Après la claque de l’année dernière, pour mémoire mettre 12H50 alors que pensais être facile sous les 10H30.
Se faire déboiter dans toutes les montées, se trainer en descente m’a remis à ma place de coureur de plaine (à la limite des collines).
Perdre 5 ongles de pied et avoir des cloques, que du bonheur cette course
Après analyse de ma contre perf, j’ai changé 3/4 trucs
Pas de fondue la veille et l’avant veille
Pas de rhum à 23H30 juste avant de dormir
Pas de rando de 13km au lac blanc avec descente en courant jusque Chamonix pour choper le dossard
Ne pas prendre un sac avec 2 frontales, chevillere, GoPro, bcp bcp trop lourd
+ de D+ dans la prépa sur mes chers terrils
Serrer mes chaussures
Eviter de casser mes bâtons au bout de 15km
L’année s’est bien passée avec des petites douleurs au genou mais un record sur 10km (40’40), une belle perf à la Bouillonnante (6H50 pour les 50kil et 2400D) et surtout un Top 50 sur les 31km de la cote d’Opale (2H35 pour 31 kil et 700D). Pas mécontent à 45 ans après avoir repris le sport il y a 5 ans
Humble et échaudé par 2018, je vise 11H
On arrive sur Chamonix à 6 le samedi midi, 4 sur le Tar et 2 sur le petit TAR.
Mon pote qui a fait son infarctus l’année dernière est là sur le TAR après validation du cardiologue et 12 kg en moins
Mon frère avec sa cote Itra à 615 et ses 8H15 à Montreux (54km et 4200 )aussi
Et j’ai ambiancé le beau frère, un autre copain et un autre beau frère.
On récupère les dossards sous un soleil radieux, on va boire une petite bière sur la place avec un ancien collègue qui fait aussi le TAR. On se chauffe un peu, on a un peu les pétoches en fait.
Repas nickel à la Fine Bouche mais pas de fondue (un peu de vin quand même ;))
Dodo à 22H30 après pose du TEP par le beau frère préparateur physique.
Toujours dur ces réveils à 3H30, on a tous la tête dans le c.. mais bien motivés. On part en trottinant sur le départ, c’est cool Chamonix le matin avec ceux qui sortent de soirée et les mecs habillés en collant.
On se place mal au départ tout à la fin en se disant qu’on part à 4 jusqu’au 1er ravito avec une allure à 5’ du kilo dans Chamonix pour se placer correctement.
Le départ est donné et là c’est l’explosion de tous les plans de course :)
Je pars avec mon frère comme un frelon à 4’30-4’40 du kilo pour dépasser du monde sur le plat et on perd mes 2 potes, ça commence bien.
Franchement partir à la frontale, sortir de Chamonix et enquiller sur les sentiers c’est magique.
On garde un bon rythme, la montée vers Plan de La Cry est avalée tranquillement sans bâtons, on double bcp de monde quand on peut, franchement tout se passe bien pas de douleurs, arrivée au premier point de passage en 255ème position 1H28 pour les 10km et 700D, le plus facile est fait, il fait toujours nuit.
On attaque la montée sur l’aiguillette des Houches, un petit 1000D+ en 6km, le soleil se lève, les bâtons sont de sortie, le vent aussi je ne regrette pas la petite veste.
C’est magnifique et étonnamment je garde le rythme en montée, on double du monde en étant dans un petit groupe qui avance pas mal avec 2 filles qui gèrent très bien les montées. On arrive au point de contrôle, 50 places de gagnées en montée (8km et 1150D en 1H38, ça reste encore pas mal), franchement à l’aise on peut attaquer la montée au Brévent.
La traversée là haut est exceptionnelle, le soleil est là il fait beau. On passe sur un plateau d’alpage, pas encore trop minéral, je m’en met plein les yeux => je me déconcentre et bim la gamelle, je m’explose les mains sur un rocher, heureusement que mes bâtons amortissent, j’en serais quitte avec un beau bleu mais rien de pété. Et on double, on double encore du monde, je ne regarde pas ma montre, j’y vais au feeling, tant que celà tient on envoie.
Montée sur le Brévent, là c’est de la pierre, on est à 2 500M, je me dit qu’en randonnée avec les filles ça pourrait être sympa mais qu’elles raleraient pour le D+. En haut du Brevent 178ème en 22km, la moitié du D total est faite on y est depuis 3H50 et toujours facile en montée on peut attaquer Plan Praz et le premier ravito.
Ca descend et je suis moins à mon aise, j’ai le pied terril et pas montagnard en fait, pas mal de filles que j’avais doublé en montée nous repassent devant pourtant j’ai l’impression d’avancer, 185ème 4H30, 25 bornes. On arrive au ravito et
-Première erreur, je pose 5 mn alors que j’étais bien
-Deuxième erreur je range mes bâtons en me disant que l’on va enchainer des petits coup de cul jusque l’Index et ça passe sans ces artifices.
Je repars vaillant et 500M après je commence à caler, le fait d’avoir mangé, l’altitude (on est à 2000) ?
Mon frère me met 150m en 5 mn, je souffre et je me dis ça y est tu es dans le dur, ton moment fort est passé et ça va être compliqué, fais ch… j’étais nickel et là à mi route je craque.
Je trouve que ça monte sévèrement, il fait plus chaud. Mon frère me relance, je reprends les bâtons, je bois un coup et je rattaque mais en galérant pas mal.
J’avais sous estimé le D+ jusqu’à l’index, on se prend en sortie de ravito 400D+ à 2300 mètres d’altitude en 3km j’étais pas prêt :)
Petit à petit ça revient, on se remet à doubler pas mal le paysage est lunaire là haut et on arrive à l’Index, petit remplissage de flasque j’étais à sec et on attaque la descente vers Argentière, j’en ai un peu marre de grimper même si j’ai bien progressé et la descente me motive bien. 165ème 30kil 2800D en 5H42 ça grimpe quand même cette petite balade.
