Récit de la course : Trail de Nantes à Montaigu - 35 km 2024, par c2

L'auteur : c2

La course : Trail de Nantes à Montaigu - 35 km

Date : 28/9/2024

Lieu : Nantes (Loire-Atlantique)

Affichage : 253 vues

Distance : 35km

Objectif : Balade

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trail d'Asson

Trail d’Asson

Samedi 28/09/2024, 11h, 35 km, 420mD+

 

Les dieux météo auront, encore une fois, été taquins. Question intempéries, la totale. Comme l’année dernière. Peut-être même en plus marqué ? Incertitude absolue pour samedi. Je n’ai pas tort en disant que depuis plusieurs jours Aitor nous tourmente. En attendant Bérénice, Caetano, Dorothéa, Enol et ses autres potes, alphabétiquement nos futurs « copains » de perturbations tempétueuses, Aitor met le paquet sur la façade atlantique. La Vendée n’est pas en reste.

Vendredi

12h : Port de l’Herbaudière. Pointe nord de l’île de Noirmoutier. La petite anse, n’est que mousse, écume, embruns, bourrasques de vent, claquements secs des drapeaux. Les mats des voiliers culbuto à quai tintinnabulent dans un entrechoquement multi-fréquences. Déplacements pédestres encordés recommandés !!! Météo, disons,…. virile !!! 

 

20h : marée basse au passage du Gois, coefficient de marée à 34, marnage minimum, la route est tout juste découverte. Vue magique avec un ciel qui enfin se déchire.

Aitor s’en est allé.

C’est tout bon pour demain… Ouf. Le terrain sera moelleux pour sûr, mais bon, on échappe au pire.

Chanceux les « Runners de la digue », les gentils organisateurs. Ils ont rajouté une nouvelle flèche aux trois autres traits déjà présents dans ce carquois à épreuves. Au 103 kms partant du château de Nantes, couru il y a deux ans, au 53 km, couru l’année dernière et au 22 kms, seconde partie du 53, voici le petit dernier qui me tend les bras, où du moins un dossard. Un 35 kms partant du château d’Asson sur la commune de La Boissière-de-Montaigu pour se finir au château de Montaigu.

Et en plus il y a une noble cause derrière tout cela. Un but caritatif :  celui de faire don des bénéfices à l’Œuvre des pupilles des sapeurs-pompiers. 

Un château à château en ligne en remontant le temps du 18ième au 15ième siècle en forme de fer à cheval biscornu, ouvert vers le haut.

 

Première édition, j’adore. Je connais déjà le parcours. Mais comment est-ce possible ? Après quelques kilo de chauffe nous serons réinjectés sur la trace finale du 103. Cela me permettra, bien frais, de l’apprécier pleinement car après 70 bornes en 2022 la boite à plaisir perso s’était quelque peu refermée.

 

Samedi :

Tout est fluide et top : Le retrait des dossards dans la ville d’arrivée, la remontée en car au départ. L’accueil sur site. Le rassemblement tranquille des coureurs, plus de 400 inscrits, sur le coté arrière du château adossé à un plan d’eau miroir alimenté par l’Asson. Le petit discours des propriétaires de ce lieu privé. Pas un seul nuage. Du frais idéal pour courir.

Sortie par la grille de façade du château avec le salut d’une cavalière en tenue d’époque.

Pas de barrière horaire et un seul ravitaillement au moulin Corbeau au 19 ième. Aucune pression. Un 13 degrés au départ qui aura en course du mal à atteindre les 20.

Une première section avec des chemins, plus ou moins larges, monotraces bien identifiées par son herbe couchée, bords de champs en culture ou déjà moissonnés et bordés de rangées d’arbres. Passage de fossés plus ou moins marqués et profonds. Pas de quoi s’ennuyer avec un parcours varié et renouvelé sans trop de dénivelé la première heure. Chacun prend son rythme.

 

On ramarre le tracé du 103km. Les premiers partis à 4h sont déjà devant nous. Le vainqueur passera sous les 9h en mettant 15 minutes au second et une heure au troisième. Impressionnant. 

 

Le tracé est bien identifié par de la rubalise bleue renforcée si nécessaire par de petits drapeaux au sol. Aucun soucis de ce coté là.

 

Des saignées plus ou moins profondes et boueuses à franchir cassent la monotonie de l’allure.

On longe ou l’on traverse quelques rus et petits ruisseaux locaux. Petit tassement en jouant l’équilibriste sur un tronc d’arbre bien glissant permettant le franchissement du ruisseau de l’étang du Drillais.

 

Après une dizaine de km la grande Maine devient notre compagne jusqu’à l’arrivée. Nous la longerons par la rive droite jusqu’au ravito par le sentier de la Bultière.

 

Single étroit pour débuter. Ça monte, ça descend, ça vire à droite, à gauche. Plus cassant, tempo plus lent, mais vues imprenables.

 

 

La rivière s’élargit progressivement au fil de notre avancée vers l’ouest pour se transformer en retenue, bloquée par le barrage de La Bultière sur la commune de Chavagnes-en-Paillers. De l’eau , il semble y en avoir pas mal dans cette retenue. Le déversoir fonctionne plein pot.

 

Chavagnes. Quel souvenir perso, lors des championnats du monde de 100 kms en 1999 sur un circuit de 25 kms. Je n’avais pas pris une goutte d’eau alors que Marie à l’autre bout du circuit avait été rincée au point de se cacher un instant sous un pont pour se protéger de la grêle. Décidément la météo vendéenne peut être capricieuse et imprévisible comme encore une fois cette année. A notre avantage, ce jour.

 

Dès le ravito du 19ième passé, on attaque notre première traversée de rivière. Il y en aura 4 ou 5. Un filin tenu par des bénévoles sécurise ce premier passage. Le flux d’eau est significatif avec une tendance à nous embarquer vers l’aval.

 

Les suivantes seront tous différentes. Avec parfois un saute-mouton de pierre en pierre. Parfois, de la mousse rendant le sol plus ou moins glissant. Une bonne façon de diluer les accumulations de boue sur et sous les pompes.

Avancée à pied dans le cours de la Maine pour passer sous un pont. Deux bénévoles nous tendent des bambous afin de pouvoir remonter la berge glissante version patinoire.

 

Toutes les zones privées, exceptionnellement et gracieusement ouvertes aux coureurs sont bien identifiées au moyen de petits panneaux rouges explicites.

Parti tranquille en fond de peloton je me fais plaisir dans ces 15 derniers kilo en remontant une 50 de coureurs.

Notre dernière traversée se fait au sec à la hauteur du pont de Boisseau juste au confluent de la petite Maine avec la grande Maine pour un final rive gauche avant l’entrée finale en ville.

Arrivée commune pour les quatre épreuves, mais décalées dans le temps, compte tenu des distances différentes et des heures variées de départ, par le bas des remparts du château avec ce rectiligne escalier de pierre à grimper. Je compte les marches : 48.

Franchissement de l’arche finale sur un beau tremplin. Ma montre me vend 34 km et non 35 comme annoncé. Promis….. je n’ai pas pris de raccourci.  

Check manuel avec l’animateur au taquet. Ça c’est fait. Ravito fourni, massage possible. Tee-shirt cadeau, navette pour rejoindre le parking de départ des cars. De la belle ouvrage.

Un beau parcours, une belle organisation, une météo idéale pour moi. 

Que demander de plus….

Dans 8 jours la Foulée des Géants au Puy du Fou. Mais ceci est une autre histoire.

 

 

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