L'auteur : RayaRun
La course : EDF Cenis Tour - Trail noir 82 km
Date : 1/8/2021
Lieu : Lanslebourg Mont Cenis (Savoie)
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Distance : 82km
Matos : chaussures Evadict MTC
Objectif : Faire un temps
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Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas fendu d’un compte rendu, mais là j’ai eu envie… Donc si vous me lisez, c’est que je l’ai fini et publié 😊 !
Je vais commencer par une grosse introduction, mais comme cela fait longtemps que je n’ai pas fait un CR, je me l’écris aussi un peu pour moi, pour me souvenir ! car en fait ce CR est l’introduction de mon CR pour la TDS 😊 !
18 mois sans dossard, cela m’avait manqué ! Vraiment manqué ! Pas que je fasse des performances en trail, loin de là avec ma côte I-tra bas de plafond, mais faire du trail en off et en compétition est une vraie passion !
Et pourtant…
Dès l’hiver dernier, j’ai fait des paris en l’espoir d’une vaccination rapide, d’une supposée (mais fausse) fin de cycle de l’épidémie durant l’été 2021… je me suis inscrit pour la quatrième fois à la TDS ! Après un échec au tirage, une réussite au tirage suivant mais un échec dans les négociations avec le ministère du temps libre, une réussite au 3ème tirage, mais une épidémie qui en 2020 a ratiboisé les courses de la métropole (et du monde…). Enfin, ce fut la bonne, cette fois, à moins d’évènements extérieurs, j’irai à la TDS en 2021 ! Et il faut que j’y aille pour terminer le triptyque CCC - UTMB – TDS sachant que c’est l’inconnu pour les éditions à venir vu l’évolution des organisateurs….
Cela étant dit, j’ai fait d’autres paris car il me fallait des courses préparatoires. Compte tenu de la fragilité des organisations de courses des délais de prise de décisions d’annulation de celles-ci en raison de leurs risques financiers, des inconnues liées à l’épidémie, aux confinements, aux autorisations gouvernementales, préfectorales, je me suis inscrit à tout va !
J’avais un peu misé sur la reprise des courses en juin dès l’hiver, mais je me suis quand même inscrit tôt sans grand espoir pour l’Ultra Boucle de la Sarra, de notre ami Lyonnais Arthur Baldur pour aider les copains, et avec plus d’espoir mais avec le sentiment d’une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes à la Montagn’Hard 108km, L’Ultra Tour du Beaufortain 110km (bon un peu aussi pour tenter le doublé avec bubulle), la 6000D 67km et en dernier l’EDF Cenis Tour – Trail Noir 83 km…
Mais naturellement, la sélection a été rapidement limitée car rien n’a été annulé ! Inscrit un peu tard sur l’UTB, mais repêché, je renonce à cette course ayant à participer à la Montagn’Hard 2 semaines plus tôt. Bien m’en pris car je pense que cela aurait été une boucherie… et vu que bubulle a arrêté, je pense que j’aurai été arrêté encore plus tôt… J’ai aussi décidé de ne pas aller à la 6000D que je connaissais déjà et j’étais curieux de tester l’EDF Cenis Tour….
Enfin quelques jours avant la Montagn’hard, je découvre que le double kilomètre vertical aura lieu aux Arcs alors que nous avions décidé d’y aller cette semaine-là, je m’y inscris et je profite même de l’occasion pour m’inscrire au trail du Petit Saint Bernard début octobre organisé par les même que le K2 !
Un bel été qui devrait assouvir ma soif de trails en compétition 😊
Je sais que pour en arriver là il fallait que je me remette à courir plus sérieusement et que je maigrisse…. J’ai augmenté peu à peu la charge de septembre 2020 à janvier 2021 avec principalement de la course à pied et de la marche athlétique dans un cercle limité autour de chez moi selon les vicissitudes des confinements déconfinements re-confinements, en variant avec du rameur et de la PPG….
