L'auteur : lolod
La course : TOR450 Tor des Glaciers
Date : 10/9/2021
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 808 vues
Distance : 450km
Objectif : Terminer
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L’aventure Tor des Glaciers 2021
Voilà. Je me lance dans l’écriture de cette épopée inoubliable. Juste après l’arrivée, je ne me sentais pas encore assez libéré de l’aventure pour vous en faire profitez. Des sept jours passées en montagnes sont nés des moments forts et intenses. Mais se souvenir précisément des différentes heures passées la haut est délicat avec ma mémoire de poisson rouge. Pour narrer ce monument, je vais plutôt vous proposer une approche thématique, et non pas temporelle. Munissez vous de la carte pour mieux situer les anecdotes.
La préparation
Je continue de penser que les trails très longues distances ne nécessitent pas une préparation énorme en terme de volume et d’intensité. Les différentes activités réalisées en montagne jouent un rôle important dans l’appréhension du Tor. Marcher de nuit longtemps, faire de l’alpinisme, de l’escalade, bivouaquer, y subir les éléments de la nature facilitent l’accoutumance du corps à effort long. Bien sur entretenir aussi ses capacités de courses à pied est non négligeable mais reste secondaire à mon sens.
Tout cela pour dire que dans l’année, je cours en général trois fois par semaine environ 1h30 avec une séance de fractionnée. Et surtout, trois à quatre fois dans l’année, direction les montagnes pour profiter du grand air et de la quiétude. Pendant les vacances d’été, cette année, entre les sorties en famille, parfois au delà de 1500D+ par jour, et les sorties en solo, sur 24 jours, j’ai avalé 24000D+. Soit une moyenne de, attention c’est pas facile, de 1000D+ par jour. Avec de super sensation, jamais fatigué, à 4 semaines du départ, une belle vie en rose.
Et patatras, bricolage à la maison. En portant des planches, sournoisement un lumbago s’est installé. J’étais plié en deux pendant deux semaines malgré une amélioration après une séance d’ostéo. Philosophe, ma femme me rassure que je serai, comme ça, bien reposé. J’ai quand même bien douté jusqu’à la disparition de ce lumbago une semaine avant le départ.
Les moments de doutes
Commençons par le plus désagréable. Quiconque participe à ce type d’effort pense à un moment de sa course : « mais putain, que diable suis-je allé faire dans cette galère ». Et bien assez curieusement, je l’ai pensé bien moins souvent que sur mes deux Tor des géants de 2013 et 2015. Avec un rythme beaucoup plus lent, le corps et l’esprit sont moins mis à l’épreuve, moins en souffrance.
Contrairement à mes différentes expériences, j’ai pris dur dès la première nuit avec des maux de ventre, un peu de diahrée, aucune envie de manger. Mystère quand à l’origine du mal. Peut-être les deux premières soupes au refuge de Maison vieille puis à Elisabetha. Ou la poche à eau. En tout cas, une période bien chiante...dans tous les sens du terme. J’ai du me forcer à manger au refuge del Angelli, au très joli nom, un plat de pâte. J’ai mis au mois 30min à manger pâte par pâte l’assiette. Quelle lenteur, quelle abnégation mais quelle lucidité et quel bénéfice pour remettre le corps d’aplomb et voir les premières améliorations au cours de l’avancée vers le refuge Bezzy.
L’autre moment, sans arrière pensée d’abandon, moment d’inquiétude, fut après le reveil d’enfin une bonne et heureuse heure de sommeil au refuge Grauson, premier refuge après Cogne. Alors que je m’assoie pour profiter d’un bon thé et de gâteau, paf ma fragilité habituelle ressurgit. La narine gauche est une belle fontaine de sang….Heureusement, goog doctor a tout prévu ! Je ne pense pas beaucoup, mais j’avais prévu le coup en embarquant assez de coalgan pour soigner une baleine. Malgré cela, hémorragie a quand même mis du temps à s’arrêter. Je remercie encore les gardiens au petit soin, et qui ont complété ma pharmacie en m’offrant du côton. Au ravito Tor330 de Chardonnet, le bénévole présent de la sécurité civile a réussi à transformer mon nez en momie pour éviter une reprise de saignement. Pas joli, joli, pas très agréable pour respirer mais finalement efficace, car en plus impossible de se gratouiller le pif !
