Récit de la course : Marathon de Cernay la Ville 2022, par marathon-Yann

L'auteur : marathon-Yann

La course : Marathon de Cernay la Ville

Date : 9/1/2022

Lieu : Cernay La Ville (Yvelines)

Affichage : 1297 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Jubilé à Cernay

Cernay la Ville, premier marathon de France, acte 4. Depuis que j'ai découvert ce marathon en 2017, seuls quelques virus malvenus m'ont empêché d'y revenir. Je sais pourtant que le profil n'est pas simple, la densité de coureurs modeste, la météo souvent compliquée, le public rarissime, mais je trouve de plus en plus de charme à cette épreuve atypique et à ces routes champêtres, qui a de plus l'avantage de se courir près de chez moi. Le seul marathon de France qui me permet d'être rentré pour le déjeuner.
 
En cette nouvelle année de Covid, les organisateurs sont désolés de nous proposer une version un peu dégradée, sans vestiaire, sans café au départ, et avec des ravitaillements un peu allégés. Ils ne devraient pas : nous sommes tous heureux de porter un dossard, et le soleil qui pointe après un samedi bien arrosé nous semble un heureux présage.
 

La traditionelle photo d'avant course

Le départ est toujours particulier à Cernay. L'organisateur nous fait aligner sur la route, puis avancer en procession jusqu'au panneau d'entrée de la ville de Cernay, à 100 m. Bref compte à rebours, le départ est donné : pas d'arche ni de tapis, temps officiel pour tout le monde.
 
Les premiers kilomètres permettent au peloton de s'étirer. Je vois déjà au loin Gaspard Fontbonne, vainqueur de 7 des 8 éditions de cette course, s'envoler vers sa 8ème victoire. Je compte qu'environ 16 coureurs nous séparent. Puisqu'il faut bien se trouver un objectif, et que l'objectif chronometrique est compliqué ici, je vise le classement : faire aussi bien que ma 19ème place de ma dernière participation. Deux coureurs me dépassent, j'en rattrape autant, cela m'occupe l'esprit.
 
cernay
photo : page Facebook de la course

Km4, j'aperçois le grand sourire de Viviane parmi les signalisatrices, elle qui était déjà bénévole sur les 100 miles de France, mais je ne sais pas si elle me reconnaît. Km7, premier ravitaillement, je prends un verre d'eau. Km 10 : pour la première fois, je regarde ma montre : 44'30, j'ai bien avancé !
 
Alors que nous courons en file indienne, séparés d'une cinquantaine de mètres comme des triathletes évitant le drafting, je suis rattrapé par un coureur, avec qui je resterai 4 km. Le seul athlète avec lequel je discuterai aujourd'hui. Unissant nos efforts, nous ferons 2 dépassements, et je le distancerai dans la côte qui nous ramène à Cernay. Je suis ensuite rattrapé par les deux premiers du semi, partis 15 minutes après nous, qui se livrent une féroce bataille. Et c'est à mon tour de remonter l'arrière du peloton du 10 km, distraction bienvenue.

cernay 
photo : page Facebook de la course

C'est la nouveauté de l'année : le parcours a changé. Alors que les autres années il dessinait deux boucles entremêlées, auxquelles je n'ai jamais rien compris, il nous propose cette année deux boucles bien distinctes, beaucoup plus lisibles. La première, que nous finissons, emprunte les routes habituelles, ce qui me donne la bizarre sensation d'être déjà arrivé à la mi-course. La deuxième, que j'aborde maintenant, est complètement nouvelle.
 
Direction Auffargis ! La route vallonnée me permet de reprendre 2 coureurs. Quelques cyclistes font leur sortie longue du dimanche, je reconnais un voisin parmi eux. Je partage ce sentiment de satisfaction que l'on épouve en faisant sa sortie dominicale. Le ravitaillement du km 28 nous offre quelques bananes. Au moment d'emprunter la piste cyclable, je regarde ma montre : 30 km de parcourus... en un temps que je n'arrive pas à lire. De plus en plus dur, sans mes lunettes ! Il est vrai que c'est l'année de mon jubilé ! Mais j'ai gagné en expérience ce que j'ai perdu en acuité visuelle, cela ne me perturbe pas.
 

cernay
photo : page Facebook de la course

J'aperçois au loin le tee-shirt fluo du concurrent qui me précède. Il me faudra presque 6 km pour le rattraper, encore une place de gagnée ! D'après mes calculs, je suis 13ème, bien dans l'objectif que je m'étais fixé en début de course. Je me dis qu'un podium dans ma catégorie d'âge est possible.
 
2 km de l'arrivée, nous préviens un panneau. Dernière côte. Au détour d'un virage, je double un coureur qui marche. "Prends ma roue", lui dis-je sans ralentir. À ce moment, je sens tout le bénéfice de mes entraînements sur les flancs de la vallée de Chevreuse, en particulier dans la Côte de Mondétour. La difficulté est franchie, il reste moins d'un kilomètre. Je me retourne, personne derrière moi, je peux finir tranquillement.
 
Sitôt la ligne franchie, je regarde mon résultat sur l'écran :11ème en 3h11, 3ème de ma catégorie. Triplement inespéré. Je ne sais pas combien de courses nous pourrons faire en 2022, mais celle-la, je m'en souviendrai !
 

2 commentaires

Commentaire de Ze Man posté le 13-01-2022 à 14:39:53

3h11 sans (trop) forcer ?! La classe ! Est-ce que tu as déjà fait le compte de tes marathons en-dessous de 3h15 ? Ça doit en faire un sacré paquet

Commentaire de marathon-Yann posté le 13-01-2022 à 14:55:50

Sans trop forcer, peut-être, mais je cours quand même pas mal, presque 5000 km en 2021.

Quand à ta question sur les marathons en moins de 3h15, je viens de regarder ma fiche kikourou : ca en fait 11 maintenant, sur les 18 courus ces 5 dernières années. C'est marrant, parce que pendant les 5 années précédentes, j'ai couru 13 marathons sans jamais atteindre cette barre qui me semblait inaccessible. Comme quoi on s'améliore à tout âge ! Il faudrait que je me concentre pour attaquer la barre des 3h, maintenant, qui pour le coup me semble inaccessible !

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