Récit de la course : Trail de Saint Héand - 50 km 2023, par Mazouth

L'auteur : Mazouth

La course : Trail de Saint Héand - 50 km

Date : 12/11/2023

Lieu : St Heand (Loire)

Affichage : 721 vues

Distance : 50km

Objectif : Se défoncer

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Le 50 km de Saint-Héand, qui en faisait 47

Le 50 km de Saint-Héand, qui en faisait 47

 

 

N'étant disponible ni pour Le Puy - Firminy, ni pour la SaintéLyon, il me fallait trouver un objectif pour cette fin d'année. Et par chance je découvre que le Trail de Saint-Héand innove cette année avec l'introduction d'un grand parcours de 50 km, parfait pour moi ! Même si en réalité le parcours fait 47km.

Les photos - Le film - La trace

Pour que les arrivées de cette nouvelle distance puissent coïncider avec les autres courses, l'organisation a fixé le départ le dimanche 12 novembre à 5h du matin ! Ca fait tôt mais pourquoi pas, ça permettra de courir un peu de nuit, c'est sympa aussi.

J'arrive donc à Saint-Etienne le samedi en fin d'après-midi pour aller manger et dormir chez mes parents. A 21h30 je dors, ça c'est bien géré !

Dimanche 4h, en route pour Saint-Héand, merci papa pour le réveil matinal et le trajet en voiture.

Sur place la récupération du dossard est rapide et je retrouve les Kikouroù Nico, Romu et Julien.

Avec Nico et Romu juste avant le départ

On nous annonce que pour ne pas déranger les riverains qui dorment encore, le départ sera donné de l'intérieur de la salle, bonne idée... mais il faut vite que je sorte pour caller le GPS de la montre ! Donc j'ai loupé la moitié du briefing d'avant-course, pas grave.

A 5h compte à rebours et coup de sifflet buccal (donc sans sifflet), et c'est parti dans les rues de Saint-Héand pour vite se réchauffer dans la première petite bosse à la sortie du village. En même temps il ne fait pas très froid et la pluie qu'on pouvait craindre a cessé avant le départ donc tout va bien.

Je prends rapidement mon rythme, pas trop rapide car la course est longue, mais pas trop lent non plus car le parcours est roulant et que j'ai bien l'intention de mettre moins de 6h15 pour le finir. Toutefois, la gestion de l'allure n'est pas simple car le profil des 7 premiers kilomètres est globalement montant...

d'ailleurs le voici le profil...

Et donc il faut bien doser la course et la marche... et la musique, hop, dans les oreilles la musique, dès que je n'ai plus trop de monde autour de moi, ce qui arrive assez vite quand on n'est que 100 au départ. Du coup je n'entends pas la menace arriver (je plaisante !) quand Nico me dépasse quelque-part vers le 6e km. Je suis alors le dernier des quatre Kikouroù. Pas grave, ce qui m'importe c'est ma gestion et mon chrono final.

Du 8e au 11e km c'est globalement descendant, on voit les étoiles et les lumières autour de Saint-Etienne au loin, c'est sympa.

Les lumières des communes stéphanoises

Je déroule sans trop en faire, et vers le 10e km je me fais dépasser par deux filles qui galopent bien. Je leur emboite le pas tout en commençant à préparer mes flasques pour le premier ravitaillement initialement prévu au km 11,5, juste avant la côte du Mont Morin.

Quand ça commence à bien monter, je rattrape un peu les filles (que nous appellerons Claudie et Fleur)... mais, pourquoi ça monte alors qu'on n'a pas eu de ravito ? Où qu'il est le ravito ? Pas là... J'étais parti léger en eau mais il m'en reste, donc ça ira, allez, on grimpe.

Au kilomètre 13 c'est la descente et revoilà les filles qui passent devant. C'est roulant, on se suit à bonne allure, on continue sur la route, c'est encore plus roulant, donc, jusqu'au au km 15 où emportées par leur élan, Fleur et Claudie manquent le petit chemin qui part à droite. Je les appelle rapidement (le temps que le réflexe me monte au cerveau mais ça va, c'était rapide), heureusement, surtout pour Fleur dont la frontale a décidé d'arrêter là alors qu'il ne fait pas encore jour. Comme ça elle peut profiter de ma lumière et moi de sa compagnie car elle est bien sympa.

C'est ainsi qu'au bout d'un long faux-plat montant nous arrivons au premier ravito qui a donc été relocalisé au km 18. On y apprend que Claudie et Fleur sont les deux premières féminines du classement. Ca veut dire que je suis sur le podium féminin alors... ça me donne un petit objectif rigolo pour le reste de la course ! Bref, je refais le plein d'eau, mange deux petites rondelles de saucisson et un carré de chocolat, avec un godet de Coca, et je repars finir ce faux-plat montant alors que le jour se lève gentiment.

Le jour se lève sur la campagne ligérienne

Sur cette portion très roulante de 6 kilomètres jusqu'au pied du Mur qu'on identifie bien sur le profil, je me sens de plus en plus las. Je vois les filles s'éloigner doucement devant et j'ai clairement du mal à digérer mon ravito pourtant relativement léger. Je ne me traine pas non plus, mais les sensations ne sont pas terribles.

