Récit de la course : Nord Trail Monts de Flandres - 80 km 2019, par vamosplaya

L'auteur : vamosplaya

La course : Nord Trail Monts de Flandres - 80 km

Date : 21/4/2019

Lieu : Bailleul (Nord)

Affichage : 1834 vues

Distance : 80km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

Partager :

Chaleur et D+, NTMF 80

(Le D+ c'est pour attirer le lecteur, y'en a pas beaucoup en réalité).


Bailleul 5 h 30
Techno d'Europe de l'Est à fond dans le bas du village, ça sent les plaintes à la gendarmerie (et un châtiment divin pour le producteur). L'heure du départ approche et les coureurs se pressent déjà sur la ligne. Je tente de filouter avec Jean pour entrer par le sas des invités côté départ, mais Philippe le boss du NTMF monte la garde, alors on fait comme tout le monde et on reprend par l'arrière du peloton. On doit être 600 ou 700, ça fait masse, ça tient chaud. Après un petit décompte, direction la montagne.

Heuuu non, alors les monts de Flandres, ça ressemble plus à des collines qu'à de la montagne. Mais par rapport au reste du département, ça reste de bons reliefs. Alors le D+ ici, on le soigne, on le cultive, on le choie. On devrait 2 ou 3 fois chaque mont, pour viser les 1600-1800 de dénivelé. Pas si mal pour cette région des Flandres.

Habile transition. Le parcours du NTMF80, c'est effectivement un concentré des Flandres. Déjà c'est une balade botanique, les champs de houblons c'est spécial et c'est magnifique, les fleurs de jacinthe en sous-bois c'est magique (on finira par courir près d'un combo vignes + télésiège - WTF). Les paysages qu'on domine du haut des monts, les champs, les bois, les fermes, les petites routes, les villages proprets (la brique tu l'aimes ou tu quittes le coin).

Sur le parcours les traceurs ont fait un gros boulot pour trouver de petits chemins, exploiter les singles, varier les plaisirs, on enchaine beaucoup de petites séquences comme ça. Alors oui il y a des chemins plats, il y a des petites routes parfois, mais ça ne m'a pas vraiment gêné car cela ne dure pas. Autre (très) bonne idée, les ravitos aller-retour, on arrive par un chemin, bim ravito, et on repart par le même chemin de l'autre côté de la barrière sur quelques dizaines de mètres. On profite 2 fois de la musique et des encouragements !

 

Papotage
Chouettes rencontres sur le parcours, avec quelques coureurs, et surtout avec Sophie avec qui je vais faire pas mal de kilomètres. Elle est sur ses terres, et elle a remporté l'épreuve l'an dernier ! Je la rattrape, difficilement, alors qu'elle est déjà en tête avec une bonne avance, avec ses deux ouvreurs VTT (qui eux se font un petit trip de 160 km, tranquille). Elle a un rythme très assuré. Je la sens concentrée et j'hésite presque à lui parler de peur de la déranger. Mais on finit par taper la discute et du coup les kilomètres défilent vite à ce moment-là. Elle me sème au 42e, avec sa technique de passage au ravito façon F1 alors que je m'autorise une pause soif un peu plus longue qu'aux précédents. Elle claquera une grosse performance avec 7 h 37 et une seconde victoire de rang (14e au scratch, whaou...).

 

Solitude
Après le marathon (et le ravito au pied d'un centre de vacances soviétique désaffecté tellement bizarre) on entre dans une autre épreuve. Déjà il est bientôt 10 h, la température est franchement élevée (le petit vent frais a faibli... C'est peut-être un énorme coup de bol à chaque fois, mais il fait toujours chaud fin avril pour le NTMF !)



1. On arrive en Belgique, il y a moins de monde aux intersections.
Eh oh où êtes-vous les Belges le peuple le plus festif d'Europe ??

2.Tout simplement la fatigue est là, le mode gestion est enclenché, et le mental ne va pas toujours commander au corps.


