Récit de la course : La Grande Traversée Sud de France 2022, par Twi

L'auteur : Twi

La course : La Grande Traversée Sud de France

Date : 7/10/2022

Lieu : Vernet Les Bains (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 908 vues

Distance : 120km

Matos : Pas fiable

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

Partager :

La nuit où j'avais arrêté les ultras

"Alors ta course, comment ça s'est passé ?" "Mboarf. J'ai arrêté avant la fin. Que des merdes depuis le milieu de la nuit. C'était pas mon jour cette nuit." "Ah zut, et t'as couru quelle distance alors ?" "62km, et à peu près 3000m de dénivelé". "Ah ouais quand même ! T'es un grand malade."

Abonné aux DNF sur les courses longues depuis 1 an, cette conversation fait un peu office de running gag. A tel point que je m'étais dit : pour cette Grande Traversée du Sud de France, je m'entraîne proprement pour mettre toutes les chances de mon côté. Et si je ne finis pas, ça voudra dire que ces distances c'est plus pour moi, j'arrête.

Nous sommes descendus dans les PO avec ma chérie et logeons chez des amis près de Perpignan, ce qui permet de joindre l'utile (venir faire cette course) à l'agréable (retrouver les amis et profiter du Roussillon, que nous connaissons bien). A moins que ce ne soit l'inverse.

Après une petite trempette à Collioure la veille, rendez-vous à Vernet-les-Bains le samedi après-midi pour récupérer les dossards. Le départ est donné à 17h30 au centre du village, le briefing est 1h avant au gymnase, on tourne un peu en rond dans la ville entre les deux, pas bien folichon d'autant que la pluie est de la partie. Heureusement, elle se calmera (la pluie, pas ma chérie) quelques minutes avant le coup de sifflet et c'est au sec et sur des chemins à peine humides que nous partirons à l'assaut des pentes du Canigou.

Après une courte montée dans les rues de Vernet, le peloton s'engage dans la forêt, sous un ciel malgré tout très lourd. Cette première ascension de 1500m est le plus gros dénivelé de la course.

Sur mon roadbook, il y a un point intermédiaire au croisement de la route forestière après 500m de montée, qui sera atteint en 45 minutes. Là, un groupe a improvisé un ravitaillement pirate, avec barnum, barbecue, saucisses ... et beaucoup d'alcool. Sympa, mais vu l'étalement encore assez faible du peloton à ce stade de la course, gageons que c'est surtout eux qui vont en profiter. Certains sont d'ailleurs déjà bien chauds. Je continue sans vraiment m'arrêter. On est maintenant rentrés dans les nuages. L'ascension est laborieuse mais bon enfant. Le passage au-dessus du nuage nous permet de découvrir la belle couleur automnale des sorbiers qui tranche avec le vert des pins. Ça ressemble un peu à une saison qui n'existe que dans le nord de l'Amérique (mais c'était tout simplement le nôtre).

La luminosité baisse progressivement lorsque nous atteignons la limite de la forêt. Le défi sera de ne pas allumer la frontale avant d'arriver au refuge des Cortalets, premier ravitaillement et point culminant du parcours à 2100m d'altitude ... tout juste, ça devenait un peu casse gueule.

Là, un ravitaillement sympa et bien achalandé, comme les refuges en réservent souvent. Soupes, fromage, morceaux d'animaux morts broyés et/ou tranchés communément appelés "charcuterie" ... il en a pour tous les goûts.

Je quitte les Cortalets au bout de 2h40 de course, non sans y laisser mon gobelet obligatoire ; je suis largement en avance sur mon roadbook. Leçon n°1 : j'ai largement sous-évalué ma vitesse de montée.

On redescend vers le refuge de l'Estanyol, ravitaillement intermédiaire où on nous promet "que du liquide". Essentiellement de la descente et du chemin à flanc de ravin pour cette portion. Le tout est de ne pas se jeter dedans, comme l'apprendra à ses dépens le concurrent juste devant moi, rattrapé de justesse dans les buissons après un écart un peu trop à gauche du chemin. Grosse frayeur mais rien de cassé, on repart ensemble et on en profite pour papoter un peu. Il me raconte que sa plus grosse inquiétude, c’est de se retrouver tout seul dans la nuit au cas où il lui arrive quelque chose. Tu m’étonnes ! Je pourrais vous raconter le reste de sa vie, mais j’ai déjà du mal à raconter la mienne, on va pas le faire...

