L'auteur : cyrille71
La course : Marathon des Vins de la Côte Chalonnaise
Date : 30/3/2019
Lieu : Givry (Saône-et-Loire)
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Distance : 42.195km
Matos : Saucony Kinvara
Gilet porte flasque Décathlon
Forerunner 920XT
Objectif : Battre un record
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Si au printemps la nature se réveille c’est aussi la période à laquelle le coureur à pieds, cette catégorie d’individus si particulière de l’espèce humaine, sort de sa léthargie hivernale pour accrocher ses premiers dossards. Depuis maintenant quelques semaines nous pouvons observer une recrudescence de compétiteurs de tous âges et de tous niveaux. Un véritable envahissement de l’espace public qui se prolonge sur les réseaux sociaux à grand renfort de photos et autres publications sportives. En partenariat avec le ministère des sports, la communauté scientifique vous propose donc aujourd’hui une conférence sur le thème de l’hiver du coureur à pieds. Cette saison morte du calendrier des compétitions serait-elle également synonyme de morte saison de l’activité sportive du runneur-traileur ? Ce dernier répond-t-il à un fonctionnement dit saisonnier ou cyclique ? Quel sens donner à cette éclosion de concurrents à l'apparition des premières courses de printemps ? Autant de questions que nos chercheurs ont abordées durant leur travaux et auxquelles nous allons à présent tenter de répondre.
Une vie toute saisonnière que mène cet infatigable marteleur de routes et de sentiers. Sitôt arrivés les premiers frimas de l’hiver, le coureur à pieds met en hibernation ses velléités de compétitions. Aux dernières corridas du mois de décembre et autres courses festives sentant bon l’esprit de Noël vont alors succéder des semaines plus frugales durant lesquelles notre sportif désoeuvré n’aura plus rien à se mettre sous la dent.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, cette saison froide ne le voit pas rentrer dans son terrier. Si pour d’autres espèces l’hiver est un temps de repos, un temps d’attente à vivre sur les réserves graisseuses patiemment constituées à la belle saison, pour lui il n’en est rien ! Il pourrait pourtant contenter son appétit de kilomètres par la lecture de ses récits de courses, récits qu’il aura pris soin de rédiger à l’attention de ses malheureux suiveurs tout au long de la saison sportive précédente. Le lyrisme émanant de ces aventures en terre de running inconnue lui permettrait de s’évader vers des rivages plus lumineux, son esprit survolant les mornes plaines éclairées par un bas soleil qui trop vite disparaît à l’horizon.
Mais non ! Loin de constituer un cocon autour de lui pour préparer sa mue le coureur à pieds va profiter de ce calme relatif dans la frénésie des épreuves d’endurance pour être acteur de sa propre transformation. Un pèlerinage au rayon running du Décathlon le plus proche ne lui suffit pas, il préfère mettre une batterie neuve dans sa lampe frontale, revêtir les trois couches réglementaires pour qui ne veut pas geler au contact des températures largement négatives qui accompagnent cette période de disette et sortir courir. Les scientifiques qui étudient à longueur de temps les habitudes de l’homo-runningus ont baptisé cette phase annuelle de son existence “préparation foncière hivernale”.
Prenons à présent le temps d’étudier l’un de ces spécimens en immersion dans son écosystème afin de mieux comprendre ce qui motive notre individu et comment s’imbrique cette préparation foncière hivernale dans son cycle de vie. Arrêtons-nous donc sur une personne en particulier, coureur-traileur de son état, et appelons cette personne Cyrille pour la suite de l’étude. Après une année bien remplie par des épreuves aussi bien sur routes que sur chemins et sur des distances allant de 10km à plus de 100km, notre sujet à donc mis un terme à sa saison 2018 lors de la corrida de Saint-Gengoux le 15 décembre. Sitôt cette dernière course bouclée, une étude approfondie de l’activité du sujet nous informe que celui-ci est déjà en train d’élaborer le calendrier de sa saison sportive à venir. Il n’y a pas de temps d’attente, tout juste quelques jours de réflexion avant que ne se mettent déjà en route les mécanismes qui viendront orienter toutes les phases de l’année à venir, notamment la fameuse phase qui ici nous intéresse.
