Récit de la course : Trail Ubaye Salomon - 42 km 2020, par BOUK honte-du-sport

L'auteur : BOUK honte-du-sport

La course : Trail Ubaye Salomon - 42 km

Date : 9/8/2020

Lieu : Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence)

Affichage : 1353 vues

Distance : 42km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

Partager :

une édition covidesque

C’est en plein week-end de cousinade que le trail ubayen se (main-)tient !

 


 



Cette édition est particulière sur le plan personnel. Le Covid étant passé par là, je me retrouve début Juillet avec peu voire très peu de sport, puisqu’à l’inverse des sportifs covidiens j’ai pour ma part cessé toute activité physique. Plus d’envie, plus un poids qui augmente (encore !!!), heureusement le varan me permet de reprendre, merci à lui, la première sortie était vraiment dégueulasse ! S’ensuit une sortie par semaine, quelques randonnées, les montées du Haut-Bréda le vendredi soir pour le D+ et une attention portée sur l’alimentation. En ligne de mire : finir coûte que coûte cette édition 2020 !

 

 

Pas d’objectif de chrono, la seule inquiétude véritable réside dans la première BH qu’il faut passer, au Villard d’Abas, avant 10h30. La suite, d’expérience, ça va.

 

 

Cette année sont présents les deux Rodolphe que je ne peux pas accueillir comme il se doit dans cette belle vallée. Grâce leur soit rendue ici.

 

 

Noruas est transformé par rapport à 2018, il vient prendre sa revanche ET chercher le chrono.

Namtar compte rester avec moi toute la course (pas moi !), faire du foncier pour la Réunion (sans bâtons) et découvrir cette course que j’affectionne.

 

 

Dimanche 9 août 8h cool on gagne 100m puisque le départ est donné, masqués, au bout de la Rue Manuel. Dernière édition avec Aymé Arnaud aux manettes, une page se tourne.

 

 

As usual je pars tranquille dans les derniers, il faut relier Uvernet-Fours sans être trop entamé, l’occasion de montrer à Namtar le sommet du Chapeau de Gendarme qu’on voit distinctement.  Je cours à 10-11 km/h je crois, bon rythme à l’énergie, Namtar suit, Noruas est facile, je fais 2-3 accélérations quand le rythme de devant ne me convient pas et basta !

 

 

Passage au Bowling de l’Ubaye avec les deux panneaux « ALLEZ LE BOUK » de mon oncle !

 

 

Puis passage à l’entrée d’Uvernet-Fours, cool une partie de ma famille est parvenue à se réveiller et venir me voir dans le dernier 10% du flot de coureurs « élites » !

 

 

Premier ravitaillement et premier couac, mon camelbag est blindé (j’ai 1.5L d’eau + des victuailles puisque pas de ravitos solides covid oblige), impossible d’attraper mon gobelet, c’est le moment pour Noruas de démarrer sa course, tandis qu’on boit un coup avec Namtar.

 

 

C’est parti pour la Montée vers Baume Longe que je connais un petit peu ! Chose géniale, on est en queue d’une longue chenille avec Namtar, chenille qui va bien, du coup un rythme à l’économie mais efficace !

 

 

Et c’est comme attendu dans l’ascension finale que le groupe éclate, au revoir les coureurs avec écouteurs et autres pipelettes, les costauds vous disent merci et à bientôt ah ah ah !

 

 

Sommet de Baume Longe, moi je fais ma course jusqu’à présent sans me soucier de Namtar mais lui semble facile, bon, ça sent le combat pour la Gapencimes puisque nous ne sommes plus que 2 en ligue 3 du DTTN. Il ose même m’aider à attraper une pom’potes puis il me poussera ! Grrrrr

 

Sommet de Baumelonge donc, étrange les trailers marche dans le single descendant, BIM je passe tout ce monde qui pourtant montait mieux que moi, nous voici dans les gorges du Bachelard l’occasion d’informer Namtar qu’un adolescent parisien s’était malheureusement tué ici (il avait perdu son groupe), puis je parviens à faire sauter deux bouchons et je file, égoïstement.

 

 

La forme est vraiment là, c’est inespéré, je savoure, vraiment. Encore 4-5 coureurs passés, puis Namtar fait la jonction avec moi, bon, ça sert vraiment à rien de vouloir filer.

 

 

Et j’en arrive au Villard d’Abas en 2h11, un de mes meilleurs chronos, étrangeté !!! Mon frère, en moto, est déjà là mais ma sœur et mes cousins sont dans les bouchons ! Je prends le temps, me ravitaille, et repars en marchant (en courant quand ils me voient), pour attaquer la pèlerinagesque montée vers le Col de Cloche.

 

 

On monte d’un train marche rapide sans plus, on reprend quelques zombies (déjà), on se fait remonter par les féminines toutes fines, elles, enfin on pénètre le village de Cloche puis le Col à proprement dit. Il y a maintenant une jonction à faire vers le Col des Alaris, Namtar est encore dans ses moultes calculs de chrono BH je sais que c’est gagné.

 

 

On rejoint les trailers du 23 kils, moins nombreux que d’habitude (ou plus rapides ?), avant l’arrivée au Col des Alaris. Namtar a pris un peu d’avance, je prends le temps de faire le plein puisque maintenant c’est en autonomie complète jusqu’à la Rente !