Le refuge de l'Estanyol (20km, 1700m de D+) est atteint en 1h30 environ (pour les ayatollahs du temps de passage excusez l'imprécision, vous comprendrez après) pile dans les prévisions. Sauf si les saucisses sont considérées comme un liquide, force est de constater qu'on nous a menti sur la sobriété du ravitaillement de l'Estanyol : nourriture et boisson à gogo, musique à fond et grosse ambiance. Je n'avais pas prévu de m'arrêter longtemps mais là, je suis un peu obligé.

Le prochain ravitaillement est seulement à 5km, avec une bosselette de 300m à passer sur un terrain qui si j'en crois les récits glanés sur Kikouroù (excellente source d'information) est assez casse-gueule. Mouais, moi je dis, ça passe crème. Les bénévoles nous avaient aussi annoncé un patou au bout du 4ème kilomètre, en fait on a juste aperçu les brebis ... pas plus mal finalement. Arrivée à Batère en 1h, un peu plus que ce que j'avais prévu. Leçon n°2 : j'ai un peu sur-évalué ma vitesse en descente.

Au refuge de Batère (25km, 2000m de D+), grosse ambiance aussi. C'est embêtant ces ravitaillements sympa, on n'a pas envie de repartir. Bon finalement si. Il est 23h15, l'heure de faire dodo, je ne suis pas mécontent de trouver un peu de piste roulante pour me relancer. Sur les pistes, le balisage est un peu moins dense, je me rassure en basculant de temps en temps sur la trace GPX que j'ai téléchargée sur la montre.

Prochaine étape : la base vie d'Arles sur Tech, au bout d'une loooongue descente de 11km et 1200m de dénivelé. Les quadris pleurent d'avance. Dans la descente, je constate que ma montre s'est à nouveau mise en pause de manière inexplicable ... j'ai dû appuyer sans le faire exprès sur un bouton, je la relance, j'ai dû perdre l’enregistrement quelques centaines de mètres (et de précieux petits carrés). Le vallon de Freixe, qui marque à peu près la moitié de cette portion est atteint vers minuit. Petit ruisseau bucolique à souhait, mais humide : ne pas marcher dedans !

Dans la descente, ma frontale se met à clignoter. Mauvais signe : batterie à plat, apparemment, j’ai oublié de la mettre en mode économie. Pas grave, j’ai une batterie de rechange, et une frontale en rabe. Petite pause pour un échange standard et ça repart nickel. Enfin presque ! 5 minutes après, je me rends compte que je n’ai plus mon raodbook. J’ai dû le laisser tomber en changeant de frontale, quel gros boulet ! Pas question de remonter. Dès que j’ai un peu de réseau j’écris à ma chérie pour qu’elle me scanne l’exemplaire que je lui ai laissé et me l’envoie. Il y a 30 minutes qu’elle m’a écrit qu’elle allait se coucher, et nous avons convenu qu’elle mettrait son téléphone en silencieux … sur un malentendu, ça peut passer. Leçon n°3 : avoir des roadbooks en rabe partout : aux bases vies, dans le sac, derrière l’oreille, dans les chaussettes, dans … non quand même pas là.

La descente continue. Faute de raodbook, j’apprivoise la fonction de suivi d’un parcours préprogrammé avec la montre, que je n’avais jamais utilisé en course : plutôt pratique avec le parcours prédécoupé en portions en montée et portions en descente, avec distance et dénivelé parcouru et restant. Enfin les lumières de la vallée du Tech apparaissent. Ma montre s’est encore mise en pause, je la relance. J’ai l‘impression de faire un grand tour du village d’Arles, le balisage est un peu chiche dans les rues. Finalement, une passerelle sur le fleuve (eh oui, le Tech, c’est un fleuve chers amis) nous ramène à la lisière de la forêt. Gros doute : elle est où la base vie ? Je piétine un peu, j’opère un demi-tour. Comme par malchance, il n’y a plus aucun coureur ni devant ni derrière pour me conforter dans mes choix d’itinéraire. Je regarde la carte sur Trace de Trail : la base vie est bien annoncée dans le centre du village, impossible que le balisage soit aussi nul que je l’aie raté. Comme je sais lire une carte (faudra que je le marque ça sur mon CV tiens), je remarque qu’il y a un gymnase isolé un peu plus loin, je continue … et tombe sur un bénévole au bout de 500 mètres. Ouf ! La base vie est là, il doit être dans les 1h45, un petit repos ne sera pas du luxe.

