comme je l’ai fait depuis le début, et croque régulièrement un cachet de glucose.
Claude fait la vigie, il observe derrière, mais il n’y a personne à perte de vue. Après un ravitaillement, 5 secondes de pause, nous sortons d’Ancy le Libre, une côte s’amorce, je lève les yeux, elle paraît assez dure, quand je pense qu’elle va se terminer, elle se découvre après un virage à droite, elle est terrible : En fait une côte de 2 kilomètres avec un dénivelé de 5 à 6% !, je m’efforce de ne pas marcher, j’y parviendrai, heureux d’arriver enfin au bout ; Je commence à descendre pour être sur d’être dans la pente et m’arrête boire l’eau chaude qui reste à Claude ; A ce moment Steph. l’entraîneur du club passe en voiture, on discute le coup, « derrière il n’y à personne qui puisse revenir… ».
Je repars tranquille, allonge gentiment la foulée, toujours sans forcer, et les derniers kilomètres passent agréablement, je ne tente pas de prendre de la vitesse, comme je dis à Claude « Si ça revient, j’en aurais sous le pied pour repartir ». La pente est plus forte, je raccourcis ma foulée car les muscles des mollets et des cuisses me titillent un peu.
Enfin le 40ième, je déroule pour arriver en 3 h 08’ 29’’
Pour l’avoir fait tranquillement ce n’est pas mal du tout, il y avait 430 mètres de dénivelé positif. Je suis 4’20’’ derrière le troisième, ça faisait beaucoup, je suis quand même 3ième V1 : je repars avec ma coupe.
L’Shadock

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