Quant à l’alimentation, j’ai réduit la part de sucre lent de mon alimentation, surtout le soir (pas besoin d’énergie pour aller se coucher…), sans vraiment forcer, l’entrainement favorisant la baisse de poids aussi…
Le 25 mars, blessure au mollet, après quelques alertes que je n’ai pas vraiment écouté, alors que je fais de la marche athlétique, je ressens un clac assez violent. Je sais ce que c’est, cela m’est déjà arrivé, blessure liée à la montée en charge et au surentrainement. Je décide d’arrêter complètement la course à pied pendant au moins 3 semaines, je ne fais plus que de la PPG et du rameur, rameur qui commence à générer une sorte de tendinite à l’avant du bras. Il ne faudrait pas vieillir… De plus je me dis qu’un home trainer serait plus utile pour compléter ou remplacer la course à pied que le rameur, donc je bazarde le rameur et je prends un HT ! Faire du vélo à Paris ne m’enchante guère, je complète avec un peu de vélo à la campagne…
Fin avril, je reprends tranquillement la course à pied, et je fais beaucoup de HT et quelques rando urbaines avec Aline. Mai, je recours à peu près tous les jours et je varie avec du HT, je reçois ma première dose de Pfizer sans grand effet sauf une douleur dans le bras… Juin, pareil avec une séance longue le 5 juin de Pont sur Yonne dans l’Yonne à Chuelles dans le Loiret pour une sortie de 62 km en 8h45 dans une météo maussade et sous le crachin… Je reçois ma seconde dose quelques jours plus tard et je suis flappi pendant 48h…
Le 3 juillet, 5h du matin me voilà avec tout plein de Kikous, à Saint Nicolas de Véroce, pour ma première sortie montagne depuis 11 mois, au départ d’une course dont le ratio dénivelé par kilomètre est l’un des plus important des trails français : 108km pour 8050 D+ ! Mais ça ne le fait pas dès la 2ème côte, je suis essoufflé dès que cela monte, je suis parti trop vite, je ne m’alimente pas correctement, je me sens fatigué très vite, je fais des erreurs de débutant (mais suis un peu con parfois faut bien le reconnaitre…), j’arrive péniblement aux Contamines, je cherche des raisons externes pour arrêter ou bifurquer… La descente dans la gadoue après le col de Tricot fini de m’achever, j’arrive péniblement à la base vie de Bellevue, et je décide de bifurquer ce qui me permet de finir pas trop piteusement mais sans grande joie ni plaisir les 72km et 5400mD+ de la moins hard en 20h soit, si j’avais été sur cette course, hors délai… le seul plaisir étant de retrouver avant et après les amis de Kikourou et plus particulièrement les Kikou du Mordor et leur entourage …. J’ai eu la prétention de croire que j’étais aussi bon que les copains, ben non, cela m’apprendra…
En tout cas, j’ai compris que je commençai la saison montagne en attaquant trop gros sans un week end choc ou au moins quelques jours de randonnée à la montagne avant… comme l’ont fait beaucoup d’autres…
Pas grave…
Comme Dory, le poisson à la mémoire courte de Némo, j’avais déjà oublié (ça c’est de la référence culturelle…) j’ai bien réappris durant cet épisode !
Deux semaines plus tard, le double kilomètre vertical de Villaroger (1220m) à l’Aiguille Rouge (3227m) aux Arcs est un vrai bonheur ! Aline est au départ et à l’arrivée, il fait beau mais pas trop chaud, les 7,3km et 2000m de dénivelé positif droit dans le pentu sont une tuerie mais en même temps une vraie partie de plaisir ! Je pars dans les derniers, je gère pendant 1000 mètres et malgré tout en doublant régulièrement, je maintiens l’allure sans me faire doubler jusqu’au pied du glacier, ou quelques personnes aux foulées plus expérimentées ou à la caisse plus importante me doublent, mais ultra heureux d’arriver là-haut en ayant remonté plus de la moitié des coureurs et de redécouvrir ce point de vue ! Après un déjeuner roboratif dans un restaurant d’altitude, je me refais une bambée de 500mD+ pour rentrer à l’appartement. La semaine se passe ensuite entre randonnées et trails en Haute Tarentaise.
Les deux semaines suivantes je suis partagé entre la préparation de l’Ultra Boucle des Buttes Chaumont avec Ilgigrad et Yves94, la course elle-même le mercredi 28 juillet et du repos.
C’est donc dans ces conditions que je pars samedi 31 juillet par le TGV Paris Modane de 6h38 avec un réveil à 5h du matin…
Arrivé à Val Cenis, nouvelle commune depuis 2017 regroupant plusieurs communes dont Lanslebourg et Lanslevillard, avec le bus de 12h30, je récupère ma chambre juste à côté de l’arrêt de bus ou je dépose mes affaires, je déjeune dans un restaurant polonais au service efficace et sympathique près du lieu de remise des dossards, et je me retrouve à 14h devant l’office du tourisme pour récupérer mon dossard, je présente pièce d’identité et pass-sanitaire et je récupère le précieux sauf conduit !
Cela faisait plus de 15 ans que je n’avais pas mis les pieds en Maurienne, Val Cenis a beaucoup changé, les 2 villages de Lanslevillard et Lanslebourg alors bien séparé ne forme quasiment plus qu’un avec toutes les nouvelles constructions d’appartements et de résidences de vacances.
La veille !
Je retrouve PhilippeG-588 avec qui nous allons boire un coup pour discuter des courses, de kikourou, un bon moment passé. Philippe est toujours de bon conseil, à partager ses connaissances et son expérience sur l’alimentation, la gestion de course… Vu ses résultats, je sais que j’ai tout intérêt à l’écouter. J’en mets déjà quelques-uns en pratique et ils m’ont toujours réussi…
Le temps est un peu couvert mais il fait chaud, nous nous séparons pour l’après midi pour nous retrouver le soir pour diner… tôt ! Je profite de l‘après-midi pour faire une petite reco de l’arrivée et des 2-3 km qui précèdent, je découvre la vacherie de l’organisation de cette montée en faux plat de 90 mètres de dénivelé positif qui va en tuer plus d’un à la fin… Mais qui évite une traversée de la rue principale du village où cela circule beaucoup…
Reconnaissance de l'arrivée
Après une petite boucle au-dessus de Lanslevillard, je décide de rentrer à mon hôtel pour finir de préparer mes affaires et me poser jusqu’au diner, je regarde le briefing sur Facebook à 18h30 et je retrouve Philippe au restaurant, où nous regardons ensemble la fin du briefing. Seule la météo nous intéresse en fait.