Environ une dizaine de coureurs dans la base vie d'Arles sur Tech quand j’arrive, des dossards rouges (170km) et des dossards bleus (120 km). Le décompte des sacs permet de voir qu’environ 2/3 des concurrents sont déjà passés. Je me donne 30 minutes, comme prévu sur ce que je me rappelle vaguement du roadbook pour me ravitailler, enfiler un t-shirt et un short propre (il fait plutôt bon : je peux remplacer mon pantacourt par un short #fatalerror404), télécharger le plan et le tableau des temps de passage sur Trace de Trail et m’accorder une micro sieste qui ne viendra jamais sur un lit de camp. La base vies s’est un peu remplie et il ne reste plus que 9 sacs à prendre ; je vais refaire les niveaux, une jeune fille demande une soupe pour son papa qui vient d’arriver (trop mignon). A 2h20 c’est reparti. De ce que je me rappelle du roadbook, j’ai un peu de retard sur les prévision [après vérification : 25 minutes] mais c’est pas dramatique. Rappel de la Leçon n°2 : j'ai un peu sur évalué ma vitesse en descente.

En sortant du gymnase … il pleut à grosse gouttes, ce qui ne fait pas peur à un Normand muni d’une veste à 12 milliards de Schmerbeers, comme je l’ai un peu méprisamment répondu à ma femme qui s’inquiétait des prévisions météo il y quelques heures. J’ai vérifié avant de quitter la base vie : le prochain ravitaillement est à Montalba, une bosse de 600m sur 5km, puis 6km plutôt en descente. Dans mon souvenir, ça monte plutôt raide, à moins que ça ne soit la fatigue de la nuit qui commence à se faire sentir. Rapidement, ma montre se remet en rideau et affiche un joli petit engrenage qui signifie qu’elle est en train de faire une mise à jour. T’as choisi ton moment toi, p… de montre de m… J’appuie sur tous les boutons, elle repart, je repars. Ca grimpe, je suis seul sur le chemin, il pleut, le paysage est inexistant, je m’occupe en suivant ma progression en dénivelé … sur une montre qui se met maintenant en rideau toutes les 10 minutes. A force de toucher frénétiquement aux 5 boutons en même temps à chaque fois, j’en arrive à comprendre sur lesquels il faut appuyer pour qu’elle daigne redémarrer. On a les victoires qu’on peut. Je commence à être bien trempé quand j’atteins le col de Paracolls, comme me l’annoncent les panneaux de randonnée. On en est là : plus de raodbook, plus de montre, pas d’autre coureur, je suis ma progression grâce aux panneaux de randonnée. La grosse misère.

Le panneau annonçait le Moli de la Paleta en 45 minutes, c’est à peu près le temps que je mettrai [pour un temps roadbook prévu à 30] ; là deux coureurs du 170km me doublent, je ne sais plus trop où j’en suis, je leur demande si Montalba est encore loin, j’attendais une réponse avec des chiffres en mètres ou en kilomètres, ils me répondent « oui, un peu ». Merci les gars, ça m’aide beaucoup ! Il reste en fait plus de 3km, parcourus sous une pluie de plus en plus drue. Ca va faire du bien de se reposer au ravito.

J’arrive finalement à Montalba à 5h [l’heure où après vérification, j’avais prévu d’en repartir]. Il tombe des hallebardes. Le ravito, c’est un barnum de quelques mètres carrés. Quelques bénévoles visiblement bien crevés, deux coureurs assis dans un coin sous une couverture de survie, de la musique plutôt bof (faut pas dire que j’aime pas : c’est pas à mon goût), aucun endroit pour se poser au sec. Je ne vais pas faire vieux os, quelques bouchées de trucs et on repart.