Voilà, pour les moments de doutes, en dehors des erreurs de parcours, toujours énervantes mais point préjudiciables pour la poursuite de l’aventure.
Les erreurs
Je ne suis pas un grand fana de la ziq en course, mais j’aime bien en écouter ce temps en temps. Et la pas de bol, j’ai oublié bêtement mes écouteurs dans ma veste de voyage. Merci Manu pour la petite vidéo relatant cette mésaventure, prise en plein effort, euh.., 300 mètres après le départ. Et encore merci Manu, de me les avoir rapportés à Donnas. J’ai pu m’en servir une fois, au départ de Donnas. Bon ensuite, avec l’humidité, le mp3 a lâché.
Ne pas investir parfois aboutir à quelques moments d’énervement. J’avoue que rester sur un gps rando classique, à pile, n’était pas forcément la meilleur idée. Le gps était souvent éteint pour économiser les piles, et avec la fatigue, j’ai commis quelques erreurs d’itinéraires, sans préjudice heureusement.
Après et malgré le ravito à l’ambiance énorme de Niel, suivre le chemin du Tor 330 facilitait le reste de lucité à ce moment. J’ai donc oublié de bifurqué à droite pour suivre la petite boucle, sans grand intérêt de mon point de vue. Pour ma conscience propre, au moment de rattrapé l’itinéraire, je suis donc remonté à contre sens vers le point haut de cette boucle avant de faire demi-tour et poursuivre le bon tracé. Sur le site du suivi live, https://owaka.live/tor450/vehicles, il est encore possible de revivre l’avancée de chaque coureur. Et ainsi voir cette petit curiosité du dossard 4065, le 14 septembre vers 20h !
La plus grosses erreurs s’est déroulé dans la combe de By pour rejoindre le refuge Champillon. Je suis resté sur la piste principal au lieu de remonter sur une sente 100 mètres au dessus. Et pourtant, j’aurai pu éviter cette erreur vu le nombre de sms reçus...mais lus 15 minutes plus tard pendant une petite pause ! Gloups. Et enfin, dans la traversée du Col de Barasson, épique, merdique, bordélique, dangereuse, j’ai du gardé le gps à la main tellement le brouillard était dense. Et avec les bâtons, la tâche relevait d’un jeu d’équilibre miraculeux.
Sinon, bien avant cette mésaventure, j’ai fait stupidement un aller retour au Dortoir Crest, alors qu’il n’y avait pas de pointage cette année. Et avec Marina, que je présenterai ensuite, nous sommes après le ravito de Chardonney, descendu trop bas. Faut-dire, pour le Tor330, une rue balise était mise pour barrer le chemin que nous devions emprunter.
Enfin pour finir sur le gps, j’ai cru balancer ce ….d’appareil quand au départ de Donnas, il refusait d’afficher l’itinéraire. Mystère. J’ai du éteindre et rallumer deux trois fois la bête pour qu’il accepte que son maître poursuivre l’aventure. Pfff.
L’autre grand soucis fut ma frontale. Dans la descente vers la base vide de Gressoney, fin de vie pour la batterie. Un peu galère pour trouver la batterie de rechange….j’ai compris, à mon retour à la maison que le froid était responsable du mauvais fonctionnement des batteries. Merci à Pavel pour son prêt de frontale.