Un peu de plat avant d’amorcer la descente, douleur à l’adducteur droit, je ne m’y attendais pas, je serre les dents et me dis que ça va passer. Mon frère me l^che et j'attaque la descente.
Elle est longue et sacrément technique sur la fin franchement pour un gars de Lille 1200D- en 4km ça tire sur les cuisses. je tiens quand même un rythme que je trouve sympa, bon je me fais déboiter par un V2 très proche V3, il volait en descente, j’arrive à Argentière en ayant gagné 4 places et super content de revoir la civilisation.
Même pour une petite course grosse ambiance, j’arrive seul on m’applaudit comme si j’étais Top 10 ça fait sacrément du bien et la course aurait pu s’arrêter là la journée aurait été belle.
J’arrive au ravito et surpris je vois mon frère qui va repartir, il n’a que 4 minutes d’avance sur moi avec sa cote Itra à 615, il vit en Suisse et il est normalement largement au dessus de moi en montagne (bon même sur le plat en fait ;). Je commence à me diire que je fais un truc pas mal.
Léger étourdissement, la descente a été physique quand même, je me pose 5 mn, je remplis mes gourdes, je bois un truc au sirop d’érable, je mange mes barres. je prends mon tél en voulant appeler ma chérie et les filles et me mettre la playlist qu’elles ont faite pour la montée au col des Posettes et là fais ch… mon tél est resté en mode caméra depuis Plan Praz et j’ai 8% de batterie, je suis dépité, je vais devoir attaquer ce dernier morceau de 1000D en solo (mon frère est reparti).
La montée des Houches à partir de Servoz l’année dernière avait été un calvaire
Je repars du ravito les écouteurs dans les oreilles, j’appelle la maison, j’ai ma chérie au téléphone, ça me rebooste et je rattaque en trottinant avec la musique.
Moment magique, je souffre en courant mais j’y arrive, je double un peu de monde jusqu’au Tour. On se challenge avec un mec en T-shirt rouge en alternant marche et course, je me dis que ça tient et que c’est cool. Je redouble des gens qui étaient avec moi sur Plan Praz et j’arrive 157ème au pointage et je me surprend à attendre la montée (j’habite Lille quand même, c’est bizarre…).
La montée aux Posettes, c’était beau, déjà ce paysage sous le soleil ouch !!!! et aussi personne me double, je dépasse encore 20 personnes en montée. C’est dur mais ça a l’air encore plus dur pour les autres, il fait chaud, je bois 1,5l en 1H15, presque à sec en haut mais on voit Vallorcine en bas ça sent l’écurie mais encore 1000D-.
On attaque la descente par uns piste de 4*4 pas technique facile, j’enquille à 5’10 du kilo, personne devant, personne derrière je me régale, je ne sais toujours pas mon temps, je ne regarde pas ma montre.
Un mec 150 mètres devant moi, je vais me le fai… (c’est con la compétition quand même…)
Bon on repart en forêt, c’est plus technique (enfin pour un Lillois) et put… je n’arrive pas à le dépasser et mon V3 que j’avais repris dans la montée me reprend facile, les descentes longues ça se travaille pas sur des terrils…
La tête lâche (mon tél aussi...), je commence à avoir mal au pied, il me reste 2 km, mais mon cerveau me dit c’est bon t’es arrivé, j’ai pas réussi à rattraper le gars devant et je me fais doubler par 5 personnes sur la fin. En m’accrochant un peu j’aurais pu garder ma place mais bon.
J’arrive sur Vallorcine, mon beauf et mon pote qui ont fait le petit TAR sont là ainsi que mon brother. L’arrivée est très sympa juste en bas d’une piste de Ski avec un restau en bas (on dirait La Sambuy), je passe la ligne, j’arrête la montre et wahouuu 9H43, même en rêve je n’y aurais pas cru. Mon frère m’a mis 10 mn et mes potes finissent respectivement en 11H20 et 12H40 (gros gros respect après son infarctus et la pose d’un sten), mon collègue à lâché à Argentières.
J’ai trainé à Vallorcine 3H30 à boire des bières au soleil, en profitant du repas d’arrivée , chose que j’e n’avais pas pu faire l’année dernière.
On a pu terminer avec une fondue, du génépi après avoir fait un gros plouf dans la piscine.
Super WE entre potes je m’étais dit que l’année prochaine, je ferais l’Endurance des Templiers et ben non je repars à Chamonix Fin Septembre pour faire le triplé avec Servoz cette fois ci sous les 9H en partant un peu plus vite ça passe.
Elle est belle cette course, les Aiguilles rouges encore + :)
Maintenant repos
2 commentaires
Commentaire de smetairie posté le 19-10-2019 à 22:21:28
Belle course. moi j'ai mangé sur ce TAR, j'étais blessé et j'ai perdu ma frontale a la sortie de Cham :(
Je l'ai fait en 11h40 , loin de toi. On a eu un vent terrible aux aiguilles de posettes. La montée est bien passée mais ce vent qui soufflait violemment , assechait et destabilisait.
Commentaire de slemire posté le 20-10-2019 à 11:24:42
Merci, j'ai adoré cette course, je me suis souvient plus du vent aux Houches et en bas à Vallorcine quand ils ont enlevé l'arche d'arrivée et que la tente secours est tombé sur la tête d'un de mes copains ;).
L'année dernière 12H50 et j'étais à la rue, franchement 11H40 c'est bien, il est difficile ce TAR ! (surtout sans frontale....)
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