L'auteur : L Espadon
La course : Ultra Tour des 4 Massifs - 100 Master
Date : 25/8/2018
Lieu : Uriage Les Bains (Isère)
Affichage : 3621 vues
Distance : 95km
Objectif : Terminer
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UT4M 2018 – Master 100 : un premier 100 bornes, ou presque
Le contexte
Je m'étais inscrit à l'UT4M Master 90 en 2015, peu de temps après avoir débuté le trail, et avec la Saintexpress pour seule expérience de course « longue ». Autant dire que le moral était rapidement tombé au plus bas, et que dès le refuge de la Pra je savais que j'abandonnerai à Saint-Nazaire-les-Eymes. J'avais effectivement abandonné à la base de vie de la mi-course, plutôt en forme, mais avec la conviction que « plus jamais, l'ultra c'est pas pour moi ».
Par la suite j'ai fait les choses dans l'ordre. J'ai continué les trails courts et moyens, acquis de l'expérience, augmenté progressivement les distances, pour finalement participer l'an dernier à l'UT4M Challenge (on peut en lire un CR ici). A peine celui-ci terminé qu'il était évident que je reviendrai prendre ma revanche sur la formule Master (devenue entre temps UT4M Master 100).
Pas d'ambition particulière cette année si ce n'est celle de passer la ligne d'arrivée, en ayant pris du plaisir en chemin. Comme préparation j'ai enchaîné quelques trails courts dans l'Hérault au printemps (trail du Lirou, Ronde Castriote, Roc des Mates, trail du Roc de la Lune) pour finir avec un 80km dans le Larzac (le Larzac Trip Trail) qui s'est avéré plus difficile que prévu (un CR était en préparation, puis le temps a passé...) : comme souvent je rencontre plusieurs baisses d'énergie à partir de 20-30e km. J'y reviendrai.
Début juillet, comme l'année précédente, je profite d'un stage de musique de ma fille dans les Pyrénées Orientales pour avaler un peu de dénivelé (au moins 15km et 1200D+ par jour pendant 5 jours : le point culminant étant une demi-journée plutôt sympa : ballade en famille aux bouillouses, départ du lac à midi pour le Pic Carlit, descente du Pic par le Lagnoux jusqu'à Porte-Puymorens, et retour sur Latour-de-Carol par le col de l'homme Mort). A peine revenu des PO je décide de continuer d'avaler un peu de D+ et de monter deux fois par semaine au Mont Aigoual... et là c'est le drame : grosse entorse en descente lors de ma 1ère sortie au Mont Aigoual. Je manque de tourner de l'oeil tellement la douleur est forte... mais finalement, après 5 minutes allongé en travers du chemin, je repars (en marchant, faut quand même pas déconner) avec la crainte que l'UT4M se fasse sans moi (on est mi-juillet, soit 6 semaines avant la course).
Médecin, Kiné, proprioception, … je récupère à vitesse grand V et au bout de 10 jours je me remets à courir, sans douleur. J'évite les terrains accidentés. Pour la première fois de ma vie je fais du tapis roulant (15% à 6km/h pendant 1 heure, ça remplace pas le D+ mais ça maintient en forme). Puis un peu moins de 3 semaines avant la course je retourne à l'Aigoual histoire de conjurer le sort (avec une chevillère)... et tout va bien ! La décision est prise : je prendrai le départ de l'UT4M le 25 août.
Le plan de course
La semaine qui précède, avec ma chérie on part visiter Lisbonne. Ca fera office d'affûtage final (qu'est-ce-que ça monte cette ville!). Je profite de cette période pour me concocter un plan de course, histoire d'avoir des repères. Je connais très bien la région grenobloise (j'y suis né et resté jusqu'à 23 ans), et je connais le tracé (grâce au Challenge de l'année précédente, mais aussi à mon échec de 2015).
Dans le même temps j'écris à une connaissance amicale/pro des US, qui est « assez performant » (il a par exemple terminé 8e de la Speedgoat 50K l'été dernier, à « seulement » une heure de Jim Walmsley), pour lui demander conseil concernant l'alimentation et lui parler de mes soucis de baisse de forme. Sa réponse en résumé :
il mange en course 100 calories toutes les 30min (il met un timer sur sa montre).
même s'il sort d'un ravito et a baffré, il prend ses 100 calories si sa montre bip.
même s'il est écœuré et a mal au bide il mange malgré tout.