Première étape, isoler les points forts de la saison maintenant terminée. Pour Cyrille le bilan est rapide, pas de blessure, une vitesse générale en hausse et des résultats probants sur les épreuves majeures qu’il s’était définies. Deuxième étape, en tirer des enseignements sur le programme qui avait été suivi. Un premier niveau d’analyse nous montre que pour notre sujet l’une des clés de sa saison fût la préparation marathon effectuée en début d’année et dont les effets ont pu être constatés bien au-delà dudit marathon. Une analyse fine vient corroborer cette hypothèse puisque Cyrille associe également son nouveau record sur semi-marathon établit en fin de saison à cette préparation et ébauche même la suivante en prenant comme référence ce nouveau record. Troisième étape, planifier la saison à venir en tenant compte des deux premières étapes et en intégrant les courses objectifs sélectionnées. Encore une fois opération rapide pour notre sujet qui depuis maintenant deux ans est engagé dans un cycle qui doit le conduire jusqu’à une participation à l’Ultra Trail du Mont Blanc. Il va donc construire son calendrier autour de cet objectif en cochant un certains nombre de cases.
Nos observations nous permettent d’établir ici cette planification. Nous retrouvons donc pour Cyrille un objectif principal le 30 août avec l’UTMB et un objectif secondaire le 28 juin avec les 90km du Mont Blanc, cette course servant de préparation à l’objectif principal. Il coche ensuite un objectif de début de saison avec de nouveau une participation au Marathon de la Côte Chalonnaise. On sent bien ici une volonté de reproduire ce qui a fonctionné sur la saison 2018 chez notre sujet. Un objectif de fin de saison est également coché avec le Grand Trail des Templiers au mois d’octobre mais cette course plus tardive sort du cadre de notre étude. Les différentes phases se mettent en place, la “préparation foncière hivernale” sera donc ici une préparation marathon.
Ainsi durant ces trois mois d’hiver notre homo-runningus va-t-il sortir courir par tous les temps. Sous la pluie, dans la neige, bravant le froid ou fendant le brouillard du faisceau de sa lampe frontale, il va s’évertuer à suivre un programme qui doit lui permettre d’arriver dans une forme optimale lors de son marathon de printemps. Il sème par là les graines qui à la belle saison viendront soutenir son effort d’une vitesse augmentée et d’une résistance renforcée. Une débauche d’énergie dans une saison qui incite plutôt à la sobriété mais qui l’espère-t-il lui permettra justement d’améliorer son économie de course pour alors aller plus vite, plus haut et plus loin.
C’est donc de ça qu’il s’agit, profiter de ce calme relatif pour vraiment prendre le temps de construire des bases solides pour toute la saison à venir. Pas de sollicitation, pas de course à deux pas de la maison qui viendrait l’allécher et le détourner de son programme. Pour Cyrille cela consistera en douze semaines de préparation, plus de 700km parcourus à raison de 4 séances hebdomadaires. Comme notre analyse le faisait apparaître il fixera ses allures d’entraînement en se référant à son nouveau record sur semi-marathon établi à Beaune en novembre 2018. On retrouve alors une base de travail autour d’une allure marathon de 4min15s au kilomètre. Cette allure se retrouve ensuite déclinée à l’envie sur divers formats de séances. Chez notre sujet nous pouvons établir une semaine type constituée de :
_Une séance de fractionnés courts en alternance sur 400m ou 800m.
_Une séance d’intensité avec soit des blocs à allure spécifique marathon soit des blocs en balayage allant de l’allure marathon à l’allure 10km.
_Une séance longue sur terrain vallonné en mixant les intensités.
_Une séance de footing dite d’assimilation.
L’homo-runningus est besogneux, preuve en est faite. À la renaissance printanière d’une nature en sommeil pendant les long mois d’hiver il oppose finalement un véritable travail de reconstruction. Nous touchons là à un concept bien éloigné de l’idée d’un corps laissé en jachère ! Mais poursuivons notre étude.