Et la deuxième couche d’emmerdements liés à ma frontale eu lieu à Gressoney, et à une mauvaise décision. J’ai pris mes nouvelles batteries à Gressoney, achetés et testés avant mon départ pourtant. J’aurai du prendre mes batteries d’origines. Je ne sais plus si c’est une erreur de ma part de recharge ou un problème de charge, mais elles étaient à plat aussi. Heureusement, ma petite et vieille frontale petz m’a bien secourue, quoiqu’un peu juste en terme de visibilité après le refuge Duca degli Abruzzi all'Oriondé au dessus de Breuil. Super Manu m’a sauvé en me rapportant dans la montée du refuge de Crête séche, une frontale plus sérieuse. Ouf !
Les refuges et les bases vies
Globalement, ENORME. Accueil, repas, chaleur, repos….que du bon ou presque dans les refuges et les bases vies.
Mise à part deux ou trois refuges, ou la quantité et la qualité n’était pas tip top, nous dégustâmes une farandole de plats avec toujours grand appétit et plaisir. Des lasagnes revigorantes, des minestrones, des pâtes, des pâtes et encore des pâtes...et mare des pâtes à la fin, du riz aussi. Et puis dans les refuges de bord de route, facile d’accès, comme au refuge Savoia après trente heures de course, des yaourts et du raisin, un pur bonheur.
Le must a été le repas au refuge Barma, entre Donnas et Gressoney. Deux assiettes énormes : une de riz avec un morceau de viande délicieux, et une de gnochhis. Les coureurs du 330km en bavaient d’envie en arrivant sur le ravito, mais malheureusement pour eux, les repas complets étaient réservés à ceux du 450.
Je ne peux faire ici la liste complète des refuges pour les remercier, mais malgré tout un mention à Bezzi poour mes premières lasagnes qui a marqué la fin des ennuis gastriques, à Savoia pour son raison, à Grauson pour leur aide médicale suite aux saignements du nez, à Sitten début de l’aventure avec Jeff, à Perucca-Vuillermoz, à Crête séche, à Champillon avec une ambiance de feu et des lasagnes divines, à l’Hotel Italia au col du grand St Bernard pour son séchage de chaussettes, ses yaourts et raisins...et à tous les autres sans qui ce trail ne pourraient avoir lieu.
Les bases vies, une autre approche que sur le 330km.
J’y ai pris plus de temps, en particulier du temps pour profiter des massages. Un moment bénéfique pour le corps qui sombre presque instantanément dans le sommeil...si ça s’trouve, je n’ai même pas été massé ! Les soins des pieds proposés permirent aussi de vivre l’aventure presque sans ampoule, de garder des pieds en bon état. Je ne suis certain de la valeur ajouté de la technique de momification des pieds qui empêchent quand même un peu la circulation les premières heures après les soins. Mais nous, les coureurs, nous pouvons remercier chaleureusement les équipes de bénévoles de kinés, podologues, toujours souriant et bienveillant.
L’autre bienfait de ces bases vies est la douche. Même si la douche à l’italienne dans les gymnases n’est pas toujours facile à trouver et à utiliser. Petite erreur de préparation concernant les serviettes dans le sac de suivi : comme je pensais me doucher qu’une seule fois sur le parcours, je n’avais qu’une serviette. Pas très agréable à la deuxième douche de s’essuyer avec une serviette humide enfermée dans un sac pendant un jour complet. Heureusement, à Gressoney, j’ai pu récupérer une serviette par Manu. Un vrai sauveur ce Manu.
Je n’ai pas dormi à la base vie de Cogne. A celle de Donnas, avec une pause totale de 3h, j’y ai sûrement dormi, mais je n’en ai plus souvenirs.A celle de Gressoney, sans couverture, c’était un peu frisquet. Dans ces lieux, toujours un peu d’appréhension, car nous devons gérer nous même le reveil. Mais l’esprit doit rester en éveil, car je me suis souvent réveiller avant la sonnerie de la montre.