La portion suivante, l’ascension du Roc de France est réputée bien raide, dans ces conditions, ça ne s’annonce pas comme une partie de plaisir, je sais que je vais en chier, d’autant que j’avance à l’aveugle : ma montre vient définitivement de bloquer sur le logo Garmin qu’elle affichera insolemment jusqu’à ce que je sois dans le train qui me ramène en Normandie. Heureusement, je peux essayer de deviner ma progression en regardant la trace chargée sur mon téléphone … ah, ben non plus en fait : j’ai les doigts tellement mouillés que l’écran tactile ne répond plus. Heureusement qu’il y a les panneaux de randonnée… Bon ben , au pire on ne recule pas. Je joue un peu au yoyo avec un concurrent du 170km qui sème régulièrement des quiches sur le bord du chemin, avant de me redoubler. Je le perdrai définitivement quand je m’arrêterai dans une micro-grotte (hauteur : 55cm, largeur 70cm) pour enfiler une couche chaude et un Buff en essayant de rester au sec. Col Perda 1054m, j’ai froid. Le vent s’est levé, on est dans le brouillard, mais il pleut aussi à grosse gouttes. Avec la frontale, la visibilité est très réduite, il faut une vigilance de tous les instants pour ne pas rater une balise. Les lueurs du jour se laissent deviner derrière la brume, ce qui permet de se rendre compte que le sommet n’est pas loin.

Je vois une frontale qui s’approche de moi sur la droite ; le coureur est content me retrouver, si je l’en crois, cela fait une heure qu’il est perdu. Quand je disais qu’il fallait pas louper les balises, fallait m’écouter aussi ! Le jour s’est levé lorsqu’on arrive au coll de Sant Marti en pleine tempête [53km, 3600m de D+]. J’ai ‘impression d’être passé entre les rouleaux d’une station de lavage automatique pour voitures. Pour ne rien arranger, le chemin piétiné des centaines de fois est un champ de boue qui glisse comme une patinoire ; jusque là, on avait échappé au terrain pourri.

La coupe est pleine, j’en ai marre ! Un peu en contrebas du col, on retrouve une piste bétonnée qui descend dans la forêt ; pendant l’ascension, j’avais secrètement espéré ce type de terrain pour redescendre, ne me voyant pas redescendre par le même type de raidard. Mais le ver est dans le fruit : je suis frigorifié, la prochaine base vie est à plus de 20km, je n’ai plus aucun moyen de savoir où j’en suis ; j’en ai ma claque.

Le ravitaillement du Puits à Glace, annoncé un peu en contrebas du col tarde à venir. Je reçois une demi-douzaine de messages de ma chérie qui, enfin réveillée, ne voit pas de nouvelles sur le LiveTrack depuis mon passage à Montalba. J’essaye en vain de déverrouiller mon téléphone pour la rassurer. Comme les balisages sont assez espacés, je commence à me faire des films. Un coureur du 170m me rassure en m’affirmant qu’on est passés devant que le Puits à Glace un peu avant, mais que compte-tenu de la météo, ils ont dû annuler le ravito. Dommage, s’il y’a bien un endroit où j’aurais apprécié une soupe chaude, c’est là. Il me décrit aussi le reste du parcours, relativement facile jusque las Illas.

Toujours dans l’impossibilité de déverrouiller mon téléphone, je demande à une gentille pompière (on dit comme ça ?) de le faire pour moi et d’envoyer un message à ma femme : « j’arrête à las Illas ». Elle me répond, je lis ses messages, elle n'a pas bien compris si je voulais dire que j'abandonne ; je redoute de le savoir. De tout façon impossible de lui répondre, je suis à nouveau seul avec mes doigts trempés. Leçon n°4 : en cas de tentation d’abandon, ne pas faire des SMS, appeler.

Descente sur la Illas sur une piste type DFCI qui traverse une belle forêt de hêtres ; j’aurais pu envoyer un peu, mais le cœur n’y est plus, la traversée de la crête du Roc de France m’a littéralement rincé.