Au sortir de l’hiver, alors que les terrains d’entraînement commencent à se réchauffer et que fleurissent ici ou là quelques annonces de courses, notre sujet ressent le besoin de tester ses jambes en travaux. L’appel du dossard est fort après cette période de restriction. C’est le moment pour lui de valider cette préparation foncière avant son objectif de début de saison, se laissant ainsi la possibilité de quelques ajustements dans la dernière ligne droite de sa reconstruction. Cyrille va donc participer au trail des trois châteaux le 10 mars, un trail de 32km pour 900m de dénivelé. Il bouclera l’épreuve en gagnant près de 15 minutes sur sa performance de l’année précédente. Voilà pour lui une validation sans équivoque du bien fondé de sa préparation foncière et c’est avec sérénité qu’il va à présent en terminer avec cette phase de l’année. Les quelques semaines restantes avant le printemps sont là en effet pour lui permettre de concentrer ses forces avant la grande échéance qu’il s’était fixée. Tel un lépidoptère dans sa chrysalide il s’apprête à déployer ses ailes et à prendre son envol pour une nouvelle saison de courses. Son premier objectif, le Marathon de la Côte Chalonnaise organisé le samedi 30 mars, est une course exigeante idéale pour mettre à l’essai ses jambes toutes neuves.
Nos investigations menées sur le terrain nous ont permis d’obtenir le récit que notre sujet a fait de sa course, c’est donc en complète immersion que nous allons pouvoir poursuivre cette conférence sur l’hiver du coureur à pieds.
Douze semaines ! douze semaines de préparation marathon passées impeccablement et voilà que dans la dernière ligne droite un petit caillou vient gripper la mécanique en place. Cette mécanique qui ronronne depuis le début du mois de janvier sans un ralentissement, enchaînant séance après séance les fractions, les blocs d’allure, faisant sien ce tempo de 4min15s au kilomètre. Une préparation confortée par une 4ème place sur un trail des trois châteaux rondement mené. Sur cette course j’aurais su mettre du rythme avec au final 2h45min à une intensité proche de celle que je devrai tenir le 30 mars prochain sur le marathon de la côte chalonnaise. Et puis un premier accroc à deux semaines de l’objectif avec une semaine de grippe / gastro pour les enfants. Quelques nuits difficiles et un peu de fatigue plus tard c’est une douleur au pied gauche qui apparaît, aurais-je trop tiré sur la machine ? Il faut garder confiance, de toute façon le travail est fait, le temps restant est là pour me permettre de me reposer du programme exigeant que je me suis infligé pendant l’hiver.
Je rode rapidement une nouvelle paire de kinvara, mes chaussures routes préférées. Après tout j’ai tout de même couru près de 1800 km avec la paire précédente, assurément je ne suis pas un bon client pour les vendeurs de running. Il faut dire que je suis plutôt un poids plume, cet aspect combiné à ma fréquence de foulée assez élevée, elle qui ne descend jamais sous les 180 pas par minutes, font que je ne sollicite et n’use pas très vite l’amorti. Je n’ai pas encore pris de dossard bien que ce marathon et le chrono entre 3h05min et 3h10min que je vise soit un objectif clairement avoué depuis le début de l’année. Il y a encore de la place pour les inscriptions de dernière minute et je préfère être sûr que le pied va tenir avant de me lancer sur l’épreuve.
Finalement tout va se détériorer dans la dernière semaine. Alors que le pied ne me fait plus souffrir, je commence à accumuler les mauvaises sensations avec des tremblements et une sensation de froid intense à la fin de mes sorties à six puis quatre jours de la course. C’est la tuile, je viens d’hériter des restes du virus qui était passé dire bonjour aux enfants. Garder confiance et continuer à y croire...un vrai leitmotiv dans ces derniers jours d’avant course. Je me donne jusqu’au vendredi soir, veille du marathon, pour me décider et passe le reste de la semaine à me soigner et à me reposer. Dernière sortie le jeudi, rythme et cardio corrects mais toujours de mauvaises sensations, garder confiance et continuer à y croire...Vendredi ma décision est prise, les choses s’améliorent et je me sens mieux, je serais trop déçu de ne pas y aller avec la préparation réalisée. La météo s’annonce superbe, l’ambiance des plus festives, j’ai plein de copains sur les différentes distances, advienne que pourra. Le plan de course est alors simple, jusqu’au semi à l’allure cible et ensuite si le corps répond bien je continue, si ce n’est pas le cas je mets le clignotant et j’attends un copain pour finir tranquillement. Les dés sont jetés !
