C’est pour moi la 6ème ou 7ème occasion de participer à ce trail hivernal à seulement 2h45 de chez moi. Une occasion à ne pas laisser passer.

Le trail du Sancy (le Mont-Dore) offre 2 particularités :

-       Être complet dans les 30 minutes qui suivent l’ouverture des inscriptions (1500 coureurs)

-       Proposer deux distances (23 ou 33 km) en faisant le choix au 9ème Km de course. Le départ est donc le même pour les 1500 coureurs

J’opte pour le 33 comme d’habitude. La course est rapide car peu technique et le dénivelé reste assez faible (1600D+)

Malgré le changement climatique, ce trail se fera en grande partie sur neige. Cette année, les conditions ne sont pas simples puisque cette dernière est assez fraiche et molle. Bref, les appuis ne seront pas évidents sur certaines portions.

A 9h du matin, le départ est donné. Je connais bien les deux premiers km en descente sur le bitume, donc je me place vraiment devant pour prendre le bon wagon.

Avec cette pente favorable, je suis en un rythme de 3’35 au km…donc…en sur régime comme à chaque fois mais c’est le prix à payer pour ne pas bouchonner dans le premier single

S’ensuit une montée assez régulière puis un passage en sous-bois alternant montées et descentes. Cette partie est joueuse malgré la neige et c’est en 50 minutes environ que j’arrive au KM9, le ravitaillement du lac du Guéry la fameuse bifurcation entre les deux courses.

Les 1500 coureurs se répartissent à peu près équitablement.

Le ravito : Deux bouts de fromage à la volée et je file

Pour le moment les sensations sont OK, j’ai surtout bossé la vitesse cet hiver donc forcément c’est simple…au début

Je bifurque donc à droite et entame une section globalement en montée jusqu’à la banne d’Ordanche qui offre une très belle vue sur la vallée. Sur cette portion, nous courons en marge des pistes de ski de fond, ce n’est pas technique mais déjà très éprouvant dans cette neige molle.

Une fois le sommet de la Banne, nous prenons un petit bout de bitume et descendons rapidement vers les ravitos du Km16.

C’est peu technique, mais c’était plus simple les années précédentes car nous bénéficiions à l’époque d’un meilleur manteau neigeux.

Je fais le choix de ne pas m’arrêter au ravito, de plus situé un peu à l’écart du parcours (50m à droite). J’enchaîne sur 2 km descendants où je déroule encore bien avant d’attaquer la plus grosse difficulté de la course : la montée au Puy Gros.

La première partie est régulière, puis, une fois arrivé à l’épaule du col, reste un téton un peu plus technique.

La vue sur le massif du Sancy au sommet du Puy gros est magnifique.

Après un long faux plat, il faut avaler une descente technique mais courte puis un sentier globalement roulant en dépit de la boue.

En ce qui me concerne, je commence à piocher dans la montée du Puy. 28ème en bas, je vais perdre 10 places sur les 10 km restants. Je n’ai pas fait de foncier de l’hiver, je sens que le réservoir est quasi vide

Ensuite c’est une descente en sous-bois pour sur bitume qui nous ramène vers le Mont-Dore. Il reste une dernière boucle de 6 km environ, pour remonter sur les hauteurs du Rigolet.

Cette partie est assez sympa car nous avons retrouvés les derniers du 23 km, c’est sympa de se mélanger. Par contre, pas facile dans la masse de dissocier mes « concurrent ».

Bref, je ne suis pas au top mais je connais le parcours par cœur.

Je sers les dents, et je fais le maximum pour relancer sur le plat et les faux plats montants. Un derniers raidillon de 300D+ qui fait bien mal dans les bois puis enfin, je reconnais le sentier qui descends vers la patinoire / ligne d’arrivée.

Je jette les dernières forces dans la bataille pour ne pas être repris.

Au final : 38ème, 3ème V2. Pas des sensations de fou, mais un temps et des classement dans les même eaux que d’habitude.

La saison est lancée, c’était vraiment bien. Prochaine étape le Vulcain…là aussi une habitude.