Récit de la course : Trail des Volcans - 32 km 2018, par eddievedder

L'auteur : eddievedder

La course : Trail des Volcans - 32 km

Date : 20/5/2018

Lieu : St Ours (Puy-de-Dôme)

Affichage : 2207 vues

Distance : 32km

Objectif : Terminer

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La Moulinsart Team chez les Arvernes

Voici le compte rendu du week-end trail des volcans passé avec la Moulinsart Team.

Après avoir participé à l’Ecotrail de Paris (30km) en 2017, nous avions pris le pari de nous revoir sur une nouvelle course en 2018. Nous avons choisi le trail des volcans à Saint Ours en Auvergne en ce week-end de Pentecôte.

Nous nous sommes inscrits très tôt pour trois d’entre nous sur le 32km et l’un sur le 19km. Nous avons loué un gîte tout confort à quelques hectomètres du retrait des dossards et de l’arrivée.

Nous sommes arrivés le vendredi soir à Saint Ours pour les trails prévus dimanche matin. La météo s’annonce parfaite.

Le vendredi soir nous profitons de nos retrouvailles et savourons un apéritif sympathique à base de produits locaux, fromages et charcuterie ainsi qu’une excellente bouteille de Brouilly que le Séraphin Lampion du Beaujolais nous a rapportée…la Moulinsart Team est toujours au top au niveau de la diététique !

Le samedi matin, nous nous installons place de Jaude à Clermont Ferrand à une terrasse où mes joyeux compagnons poursuivent la préparation nutritionnelle avec un bon jus houblonné (pour ma part, le sage, le « modérateur » ça sera un Perrier), puis de retour à Saint Ours avec une bonne bouteille de rosé bien frais. La Moulinsart Team sait combattre les radicaux libres à grand coup d’antioxydants…

Les choses sérieuses commencent le soir avec un long retrait de dossards de 45 minutes pendant laquelle nous échangeons avec un habitué qui nous présente le parcours avec un petit sourire en coin. Ça va piquer demain…

 Le soir, c’est la veillée d’armes. Chacun fourbit son équipement. Enfin ceux qui en ont un…le Séraphin Lampion du Beaujolais a même une paire de chaussures toute neuve !

Pour ma part, je suis au taquet : sac à dos Raidlight, poche à eau rempli d’un litre d’isostar, deux fioles de 150ml d’eau (à l’avenir j’inverserai car je n’ai au final pris qu’un quart d’isostar), quatre barres de céréales, 4 gels aptonia longue distance et un boost d’isostar. J’ai au pied mes fidèles Ultraraptor.

Après l’assiettée de spaghetti traditionnelle et le multiligue 1, c’est l’extinction des feux à 23h15. Je passe une nuit chaotique en ayant l’impression de ne pas avoir fermé l’œil. Le réveil sonne à 4h15.

Nous allons chercher le bus à 6h00 dans saint Ours, bus qui nous amènera au départ du 32km au col du Ceyssat à 1078m d’altitude au pied du Puy de Dôme.

A 6h55 c’est le briefing. Le week-end se compose de 6 distances, 2 trails par jour les samedi, dimanche et lundi. Certains coureurs peuvent même enchaîner un trail par jour pendant 3 jours pour un challenge de 142km.

 A 7h00 pétante, c’est parti au coup de sifflet. Nous partons à froid (7°) par la montée du Puy de Dôme par le chemin des muletiers. Au sommet, nous faisons le tour du site et de la grande antenne pour redescendre de là d’où l’on vient. J’ai 2km de montée au GPS que je fais de manière très régulière (24’ de montée) et un total aller / retour en 42 minutes pour 5 kilomètres.

  J’avais axé une partie de mon entrainement sur des séries de 3 à 5 montées de 900m de long (pour 100m de d+) et descentes « à froid » pour retrouver ces conditions particulières de départ. Je m’étais astreint également à attaquer les montées en marche rapide mais régulièrement en rythme et sans arrêt. Cette partie d’entrainement spécifique a payé sur ce trail.