Enfin pour finir, ces bases vies sont aussi l’occasion de bien manger, de recharger les sacs de quelques vivres pour les heures à venir. Encore une mention spécial pour la présence de fruits et laitage.
Le sommeil
Un domaine bien géré. Un total d’environ 14h, avec des pauses d’environ 1h à 1h30 soit aux bases vies soit en refuge. L’avantage des refuges est d’être réveillé par les gardiens, et donc de dormir sans stress de ne pas se réveiller. Dans l’ordre de la course et de mes souvenirs, j’ai effectué mes pauses au refuge benevolo, après 24 heures environ de course, puis au refuge Grauson après Cogne, puis à la base vie de Donnas, et à celle de Gressoney, puis au refugeDuca degli Abruzzi all'Oriondé où avec mes camarades de jeu, nous avons décidé de dormir pour éviter de repartir sous la pluie, et enfin à l’hôtel Italia au col du grand St Bernard. Soit environ 6 fois 1h30 à 2h, auxquels il faut rajouter les repos pendant les massages et les micros siestes le long du parcours, toujours efficaces, pas toujours suffisantes, comme celles effectuées avant d’attaquer le col de Barasson.
Les rencontres
Multiples, toujours riches, certaines sans lendemain, mais les rencontres restent des moments humains très forts, remplis de souvenirs.
Un salut particulier à Sebastien Ponce, avec qui j’ai passé l’après midi avant le départ. Sympa de pouvoir se reposer tranquillement dans une chambre, et d’aller manger et discuter paisiblement une pizza ou un plat de pâtes (et oui déjà..). Je me souviendrai de son mini téléphone de secours mais surtout de son approche, proche de la mienne de l’aventure. Simple et sans se poser mille questions. Bravo pour sa performance, car le faire une deuxième fois est une petite marque de folie, et le finir une deuxième fois montre une belle gestion du mental sachant la difficulté de la course.
Il y a bien les rencontres avec les bénévoles et les gardiens des refuges. Toutes et tous sont remplis d’attention et de gentillesses, souriantes et souriants pour nous aider vivre cette aventure.
Il y a aussi les rencontres furtives avec d’autres coureurs, faites de soutiens morales ou techniques qui permettent d’avancer dans les moments difficiles. Pawel, David, Vincent, et tous ceux que j’oublie, je les remercie pour ces moments de partage.
Et bien sur, comment ne pas parler de Marina qui m’a bien aidé et soutenu pendant plusieurs heures jours. Elle a une forme du tonnerre, et j’aimerai bien parcourir ces montagnes comme elle le fait a 60 ans! La classe. Avec ses deux montres gps, j’ai bien apprécié sa gestion de l’itinéraire, d’autant plus qu’elle avait presque repéré l’intégralité du parcours. Mise à part l’erreur après Chardonney, un sans faute sur le parcours. Bavarde, comme toutes les italiennes, elle donnait même des précisions sur le type de parcours, de chemin à venir, le timming. Hyper régulière dans sa gestion de course, elle apprécia ma présence dans les montés, où parfois elle calait un peu. Nous avons parcouru ensemble différents secteurs. Dans la montée du refuge Elisabeta, nos premiers échanges furent sur nos souvenirs des Tors précédents, ne particulier celui de 2015. Nos chemins se sont croisés à différentes reprises, mais nous avons parcours ensemble plusieurs morceaux, comme entre La thuile et le refuge Deffeyes, puis entre refuge Miserin et le col Fricolla, de Gressoney à Sitten, et enfin de Prarayer au refuge crête sèche. Merci, merci Marina pour ces beaux moments.