Lanslevillard
L’organisateur annonce de la pluie et même une limite pluie neige qui doit descendre à 2500 mètres d’altitude durant la nuit, une amélioration étant prévue en fin de nuit mais devrait subsister vent et froid (5°C prévue) …
Après un très bon repas, nous nous quittons assez tôt, pour aller nous coucher. Quelques ablutions plus tard, un peu de discussions sur Kikourou, FB, Whatsapp… j’éteins et je m’endors rapidement vers 22h…
A 2h, le réveil sonne, je me lève sans trop de difficulté.
C’était un peu mon angoisse, car je trouve que les départs à 3h du mat sont particulièrement difficiles : dormir correctement et suffisamment relève parfois de l’impossible. Peut être que le réveil à 5h du samedi a permis que je dorme quasiment 4h avant le départ de la course (Note pour moi : bien dormir dans la semaine, essayer de se coucher de plus en plus tôt, se lever tôt la veille de course, pour faciliter l’endormissement avant le départ d’une course au milieu de la nuit…)
J’ouvre les volets : il ne pleut pas contrairement aux prévisions même si le sol est humide !
Je me prépare un Muesli lyophilisé de Décathlon (bof), me douche, me crème les pieds, me colle une bande strap dans le dos pour éviter les frottements du sac, je m’habille short T-shirt manchons.
Je fais une erreur de chaussette.
Oui le petit truc anodin que quand tu vas faire 10 km, c’est pas grave malgré la petite gêne, mais qui peut devenir un calvaire absolu dans une longue course. En effet, au lieu de porter des chaussettes habituelles de trail, je mets des chaussettes basses de randonnée, moins compressives mais qui ont tendance à bouger lors des mouvements du pied… Nous y reviendrons.
Je sors, il fait assez frais avec un peu de vent, je mets le coupe-vent, mais finalement convaincu par les déclarations de l’organisation de la veille sur la météo, j’opterai pour la veste dans le sas de départ… j’arrive vite sur le départ, je mets mon masque à la demande de la bénévole, je n’ai pas besoin de me laver les mains au gel hydro alcoolique car j’ai des mitaines pour les bâtons, il reste moins de 15 minutes, je laisse mon sac de délestage, je vais rapidement prendre un café proposé par l’organisation (CAFEEEEEE….), j’entre dans le sas de départ après un contrôle sommaire de deux items du matériel obligatoire, je retrouve Philippe en T-shirt manchons de course et short d’athlétisme (ce mec est en titane galvanisé si, si , cela existe 😊 !). Après quelques mots d’encouragement mutuels, je le quitte pour aller en fond de sas.
Départ Lanslebourg - km 0 -> Erellaz - km 10 - 01:43:32 (84.)
Le départ est rapidement donné à 3h du matin et je m’élance tranquillement sur la route pour presque 1000m de dénivelé positif. Peu après, nous sommes sur un sentier montant assez large, je n’accélère pas contrairement à mon habitude (…complètement crétine…). Il fait froid dès qu’on s’élève, mais trop chaud pour conserver ma veste de pluie. Je ne regarde pas ma montre mais je sais quand nous passons au-delà de 2100m, le brouillard est intense il n’y a plus d’arbre, le vent froid nous saisit et cela ne fait pas 90 minutes que nous sommes partis… je me sens frigorifié, je remets ma veste de pluie. Heureusement que nous ne sommes pas encore trop éloignés les uns des autres car trouver les fanions dans cette purée de pois pourrait être une gageure… Il fait froid, je me concentre sur des choses basiques : avancer, boire un peu, et assez vite la montée bascule. J’arrive au ravito de l’Erellaz, masque obligatoire, je recharge l’eau, je mange quelques abricots et je repars dans le brouillard épais pour un petit coup de cul glacé à 2400 m avant une descente à 2000 mètres.
Erellaz - km 10 -> Mont Cenis - km 36 - 06:39:21 (83.)
Le vent est très froid, je ne traine pas dans la descente assez facile même si je reste sur la réserve, je suis un peu inquiet pour la suite, je croise les doigts très fort car le vent est accompagné d’une bruine très présente qui vient figer sur mes lunettes… Je me fais beaucoup doubler à ce moment-là.
Ah un moment que j’ai du mal à déterminer, je me mets à suivre un gars et on se retrouve en haut d’un champ assez pentu, devant nous un fil de clôture nous barre le passage et nous ne voyons plus de balise. Voyant une frontale au loin en contrebas, mon lièvre du moment se met à descendre droit dans la pente, je fais – bêtement – de même, un peu surpris de ce chemin. D’autres nous suivent, et nous voilà une petite dizaine partie dans la pampa à descendre le champ tel un troupeau de moutons à la recherche d’un bloc de sel… Mais un coureur au-dessus crie : « hé c’est par là ! », nous n’avions tout simplement pas vu l’épingle à cheveux que faisait le sentier… Il faut dire que malgré les efforts de balisage, dans le brouillard, difficile de voir les fanions rouges et les trop rares fanions réfléchissants (l’organisation de la Montagn’Hard pourrait leur montrer ce qu’est un balisage tout temps – s’y perdre est quasi impossible !). Nous voilà donc tous en train de remonter le champ pour retrouver le sentier….
Enfin arrive le point bas avant la montée de la seconde bosse, le Col de Sollières à 2633m, je mange une compote D4, je bois un coup et je me lance dans un lent mais sûr pic pic avec mes bâtons comme je l’ai appris de mes amis de la Mordor Rire(s) Team Bert’ Chris et Sab. Je maintiens une allure constante, je me fais doubler puis alors que je suis vers 2400 m d’altitude, je commence à doubler ou redoubler des coureurs vu peu de temps avant, je ferai d’ailleurs la course quasiment jusque après Bessans avec les même gars, M « Casquette sans Bâtons » qui envoie en descente, mais cale un peu dans les montées, et M « Leki haut jaune buff bleu » qui envoie en montée, mais aussi dans les descentes faciles mais qui freine en descente un peu technique car il utilise ses bâtons, dès qu’il rencontre une difficulté.