3.Et je suis souvent tout seul... En fait c'est le plus dur. Je cours parfois avec Laurent, rencontré sur le parcours, mais il me semble faire le yo-yo. Parfois il s'arrête : ça va ? Ben oué et toi ? Et on se quitte. Et 30 bornes quasi seul, c'est long...

La partie entre le 55e et le 65e m'a semblé la moins intéressante. C'est dommage, il faudra revenir pour mieux en profiter. Je marche assez souvent, dès que ça monte à peine en réalité. Le cerveau a du mal à s'imposer, car j'ai beau ralentir sévèrement, je ne me fais doubler que 2 fois en 10 bornes. On fait tous la même course...
 

 

Un dernier ravito liquide vers le 65e et ça commence à sentir la fin. On rejoint les coureurs des autres distances et ça permet de relancer un peu, surtout sur la dernière descente bien raide (aïe les cuisses).


Autant à l'aller c'est top de commencer par 4 km de chemin plat, ça allonge le peloton et ça permet de s'échauffer, autant au retour c'est rude. Plein sud, soleil en face, concurrents au mieux qui marchent, au pire à moitié en perdition... J'ai du mal à courir en permanence, il faudra travailler le mental de fin pour l'an prochain (quoi ? On recommence l'an prochain me disent les cuisses ???).
 

L'arrivée enfin se profile, on s'attend avec Laurent, on accélère, je me surprend à haranguer la foule comme si j'avais gagné. Il retrouve son fiston, émotion, on arrive ça y est (magnifique arche de houblon!). Pas plus de sentiment que ça, je reste dans la retenue, plutôt l'incrédulité pour le temps et le classement.

Je zappe le ravito final (qui avait l'air pourtant dingue) pour aller retrouver les copains du Lille Métropole Athlétisme, partager une bonne 3 Monts, se raconter nos exploits, comater dans l'herbe.
 

Le sens de la fête
Pas mal de monde sur le parcours (mais les gens, que faites vous dehors à 6 h 45 le dimanche ???), de la musique live à plein d'endroits ça c'est réconfortant, et puis les géants du Nord de sortie, les chars de carnaval, les déguisés, les trompettes, les barbecues, les chants de marin, les montgolfières, et à l'arrivée les frites (ben oué c'est le Nord), le rock, les chevaux, les glaces, les enfants partout...

Le ntmf c'est une énorme kermesse avec un esprit très sympa. Et ça, c'est sans doute la plus belle réussite des organisateurs.
 

Résultat
7 h 45
18e scratch et 4M1H.
Pas loin du temps visé

La prochaine fois ?
Je m'accroche sur la fin et je fais 1F (oui j'ose le déguisement de carnaval).

Les courses
25 km
42 km
59 km
80 km (réel 76 km)
 

Les pompes, route ou trail ?
J'aime bien être sûr de mes appuis (et franchement la différence de confort entre Kiprace Trail et chaussures de route n'est pas dingue) alors même si le terrain était ultra sec, j'ai chaussé des crampons (et la vainqueure a les mêmes pompes que moi alors j'ai raison).

C'est pour vous si :
- au ravito votre cœur balance entre M&Ms et sauciflard (les deux en même temps si vous êtes un barbare. Les ravitos sont tous *****)
- vous êtes fan de l'accent des cheutimis
- vous aimez les parcours assez roulants, bien tracés, très bien signalés

Passez sur un autre chemin si :
vous voulez compléter votre tour de France des KV

Le truc à changer
Les panneaux de signalisation avec le nom d'une bière. Pendant 80k, c'est vraiment de la torture ;-)

Le souvenir magique
Le lever de soleil sur un champ de houblon

1 commentaire

Commentaire de tazcom posté le 25-04-2019 à 23:21:50

félicitation pour ce chrono, c'était mon premier 80km (75.6) et j'ai mis 8h43 (77e).Je suis plutot satisfait de ma course, surtout avec ce soleil pour la fin de course.@ bientot

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version grand écran - 0 sec