Récit de la course : Trail de Grabels 2022, par Petramala

L'auteur : Petramala

La course : Trail de Grabels

Date : 8/5/2022

Lieu : Grabels (Hérault)

Affichage : 250 vues

Distance : 11.5km

Matos : Maillot MHSC
Asics GT 2000/5

Objectif : Se dépenser

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Trail de Grabels 2022

Nous avons emprunté à Hervé, coureur du dimanche comme nous ― sauf que lui ajoute les six autres jours à sa semaine d'entraînement ―, l'idée d'utiliser le plateau de la garrigue grabeloise pour préparer notre prochaine sortie. En avril, nous avons ainsi reconnu le magnifique parcours qu'il a imaginé, avec son équipe, pour éprouver les quelques 170 participants à l'épreuve.

C'est lui qui, sous le soleil dominical, micro à la main, présente l'édition 2022, alors que nous réglons nos chronos sur la grande horloge numérique qui donne des airs de compétition olympique à note défi du jour. D'un doux ton paternel, il prévient : la première montée est « très technique », la seconde, plus longue mais mène au ravito, la descente finale nécessite une certaine prudence. C'est notre premier trail, on va privilégier la prudence à tous les étages !

Les huit cents mètres avant les sentiers sont trompeurs : un sympathique faux-plat fait déjà expirer le monde. On aperçoit Nathalie, qui est partie à la même vitesse que nous. On tourne à main gauche, sur les premiers chemins de terre, creusant nos pas entre les arbustes. Pour la montée, nous nous accrochons à la file indienne : impossible de courir, la roche a creusé de magnifiques escaliers qu'il faut enjamber jusqu'à la croix de Guillery. D'ici, la vue sur le village est magnifique, mais l'on vire de l'autre côté, presque à un souffle de la Paillade. Dévalant la piste caillouteuse, alors que les uns visent leur Garmin, les autres leur Suunto, l'on repère quelques spots de thym, entre bartas et clapas (on reviendra dans le secteur, après midi).

En bas, on longe tranquillement la Mosson et, avec Loise et Jean-François (qui terminera premier de sa catégorie), passons la rivière par le pont qui nous porte au pied de la plus longue des grimpées de la matinée. Nombre de coureurs marchent à nouveau, nous tentons de cavaler sans rompre notre élan, mais à petite allure, bien évidemment, et en prenant le temps de sympathiser avec Joachim.

C'est un beau circuit en forme de huit qui nous attend là-haut. Le chemin est clair, le dénivelé au calme plat, le terrain toujours un peu accidenté, mais, sauf à chercher l'horizon de Juvignac, dont nous foulons le terroir, sans regarder le sol, le risque d'accrocher la pierraille est improbable. Nous courrons avec Karine en point de mire. Plus loin, Mehdi est là, lui aussi, alternant les rythmes. Déjà une heure de course. La partie au sommet du circuit s’achève, un passage étroit fait office de raccourci, nous voici au virage final, à l’endroit où la moindre hésitation pourrait se transformer en belle glissade.

Après la descente, Joachim et Clara ne sont pas loin, on colle au mieux, on aimerait les prendre en chasse, mais impossible d'aller plus vite ; cette fois, ils ont sans doute pris la bonne avance. On se cale avec Bruno, juste avant d'arriver sur le chemin de la source de l'Avy. À quelques centaines de mètres de l’arrivée, nous bondissons au-dessus de ladite source, frôlons le regard de celle qui doit être la sorcière des lieux, avant de reprendre le pont en sens inverse.

La fin du calvaire est proche. Jacqueline, qui vient de se découvrir une passion pour le trail en tant que spectatrice, nous encourage.

Malgré les appréhensions (et la crainte que la pluie n’attende pas la fin de la journée pour arroser les pistes !), le Trail de Grabels est à la portée de tous les coureurs du dimanche (ça monte moins que sur le Mirandon). À la condition de hisser le roc de la croix de mission, en levant le genou comme s’il s’agissait d’une échelle de meunier, puis de freiner sagement sur les quelques mètres du toboggan annoncé, le tracé, s’il est un tantinet tortueux, n’est point périlleux.

À refaire ! Surtout que, c’est ici que nous avions entamé nos premières habitudes trotteuses, il y a une quinzaine d’années…

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