Je comprends (ce que je soupçonnais) que je ne mange pas assez du tout. Ne voulant malgré tout pas trop bouleverser mes habitudes, je décide de manger environ 100 calories (c-à-d un gel ou une barre de céréales) toutes les heures. Et comme je cours sans montre je ferai ça assez approximativement !
Je décide aussi de manger également des protéines en course, car la fatigue/douleur musculaire est un problème récurrent qui me ralentit beaucoup en descente sur les fins de course.
Ca donne le plan de course suivant, que je ne respecterai bien évidemment pas à la lettre.
Départ Uriage 6h00
Manger une barre de céréales et éventuellement un gel avant Recoin
Recoin 8h30
Manger une barre de céréales dans la montée de la Croix
Croix de Chamrousse 10h30 ==> pause 5 min
Manger une barre de protéines sous l'échaillon
Refuge de la Pra 12h00
Prendre un gel avant la montée au Grand Colon
Grand Colon 12h45 ==> mettre chevillère
Prendre un gel en entamant la descente
Freydières 14h00 ==> pause 5 min
Prendre un gel dans la descente et une barre protéinée dans la plaine
Saint Nazaire Entrée 16h00
Pause 30 minutes : change+enlever chevillère+manger soupe & pâtes
Manger une barre de céréales et un gel pendant la montée au Habert
Habert 19h45 ==> pause 5 min + frontale
Manger une barre de céréales ou un gel dans la montée vers Chamechaude
Chamechaude 21h00 ==> remettre chevillère
Prendre un gel ou deux dans la descente
Sappey 23h00 ==> pause 5 min (manger soupe & pâtes)
Manger une barre protéinée dans la montée au Saint-Eynard
Saint-Eynard 0h00
Prendre un gel en entamant la descente
Col de Vence 0h30 ==> pause 5 min
Manger une barre de céréales en allant vers le mont Jalla
Bastille 1h45
Un gel en entamant la descente
Grenoble 2h30
La course (partie 1)
Départ de nuit depuis Uriage. L'excitation du moment compense la fatigue : je n'ai pas réussi à dormir la nuit d'avant. Je sais que le tour au château d'Uriage va bouchonner à mort, mais j'ai décidé de l'accepter et de prendre ça comme un échauffement : on est partis pour près de 100km, et ça ne sert à rien de se griller juste pour réussir à se placer (je parle pour quelqu'un comme moi, qui envisage de terminer en une 20aine d'heures). Un départ sur les freins donc, assez frustrant, mais quand on l'a accepté ça va beaucoup mieux.
Une fois passée la boucle dans Uriage, le peloton s'étire un peu alors que nous attaquons la montée vers Chamrousse. Je la fais en mode PacMan, tout en me maîtrisant (si je suis coincé derrière un groupe dans un single, je ne me crame pas pour passer à tout prix... j'attends tranquillement le moment opportun, et je profite d'être derrière pour me reposer ou manger un peu... d'ailleurs je boulotte plus que prévu dans cette montée, ce qui va payer par la suite).
Arrivé au 1er ravito à Recoin, je demande l'heure à quelqu'un : il est 8h35. Je suis à peu près dans les temps envisagés, en forme, mais un peu déçu que le ravito ne soit que liquide (sans en avoir la certitude, je m'y attendais). Je ne m'attarde pas, et repars vers l'Arselle toujours en mode PacMan, non sans avoir enfilé mon coupe-vent car il commence à faire frisquet : je passe deux groupes, je mange, et on attaque déjà la montée vers le lac Achard. J'essaie de ne pas me laisser emballer par l'enthousiasme, mais tous les voyants sont au vert. En contournant le lac Achard on se fait doubler par le 1er du Challenge (et d'autres, ensuite). Sans m'en rendre compte j'accélère un peu le pas et j'arrive à la Croix de Chamrousse plus vite que prévu.
