Bellemontée du Feu 2022

 

Blessé j’avais dû renoncer à la première édition, j’avais bavé devant le reportage photos des coureurs en pleine lumière au-dessus de la mer de nuage. Changement de décor cette année,  à l’heure du retrait des dossards une bruine têtue s'était mit en tête d'éteindre le Champ du Feu qui baignait dans la purée de pois. J’avais covoituré avec Sandra et Didier pour rejoindre le RV de la Serva et on se demandait bien quelle tenue était la plus adaptée. 

Pour ma part j’avais quelques remords d’avoir fait l’impasse sur le collant. En tous cas avec son dossard N°1 Sandra avait la pancarte …

Les navettes nous on descendus à Fouday, le ciel était un peu moins chargé dans la vallée de la Bruche. Tout le monde se retrouve à 15h pour le départ devant l'Hôtel Julien. La course débute par une boucle facile dans le magnifique parc de ce superbe établissement, c’est parfait pour se mettre en route tranquillement avant de rentrer dans le vif du sujet. Le premier pétard arrive rapidement, direction les Clochettes. Quelques-uns sont déjà en surchauffe … On se prête à rêver d’une apparition du soleil en se laissant glisser sur le village de Solbach. Le parcours contourne le Mont St Jean pour nous déposer dans le cadre superbe du col de La Perheux.

Puis c’est une belle dégringolade sur Waldersbach qui nous est offerte. Le terrain est grassouillet, ça glisse. Je m’autorise une petite figure improvisée et je me retrouve sur les fesses. Heureusement sans conséquence. Ça repart de plus belle dès la sortie du village. Le second pétard est tout aussi radical que le précédent, les occasions de relance sont rares. Le douzième kilomètre est proche et c’est enfin la bascule par une virette joueuse ou la vigilance reste de mise pour éviter les racines piégeuses. Puis nous revenons au Col de la Perheux par un superbe sentier en balcon.   

Cette fois on prend à gauche et on devine que la suite va être piquante. Moderato à travers la prairie d’abord le profil se rebelle au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la lisière. C’est tout droit, raide, terrible … La nuit en profite pour nous tomber dessus, en rentrant dans la forêt j’ai allumé la frontale. En haut c’était le coltard total, avec un petit vent frais du plus mauvais effet sur les maillots trempés. La descente sur Solomont a été scabreuse, souvent à l’aveugle, le brouillard épais se montrant plus fort que le faisceau de nos frontales. Un replat permettait de rejoindre le village de Belmont pour un ravito bienvenu. 

Encore un petit kilomètre de descente vers Bambois avant de s’engager dans la remontée vers La Serva, celle-ci alternant raidillons et pistes en faux plat où il était possible de relancer, définitivement dans une ambiance nuit et brouillard. Heureusement le Poucet n’était pas trop plombé, les jambes répondaient plutôt bien. J’ai fait un beau saute moutons en devinant le halo des uns et des autres jusqu’au dernier ravito.   

 Là, il nous restait une boucle sur un profil plus facile. J’ai suivi un petit groupe pour rentrer à nouveau dans un épais brouillard, le balisage n'était vraiment pas évident à suivre et nous avons tergiversé quelques minutes sur un croisement douteux.  Par bonheur nous avons pris la bonne option et nous  sommes arrivés dans une zone où la visibilité était bien meilleure. Il me restait suffisamment de carburant pour relancer et j’ai alors profité du plaisir de courir la nuit, assurant le coup dans la belle descente en lacets pour rejoindre la cascade, puis dans l’ultime remontée qui conduit à la rampe finale par la piste de ski ou quelques flocons se sont invités. A peine 300 m nous séparent alors de l’arche d’arrivée …    

Je termine 89éme/213 classés , 1er M5, 4h12’52” au chrono et surtout de très bonnes sensations. Voilà une excellente répétition pour la STL

Avec son dossard numéro 1 Sandra a assurée et termine première de sa catégorie !!!  

Merci aux nombreux bénévoles postés sur le parcours qui ont bravé la météo compliquée pour nous orienter et nous encourager.Merci à l’équipe du Ski Club de Belmont pour ce super parcours et l’organisation impeccable.