Retour sur cet Ultra du pas du Diable en compagnie de GROSSI Tonino et DELEURME Stephane.
Pour Stéphane, c'était son premier Ultra et que dire, à part qu'il nous a une fois de plus, épaté.


Bon, il est vrai qu'il souhaitait faire moins de 24h puis, moins de 21h pour voir le match Rennes - PSG mais bon, 25h08 ce n’est quand même pas dégueulasse (comme le temps d'ailleurs)


Pour résumer cette course, avec Tonino, nous sommes des débutants sur ce genre de course et cela fait des mois que l'on se prépare mentalement en se disant que cela va être très dur...


Le départ est lancé sous les feux d'artifice et le Diable qui nous dit que la route est longue et que tout le monde ne finira pas (effectivement, presque 50% n'iront pas au bout).


Tonino lui, souhaite rendre la chose un peu plus compliquée en perdant un de ses 2 bâtons après 4km de course. Nous poursuivons notre chemin entre chemins, grottes, forêts, montées, ruisseaux etc...


Les barrières horaires ont été raccourcies et la première de 8h au km42/2500d+ fait déjà des dégâts. En repartant, après quelques bornes, je croise 2 personnes qui ont zappé le CheckPoint du 42km et font marche arrière (ils ont suivi une personne qui sortait du gymnase mais ne sont pas rentrées dans le gymnase). C'est fini pour eux aussi.


Entre pieds dans la rivière et autres chemins escarpés, nous arrivons à la base de vie Dourbies où je ne me sens pas forcement bien. La première des nombreuses erreurs de kilométrage de la course. Nous devions être à 59km à dourbies, voyant une descente sur plusieurs kilomètres, je bombarde car ma chère et tendre m'attend là-bas. En fait, il y avait un coup de cul juste après sur 2km et là, j'ai bouffé cher. Mon cœur s'emballe, je fais une pause, je commence à me dire que l'on va m'arrêter. Je poursuis jusqu'à la base de vie où j'ai le masque. Je sens toujours mon cœur très haut, j'ai peur d'aller voir les pompiers et qu'ils m'arrêtent. Je regarde Emilie et décide d'y aller, pas de risque à prendre, elles s’en voudraient trop de m’avoir laissé faire mes conneries.
Les pompiers me prennent la tension et me signifient que je suis en pleine forme.... Soulagement extrême...
Je me pose quand même et repart ensuite. Je vais ensuite faire le reste de la course avec Tonino.


Nous poursuivons notre chemin tranquillou jusqu’à Aumenasse où une personne de l'orga nous affirme qu'il ne reste que 28km pour arriver à la fin de l'Ultra. Sachant que nous sommes à 94km (au lieu de 90km), on se dit que c'est un gros mytho. Emilie me dit qu'il tourne au Pastis depuis tout à l'heure et qu'il faudrait avoir des doutes sur sa parole.
En fin de compte, il en restait 40... Nous repartons...


Cette fois ci le vent se lève, passage des crêtes de nuit en sous un vent glacial. Nous sommes un groupe de 4 à mener notre barque quand nous découvrons un jeune Trailers souhaitant dormir au pied d'un arbre. Dehors, il fait 2°C, hypothermie en approche, nous le récupérons et l'emmenons jusqu'au prochain et avant dernier ravito. Au ravito, on lui propose de nous suivre pour terminer cette balade.
Il accepte en revanche, notre rythme en prend un coup. A la rigueur, on ne fera pas podium donc..


Nous arrivons enfin à la fin avec quelques petites hallucinations sur la fin pour ma part (Une vieille dame qui danse sur un pont avec un enfant à coté). :0)


Nous finissons en 30h30 tandis que Stéphane est arrivé depuis 5h22 (25h08 pas d'hymne breton lors de la coupe de France mais sacré perf pour son premier Ultra).


Super expérience, passage obligé pour voir plus loin et encore d'autres caps à franchir...

La vidéo du périple : https://youtu.be/kTaj2Gqsnyo