En enfin, l’ami Jeff, l’ami de 24 heures passées ensemble entre le ristoro de Sitten et le refuge Praryer. Le temps passe vite en échangeant sur la montagne, et un peu le boulot. Jeff et moi avons une vision sensiblement identique de la montagne, pourquoi y venir, ce qu’on y trouve. Et également du trail et particulièrement du Tor. Une approche simple, intimiste, sans excès, pour faire union avec cette aventure et profitez de l’instant t ? Bien sympa d’avoir peu parcourir cette journée ensemble, et ne pas trop penser au passage de la station de ski de Breuil, bien bien moche, mais aussi d’avoir profité ensemble de paysages grandioses, col della Bettolina à 3100m, du milieu montagnard autour du refuge ferraro, de la montée vers le col de la cime Blanche. D’avoir aussi allongé le pas dans la nuit pour arriver au refuge Perucca-Vuillermoz, puis d’entamer ensemble la descente ver Prarayer avant de voir partir la fusée Jeff, qui me mettra 4 heures dans la vue au final. Merci Merci Jeff pour ces beaux moments que vous pouvez retrouver ici dans son montage vidéo ici https://www.youtube.com/watch?v=jZB_X1k_q1A
Le parcours
Vous voulez le découvrir. Le meilleur moyen est soit de venir faire ce Tor, soit plus humblement venir en val d’aoste et déguster par petits bouts ce chemin.
En quelques mots, je dirai grandiose en terme de paysages, toujours à flirter avec la haute montagne. Le Mont Blanc, bien sur, mais aussi, le grand Paradis, le Mont Rose, le Cervin, des 4000m à portée de main. Quelques passages roulants, heureusement, mais énormément d’endroit très technique, avec comme points d’orgues, les cols de Planaval, de Bassac Déré, du Grand Neyron, la crête avant le refuge Coda, col de Bettolina, de Valcouneyra et enfin col du mont Gelé.
Dans ces passages je me suis souvent senti en harmonie avec la nature, en pleine confiance de mes moyens. Les plus beaux moments étant incontestablement, le passage du grand Neyron, avec ses chaines et échelles pour descendre des ressauts rocheux, et le col du mont Gelé, un désert de roches cachant le glacier, ou la descente s’est faite à l’instinct en suivant les meilleurs itinéraires de cairns. J’ai adoré ce pur moment de bonheur seul en montagne dans un environnement difficile.
Bon il y a aussi des zones que j’ai moins appréciée, en particulier les kilomètres en Chardonney et Donnas. Je n’y ai d’ailleurs pas beaucoup de souvenirs, comme le passage au refuge Alpe Bonze, totalement oublié ! Les passages en forêt, sur des chemins peu parcourus, plus loin des hautes montagnes en sont-peut-être les raisons ? Ou alors que la fatigue était plus présente à ce moment.
La plupart des chemins sont balisés en jaunes, avec des marques régulières et nombreuses, ce qui n’empêchent pas, même sans énorme bloc rocheux, la technicité global du parcours.
J’ai bien apprécié la dernière partie depuis l’hôtel Italia et l’arrivée. Une très belle descente et traversée pour rejoindre le refuge Frassati, avant de retrouver le col de Malatra puis le final vers Courmayeur, ou le plaisir de trottiner très modestement est revenu.
En résumé, un pays, des chemins, des refuges à venir découvrir à pied, en famille, en course, tranquillement, à fond…..chacun à sa manière, mais venir visiter ces paysages sera un plaisir.
Et ensuite
Dès mon retour, je me suis dit, voila j’ai atteint mon graal. Maintenant je peux penser à d’autres envies. De l’alpinisme classique pour poursuivre la découverte du val d’Aoste, de belles randos de bivouac en bivouac….Avec l’envie d’y emmener la famille, des amis.
D’autres beaux trails restent à découvrir, le beaufortain, le hight trail en vanoise, refaire l’échappée belle en Belledonne….et tant d’autres
J’avoue aussi, maintenant, après quelques semaines de recul, que la petite graine du Tor de l’an dernier a sûrement semée des copines. Alors pourquoi pas y revenir, et faire partie des vrais fous. Ceux qui connaissent ce Tor des Glaciers et qui y retourne, consciemment !
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