L'auteur : Petramala
La course : Trail de Grabels
Date : 7/5/2023
Lieu : Grabels (Hérault)
Affichage : 199 vues
Distance : 11.5km
Objectif : Se défoncer
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Pluie innocente mais incessante ou violent orage ? Courir un trail en parapluie et bottes en caoutchouc pourrait être un nouveau défi…
En effet, depuis dix jours que nous scrutons le ciel, les prévisions n'incitent pas à douter : ce dimanche 7 mai, pas d'éclaircie, les nuages vont s'abattre, ravager le pays. peut-être pas du même acabit que lors de la catastrophe de 1976, mais un bel épisode quand même. C'est sans doute pour cette raison, que les inscriptions pour le Trail de Grabels peinent à s'additionner. Se lever un dimanche, à l'aube, pour aller se faire rincer en essayant de retrouver un parcours tracé à la craie, c'est peu engageant…
Et pourtant, nous y voici. 9h45, et le départ est donné alors que les nuages sont bien loin ; sûr, les gouttes ne tomberont pas lors des deux prochaines heures. Cent cinquante-cinq coureurs, qui ont fait le bon pari, plus légèrement vêtus que ne l'envisageait la météo, s'élancent.
Après moins d'un kilomètre, nous foulons le premier chemin. Celui qui va nous guider jusqu'à la croix de Guillery. Derrière Sophie, nous avançons en alternant de rapides sauts de cabri et des pas assurés sur les marches creusées dans le rocher. C'est en basculant sur un chemin plus large, que nous commençons à trouver la bonne puissance. En prenant quelques risques, nous écrasons la piste caillouteuse pour arriver au début d'une longue ligne plate. Un peu moins de deux kilomètres, que nous courons, par ailleurs, sans partenaires.
Nous arrivons à hauteur du pont, et passons par dessus la Mosson. Après un clin d'œil ajusté, nous quittons le monde d'en bas. C'est la partie la plus dure du circuit. Entre les racines et la roche, la sente est étroite et la pente d'une verticalité irrégulière et éprouvante. Une fois en haut, cinq kilomètres de plat, monotones, surtout qu'il n'y a à nouveau quasiment personne autour de nous : le peloton s'est étiré, la course devient un long moment en solo. Il y a bien Yann, mais nous avons à peine le temps d'apercevoir sa chevelure, il vole vers une première place dans sa catégorie !
Mais nous formons bientôt un petit groupe, avec Victor, Loïc, Marc et Pierre. La descente est l'autre passage difficile du jour : les cailloux glissent sous les semelles, le sable ne nous retient pas ; ce sont deux cents mètres où l'on s'imagine tomber à chaque pas.
On connaît bien la fin de la course : un dernier kilomètre en surplombant la source de l'Avy. Ce qu'il reste d'énergie est l'occasion d'une sorte de sprint final. (Et d'un autre clin d'œil.)
2'30 mn de mieux que lors de la précédente édition : c'est inespéré, nous souhaitions, au mieux, faire aussi bien que l'an passé !
Pour le plaisir, retour en fin d'après-midi sur les hauteurs du parcours ; cette fois, rien que pour écouter et reconnaître le chant du rossignol ou de la fauvette pitchou…
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