Je ne m'attarde pas au ravito de la Croix, qui est exigu et surpeuplé. Je prends de la soupe dans mon gobelet et je repars en marchant : je jette rapidement les 2/3 de ma soupe – il y en avait trop, et il fait très froid à la Croix... pas envie de marcher. Je mets même les gants pour la descente vers les lacs Roberts. Je me préserve en descente et me fait doubler. J'enlève les gants aux lacs, et repars vers la Pra a un bon rythme. A ma grande surprise, je continue de doubler des gens en montée. La 1ère féminine du challenge me dépasse, et la 2ème passe peu de temps après. Je fais le yoyo avec deux potes qui courent ensembles (l'un motive l'autre en le traitant de boulet, c'est rigolo – ils n'arrêtent pas de se chambrer et ont l'air très complices) : ils me doublent quand ça descend et je les double quand ça monte.
Au ravito de la Pra je suis à nouveau déçu de ne trouver que du liquide. Je remplis donc les flasques et ne m'attarde pas. Le yoyo avec les deux rigolos s'arrête au pied du grand Colon (cette fois-ci ce sont eux qui montent plus vite). Cette montée que je connais bien me fait peur, et à juste titre. Je souffre dans la montée, mais beaucoup moins que prévu. Même si un groupe me rattrape, je limite la casse et ne me fais pas doubler par des caravanes. Je reprends même du poil de la bête dans le dernier tiers de la montée. Je suis rassuré : toujours pas de traditionnelle baisse d'énergie en vue. Comme prévu, je mets ma chevillère au grand Colon, et j'entame une descente prudente jusqu'à Freydières.
Après Freydières j'accélère un peu le pas. La fin de la descente s'avère assez rapide, et n'est d'ailleurs pas tout à fait la même que l'an dernier. Plus courte il me semble (mais je peux me tromper). Du coup j'ai aussi l'impression que la traversée de la vallée est plus longue. Je m'y fais d'ailleurs pas mal doubler. Malgré les pastèques du ravito du bas de la descente (très bonne surprise, j'adoooore les pastèques, et le ravito, qui a changé de place par rapport à l'an dernier, est très convivial), je n'avance pas très vite car je manque probablement de carburant (j'ai beaucoup plus mangé que prévu à la montée, et du coup j'avais moins de provisions pour la suite... et puis craignant d'être ballonné j'ai évité de trop manger dans la descente)
J'arrive néanmoins à la base de vie avec 40 minutes d'avance sur mon estimation. Je pense pouvoir m'y reposer, mais la base de vie est bondée. J'ai l'impression de tout faire au taquet (la queue pour avoir de la soupe et des pâtes, la queue pour aller aux chiottes et poser une grosse pêche, la queue pour récupérer le sac pour me changer, etc... j'y passe une demi-heure comme prévu mais sans avoir l'impression de m'être posé et de m'être reposé). Mais je suis en forme et j'ai vu Laure (ma chérie) et Manon (ma fille aînée), qui sont venues me voir et me faire un bisous.
La course (partie 2)
Je repars du ravito avec un gars bien cool. On discute un bon moment, Il met beaucoup de sens dans tout ça (dans le trail) : il me parle de valeurs, d'exemple pour ses enfants, de sens de l'effort, etc... il y a du vrai dans ce qu'il dit, mais pour être tout à fait honnête, en ce qui me concerne, je fais surtout ça pour me faire plaisir.
Il me distance quand la montée vers la col de la Faïta devient plus raide. Je vais souffrir dans cette montée. C'est mon premier gros coup de mou, qui va durer et osciller jusqu'au Habert de Chamechaude. A plusieurs reprises je pense reprendre du poil de la bête, puis je retombe dans la lenteur. Du coup je prends mon temps. Je mange autant que possible. Je m'arrête pour enlever ma chevillère car je commence à sentir un inconfort au pied qui tend vers la douleur (bizarre, j'avais oublié ma chevillère pendant la descente de Belledonne). Il me faudra pas loin de 3h30 pour rallier le Habert de Chamechaude, ce qui n'est finalement pas si dramatique (j'avais prévu de mettre 3h15 sur cette partie).