Au 24e kilomètre ça commence à aller un peu mieux et je me rapproche de Fleur et Claudie, alors que Fanny, la troisième féminie donc, n'est pas très loin derrière.

Fleur en jaune, et Claudie en noir

Et au 25e pan ! Le Mur ! Il est bien raide, ça rappelle un peu le Rampeau de l'Hivernale des Coursières et de la SaintéLyon.

Le Mur !

Le changement de rythme est brutal et je rame un peu alors que Romu se signale derrière moi... Normalement il devrait être loin devant ! En fait le pauvre s'est tapé 2 km de rab suite à une erreur de parcours ! 

La côte fait un petit kilomètre, se radoucissant un peu sur la fin, puis ça redevient de plus en plus roulant jusqu'à Saint-Héand. Je retrouve petit à petit de bonnes jambes et on arrive plus ou moins tous ensemble au ravito du km 29 à Saint-Héand, Claudie, Fleur, Fanny, Romu et moi, et il y a même Julien et Dom qui repartent du ravito.

Je prends 3 minutes pour un Coca, une pâte de fruit, un bout de banane et refaire le plein, alors que tous les autres ont déjà décampé ! A cet instant je suis donc le dernier Kikouroù, et je ne suis plus sur le podium féminin, mais pas de panique, j'ai déjà prévu de ne pas m'arrêter au prochain ravito qui n'est que dans 5 kilomètres, je vais me refaire.

A 8h35 je repars donc tranquillement à l'attaque de la boucle de 18 km dans un état d'esprit très positif, et petit à petit, au gré d'un profil légèrement descendant, j'accélère et je passe en mode lâche-rien. La température monte et je quitte et range ma veste sans m'arrêter, c'est dire. A ce rythme je finis par revenir, plus vite que je ne le pensais, d'abord sur Fleur, le temps de constater que Claudie a pris le large, puis sur Romu, qui commence à subir la distance. Il faut dire que ça faisait très longtemps qu'il n'avait pas fait une course aussi longue.

Au 35e kilomètre, je passe devant le ravito de La Fouillouse sans m'arrêter, comme prévu. Fanny s'y arrête et hop, me voici devant la 2e féminine. Et qui vois-je là-bas devant ? Julien et Dom, que je rattrape progressivement. Je vais rester un peu avec eux alors que les premiers du 30 km nous dépassent à une vitesse impressionnante !

Au fil des relances je finis par distancer mes acolytes, et j'arrive en bas de la côte du 40e kilomètre. Finalement elle n'est pas si raide que ça et je peux même courir sur certaines parties. En haut il y a le dernier ravito. J'y fais un arrêt rapide pour reprendre un peu d'eau et boire un Coca vite fait en marchant avant de basculer dans la rapide descente bitumée.

Un dernier Coca pour la route

Il y a maintenant des coureurs de toutes les distances autour de moi, du 18 km, du 30 km, du 50 km (pas tant que ça tant on est espacés sur cette distance). Le profil redevient montant, plus ou moins légèrement le long du Ruisseau de Gourny, j'alterne marche et course dès que possible sur les faux-plats montants, je serre les dents et ne lâche rien car je sais maintenant que je peux finir en moins de 6 heures.

Marqué mais encore vaillant !

Au 45e kilomètre c'est la dernière petite descente avant la montée finale, et en bas c'est Nico que je dépasse à ma grande surprise, je le croyais loin devant. Me voilà premier Kikouroù du coup. Je lui dis "à bientôt" et entame la montée finale de deux kilomètres le couteau entre les dents. Il y a des coureurs de toutes les courses de partout, plein de gens nous encouragent, le village de Saint-Héand est très animé, je donne tout dans ces derniers hectomètres. Et là, un escalier ! Ca fait mal ça, mais en haut il faut relancer, encore, et franchir la ligne d'arrivée en courant, jusqu'au bout !

Je termine 67e en 5h40'42. Un classement pas fou fou, mais surtout un chrono bien plus rapide qu'espéré, et ça me satisfait pleinement ! Nico arrive deux minutes après et on s'engouffre dans la salle qui est bondée. On fait la photo des finishers, on discute quelques instants avec la jeune Claudie, première féminie en 5h40'02 (j'avais donc 40" de retard sur la victoire féminine...) et on va déguster la bonne soupe bien méritée et des rillettes... c'est bon ça, les rillettes !

Les finishers

Il y a tellement de monde dans la salle que je finis par perdre Nico de vue. Je ne retrouverai pas non plus les autres copains. Je préfère sortir prendre l'air au calme. J'appelle mon père pour qu'il vienne me chercher. Comme ça on pourra déjeuner en famille à Saint-Etienne, avant que je prenne un train pour Lyon dans l'après-midi.

Fin de saison réussie, vivement le prochain dossard à l'Hivernale des Coursières 2024 !!
 
 
 
 
Ce récit sur mon blog : https://sylrunandbike.blogspot.com/2023/11/le-50-km-de-saint-heand-qui-en-faisait.html
 
 
 
 

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