Samedi matin je me présente au départ sous un magnifique soleil, la journée s’annonce chaude et c’est un paramètre qu’il faudra prendre en compte. Je retrouve les copains de Courir Moroges, du Teamdhoublon et de Montceau Triathlon sur la ligne de départ, discute un peu avec Romain qui vise de passer sous les 2h55min sur ce parcours difficile, je suis serein. À 9h le départ est donné, ça part vite et j’essaie de me caler rapidement sur l’allure travaillée à l’entraînement. Je connais bien le parcours pour avoir déjà bouclé ce marathon l’année dernière alors je ne me formalise pas des coureurs qui me dépassent en ce début de course, il y a suffisamment de difficultés à venir pour rester tranquille pour l’instant. À la sortie de Dracy-le-Fort je double Vincent Monnerie qui parcourt Des Kilomètres en Brouette pour sensibiliser l'opinion sur la maladie de Charcot. Ils sont nombreux comme lui présent sur cette épreuve pour lutter à leur manière contre cette maladie et au niveau de Germolles ce sont les joëlettes de l’association Josespoir que je rattrappe. L’occasion de saluer Frédéric et David, tous les deux engager aujourd’hui pour porter les malades à travers les châteaux et autres magnifiques paysages de la côte Chalonnaise. Cette année le terrain est sec alors les passages dans les chemins ne sont pas trop pénalisants et j’arrive à conserver un rythme assez linéaire sur cette première moitié de course. Sur cette édition je courre de nouveau en autonomie avec un petit gilet d’hydratation et ne m’arrête donc pas aux points d’eau proposés, par contre je profite à fond de l’extraordinaire ambiance qui règne sur cette épreuve. Beaucoup de spectateurs et d’encouragements, des groupes de musiques à chaque ravitaillement, tout est réuni pour donner à chacun un surcroît de motivation et d’énergie.
J’absorbe en souplesse la première grosse montée entre Mercurey et Rully, je suis toujours dans l’allure et les sensations sont plutôt bonnes. Passage au semi-marathon à Rully en 1h30min30s dans une énorme ambiance, cette année l’épreuve accueille une petite nouveauté avec le Mara3, un coureur sur le marathon avec un coéquipier qui l’attend au semi puis un troisième coureur qui les rejoint pour les dix derniers kilomètres, une véritable course d’équipe. Je suis donc en train de traverser ce premier point de rencontre entre coéquipiers sous un tonnerre d’applaudissements de tous les coureurs présents et attendant l’arrivée de leur marathonien, la motivation est au maximum ! Les voyants sont toujours dans le vert alors je poursuis sur ma lancée pour une deuxième moitié de course qui comporte nettement plus de difficultés. Le retour sur Mercurey présente une partie commune avec l’aller, c’est l’occasion de s’encourager mutuellement avec les concurrents qui ne sont pas encore arrivés à mi-course. Beaucoup de coureurs déguisés sur cette édition 2019, il faut dire que cette année le Marathon de la Côte Chalonnaise à rejoint le challenge de la convivialité regroupant des marathons festifs partout en France. Toujours sympa de croiser des piscines qui courent ou des grappes de raisins, un moyen de s’évader quelques instants de son effort. Je croise de nouveau Frédéric et ses collègues qui continuent de porter leur joëlette, quel courage ! Il m’informe au passage que je me trouve dans le top20, alors on ne lâche rien. Cette portion en aller-retour signifie également qu’il nous faut de nouveau franchir la bosse entre Rully et Mercurey. Sur ce deuxième passage je subis nettement plus alors je me force à relancer dans la descente qui suit, une descente dans des chemins où mon expérience de traileur me permet d’être à l’aise.