J’arrive à l’auberge des Traboucayres, qui abrite le ravitaillement de la Illas (62km, 3700m de D+). Information majeure pour le présent récit : je me souviens y avoir mangé quand mes beaux parents habitaient à Perpignan. Chaude ambiance là-dedans ! J’annonce d’emblée au pointeur que je vais lui rendre le dossard, il me conseille de me ravitailler et de décider ensuite. La prochaine barrière horaire est dans 3h à la base vie du Perthus, à 15km, par des chemin plutôt faciles (en majorité des pistes) ; c’est jouable [je n’ai pas moyen de le vérifier à ce moment-là, mais 3h c’est le temps que j’avais prévu dans le roadbook que je n’ai plus] mais ça veut dire ne pas se reposer à la base vie. Il pleut toujours des cordes ; je suis frigorifié. Pfff … plus envie. De toute façon, ma femme est sur la route pour venir me récupérer. Je sympathise avec 2 coureuses qui en sont au même point que moi. On officialise notre abandon tous les 3 en même temps. Quelques minutes après, le chef du ravitaillement nous annonce qu’on peut revenir sur cet abandon, et que la barrière horaire est reculée de 30 minutes.

Leçons n°5, 6 et 7 : Y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Ne pas hésiter à se greffer à un groupe de coureurs pour passer les moments difficiles. Tu n’as pas (trop) de comptes à rendre au accompagnants qui viennent te voir passer ou te rechercher.

Dans ma tête, j’ai déjà commencé à me convaincre de tous les avantages que je tirerai à arrêter maintenant, pour mieux lutter contre la déception qui ne manquera pas d’arriver bientôt. En redescendant en voiture, nous doublerons les 2 coureuses qui sont reparties. Chapeau !

 

Après une bonne douche, je profite d’une bonne sieste dans un lit douillet, jusqu’à l’heure où j’aurais dû repartir de la base vie du Pertus pour affronter les 700m d’ascension du col de l’Ouillat. A l’heure où j’aurais atteint le ravitaillement de la Vallée Heureuse, nous étions en terrasse au soleil dans les rues de Perpignan. Au moment où j’aurais dû passer la dernière barrière horaire à Lavall, nous sommes sortis du restaurant. Ce fut une belle après-midi, et une belle soirée, j’en suis convaincu.

Leçon n°8 : avoir un plan B sympa en cas d’arrêt prématuré.

Et pourtant …Je lendemain, en allant rechercher mes sacs à Argelès, je me surprends à faire un détour pour symboliquement ne pas passer sous l’arche d’arrivée. En rangeant mon sac avant de prendre le train, je retombe sur le roadbook : quand j’ai abandonné, je n’avais que 30 minutes de retard sur mes prévisions. Petit coup au moral quand même.



« Donc tu vas arrêter les ultras trails alors ? »

En fait, … c’est un peu plus compliqué. Après réflexion, je crois que je vais « reconsidérer mon rapport à l’abandon » Rigolant

A suivre…

 

Epilogue : au moment de publier le récit, qu'est ce que je vois-je sur la page d'accueil de Kikouroù ? Ce fil : Navigation montre Garmin qui se met en pause ou plante 

5 commentaires

Commentaire de keaky posté le 14-10-2022 à 10:33:59

Leçon n°9 : Accoucher d'un récit si léger, amusant et agréable à lire après ce que l'on peut apparenter à une remise en question plutôt qu'une déception, c'est beau !!
Bravo Twi pour ces 67km sous la flotte et d'avoir profité de ton après-midi et de ta soirée :) Le prochain (ultra) sera parfait avec toutes ses leçons acquises :D

Commentaire de poucet posté le 15-10-2022 à 17:04:17

Merci pour ce récit vraiment très sympa !!!

Commentaire de Arclusaz posté le 16-10-2022 à 12:30:26

effectivement un récit bien plus agréable que ta course ! le pire étant bien sur, tous ces petits carrés perdus........

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 17-10-2022 à 15:12:36

Pas facile l'ultra en trail. Moi j'ai renoncé dès les 80 km, trop de galères... quand mes copines en sont à 170 ! Merci pour ce récit d'une course écourtée plus instructive que moult récits de victoire.

Commentaire de bubulle posté le 19-10-2022 à 21:45:12

Joli récit, vivant, coloré (avec plein plein de mouillé, on imagine bien)...et une belle illustraion de ce qu'il passe par la tête pendant une course.

Je retiens le "reconsidérer mon rapport à l'abandon", je vais essayer de continuer à mettre ça en pratique, tiens (et aussi arrêter de me prendre la tête pour un roadbook ou une montre).

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran