Récit de la course : Rhône Orientation 2002, par Mathias

L'auteur : Mathias

La course : Rhône Orientation

Date : 24/11/2002

Lieu : Juliénas (Rhône)

Affichage : 1236 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

8 commentaires

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Rhône'O

yo l'zoo,

Je ne pouvais pas rater la Rhône Orientation, qui est non seulement un des évènements de CO le plus populaire, mais aussi une des dernières occasion d'orienter un brin avant l'hiver... Si l'mammouth lis ce CR, je suis curieux d'avoir son avis sur les balises intéressantes. Par contre, pour les autres, je suis désolé de ne pouvoir scanner la carte, ce qui fait perdre pas mal d'intérêt à un CR de CO... Je me suis donc retrouvé, ce dimanche matin vers 9h, à Juliènas au milieu des vignes. Malgré les bobos aux mollets, les 5h de sommeil, le repas de la veille bien arrosé de beaujolais, et le temps exécrable (avis de tempêtes un peu partout...). Je suis un peu au taquet, je n'ai pas le temps de chercher des gars du club. Je me suis inscrit sur le A : au programme, 26 balises, 19,5kms et 1100mD+ par le meilleur itinéraire. J'espère quand même que le tracé sera plus facile cette année, l'an dernier avait été très dur sur le A. Matos : collant, tee shirt respirant, gore tex légère, sac DK5 avec 1l de sirop de grenadine, et 1 balisto en cas de défaillance. je pars léger j'aimerais bien confirmer ce que j'ai déjà testé à la Rand'O Belledonne, à savoir qu'on peut aussi bien tourner au sirop qu'à l'isostar pompe à fric. Je sais, y'a déjà eu des débats sur le sujet... 9h30 : pan, départ, sous une pluie légère ! oulala, faut m'attendre, hein ? J'arrive en petite foulée, déjà tout essouflé avant de partir ! balise 1, 2 : comme d'habitude avec les départs en masse (environ 1000 participants malgré la pluie !), ça part très vite. Je regarde à peine la carte pour vérifier, et j'essaie de suivre le gros de la troupe, dans l'enchevêtrement incroyable de chemins qui caractérise ces régions pleines de vignes. Dans le petit village de Jullié, je tombe sur un gars du club, qui fait le B. balise 3 : oups oups oups, c'est pas la bonne. C'est le moment d'arrêter de suivre bêtement... ah, elle est un peu plus loin : pas de difficulté particulière. balise 4 : à côté d'un étang, sans difficulté. balise 5 : je préfère contourner le dénivelé et passer par le chemin. Ce n'est pas le choix de tout le monde. L'Mammouth ? balise 6 : ah, un poste à poste intéressant. Je choisis de suivre les chemins pour passer au col entre les 2 mamelons, et ensuite tout droit dans la pente pour retrouver le chemin qui mène à la balise. L'Mammouth ? balise 7 : ah, tout droit dans la pente...oups, un peu trop bas, il faut remonter pour récupérer la balise bien planquée en hauteur. Je rejoins un groupe d'une dizaine de coureur : les 1ers pestent, car ils ont cherché cette balise longtemps... balise 8 : je me met au taquet en essayant de suivre le groupe, je met le pilotage automatique. On monte le long d'un ruisseau, qd soudain le coureur derrière moi bifurque : ouf, sans lui j'aurais suivi les 1ers, qui ont déjà disparu au loin. Avantages et inconvénients de cette formule de course... balise 9 : pas de pb, même si je rate mon attaque de poste. Je commence à être bien entamé. Mais qu'est-ce que je m'éclate ! Il pleut toujours, le carton de contrôle est en piteux état (z'auraient pas pu en prendre de plus solides, ou utiliser le sportident ?), et je me demande bien à quoi sert ma goretex. Par contre, je galère à cause de mes lunettes : avec la pluie, je n'y vois goutte. Gênant pour lire la carte. Un point positif : mes mollets me font peu souffrir. Quand ils sont chauds ça va à peu près. Au bout de 2h de course, je mange ma seule et unique barre (balisto), pour prévenir une défaillance. J'éspère que ça suffira... balise 10 : poste à poste intéressant. Pas mal de coureurs choisissent de suivre le chemin forestier. Un gars qui courre avec moi a l'idée (lumineuse) de suivre la route. L'inconvénient, c'est qu'on sort de la carte. Mais c'est bien le diable si la route ne nous ramène pas au bon endroit... On ne prend pas énormément de risques. Et, effectivement, ça marche, même si on rate la 1ère bifurcation. L'mammouth ? balise 11 : je perd complètement ma lucidité, et je me contente de suivre. Pas drôle ! Mais je n'ai pas la moindre envie de me faire semer ! Quand je pense qu'il reste 15 balises... balise 12 : à 50m de la route, on ne peut pas se tromper. Le problème, c'est que je suis toujours dans le coltar. J'ai bien l'impression que le gars que je suis va beaucoup trop loin, mais si je le laisse partir, je suis paumé. Au bout d'un petit moment, je me dit que non, quand même, ce n'est pas possible. Et mon coureur fait 1/2 tour. Comme je suis quasi au sommet, je préfère aller jusqu'en haut et poinçonner la 13 avant la 12 (honte à moi !!!) balise 13 : en partant de la 13, il suffit de suivre la clôtue, facile ! J'y ratrappe le coureur que je suivait juste avant, il a dû galérer un peu, car n'étant pas allé jusqu'en haut il a raté la clôture. Puis, je fais une erreur classique en CO (pour moi) : pour me remonter le moral et me convaincre que je n'ai pas perdu trop de temps, je décide de ne pas remonter au sommet. Ce qui n'est pas une bonne idée, mais que voulez-vous, je n'ai plus toute ma lucidité... et, résultat : je me retrouve quand même à la 13, après avoir essayé de couper dans les broussailles. Je pense que le coureur que je ratrappe à ce moment là, doit encore se demander pourquoi je n'ai pas poinçonné la 13 balise 14 : sur la route. Ca me permet de reprendre mon orientation en main. balise 15 : il suffit de monter sur la colline, sans se poser de question. Globalement, j'ai trouvé le tracé très facile pour un circuit A (ce qui ne m'a pas empêché de faire des erreurs). Quitte à y rester 1h de plus, j'aurais bien aimé un peu plus de difficulté... balise 16 : oh, chic, un "tout-droit-dans-la-pente" !!! J'effraie des marcheurs d'autres circuit, en les doublant style "surf-boueux", ça m'éclate. Après être passé à 2 doigts d'une belle gamelle, je me calme quand même un peu. C'est pas tout ça, mais j'en ai oublié de compter les chemins que je croise ! Les coureurs du A que j'ai ratrappé dans la descente hésitent. Pour ma part, je prend vite une décision : c'est le bon chemin ! Et je part. Pour m'arrêter 500m plus loin. Qu'est ce donc que cette bifurcation ? Je suis descendu trop bas. Enfer et damnation, j'enrage ! Je remonte à bloc, et trouve la balise sans difficulté. Je croise une tête connue : ne serait-ce pas le mammouth rose ? balise 17 : certains coureurs choisissent de descendre au fond du vallon, pour remonter de l'autre côté. Je choisis de remonter un peu le chemin et ensuite de conserver les lignes de niveau. Tiens, y'a un gars qui fait comme moi. Je le rattrappe, oh ben ça. "Laurent ?" C'est bien lui, salutations, je me présente au sieur mammouth, on s'enquiert de nos etats respectifs. Il a l'air un peu dans le coltar, mais c'est moi qui pète un câble à ce moment là. Sans doute boulversé par cette rencontre, j'en oublie de suivre la ligne de niveau, et je monte droit dans la pente, sous l'oeil consterné du mammouth Résultats, je retombe sur la route, mais pas du tout à l'endroit prévu. Le fait que la route ne soit pas orientée correctement ne m'inquiète pas outre mesure, et je persiste dans mon erreur. Je reviens en arrière, je tente autre chose. Je m'interroge à haute voie sur le pourquoi du coude du chemin, quand un coureur du A me remet dans le dorit chemin. C'est normal, on est là !!! oula la, ça va pas bien pour l'boeuf !!! balise 18-19 : par les chemins. balise 20 : on traverse un petit village. ça sent l'écurie ! Après une petit erreur sur la 19, une autre sur la 20, un coureur qui me montre le chemin gentiment, se moque de moi en me voyant courir dans tout les sens ! J'essaie courageusement de partir devant pour orienter tout seul, mais je ne doit pas être très en forme, et je me plante à l'attaque de toutes les balises ! balise 21-22 : aucune difficulté pour qui oriente avec prudence. Mais dans mon cas, c'est la cata : je me paume dans l'entrelacement de chemins... J'arrive même à tomber dans un cul-de-sac, avec des broussailles impossible à franchir même pour un boeuf survolté ! balise 23-26 : enfin, la fin ! Physiquement, je suis encore en assez bon état. J'ai un peu mal ici ou là (classique : mollets, genoux, hanche) mais rien de grave. Je ne rencontre pas l'espèce de "mur" que je rencontre souvent après 2 ou 3h de course, et qui m'oblige alors à ramper vers l'arrivée. Par contre, dans la tête, je suis complètement à l'ouest. J'ai hâte d'en finir, et je manque à plusieurs reprise de tomber dans les pièges tendus par le traceur, un brin fourbe sur la fin. En effet, les balises sont très rapporchées, mais celle qui est sur le chemin est généralement une balise d'un autre circuit, et les balises du A sont un brin cachées. Et, en plein sprint, j'ai du mal à gérer !!! C'est un miracle, je ne suis pas PM !!! Et j'en termine en sprint, toujours sous la pluie, vraiment très très content de cette course, même si, du côté de l'orientation c'est pas vraiment ça : je suis déséspérant de "bourrinage". Peut être qu'avec l'âge je vais m'assagir, devenir plus raisonnable et réfléchir un peu ? Je met 4h09 sur ce circuit, et je suis 30è/74. Le 1er, assez hallucinant, termine en 2h51. Il s'agit de Gilles Perrin, j'ai déjà eu l'occasion de le traiter d'extra terrestre à plusieurs reprises (raids de CO). Après avoir absorbé bon nombre d'assiettes de l'excellente soupe qu'on nous a préparé, je vais papoter un brin avec les gars du club, puis je tombe sur L'mammouth qui termine 8' devant, et qui me demande pourquoi, mais pourquoi est ce que je suis parti tout droit ??? Allez, un petit verre de beaujolais à la dégustation, et je vais rejoindre les copains qui font la tournée des caves : juliénas, st-amour, chiroubles, régnié, et sans oublier le délicieux moulin à vent !!! ah, on ne le dira jamais assez : il n'y a pas que le beaujolais nouveau dans le beaujolais !!! Je récupère assez bien de la course, pas de courbature, pas de douleur. Il faut que j'y aille mollo maintenant. Il me reste 2 semaines-cool pour préparer la saintélyon. Je languit déjà d'y être, mais j'aimerais bien régler mon problème de mollets, qui m'inquiète pas mal dans la perspective de tout ce bitume ! Merci à ceux qui ont lu jusque là ! L'Boeuf_ouf PS : j'oubliais : la CO, c'est trop bon, mangez-en !!!

8 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 27-11-2018 à 07:50:16

Tiens ! de l'archéologie nostalgique.

Merci pour ce témoignage historique utile pour l'éducation des jeunes générations.

Commentaire de Mathias posté le 29-11-2018 à 23:54:42

Oui, je suis tombé là-dessus en cherchant mes participations passées à la Rhône'O... on en trouve des trucs dans les tiroirs !

Commentaire de La Tortue posté le 01-12-2018 à 00:37:23

on était plus jeune à l'époque et on avais de bons yeux
tu pourrais pas mettre une police un peu plus grande pour les p'tits vieux ;-)

Commentaire de Mathias posté le 02-12-2018 à 10:41:46

On était jeunes, enfin surtout moi, hein ! ;-)
J'ai vu que tu étais à la Rhône'O, alors on préparerait pas un petit quelque chose, discrètement, hmmm ?
Pour la taille de la police, une astuce pour les vieux : "Contrôle +"

Commentaire de La Tortue posté le 04-12-2018 à 01:57:54

ce n'est pas un secret : le zoo is back en Beauce en janvier 2019....Blueb, souris, ouster, papy et tortue, et leur déambulateurs
c'est pas l'orientation qui m'inquiète le plus , mais mes vieilles jambes qui peinent à 10 km/h

pour la CO 2018/2019 : la CO de rentrée du we kikourou m'a donné l'envie d'une faire une grosse saison de CO

Commentaire de Mathias posté le 04-12-2018 à 23:16:05

C'est quoi le nom de l'équipe ? Les Vioques du ZOO ? ;-)
Une grosse saison de CO ? On te voit au raid obivwak, alors ?

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 05-12-2018 à 13:03:04

Un boeuf, c'est pas un taureau auquel il manque quelque chose ?

Commentaire de Mathias posté le 05-12-2018 à 23:25:12

Et voilà, dès qu'il est question de couille, qui c'est ty qui rapplique ? ;-)

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