L’arrivée au col est glacée balayé par ce vent froid, j’ai les doigts limite congelés, le vent m’envoie de la bruine, tout est flou et laiteux, mes lunettes sont un cauchemar, je vois mieux sur les côtés qu’au travers… Je suis obligé de les essuyer constamment car je n’y vois rien, même des cristaux se forment sur les verres près des branches. Mais même lorsque je les essuis, en un rien ce sont deux carreaux blancs. De surcroit, je suis vraiment bigleux la nuit, ce qui m’empêche toute velléité d’accélération dans la descente.
De plus, Il faut dire que j’ai toujours ma veste de pluie, et les montées m’ont bien fait transpirer, aussi, sauf à changer de T-shirt, je suis condamné à la conserver au risque de me geler au moindre coup de vent mais je suis aussi condamné à ne pas m’arrêter avant Bessans si je ne veux pas en subir les conséquences…
Philippe qui a tout fait en T-shirt manchons m’en a parlé à plusieurs reprises et j’ai pu le constater, beaucoup de coureurs partent trop chaudement habillés, moi y compris, ce qui génère de la transpiration et de l’inconfort au moindre arrêt, sans parler du risque d’hypothermie vue les conditions… Je comprends que tant que tu ne claques pas des dents ,c’est que tu es en équilibre thermique…
Mais le jour se lève enfin, la bruine faiblit, je descends vers le petit Mont Cenis, une vallée plate, dès que je vois le ravito à quelques centaines de mètres de là, je ralenti, et marche pour manger une compote et boire un peu. Ensuite, au ravito, je ne traine pas, gêné par le masque qui génèrent de la buée sur mes (p.t.ns de) lunettes, je prends une soupe, je rempli ma flasque vide, et je repars…
Je me souviens assez peu de la montée au Pas de la Beccia, sauf une éclaircie qui m’a permis d’entrevoir le lac et les montagnes environnantes ainsi que ce qui m’attendait au-dessus malgré un plafond nuageux en dessous de 2500 mètres ! Mais comme sur les deux bosses précédentes, j’alterne « pic pic » et « bâtons parallèles, petit pas, petit pas, petit pas » dans les parties les plus raides ! Et là-haut, à nouveau balayé par le vent sibérien, je ne traine pas…
"petit pas petit pas petit pas !"
Enfin, j’atteins la borne frontière « Italia » qui marque la fin de la montée raide au Pas à 2702m d’altitude. (En fait rétrospectivement, je me demande si je l’ai vraiment vu ou si c’est une photo que j’ai vu avant sur internet quand je repérais le parcours… il faudra me dire, je suis inquiet pour ma santé mentale !)
Un petit bout de lac
Le début de la descente de l’autre côté est plus simple, je croise les ruines de l’ancien fort construit à la fin du XIXème siècle où quelques batailles ont fait rage durant la seconde guerre mondiale. Ce fort a su tenir la frontière et résister contre l’invasion italienne jusqu’au cessez le feu et les allemands ont su l’utiliser avec succès contre les français avant le repli général allemand. On y voit encore les traces d’un des deux téléphériques construit dans les années 30 qui l’alimentait (Ça c’est pour la note histoire du compte rendu !)
J’avais encore bien l’intention de batailler ferme sur ce parcours !
La météo s’améliore sensiblement, le plafond nuageux s’élève un peu même si on ne voit pas beaucoup de choses. Une fois le fort passé on arrive sur un sentier qui devient peu à peu plus pentu, les coureurs du parcours rouge et vert nous rejoignent dans une descende assez sévère au début.
Des fusées vertes déboulent de partout sur la partie la plus technique de la descente sautillant d’un rocher à l’autre à une vitesse que même sur du plat j’imagine peu réaliser, pendant que moi je secoue mon corps balourd de pierres en pierre. J’essaie de ne pas les freiner en me mettant de côté dès que je les ai dans mon sillage car je pense que ce sont les premiers du trail vert… On entend les clameurs qui montent du ravito. Arrive la fin de la descente sur le du Col du Mont Cenis, on voit enfin le lac, je sors ma mini camera pour immortaliser cet instant furtif de la journée !
Col du Mont Cenis - km 36 -> Bessans - km 55 - 10:37:12 (74.)