Puis direction Vulcania au km 12 avec une trace plutôt roulante ou nous alternons entre 900 et 1000m d’altitude et slalomons entre les Puys sans y monter.

Je fais 7,8km la première heure. Je passe à Vulcania en 1h31 (km 12)

 

Enfin la seconde montée, plutôt courte et pas trop raide. Même tactique de marche rapide à mon rythme et arrivée au sommet du Puy des Gouttes en un peu moins de deux heures au km 15,5 (altitude 1134m)

 et descente puis enchainement avec le troisième Puy (Puy de la coquille) en 2h30 au km au 20ème km avec là encore une montée que j’aborde avec énergie et ma tactique habituelle.

  A mon grand étonnement, j’emmène derrière moi deux ou trois traileurs qui ne me dépassent pas (je le leur propose) car ils sont bien dans mon rythme…

A 3h de course, j’en suis à 22,5km parcourus environ.

Et vient la montée du dernier Puy, celui de la Louchardière qui est la plus longue, pas loin de 2,5km avec des passages très pentus, et dont on ne voit pas la fin…avec la chaleur qui se fait de plus en plus présente, c’est très dur. Malgré tout, sur un rythme plus lent que les précédentes montées, je garde ma régularité et ne m’arrête qu’au sommet pour prendre quelques photos et me ravitailler.

Passage à ce dernier sommet au 24ème km en 3h23.

 Je discute justement à cet endroit avec un traileur qui regrette le manque de ravitaillements opportunément placés…il y a en effet qu’un ravitaillement liquide à Vulcania au km 12 et un solide liquide à Beauregard à …3km de l’arrivée !

Cela s’explique à mon sens par le fait que nous traversons des endroits préservés, en pleine nature sans doute difficile d’accès avec du ravitaillement et que l’organisateur ne veut pas dégrader. Par ailleurs, ce dernier souhaite peut être aussi privilégier la participation de traileurs autonomes du point de vue de la gestion de leur course.

Je propose une barre de céréales au collègue mais il la refuse poliment. Et, je commence la descente.

Il ne reste que 8km en descente d’abord assez prononcée puis qui se redresse pour finir par du plat. C’est à ce moment que je me rends compte que mes quadriceps sont explosés et que j’ai énormément de mal à courir sur ce tronçon. J’alterne marche et course, puis je recommence à courir plus longtemps après le ravitaillement de Beauregard au KM 29.

 A 4h de course, j’ai topé 28,13km au GPS

Enfin la ligne d’arrivée en 4h19’ de course (temps officiel, j’ai 4h22 au GPS) pour un peu moins de 32km (117ème sur 175). Je suis encore très frais mentalement mais mes cuisses sont très douloureuses. Tintin est déjà arrivé en 4h11 dix places devant moi. Et le dernier camarade des assurances Mondass arrive au mental en 4h45 avec une ampoule énorme sous l’un de ses pieds (les chaussures neuves c’est lui) ! En tous les cas nous le félicitons chaudement pour ce premier trail aussi long terminé !

Sur le 19km l’ami Tryphon termine en 2h29, performance là encore très honnête malgré une sévère entorse 45 jours auparavant.

Pour ma part, je suis plus que satisfait de ma course. Je n’ai jamais aussi bien géré les montées. L’entrainement paie. Il ne manque plus qu’à s’entrainer aussi à descendre !!! Afin de s’économiser les quadriceps le plus longtemps possible… Au niveau ravitaillement, je n’ai pratiquement rien consommé : j’ai bu essentiellement de l’eau et un peu d’Isostar. Je me suis forcé à manger une barre, deux gels et le boost.

Le parcours est très agréable, avec de longues portions plutôt roulantes entre le Puy de Dôme et Vulcania (7km) et sur les 8 derniers kilomètres. Les paysages sont magnifiques. L’organisation est impeccable même si le manque de ravitaillement peut déstabiliser. Pour ma part cela ne m’a pas gêner.

Encore un super week-end pour la Moulinsart Team !

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