L'auteur : olivierg
La course : Trail de Queribus
Date : 19/5/2019
Lieu : Cucugnan (Aude)
Affichage : 1832 vues
Distance : 22.19km
Objectif : Pas d'objectif
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9ème/400. 2h23.
Le paysage est sympa. On a une belle vue sur le château de Quéribus où on va monter, tout s’annonce bien si ce n’est que l’organisation répète qu’il fait très froid sur les crêtes avec le vent et qu’il faut partir bien couvert. Ça tombe bien je suis en short/tee-shirt … Ca va cailler.
Je ne m’échauffe pas. J’ai prévu un départ tranquille.
GO !! ça part relativement doucement sur les 4 premiers kilos sans réelles difficultés (ce qui veut quand même dire que ce n’est pas plat). Je me place tranquillement vers la 15ème position, en attente, je me prévois 2h30 de course donc on ne se précipite pas.
Arrive la grosse difficulté de la course, la montée au château. Je prends mon rythme, double qq coureurs et me retrouve avec un jeune qui monte comme moi. Ca grimpe assez fort, souvent en marchant mais ce n’est pas trop technique. Ça se monte globalement bien, surtout en début de course, on peut même trottiner sur de petites parties.
Je retrouve la petite famille en haut, un p’tit coucou, et on repart. Ca souffle et il fait frais. Heureusement les nuages sont partis et le soleil prend le dessus. Finalement je n’aurais pas froid d’ici la fin, parfait.
Passé le château qui casse bien les jambes (des marches, plein de marches à monter pour badger en haut du château puis à redescendre), ça devient très technique sur les crêtes, genre il n’y a aucune trace, juste un amas de rocher sur lesquels ils ont fait un « balisage », et toujours avec un peu de dénivelé positif. Là je rame et je n’avance pas. La descente arrive, mais tjs dans la caillasse. Un mec me passe comme une balle. Je suis vexé mais pas surpris, je sais que je descends très mal. S’en suit une dizaine de km en faux plat descendant, enfin d’après le tracé de l’orga. La vérité c’est qu’il y a plein de coup de cul qui pètent les jambes, dont certains à monter en marchant, avec bcp de singles sinueux, de rochers, de cailloux, enfin pas du tout du repos. Juste de quoi perdre plein d’énergie. J’ai l’impression de revenir sur le mec qui m’a doublé et finalement je me refais doubler par un deuxième gars, toujours dans une portion descendante technique. Là gros coup au moral. Au lieu de revenir devant, je reperds une place.
On a fait 15 bornes, mais ça va, je ne suis pas complètement cuit, j’ai bien mangé, je me suis hydraté, la fin avec 2 gros coup de cul ne me fait pas trop peur, erreur !!
Je me rends compte que je reviens sur le mec qui vient de me doubler. Je cours plus vite en côte et sur le plat, je retrouve de la niak. Je le rejoins au pied de l’avant dernière difficulté, qui se trouve au km 18 et non 16 comme sur le tracé officiel. Psychologiquement ça change beaucoup. Ca grimpe fort, on monte en marchant, il lâche petit à petit. De mon côté je sens une crampe au mollet droit qui va et vient. Le single qui nous amène devant la dernière difficulté est bien sinueux et mon mollet ne s’arrange pas trop. Pas grave, plus qu’une et c’est l’arrivée. Plus qu’une mais une belle !! surtout en fin de course. Un mur, assez large mais glissant, en plusieurs parties où tu ne vois jamais le haut, bien bien raide. Heureusement je lève les yeux et vois le premier mec qui m’avait doublé à 50m devant. Je commence la côte, en marchant bien sûr, en me disant que je serre les dents et on voit ce qui se passe. La côte est longue, mais à chaque fois que je lève la tête je me rapproche du mec. Il est encore plus cramé que moi, c’est bon ça. Je le passe avec 2 mollets à la limite des crampes et je me dis qu’il faut que je creuse l’écart maintenant. Le dernier kilo en descente va être très dur pour moi et je ne serai pas en mesure de sprinter. Si je dois me sortir les doigts c’est maintenant. Dernière épingle et j’entends en haut : « allez plus que 100m et c’est fini ». Je bascule avec un bon écart. Je commence la descente avec les jambes limite limite. Je dois modifier ma foulée pour éviter les crampes. Je me retourne et vois le gars derrière. Du coup, je me mets la pression et j’en remet une pétée en allongeant ma foulée. Pas manqué, crampe aux 2 mollets, obligé de m’arrêter pour m’étirer. Je tourne la tête et le vois tout proche, trop proche. Je repars et descends comme je peux. Je fini à l’arrache avec une foulée, « très personnelle » dira-t-on, mais qui m’évite les crampes. J’entends 9ème, et vois le chrono en 2h23. Objectifs remplis => CONTENT, TRES TRES CONTENT.
Je fais une course pleine, le cardio a tapé fort, peu de coup de mou, toujours en relance, au rythme, jusqu’au bout avec 2 belles crampes. Je fini complètement cramé. J’ai d’ailleurs eu un bon contre-coup après l’arrivée, allongé dans l’herbe pour récupérer, de légers vertiges.
Conclusion : belle course, conditions fraiches mais supportables, parcours exigeant, balisage ok. Une belle expérience, à recommander.
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