Je me borne à remplir ma flasque vide, à boire un verre de Saint Yorre, et pendant que les coureurs du trail vert s’envolent vers la vallée, je me retrouve rapidement presque seul en route du Col de la Met. Je mets en branle mon cérémonial de nutrition, une barre chocolat banane, un peu d’eau, une compote Décathlon un peu d’eau…
A moi le point le plus élevé de ce trail avec ces 2731m d’altitude et ses 650mde dénivelé positif ! Je remets en route la machine diesel à (tout) petit moteur, avec surtout du « bâtons parallèles, petit pas, petit pas, petit pas », la montée est quand même interminable, je me fais doubler par quelques coureurs sur 2 à 300 m de dénivelé, la pente devient beaucoup plus raide et encore cette fois, l’efficacité lente paie cash, je récupère les cadavres de ceux qui m’ont doublé les uns après les autres. Arrivé en haut d’une bosse, je regarde ma montre et le compte n’y est pas en dénivelé, cela redescend un peu mais cela remonte ensuite… Nous sommes dans le brouillard à nouveau, les fanions ne sont pas très nombreux. Sur un passage large sous une falaise les balises sont peu visibles et je suis pris d’un doute sur le chemin, le gars en jaune que je viens de dépasser me rejoint, je lui dis que je ne suis pas sûr du chemin car on a l’impression que la balise emmène vers une pseudo gorge, on vérifie et on conclue que ce n’est pas possible, il vaut mieux monter. Enfin nous voyons un fanion rouge et peu à peu l’altitude est respectée sur ma Garmin. Je descends alors sur un large sentier ou je me tire un peu la bourre avec le gars en jaune, je ne sais pas s’il est sur le parcours rouge ou noir.
Mais bon, je n’ai plus envie de laisser filer, nous venons de dépasser les 42 km et les 3000m de D+ sont passés, il reste 40 km et 1700m de D+, après une descente rapide et facile jusqu’au ravito de Côte Plane ou je rejoints le grand gars en jaune qui m’a mis une mine, je m’enfile vite fait une soupe, je recharge en eau et je file avant qu’il n’ait pu réagir, je sais qu’il va me rattraper donc je ne traine pas. En plus, en raison du frottement avec un pli de l’une des chaussettes, j’ai une ampoule au talon qui me fait serrer les dents. Mais je n’en ai cure, il faut que j’avance à tout prix.
La descente ne présente pas de difficulté particulière en dehors du fait que l’on descend 500m en moins de 4 kilomètres, ce qui fait toujours plaisir aux genoux ! Un passage en balcon me fait remonter au lac d’Arselle, dont nous faisons le tour, surveillé par un bénévole qui vérifie qu’on ne coupe pas. Ce tour était certainement destiné à l’origine pour admirer la vue, mais là en fait, je ne vois qu’une grande nappe grise de brouillard en contrebas du lac…
A la fin de mon tour, arrive pour faire le même tour du lac une jeune femme brune aux cheveux courts que j’appellerai la «Coach » et que je soupçonne d’être très expérimentée avec deux acolytes (coachés ? de circonstance ? qu’elle accompagne ? Je ne le saurais pas). Mais bon elle motive sa troupe et fixe le rythme tout en ayant un œil bienveillant sur ses protégés. La descente devient plus raide et des cordes sont disponible pour descendre, je ne sais pas si je m’y prends comme un manche mais je glisse, je me cogne, je m’en sors improbablement… La coach me rattrape avec ses deux élèves et me double pendant que je me cogne violement le genou, d’autres suivent. Tout le monde me demande si ça va mais au 6ème « ça va » en 30 secondes, j’ai envie de taper ! je les rassure et leur demande de passer… un peu plus loin sur un autre passage avec corde, le gars en jaune qui vient de me doubler à nouveau me propose de me prendre mes bâtons pour le passage. Je les lui tends, descend et glisse de nouveau mais j’atterri tant bien que mal. Il me rend mes bâtons, je le remercie et il s’en va… Je me sens misérable de tant de nullité de ma part… Je repars, le sentier fini par remonter en balcon pour nous amener au-dessus de Bessans. Je suis rattrapé par M « Leki haut jaune buff bleu » dont j’ai parlé plus haut, qui me dit qu’on n’arrête pas de se croiser depuis le début de la course ! Il prend la direction des opérations dans ce balcon montant. On devise sur la distance qui nous sépare du village. Il faut dire que depuis que les montres GPS existent, je m’amuse toujours autant de ces conversations improbables sur le kilométrage qui auparavant était une source d’énervement pour moi, je relativise toujours la distance en comptant au moins 1 ou 2 km de plus que ce qui est affiché, le chemin semble moins long comme ça !
Enfin, on voit la vallée, on devine Bessans au loin, parfois un rayon de soleil apparait, le plafond nuageux est toujours là.
Nous avons eu beaucoup de chance compte tenu des prévisions. Il n’a pas plu, et même je constate que les sentiers ne s’embourbent pas comme dans le Beaufortain – la nature des sols en Maurienne est similaire à ce qu’on trouve en Haute Tarentaise, et l’eau est assez bien absorbée. En tout cas, c’est l’impression que j’en ai, faire un ultra dans la pluie est une expérience enrichissante mais qu’on n’a pas forcément envie de reproduire trop souvent !
Le sentier qui descend ensuite est comme je les aime, du sentier avec des cailloux sans « marche » trop haute, je me sens pousser des ailes alors que mon acolyte freine avec ses bâtons. En même temps il vient de dépasser 55km, la limite de distance qu’il connait en course ! je le félicite, il me laisse passer et je commence à accélérer, je me sens plus à l’aise ce qui contraste énormément avec ma conduite d’empoté une heure plus tôt… je dévale les 300 mètres restant à bonne allure, je déboule sur la route et après quelques tournicotis, je fais les derniers 500m de plat qui m’emmène au ravito base vie. Un enfant me demande si j’ai un sac de délestage et va me le chercher en courant ! il me précise qu’il faudra lui dire quand je pars pour le récupérer, service 4 étoiles quoi ! je m’installe sur un banc de la fontaine et je vire ma veste de pluie mon T-shirt mes manchons, je mets un T-shirt propre et sec (quel bonheur !), j’enlève mes chaussures que je nettoie bien à l’intérieur pour bien virer les petits cailloux qui se sont accumulés en sortant même mes semelles pour les taper contre le sol. J’enlève mes chaussettes, ou je constate une belle ampoule au talon, je crème les pieds, mets une vraie paire de chaussettes de trail, je range mon sac et mon barda que je remets au gamin.