Au ravito du Habert l'accueil est fidèle à sa réputation : juste top. On nous annonce rapidement qu'il fait trop froid et qu'on ne montera pas à Chamechaude. Je suis dans un premier temps très déçu, mais cette nouvelle me fait en fait du bien : je sais que la suite est sans difficulté sévère, et que sans la boucle au sommet de Chamechaude je vais pouvoir me contenter de gérer la fin de course. Je m'autorise du coup à rester un peu plus de temps que prévu au Habert. La nuit arrivant bientôt je sors la frontale, et comme on attaque bientôt la descente vers le Sappey je remets la chevillère.
Je repars tranquillou avec frontale et chevillère vers la cabane de Bachasson. J'échange rapidement avec les contrôleurs sur les conditions météo et de sauvetage. Je leur fais part de mon incompréhension d'annuler la montée à Chamechaude à cause du simple froid : ils m'expliquent qu'il y a aussi du brouillard et beaucoup de vent, et qu'en cas de secours à effectuer ça s'avérerait compliqué. In fine ce sont les organisateurs qui sont responsables et je respecte leur décision, et puis à choisir je préfère qu'ils soient un peu trop prudents que l'inverse. Descente dynamique vers le Sappey, où j'arrive sans encombre, non sans avoir doublé quelques coureurs qui sont passés par Chamechaude, et dont le moral est moins bon que le mien (je me sens presque coupable). Contrairement à ce qui était prévu je ne reste que 2 minutes au ravito avant de repartir. Pas envie de soupe ni de trop rester sans rien faire (je me suis quand même assis 30 secondes en mangeant du saucisson).
Je tiens une bonne forme et un bon rythme en sortant du Sappey. En route vers le St Eynard, je double d'abord une féminine, puis un autre coureur qui ne restera néanmoins pas loin derrière. La nuit combinée à la fatigue commence à me jouer des tours : pas vraiment des hallucinations, mais plutôt des défaillances d'interprétation (je crois voir un chien dans la forêt, qui s'avère être un arbre, alors qu'un vrai chien aboie dans la vallée). La descente vers le Col de Vence est une autre affaire : mes quadriceps chauffent et je me fais rattraper par deux coureurs (dont celui que j'avais doublé à la montée). Je sais déjà que la fin de course va être difficile musculairement (niveau énergie, plus aucun problème).
Après le ravito du Col de Vence (très accueillant), une bénévole nous annonce « encore 100km et c'est à droite ». Avec le coureur qui est avec moi à ce moment, ça nous fait bien marrer (il nous en faut peu). Dans la montée vers le Mont Jalla je suis rejoint par une féminine et un autre coureur. Je pense que ce dernier est un kikoureur (sur le forum quelqu'un a mentionné avoir appris par un autre coureur, à peu près à cet endroit de la course, que les gens après lui n'étaient pas passés par Chamechaude pour une petite pénalité d'une heure).
Petite parenthèse sur cette pénalité. Je n'arrive pas à savoir si celle-ci n'est effectivement pas cher payée, comme je l'ai moi-même pensé sur le moment, ou non. J'aurais probablement mis un peu moins d'une heure, mais d'un autre côté j'aurais aussi été moins frais pour faire la descente vers le Sappey... difficile de se faire une idée adéquate. En réalité la pénalité exacte est d'une heure et 58 secondes (véridique). Je suis curieux de savoir comment on arrive à ça (sur le 160 c'est environ 50 minutes je crois, et sur une précédente édition du 100 c'était 45 minutes), même si pour ce qui me concerne ça n'a pas trop d'importance... je ne prétends pas vraiment à un bon classement:-))
Avec mes deux compagnons nous entamons la descente vers la Bastille, en se faisant allègrement doubler par les 1ers du 20km Chartreuse (partis du Sappey). J'ai très mal aux cuisses et j'ai l'impression de faire du surplace (alors que ceux du 20km volent au-dessus des caillous). Quand la descente devient plus roulante mes camarades me distancent et je commence à me faire doubler par des caravanes entières (pas seulement du 20, mais aussi du 100 il me semble). Ca n'est que dans les escaliers de la Bastille que je retrouve un peu la pêche. J'y double la féminine du Mont Jalla (enfin, je crois) qui a l'air un peu en galère. C'est génial les gens qui font la hola à l'entrée des escaliers !!! Je fais un petit saut de Cabri pour les remercier.
