Après une belle et dense saison de ski alpinisme, retour aux dossards-baskets ce we à l'occasion du défi de l'Olympe.

Voilà quelques années que j'ai pris l'habitude de faire ce genre de format en début de saison, histoire d'encaisser du D+ sans traumatismes, de se replonger dans la gestion des ravitos sur du semi long (sans risque, vu qu'on repasse au ravito toute les 35/40 minutes!) et de faire le point sur l'état de forme. Avec ce format, c'est sans pitié: si c'est mal géré, c'est la descente aux enfers assurée! Et en plus, les départs sont généralement tard (10h ici), ça change!

Pas loin de 300 inscrits sur les formats solo, duo ou montée séche, pour enchainer les tours de manège sur l'exigeant chemin de l'Olympe, entre Brides les Bains et Méribel les Allues. Exigeant parce qu'à la différence de ses homolgues du Salève, de Thollon, de Tignes ou de feu Les Deux Alpes, le sentier offre pas mal de sections qui se courent, quelques bouts de descentes, des plats. 530 m de d+ en 3,7 kilomètres environ. Beaucoup de relances donc, où il faut vraiment se gérer sous peine de voir ses chronos dériver fortement au fil des montées.

Il ne m'aura pas fallut plus de quelques minutes pour me rendre compte que côté jambes, c'était un jour sans pour moi... Mais la tête était là, l'envie de courir aussi, je suis donc très vite rentrer dans ma bulle, sans me préoccuper de ce qui se passait autour.

Une première montée raisonnable (32'18), en repérant tous les passages où je me fixais comme objectif de courir sur toutes les montées, un repèrage des tables de ravito (un en haut un en bas) pour localiser l'eau, l'eau gazeuse, les bananes et les fruits secs, un peu de ravito perso dans la cabine, le coupe vent (parce que ça caille, ça bruine et il y a un peu de vent), la routine est vite en place.

Les montées 2, 3 et 4 se passent sans accrocs, je reste régulier (33'09, 33'04, 33'39). 

Je fais un stop recharge ravito perso et ajoute une veste sans manche, j'ai presque froid même en montant.

La cinquième marque le début d'un petit relachement (34'59), presque volontaire (c'était ma montée pour souffler...), la 6 passe en 36'24. En haut, je suis un peu dans le flou. La 8eme semble presque jouable, mais ça va vraiment être à la minute près...

Je ne sais pas trop comment aborder cette nouvelle montée du coup: comm la dernière et je donne tout ou bien j'en garde un peu pour une autre après. En même temps, si je veux esperer une autre, il ne faut pas que je traine...

J'opte donc pour un rythme un peu plus soutenu (niveau cardio, vu qu'en temps ça va encore un peu se rallonger) jusqu'au 2/3 et là je fais un point temps. Je suis à peu près convaincu que j'aurai le temps de partir pour la 8eme (départ possible jusqu'à 15h30), en revanche je sais que je ne pourrai pas la terminer dans les temps (si la ligne n'est pas franchie avant 16h, la montée n'est pas comptabilisée). Je fini donc au mieux, un peu tiraillé par ce choix et je boucle en 37'03. Il est 15h15, la rotation benne optimisée c'est 12', il faurait donc que je tourne en 33'... Je stope donc là, à 7 montées, un poil frustré de ne pas avoir essayé...

Je suis gelé, bien humide, je file me changer et me rechauffer avec un thé bien chaud.

14ème, 2ème V1, je me console avec le meilleur temps des 7 montées en 4h00'31 et 3800 m d+ au compteur. A part la satisfaction de faire partie du club des 8, une montée de plus n'aurait pas changé le classement.

Et puis l'avantage, c'est que le lendemain matin, on se lève frais comme un gardon après ce genre d'effort!

Le mieux, c'est que je remet ça samedi prochain ;-)