Récit de la course : Semi-Marathon de Lisbonne 2019, par perrier-citron

L'auteur : perrier-citron

La course : Semi-Marathon de Lisbonne

Date : 20/10/2019

Lieu : Lisbonne (Portugal)

Affichage : 1164 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

C’est mon premier vrai voyage touristico-sportif avec ma chérie alors il a une saveur particulière.

Etant triathlète-nageur et elle plutôt orientée vers le trail, la CàP et plus particulièrement le semi était le choix logique pour se retrouver tous les 2 sur la même ligne de départ.

Le choix de Lisbonne a été assez facile. Une ville qui nous attirait tous les 2 (et on n’a pas été déçu). Quant au semi je l’avais repéré il y a quelques années avec des amis, mais le projet ne s’était pas fait, alors l’occasion était vraiment belle pour enfin concrétiser.

Du coup nous voilà à Lisbonne depuis 3 jours au moment de prendre le départ de la course.  3 jours à parcourir la ville de long en large. Et pour ceux qui connaissent Lisbonne, ce  n’est pas une ville de tout repos avec ses 7 collines. Et aussi 3 jours à abuser de la cuisines portugaise et surtout des pâtisseries…  Ça ne sera pas une course pour réaliser une perf, mais ce n’est pas grave, ce n’était pas le but.

 

Bien que le départ de la course soit à 10h30, il est donné sur le fameux pont Vasco de Gama et l’accès se fait uniquement par l’intermédiaire de navettes mises en place par l’organisation. Du coup il faut être au plus tard à 9h à la gare, alors on ne traine pas trop au petit déjeuner de l’hôtel, de toute façon je n’ai pas trop faim.

Première bonne nouvelle la pluie s’arrête au moment même où on quitte l’hôtel et le soleil est prévu pour le reste de la journée. Ça tombe bien je n’ai pas prévu de tenue de pluie ni coupe-vent.  N’ayant qu’un unique bagage cabine dans l’avion, mon équipement est plutôt minimaliste, t-shirt manches courtes superposé à un t-shirt manches longues, car il ne fait pas très chaud le matin en octobre, même au Portugal.

2e bonne nouvelle, tous les transports sont gratuits ce jour-là pour les coureurs. Et quand je vois les rames blindées dans le métro pour rejoindre la gare, je commence à m’inquiéter pour l’horaire et les navettes pour rejoindre le pont. Mais finalement ça sera la 3e bonne nouvelles , presque tous les bus de la ville ont été réquisitionnés, et malgré une gare noire de monde un dimanche matin à 8h30, l’organisation est très bien rodée et on est dans un bus en moins de 10min direction la ligne de départ. Malheureusement les bonnes nouvelles s’arrêtent là. Serrés comme des sardines, on restera longtemps dans le bus car il ne fait pas demi-tour au milieu du pont et doit en parcourir l’intégralité (17km quand même) avant de revenir sur ses pas et nous déposer au départ de la course. C’est long, très long ! j’ai déjà les pieds en compote Déçu

 

En descendant du bus, il faut bien avouer que la vue sur le Tage est bluffante. Mais pas trop le temps de profiter, il faut s’échauffer un minimum… mais vu la configuration de la ligne de départ et la sécurité mise en place sur le pont, ce n’est pas simple alors l’échauffement sera succinct. Heureusement que je ne suis pas là pour taper un chrono.

Un rapide pipi pendant qu’il n’y a pas trop de monde aux urinoirs et vite aller se placer dans son sas de départ. Et là c’est la mauvaise surprise : il n’y a pas de sas de départ !! incompréhensible. A l’inscription, ils nous demandaient bien de choisir le sas… très surprenant de nos jours sur une course de cette envergure (7 000 inscrits quand même). Alors sans être la foire d’empoigne pour se placer, c’est un peu compliqué. Je ne cherche pas à me rapprocher de la tête, ça me laisse quelques minutes de plus avec ma chérie, derniers encouragements, derniers bisous, et c’est parti !

 

Première impression mitigée. Je n’ai pas vraiment pu m’échauffer correctement et le départ en une seule vague oblige à slalomer et faire des accélérations que je n’apprécie pas. Mon corps de vétéran est un vrai diesel et préfère la régularité. Du coup j’ai l’impression d’être en sur-régime dès le 3e km alors que mon rythme n’est vraiment pas élevé. Et je ne profite pas comme il se doit de la vue époustouflante lors des 4km sur le pont Vasco de Gama, c’est dommage, c’est le premier truc qui m’avait attiré sur cette course.

Il faudra attendre ver le 6e km et le bout du pont pour que l’immense peloton s’aère un peu et pouvoir courir plus « tranquillement ». Bien que mon rythme n’ai pas changé, je me sens beaucoup mieux et plus détendu à me concentrer sur ma foulée et ma respiration plutôt que sur les coureurs à doubler. Je ne ferais pas le chrono du siècle mais 1h50 reste accessible, ce qui est pas si mal, pour moi et mon modeste niveau en tout cas 😊

Les 10km qui viennent sont plats le long du Tage pour rejoindre le centre ville mais on ne profite que rarement du la vue entre zone industrielle et portuaire, c’est dommage, et le public est rare à cet endroit.

 

Je ne me préoccupe plus trop du chrono. Je regarde bien ma montre quand elle bipe à chaque km mais sans vraiment y porter attention. 1h50 est assuré ou presque et je me sens plutôt bien malgré la chaleur qui commence à venir, alors je profite juste du moment, d’avoir de rare vue dégagée sur le Tage et je pense à ma moitié qui je l’espère est moins de 1/4h derrière moi. On s’était dit que chacun ferait sa course mais j’aimerais l’aider à se rapprocher des 2h, elle n’y croit pas, moi si… une prochaine fois peut être…

 

Heureusement arrive le 16e km, et avec lui on entre dans le centre de Lisbonne et un peu de public et d’animation ne fait pas de mal. Bon, avec le centre ville arrive aussi les pavés désagréables mais bon. Et aussi une belle cote (1km à 3%) mais bon, c’est vachement plus sympa avec du public, de la musique et des avenues et places sympa à traverser. Ca motive à accélérer… un peu… pas trop… je sens sur l'estomac les pasteis de nata que je m’enfile depuis 3 jours au petit déjeuner, au déjeuner, au gouter… 😊 ouf j’entend le speaker sur la ligne d’arrivée, et après un petit sprint et un sourire pour faire bonne figure sur la photo finish le chrono dit 1h49min05.

 

Au final cette course ne restera pas dans les annales. De par l’organisation qui est loin d’être top. Pas de sas de départ, des ravito plutôt rares avec quasiment que de l’eau et un peu de boisson énergétique, un classement uniquement au scratch et pas à la puce… Même si tout ça n’est pas bien grave c’est pas mal de petites choses qui laisse une petite déception à l’arrivée. Et j’aurais été curieux de connaitre mon classement aau temps, parce qu’en partant 10min après le coup de feu ce n’est pas tout à fait pareil.

Le parcours est lui aussi décevant. Sur le papier ça avait l’air sympa le long du Tage mais on est en fait la moitié du temps entre zones industrielles et portuaires, c’est dommage. Heureusement le départ sur le pont est époustouflant et les 5 derniers km en centre sont sympa mais entre les 2 c’est triste

En tout cas la ville est superbe 😃  

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