La portion de ville est bizarre. J'avance bien mais j'ai très mal aux cuisses. Il y a des gens qui m'encouragent mais il y a aussi clairement des gars qui se foutent de ma gueule (du style « vas y mec t'es un warrior, ouais ouais t'es un vrai dur !!! »... ha ha ha).
L'arrivée devant le Musée de Grenoble est originale. Je refais mon saut de Cabri pour l'arrivée. Laure est là :-). Il est minuit 15. Trop bien. J'avais l'impression d'être plutôt bien mais je suis en réalité assez confus à l'arrivée :
je ne comprends pas ce que je dois récupérer comme cadeau finisher (je pars avec un T-shirt et une médaille, mais je vois des gens avec un sac jaune, je cherche les sacs jaunes, je les trouve, puis je me dis que finalement je m'en fous et je n'y vais pas).
j'oublie de récupérer mon sac base de vie.
Je dis explicitement à ma copine, qui est gentiment venue m'encourager « je veux pas rester ici, aller on rentre ».
Pourtant à l'intérieur j'ai l'impression d'être hyper content. Mais ça n'a pas l'air de se voir à l'extérieur:-))
Dans la nuit, après la douche et sans avoir mangé (quel con), j'ai le hoquet et je tousse pas mal. Ma chérie pense que je suis malade. Je lui explique très rationnellement que je suis juste dans une sorte d'état de choc. Je disais ça pour la rassurer... ça n'a pas vraiment eu cet effet ! Mais bon, après 10 heures de sommeil et un bon repas, je pétais le feu. Fallait bien. Comme l'année précédente je pars en rando le lendemain:-))... seulement 6km et 600D+... ça l'a fait.
Le bilan
En guise de bilan, voici un petit tableau comparatif de mes temps de passage envisagés avec la réalité de la course. Dans l'ensemble ça n'est pas trop éloigné, même si la comparaison devient plus difficile après le Habert, étant donné que je ne suis pas monté à Chamechaude.
Point de contrôle |
Temps de passage prévu |
Temps de passage réel |
Recoin |
8h30 |
8h35 (estimation : j'ai demandé l'heure à quelqu'un) |
Croix de Chamrousse |
10h30 |
10h09 |
Refuge de la Pra |
12h00 |
11h30 |
Freydières |
14h00 |
13h23 |
Saint-Nazaire Entrée |
16h00 |
15h19 |
Saint-Nazaire Sortie |
16h30 |
15h47 |
Habert de Chamechaude |
19h45 |
19h13 |
Cabane Bachasson |
Pas dans le planning mais j'aurais dit 20h15 |
19h47 |
Chamechaude |
21h00 |
Montée à Chamechaude supprimée : pénalité 1 heure |
Le Sappey |
23h00 |
20h55 (il faut ajouter 1h) |
Col de Vence |
0h30 |
22h32 (il faut ajouter 1h) |
Grenoble |
2h30 |
0h16 (il faut ajouter 1h) |
J'ai été un peu plus rapide que prévu en montée dans Belledonne. En particulier entre Recoin et le refuge de la Pra. J'ai bien géré la difficulté du grand Colon qui me faisait peur. Et j'ai même encore gagné un peu de temps sur mon estimation en descente, sans forcer.
Je n'ai pas vu le temps passer à la base de vie. J'ai fait ce que j'avais prévu (recharger en eau, manger des pâtes), sauf me reposer... Je le paie avec un gros coup de mou dans la montée au Habert, aussi dû au fait que je n'ai pas assez mangé dans la 2e partie de la descente de Belledonne et dans la traversée de la vallée.
L'énergie est revenue à force de manger. La descente vers le Sappey est bien passée et la remontée au Saint-Eynard a été rapide. Mais les deux dernières descentes (Saint-Eynard->Col de Vence et Mont Jalla->Bastille->Grenoble) ont été très compliquées musculairement. Je pense être en passe de régler mon problème de carburant, mais il va aussi falloir s'occuper des guibolles.
Côté sensations je suis très content. Je n'ai vraiment souffert que sur une 20aine de kilomètres (voire moins) au total, et j'ai pris beaucoup de plaisir dans la plupart des montées (toutes sauf sauf une, en fait).
J'ai passé une super journée, c'est quand même l'essentiel, et cerise sur le gâteau je termine plus tôt que prévu. Trop content !
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