Arrive pendant ce temps là M « Casquette sans Bâtons », il s’est fait plaisir dans la descente, il zone un peu sur le ravito mais ne se change pas et ne sait pas vraiment quoi faire et hésite à se changer, je lui conseille de le faire… Il mange un peu.
Je prends un sandwich pain saucisson fromage, je bois deux verres de Saint Yorre, refait le plein des flasques et repars tranquillement. Je suis resté moins de 15 minutes, surtout à cause de la gestion de mon change, il faudra que j’améliore cela. Alors que je mange mon sandwich sur la route, je me rends compte que l’ai oublié de prendre des compotes décathlon dans mon sac de délestage. Tant pis il m’en reste 2 j’en prendrai une en « dessert » avant la montée au Refuge de Vallonbrun et l’autre avant la dernière bosse. Les 3 kilomètres de faux plat sont interminables, je suis rejoins par la coach et ses 2 acolytes en mode course à pieds, puis par M « Casquette sans Bâtons ». Je n’ai pas tout à fait fini de manger je les laisse partir… puis je commence à courir tranquillement et je rattrape M. Casquette qui a un peu de mal à se relancer, on va jouer à ce jeu-là jusqu’en bas de la montée pour le refuge.
Bessans – km 55 -> St Laurent - km 67 - 13:01:47 (74.)
Nous longeons la route avant d’entamer la montée, mon binôme du moment me suit. Peu de temps après, nous sommes rattrapés par M « Leki haut jaune buff bleu » qui souhaite rapidement prendre la tête de notre groupe, je le laisse passer et me mets dans ses bâtons dans un mode plus rapide que précédemment, nous rattrapons quelques coureurs en difficulté que nous invitons à se joindre à nous dans notre équipée. Nous aurons assez peu de succès…. Nous parlons un peu pour faire passer le temps, peu à peu, Casquette décroche. Arrivé à la moitié de la montée, M Leki a besoin de faire une pause, je le laisse là et continue mon ascension. Je ne reverrai plus mes 2 compagnons de course. Je continue de ramasser quelques coureurs, là-haut la bascule est quasi instantanée, je suis contrôlé, je pars immédiatement en courant et je prends beaucoup de plaisir dans cette descente, je rattrape encore pas mal de monde mais je ne différencie pas encore à cet instant s’ils sont du trail noir ou du trail rouge car je ne réalise pas qu’il y a encore de nombreux « rouges » en course. Je rattrape coach et ses accompagnants, qui me laisse passer en plaisantant ! Je suis bien, ça descend vite, encore un coureur, et puis un autre ! Alors que nous traversons la route forestière des Grattais, un gars en orange se mets dans mon sillage, j’essais de discuter avec lui mais il reste fermé à toute discussion, je l’emmène au ravito en doublant encore…
Après étude des résultats, en fait, je ne double pas et je ne me fais pas doublé par les coureurs du trail Noir. Ou alors, j’en ai doublé autant que de coureur qui m’ont doublé, certainement la plupart au ravito de Bessans, mais comme il n’y a pas de pointage en sortie, je ne le saurai jamais.
Au ravito, je bois et mange rapidement, les bénévoles sont en pleine forme pour discuter et plaisanter, je recharge en eau, je mange et ne m’attarde pas. Beaucoup de randonneurs sont présents sur ce sentier avec des enfants. Tout le monde se gare très vite quand j’arrive et m’encourage, je les remercie. Les enfants sont à fond dans les encouragements, ça me fait bien sourire.
St Laurent - km 67 -> Cuchet-km 74 - 14:49:29 (68.)
Enfin on longe le ruisseau du Diet pour arriver sur une route, et là surprise, je passe au-dessus de la rivière pour repartir immédiatement à 180° en montant direct à quelques mètres du chemin précédent ! « Quel vacherie ! », la famille assise sur le bord du sentier est hilare à mon exclamation ! ils m’encouragent en déconnant.
Pic Pic Pic, j’ai un bon rythme, je ne regarde pas au-dessus de moi, nous passons sur un sentier parfois à peine visible tellement les herbes sont hautes, je récupère des coureurs, j’en dépasse un en jaune fluo à l’arrêt, mais il repart et reste en embuscade tout le long de la montée à une trentaine de mètres derrière moi. La pente se fait plus douce et interminable… Je rattrape un gars qui parle à une GoPro « …et si vous voulez suivre mes aventures, abonnez-vous et cliquez sur la petite cloche pour être notifié des nouvelles vidéos ». Il me laisse passer. Le gars en jaune fluo passe devant moi.
Je n’ai pas réalisé qu’il restait un ravito, et je bois beaucoup, ma flasque est vide, je décide de transvaser le contenu de ma flasque filtrante dans mon autre flasque et je recharge en eau dans un ruisseau… pour constater que le dernier ravito du Cuchet est à 150 m du ruisseau ! Quelle andouille je suis…
Cuchet-km 74 –> Arrivée Lanslebourg – km 82 - 15:52:07 (62)
Coach arrive au moment ou je pars du ravito. C’est une piste 4x4, je sais que je ne suis pas très rapide sur ce genre de terrain. J’espère qu’il reste un peu de sentier montagne pour ne pas me faire cramer des places encore… L’équipée de coach me double.