Au 28ème kilomètre nouveau passage par Mercurey synonyme de fin de la boucle nord de ce marathon, temps de passage 2h02min, toujours dans le tempo. J’ai la joie de retrouver ici Amélie et les zouzous venus m’encourager au bord de la route, une tape dans la main et voilà au moins 1km/h de gagner ! La rencontre est brève mais le moral en hausse même si la course commence vraiment avec la bascule dans la vallée des Vaux. Les coureurs du semi-marathon, à ne pas confondre avec ceux du Mara3, nous rejoignent ici et le flux de coureurs se densifie légèrement. Cela me permet également de trouver quelques compagnons de route avec une allure similaire à la mienne, ça aussi c’est bon pour le moral ! Au 30ème kilomètre je sens que j’arrive au bout du réservoir de carburant, je me doutais que ce moment arriverait avec les petits soucis rencontrés les jours précédant le départ. Il faut maintenant faire parler l’expérience, continuer de bien boire et de s’alimenter, c’est un temps faible à gérer comme j’en connais sur ultra. Dans ces moments il faut trouver en soi les ressources mentales pour prendre le relai sur le physique défaillant et conserver une allure correcte. Mais que cette remontée de la vallée des vaux est casse-pattes ! Au passage au 32ème km à Saint-Jean-De-Vaux deuxième point de rencontre entre coéquipiers du Mara3 avec encore beaucoup d’encouragements. Nous arrivons au pieds de la principale difficulté du tracé avec la montée de Barizey, je l’aborde en compagnie d’un concurrent du semi-marathon, notre rythme est le même et nous-nous encourageons mutuellement. Le ravitaillement à mi-pente m’est salutaire, avec la chaleur du jour je suis arrivé au bout de mes réserve, déjà plus d’un litre de bu. Un petit coucou au passage à Delphine venue m’encourager à ce point que je connais bien, moins de 25 minutes de la maison en courant, c’est peu dire que je connais chaque mètre de cette montée ! D’ailleurs je ressens à ce moments les bénéfices de tout le travail effectué cet hiver, notamment les sorties longues qui m’auront permis d’accumuler du dénivelé et de réaliser la casse de fibres indispensables pour pouvoir courir en descente sans mettre ses cuisses au supplice pour la suite.
Au 36ème km nous en avons enfin terminé avec ces quelques 130m de dénivelé à absorber, et c’est par une route en balcon au-dessus du village de Jambles que nous arrivons à l’ultime difficulté de ce marathon, une dernière montée sous le château de Charnailles. Dur, mais je sais qu’après ça c’est une relance dans un beau single en descente qui m’attends, mon terrain de prédilection ! la vitesse remonte, j’ai le plaisir de voir l’allure flirter avec les 4min au km, c’est le pied ! Malheureusement l’arrivée ne se situe pas encore en bas de ce sentier, alors je tente de maintenir cette bonne allure retrouvée sur les deux kilomètres restants. Un dernier chemin bien empierré, je retrouve le semi-marathonien avec qui j’avais fait équipe dans la montée de Barizey, on accélère tous les deux et franchissons ensemble l’arche d’arrivée. Un chrono final de 3h07min32s, pile au milieu de la fourchette de temps que je m'étais fixée, et une belle 17ème place au scratch. Un gros niveau cette année avec pas moins de 11 coureurs sous les 3h, je retrouve parmis ceux-ci Romain qui aura bouclé ce marathon en 2h54min17s, félicitations ! Quel plaisir de m’être aligné aujourd’hui malgré les doutes qui m’assaillaient encore la veille et quelle satisfaction d’avoir pu concrétiser tous les efforts consentis ces dernières semaines ! Je retrouve ma famille et les copains pour prolonger ensemble le bonheur de cette arrivée, la journée sera encore longue et festive. Nous aurons d’ailleurs la chance de monter sur le podium en tant qu’association la plus représentée, bravo à tous les Courir Moroges présents. Une belle réussite que cette troisième édition du Marathon de la Côte Chalonnaise, assurément une épreuve à cocher dans le calendrier !
Mesdames, Messieurs, laissons Cyrille à la joie de sa performance et terminons notre exposé sur ces quelques éléments. Si l’hiver n’est pas une saison prolifique pour la production de dossards, elle n’en demeure pas moins une phase importante chez l’homo-runningus. Nos travaux nous ont permis de définir celle-ci comme étant une phase dite de “préparation foncière hivernale” durant laquelle les individus se consacre pleinement à un travail de construction dynamique. Ce cycle s’observe de manière récurrente chez nos sujets et en cela explique pourquoi, dès l’apparition des beaux jours, quand les dossards commencent à sortir de terre, nous pouvons assister à cette éclosion de compétiteurs papillonnant de course en course. Finalement, un essaimage de coureurs impatients de pouvoir mettre à l’épreuve leur mue hivernale, un véritable printemps du coureur à pieds !
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