Récit de la course : Trail des Poètes - 26 km 2020, par Twi

L'auteur : Twi

La course : Trail des Poètes - 26 km

Date : 1/2/2020

Lieu : Kain (Belgique)

Affichage : 1759 vues

Distance : 26km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Je lui fais "poète, poète" ...

Le Mont Saint-Aubert et ses 149 mètres (excusez du peu, on est dans le plat pays qui est presque le mien), c’est un peu ma petite madeleine sportive : dès que j’ai eu l’âge de partir seul pour des longues expéditions en VTT depuis ma ville de Baisieux, de l’autre côté de la frontière, c’était la destination phare, le Graal pour l’adolescent que j’étais.

Alors quand l’ami Gautier m’a parlé de ce trail des Poètes et de sa chaude ambiance, je savais que je devais en être. Enfin pour 2020, je ne rate pas l’ouverture des inscriptions et rafle l’avant dernière des 350 places sur le 26km. Quelques jours avant le départ, mauvaise nouvelle : Gautier s’est blessé et est forfait, on ne gardera que la bouffe d’après course. Qu’à cela ne tienne, je suis inscrit, j’y vais !

Le départ a lieu à 15h dans la cour du collège Notre-Dame de Kain. Inhabituel comme horaire de départ, mais on comprend mieux pourquoi la frontale fait partie du matériel obligatoire. Bonne ambiance comme on les aime de ce côté-ci de la frontière, avec un groupe de percussions, bonne organisation, la queue nulle part. Un briefing et c’est le départ.

Je pars vite, trop vite : 4:45 au kilomètre, sur les 2 premiers kilomètres, même si c’est encore relativement plat, c’est trop rapide pour moi. Au moment d’attaquer les premières montées, j’ai déjà ralenti à 5:20 et commencé à me faire doubler. Erreur de débutant (que je ne suis plus), excès de confiance ou arrogance toute française en ces terres wallonnes ? L’état du terrain et quelques glissades rattrapées de justesse auront vite fait de ralentir mes ardeurs. Les kilomètres s’enchaînent entre chemins d’exploitation et traversées de prairies, accessibles spécialement pour l’occasion : passer dans tous ces endroits normalement fermés au public et pouvoir ainsi épouser toutes les courbes du Mont est l’un des plaisirs de ce trail.

Le 8ème kilomètre annonce la première ascension presque complète … et la première gamelle dans des chemins transformés en patinoire. Chute qui réveille une veille douleur à l’épaule et inhibe sérieusement mon rythme de descente pendant de longues minutes. Je chope par hasard un SMS transféré sur ma montre, qui me redonne du courage : « garés ! » ; ils sont venus ma petite famille et les copains, profiter de la vue panoramique au sommet du Mont Saint-Aubert et m’encourager. Effectivement, je retrouverai tout le monde au ravito du 11ème, puis, après un aller-retour et 100m de D-/D+, au 12ème ; super moment, trop court mais il faut enchainer, on est à peine à la moitié.

Nouvelles descentes, nouvelles gamelles ; les sous-bois qui fleurent bon l’ail-des-ours (déjà ! p… de réchauffement climatique) succèdent aux pâtures à vaches plus ou moins grasses (les pâtures, pas les vaches). Au 16ème  kilomètre, nouveau ravito dans une cour de ferme, puis on repart à travers prés. Une dernière montée puis descente un peu ardue dans les bois –heureusement, la couche d’humus ici nous préserve à peu près de la glaise bien glissante croisée précédemment, et on redescend définitivement les pentes du Mont Saint-Aubert.

Plus que 5km à parcourir, j’arrive à dérouler un peu ma foulée et à retrouver un rythme raisonnable, voire même à doubler quelques concurrents plus éprouvés que moi. Je profite que le terrain ne soit plus accidenté pour farfouiller dans mon sac et mettre la frontale. Je ne l’allumerai qu’au 23ème kilomètre. On repasse l’autoroute, le bruit de la ligne d’arrivée commence à être perceptible. Je reçois un second message qui rebooste : « t’arrives quand ? » … 10 minutes ! A l’arrivée, toute la famille est là et on passe la ligne tous ensemble, très sympa, …

Résultat 3h07 (quand même !) pour 25,5 km et 750m de D+, 230ème au scratch et 3 gaufres liégeoises à l’arrivée. J’avoue avoir un peu sous-estimé la technicité du parcours et mal calculé le choix de mes chaussures, eu égard aux chemins  gras et pentus. Mais je suis content de cette immersion dans l’intimité de ce modeste sommet. Un peu déçu quand même d’avoir été seul au départ : l’an prochain, j’espère bien qu’on pourra s’aligner à deux. Car je reviendrai, c’est sûr !

1 commentaire

Commentaire de Arclz73 posté le 06-02-2020 à 19:18:25

:D Je me suis marré tout seul à lire les gamelles, qui m'ont fait pensé à celles que je me ramasse chaque semaine en ce moment. Sale temps pour courir serein !

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