Vers Pré Vaillant, on coupe la piste via des sentiers, je rattrape l’un des équipiers de coach, il est dans le dur et n’arrive plus à vraiment bien descendre, un peu plus loin, je rattrape coach et son survivant, ils me laissent passer, je les remercie en leur disant que j’allais certainement les revoir bientôt sur les parties roulantes… Je double encore d’autres coureurs qui me regardent surpris comme des animaux sur la route qui ont les phares dans les yeux et qui semblent ne pas comprendre pourquoi je cours !
Arrivé en bas sur la route, c’est un peu compliqué, j’essai de continuer à courir, un des gars que je venais de rattraper, me reprend dans le début du faux plat montant qui doit nous emmener de l’autre côté de Lanslebourg, mais hors de question de le laisser me doubler, j’entame, une marche nordique d’enfer et il renonce, mais j’entends coach discuter avec son binôme, ils sont partie dans une marche athlétique sans bâtons et me rattrape, je sais qu’il reste environ 2 km et que je vais avoir du mal à tenir le rythme car je vois 5 coureurs devant moi au loin, je joue la sécurité, je les laisse partir et garde mon train. Arrivé en haut de ce dernier coup de cul, je lâche les chevaux sur le dernier 1500m que j’avais repérer la veille, 5 traileurs doublés, j’arrive sur la route, je bascule sur le sentier qui longe la rivière, j’ai un peu le souffle court, je monte sur le pont encouragé par les spectateurs et bénévoles, je vois le gars qui m’avait rattrapé un peu plus tôt en train de se rapprocher, il reste un peu plus de 400m, je me lance dans une course effrénée, je bifurque vers la ligne d’arrivée et je passe celle-ci, le cœur dans la gorge mais ravi et ému d’avoir terminé !
Cuit mais content !
Sur 135 inscrits, 111 finiront, 18 ne prendront pas le départ et 6 abandonneront. Je finirai 62ème - 9ème/15 M3M.
Assis à reprendre mes esprits, je regarde mon téléphone pour la première fois depuis la nuit. Je vois que bubulle a tenté de me joindre juste après l’arrivée, je l’appelle, on plaisante, il me félicite. Je plane un peu, le vent commence à me refroidir, je commence à partir pour retourner à mon hôtel, Philippe arrivé quelques heures avant moi me rejoins à ce moment, et j’avoue que son assistance n’est pas de trop, car il fait froid, je suis maladroit et là, avec la tension qui retombe, j’ai mal partout…
Après avoir appelé Aline et quelques ablutions régénératrices, nous allons à l’office du tourisme prendre le repas coureur servi à table par les bénévoles : taboulé, porc en sauce, pennes aux petits légumes et Tiramisu accompagné d’une bière nous régale après cette longue journée. Le temps s’est amélioré.
Nous nous quittons à l’issue du repas, je rentre péniblement à mon hôtel et m’effondre littéralement dans mon lit vers 22h…
Phiphi, notre champion !
En conclusion…
Si vous avez lu jusqu’ici, c’est que vous êtes bien courageux !
Ce qui me restera de la course :
Malgré les conditions météos, j’ai pris beaucoup de plaisir sur ce trail et même si je n’ai fait que les entre apercevoir, certains paysages doivent être magnifiques ! En tout cas me voilà rassuré pour la TDS dans 3 semaines et demi, même si c’est un peu proche, car j’ai des vacances avant pour bien me reposer.
Cette course a aussi été l'occasion de valider l'utilisation de nouvelles chaussures de trail. En effet, depuis mes problèmes de tendinite en 2015 et 2016, j'utilise des Hoka One One Mafates Speed et Mafates Speed 2, les seules que j'arrivais à supporter jusque-là mais la qualité du mesh et l'usure rapide des crampons m'agaçaient prodigieusement ! J'ai même dû finir l'UT4M extrême, une bande d'élastoplast enveloppant la chaussure, car l’une d’elle s'est littéralement ouverte en 2 comme une bouche de crocodile ! Et vu le prix hallucinant de ces chaussures au regard de leur qualité improbable, je voulais vraiment changer pour quelque chose d'équivalent en terme de confort et d'accroche mais plus durable ou moins cher. J'ai découvert depuis cette année les MT Cushion de Evadict et franchement je suis ravi ! Depuis que Thierry Breuil a rejoint Décathlon, on sent vraiment une très grosse évolution dans la gamme de produit de trail, les chaussures étant à mon sens le sommet ultime à atteindre ! Malheureusement difficile de trouver ces produits en magasin, il faut souvent commander sur internet. Je n’ai aucun intérêt chez Décathlon, mais désormais sacs, short veste de pluie, veste coupe-vent et désormais chaussures viennent de chez Décathlon !
Sinon, à mon sens, L’EDF Cenis Tour ne présente pas de difficulté particulière, les terrains sont variés, ce qui permet de faire plaisir à tout le monde, cependant, il ne faut pas sous-estimer les 4 montées qui se succèdent dès le début sur plus de 3000 m et encore moins les deux dernières de dénivelé équivalent qui par beau temps sont en plein soleil l’après-midi peuvent être une vrai boucherie avec un gros risque de coup de chaud en plus de la fatigue !
On sent bien que l’organisation est rodée, le briefing sur FB la veille, les bénévoles charmants vu les conditions qu’ils ont dû subir eux aussi, les ravitos bien fournis et leurs fréquences permettent de faire la course sereinement.
Enfin, en raison des conditions particulières de cette année, un brouillard épais pendant une partie du parcours, démontre que le balisage est parfois un peu limite. Il n’y a certainement pas assez de fanions visibles la nuit, et des portions du parcours où il y a tellement peu de balises que cela génère du stress… Je suis sûr que ce sera corrigé dans les prochaines éditions !
Ce trail est méconnu (ou boudé ?), peut être en raison de son positionnement dans le calendrier à cheval sur juillet et août alors qu’il est très accessible en transport en commun Train et bus.
Je reviendrai avec grand plaisir en espérant cette fois y voir les paysages attendus !
12 commentaires
Commentaire de bubulle posté le 04-08-2021 à 21:18:02
Prems!
Commentaire de bubulle posté le 04-08-2021 à 21:22:54
Cette formalité réalisée, soyons un peu plus bavard : super belle course, mon Raya. Gestion au petit poil, course réalisée avec une belle humilité et c'est au final exactement ce qu'il fallait fairepour avoir la belle progression que tu asu eue.
Bon, la borne "Italia" du Pas de la Beccia, ça devait être dans mon récit que tu l'as vue. Elle t'aura plus marquée que la description millimétrique que j'avais faire dudit pas de la Beccia. Et, sinon, le passage avec les cordes, c'est le passage du Single, c'est pourtant facile, nan ? ;-)
Le balisage a toujours été limite au Cenis : j'ai eu la chance de le faire à chaque fois par grand beau, mais dans certains secteurs c'est vraiment trop léger, tu as raison d'insister là-dessus.
Tout cela nous rend bien optimiste pour la TDS où, si tu t'arranges pour évoluer dans les mêmes eaux que mon Alex, on n'a pas fini de se voir !
Bisous du Mordor !
Commentaire de RayaRun posté le 04-08-2021 à 21:37:18
Ah oui la photo de ton récit ! :)
Merci ! Bisous du Gondor ! ;)
Commentaire de Arclz73 posté le 04-08-2021 à 21:29:40
Rah, j'aurais du lire plus vite !
Commentaire de Arclz73 posté le 04-08-2021 à 21:28:40
Super récit bien détaillé, passionnant à suivre (d'autant plus lorsqu'on a connu la même aventure a quelques km près).
Tous les details me donnent envie de completer le mien, et l'agrémenter pour m'en souvenir plus tard.
Je suis etonné de voir qu'en fait nous avons beaucoup le même ressenti à beaucoup d'endroit similaires. Bon...tu as l'air de terminer plutot frais, c'est vraiment fort :)
Merci pour ce récit, au plaisir d'en lire d'autres, surement la TDS !
Commentaire de RayaRun posté le 04-08-2021 à 22:30:07
Merci ! Mais en fait c’est ton récit qui m’a donné envie d’en écrire un ! A bientôt !
Commentaire de Mazouth posté le 05-08-2021 à 15:43:19
Ouais il est sympa ce trail (surtout quand on peut voir les paysages), il faudra que je vienne faire le noir un de ces 4 ;)
Bravo pour cette belle gestion. Petit pas deviendra grand ! ^^
Je note le professionnalisme du gars qui a repéré le dernier 1500m, là où on lâche tout après le faux-plat décisif. Bien joué, c'est effectivement là que la course se joue ! (je déconne mais moi aussi l'an dernier j'étais en mode lâche rien à la fin comme si on était sur un stade à se battre à coup de secondes).
Bonne TDS !!
Commentaire de RayaRun posté le 06-08-2021 à 09:21:10
"Professionnalisme", en fait je suis tombé par hasard sur le parcours et comme j'avais 2 heures à tuer, je l'ai remonté :D ! Mais c'est vrai que je ne me suis pas fait avoir comme d'autres :)
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 05-08-2021 à 21:43:26
Encore bravo pour ta gestion de course Raya et c'est un super récit, agréable à lire, bien détaillé et avec un peu d'humour. Tu es bien parti pour être plus serein sur la TDS même si ce sera un parcours plus exigeant. C'était un plaisir que de partager de bons moments ce week-end alors bonnes vacances et à bientôt ! @+ Philippe
Commentaire de RayaRun posté le 06-08-2021 à 09:25:12
Plaisir partagé ! C'est sûr que les 145 km et les longues portions de plat et de descente vont devoir être gérées, les montées aussi, mais je suis désormais assez confiant sur celles-ci et j'ai 2,5 semaines de vacances avant :) ! A bientôt !
Commentaire de Arclusaz posté le 10-08-2021 à 15:49:23
Bravo !!!! tu es le prototype du coureur modeste qui arrive à faire de grosses courses en optimisant tout (sauf les chaussettes). Le plus difficile pour toi, c'est de sortir de l'appartement...
Ton mental et ta parfait connaissance de toi sont impressionnants. La TDS va bien se passer...
Commentaire de RayaRun posté le 06-10-2021 à 08:54:25
Merci Arclu ! J’ai eu encore une petite pensée pour toi en allant faire le Trail du petit Saint Bernard en passant au pied de ta montagne homonyme !
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