 

 

Allez c’est parti pour le gros morceau, la montée vers le Chapeau de Gendarme. A nouveau c’est marche randonnesque « à l’efficacité » mais depuis le Col de Cloche je sens que ça va de moyen à moyen moins… J’ai voulu faire attention à l’alimentation est-ce un trop-plein de sucres ? Que nenni, je ne le comprendrai que 2h plus tard, mais j’ai surtout chopé une belle insolation qui me donne une put*** de nausée.

 

 

Sur le coup je serre les dents, ça va bien finir par passer, ce sont des cycles (sauf que ça ne passera JAMAIS). La montée est toujours aussi belle, on n’ose pas trop lever la tête pour ne pas voir au-dessus, mais on admire la vallée par contre.

 

 

On passe la barre rocheuse, tiens, Rémy le photographe n’est pas là, deux randonneuses m’indiquent qu’il est plus haut !

 

 

Grande traversée du vallon avant la crête terriblesque et le final que chaque année on passe, quoiqu’il arrive, en mode zombie. Pas de bol pour moi, il y a la même pipelette que l’an passé, qui commente tous nos pas (lui est facile !). J’essaye de rester aux basques de la nana de devant et enfin voici le sommet, je pensais à ce moment depuis le 1er février dernier.

 

 

Et là je me pose, nauséeux que je suis. Namtar savoure, avant que l’on reparte, petite descente pénible avant la remontée vers le Col de Gyp. L’occasion de saluer la bénévole qui m’avait sauvé en eau il y a quelques années. Et une fois en haut, à nouveau, pour la 3ème fois en 5 éditions du « grand », je dois m’arrêter et récupérer.

 

 

On repart, et heureusement, d’une traite on va réussir à rejoindre le Col de Fours. Là c’est terrible car on doit être au kil27 mais on a fait 95% du plus beau, maintenant il faut rejoindre l’arrivée. Ça démarre par des pistes de skis cassantes à souhait, puis une partie pelouse plein est pour rejoindre la forêt et des pistes forestières à l’ombre, malheureusement j’alterne marche et course, et enfin voici la descente vers le ravito de la Rente.

 

 

PAUSE obligatoire, il reste 9 ou 10 kil donc eau eau eau, et cet état nauséeux qui ne passe pas (moi qui espère pourtant !). Comme quoi, je disais à mon frère au Villard « là oui ça va bien mais la course est longue » je ne croyais pas si bien dire.

 

 

On arrive au Super Sauze, cool deux bénévoles ont improvisé un ravito sauvage « arrosage de trailers », pour cette dernière montée, mais je n’ai aucun jus, marche marche marche… Il a de la patience le Namtar ! En plus ma montre GPS n’ayant pas fonctionné je n’ai pas d’idée de chrono et j’escompte un 8 heures…

 

 

Voici le vallon « de la mine », avant de rejoindre enfin le final descendant. On rejoint la pipelette avec son acolyte « il faut le passer et le larguer vite ! », on arrive à la Conchette il reste le final dans la forêt, toujours nauséeux mais je sais que c’est gagné, nous voici au stade et au bout j’ai le comité d’accueil avec la pancarte s’il vous plait !!!

 

 

On passe le pont et, première fois de la journée, c’est Namtar qui coince (un peu), mais pas longtemps, virage à gauche il reste 1 trailer devant et 1 derrière qui ne passe pas, du coup on peut en fumer un dernier pour passer la ligne main dans la main et masqués LOL

 

 

Etrange édition

Peut-être un de mes meilleurs départs, mais le plus mauvais de mes chronos.

Cependant, si on m’avait garanti que je serai finisher en 7h46 il y a un mois j’aurai signé de suite !

 

 

Merci à Namtar pour son soutien. Moi qui souhaitais le larguer au final ça m’a fait du bien d’être accompagné pendant 5h d’autre chose que ma nausée !

 

 

Et la cerise sur le cageot c’est ce bon TWI habillé de sa casquette kikourou qui vient discuter le bout de gras, un grand champion (il fait des ultra trails lui !)(et il termine avec nous, alors que je pense qu’il a moins de D+ dans les pattes que nous !). Merci et à l’année prochaine hein !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7 commentaires

Commentaire de bubulle posté le 20-08-2020 à 15:11:12

ça c'est de la concision..;-)

Commentaire de Twi posté le 21-08-2020 à 08:22:12

Bravo pour cette perf, j'aurais pas fait mieux !
Encore un grand récit d'anthologie qui je l'espère en convaincra plus d'un de venir découvrir cette course.
Et ravi d'avoir été la cerise sur le cageot !

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 01-09-2020 à 17:06:22

Du monde ou pas, on est bien entre nous ma cerise !!!

Commentaire de Namtar posté le 21-08-2020 à 11:02:31

Merci de m'avoir fait découvert le coin. La course est vraiment sympa.

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 01-09-2020 à 17:06:32

Serviteur mon italiano

Commentaire de Cheville de Miel posté le 01-09-2020 à 09:20:46

Bravo Boukinet!!!!

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 01-09-2020 à 17:06:47

Merci ô divinité du Trail

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran