L'auteur : poucet
La course : Trail du Petit Ballon
Date : 13/3/2022
Lieu : Rouffach (Haut-Rhin)
Affichage : 1015 vues
Distance : 54km
Objectif : Se défoncer
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Petit Ballon, au RV des copains
Dans ma valise à souvenirs, le Petit Ballon occupe une place privilégiée. Je l’ai couru sous la pluie, avec de la neige jusqu’au genoux, dans la gadoue et le brouillard. Pour ma 17ème participation, l'organisation avait eu l’excellente idée de nous réserver une journée printanière. C’est bien celle que je préfère et j’ai enfin pu ressortir le short pour courir le petit Ballon..
Il est de bon ton de qualifier le parcours du Petit Ballon de “roulant”. Ce n’est vraiment pas faux, mais il se mérite. Je dirais plutôt qu’il est accessible et c’est probablement ce qui en fait son succès. Bien calé entre Noël et Pâques, c’est un peu la fête de famille des trailers. Les cousins d’outre rhin sont comme chez eux. L'incontournable RV de Rouffach attire toujours une belle affluence, rassemblement de l’élite et du peuple en basquettes, la nouvelle vague y côtoie encore quelques dinosaures.
Par petites touches Eric Millet et son équipe ont su apporter le petit souffle de renouveau pour entretenir la flamme au fil du temps. J’ai un petit faible pour le début de parcours emprunté depuis quelques années vers les chemins pavés de la Vallée Noble et la Gauchmatt ou est placé le premier ravito. Je ne m’y arrête jamais, la belle ambiance et les encouragements suffisent à me rebooster. Surtout quand mon ami Snoopy se mue en Vttiste paparazzi.
La montée vers le Boenlesgrab se fait globalement au train. Après 20 bornes dans les pattes j’ai pris cette fois le temps de remplir mon bidon et d’engloutir quelques rondelles de sauciflard. C’est à cet endroit que la course commence véritablement, quand on aborde la redoutable montée vers le sommet. Surtout cette année ou le tracé nous-même directement à la Vierge, par le côté le plus ardu. Par contre les conditions étaient idéales, pratiquement sans vent ce qui est exceptionnel. Nicolas, le légendaire photographe de l’Alsace en Courant, toujours fidèle au poste, s’en est donné à coeur joie pour capturer les sourires dans sa petite boite
L’instant de la bascule, quand on sent que les jambes déroulent à nouveau est à chaque fois un grand bonheur. Sur ce versant Nord il faut d’abord esquiver le piège annoncé d’un début de descente verglacé. Puis essayer d’oublier le frein moteur … Le retour sur Rouffach a longtemps été mon point fort, mais aujourd’hui le poids des années et l’appréhension liée aux sensations sous mon talon gauche tout juste rétabli m’obligent à descendre avec plus de retenue. Par deux fois je me suis fait dépasser par de jolis minois, bien en jambes. En d’autres temps j’aurai mis le turbo pour accrocher les gazelles. Las, aujourd’hui mon tableau de bord s’est affublé d’une nouvelle alarme qui m’indique “laisse béton papy” et qui me recale instantanément en mode gestion …
Et puis aussi cette nouvelle variante avec l’infernal taquet a la sortie de Wasserbourg met un sacré coup de frein au bel élan du retour . Le single qu’on descendait par le passé est bien sympa, mais dans ce sens il faut s’arracher pour se hisser jusqu’au Hirtzenstein et enfin retrouver la dégringolade vers Wintzfelden. Là, il ne faut pas hésiter à sortir de sa coquille pour ne pas rester sur un rythme escargot à l’heure d’aborder la ronde d’Osenbach (les anciens se souviendront de la fameuse ronde de l'escargot). A vrai dire j’en ai un peu bavé pour rejoindre l’ambiance chaleureuse de la ferme Gollentz et son bienvenu ravito.
Il ne reste plus qu'à rentrer par ND de Schauenberg et le joli sentier en balcon qui nous dépose au col du Strangenberg . La voie classique, celle que je préfère. Les jambes sont dures et mon talon gauche me titille un peu, mais comme d’habitude l’euphorie me porte sur ces derniers 3 km, je déguste ce final cœur du vignoble et l’ultime culbute bitumée vers l’arche d’arrivée. Merci à Thierry Snoopy de m’avoir accompagné dans les rues de Rouffach et à Laulau Bretzel de m'avoir accueilli sur le tapis rouge.
Avec un chrono de 6h22 je loupe le top 100 d’un chouya. Mais je termine fini premier M5, à ma grande surprise parce que les podiums sont habituellement trustés par les vieilles machines allemandes ou suisses. Il est vrai que la participation était en recul par rapport aux années passées.
Charly et Mathieu les copains du Team THK ont terminé courageusement un peu plus tard, pile poil à l'heure de se retrouver pour partager quelques bières et tartes flambées.
Mentions spéciales à “nos” filles, Vero et Carmen qui se sont illustrées sur le Circuit des Grands Crus et à Anne Lise qui a fêté comme il se doit son grand retour sur le Zinnkoepftrail. Et quel plaisir de se retrouver le soir pour un super moment de convivialité autour d’une bonne table.
MERCI à Eric et à toute l'équipe du CCA Rouffach pour cette organisation impeccable.
C’est écrit sur ma veste finisher : je l’ai fait, j’y retournerai !!!
Arrivée à Rouffach avec Mathieu et Charly … Pour bien gérer un trail roulant il faut du coffre …
Michel Thevenot à gauche et Lionel Viry avec le dossard 1, les deux phénomènes qui ont bouclé toutes les éditions … Thierry Snoopy avec son VTT pour une chouette mission paparazzi et Yoann le filleul, jambes de feu pour le jeune papa (14ème au scratch) …
Début de parcours, merci Thierry …
Au sommet, merci Nicolas
La bande à Charly, bravo à tous
Les sourires du THK, bravo Anne Lise, Carmen, Véro
Bonheur du soir, bien mérité …
2 commentaires
Commentaire de PhilippeG-638 posté le 22-03-2022 à 21:24:43
Bravo Gilles, et en plus podium en catégorie !
J'aimerai y aller un jour tellement tu en dis du bien :-)
Bonne récup et à un de ces jours ;-)
Philippe
Commentaire de poucet posté le 22-03-2022 à 22:02:51
Merci Philippe. Le Petit Ballon c'est ma course fétiche, ce serait un grand plaisir de t'y voir un jour. J'en suis à 17, j'aimerais pouvoir atteindre les 20 avant de songer a la retraite
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