Récit de la course : Trail des Ruffes 2017, par Coureur du 34

L'auteur : Coureur du 34

La course : Trail des Ruffes

Date : 10/9/2017

Lieu : St Felix De Lodez (Hérault)

Affichage : 894 vues

Distance : 29km

Objectif : Pas d'objectif

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Trail des Ruffes 2017

Après une période estivale tronquée par 2 semaines de repos forcé, j’ai repris l’entraînement à fond les ballons pour rattraper le retard en vue des Templiers fin octobre.

Je ne me sens pas de faire du vraiment long alors je reprends la course avec le Trail des Ruffes (26.4 kms, 1050m D+) auquel j’avais déjà eu le plaisir de participer en 2015: voir ici. J’avais alors terminé à quelques enjambées de la première féminine qui m’avait déposé dans l’ultime bosse.

Hormis le retrait des dossards qui est tellement long qu’on aurait le temps de tuer un âne à coups de figues, l’organisation est aux petits oignons et la météo idéale, juste un léger vent sous un grand ciel bleu. Je me sens motivé bien que sans repère de forme.


C’est parti dans la joie et la bonne humeur : nous nous extirpons de la civilisation en quelques hectomètres par un chemin de vigne puis une première montée dans la garrigue.

J’y vais tranquille, tout au plaisir sur un large DFCI roulant. Je zappe le 1er ravitaillement.

Et voilà, au km 5.3 km et 30’ tout rond de course, nous plongeons à gauche dans le grand rouge où le trail puise son nom : les ruffes et ses dunes et canyons diaboliques.

Contrairement à 2015 où nous avions eu les pieds dans l’eau dans ce secteur encaissé, c’est totalement sec cette année et je souffre donc un peu moins, même si c’est sablonneux.

C’est assurément la partie la plus sympa du trail dont nous ressortons par un mur rouge #BerlinEst où des bénévoles sympas prêtent assistance avec leurs mains tendues.

Encore un peu de décor couleur sang puis retour au DFCI roulant. Jusque-là, tout va bien, je suis dans un rythme de sénateur.

Puis nouvelle difficulté, nous quittons la large piste pour un sentier à gauche qui monte bien vers le Rocher des Vierges. J’ai un peu de mal à suivre les coureurs qui m’accompagnent et j’ai la surprise d’être interpellé par un pote qui me rattrape en haut de la bosse « Qu’est-ce que tu fous là ? Tu devrais être loin devant ! » Mon amour propre en prend un petit coup alors j’ouvre un poil la poignée de gaz à la sortie de ce sentier (2ème ravitaillement, km 9.8, 1h02’ de course). 

La montée continue, moins raide cependant et nous sommes tout proches du sommet quand nous basculons versant nord par une piste très accidentée, ravinée et caillouteuse (km10.5, 1h08). Je me sens mieux et je double pas mal de coureurs moins à l’aise sur ce terrain.

La descente joueuse fait place à une piste facile toujours à dénivelé négatif : les kilomètres passent vite.


Arrivés tout en bas, pas de miracle, il nous faut reprendre le même dénivelé positif cette fois-ci.

Nous atteignons un chemin balisé en sous-bois agréable qui monte progressivement. Au détour d’un virage, je vois une féminine devant, celle qui avait terminé première en 2015, #retrouvailles. J’essaie alors de ne pas perdre de terrain et lorsque la montée cesse avec une nouvelle large piste en descente, je me cale dans sa foulée. Nous avons contourné le Rocher des Vierges dans le sens des aiguilles d’une montre qu’il faut remonter désormais (le Rocher des Vierges, pas la montre).

Vient la côte la plus abrupte du trail, mais courte heureusement : un raidillon droit dans la pente en sous-bois qui nous amène juste sous le Rocher des Vierges. Quand nous en sortons, je suis un peu mieux que la féminine et je la double #galanterieauxoubliettes.


C’est le passage au point haut du trail des Ruffes, la chapelle du Rocher des Vierges et son panorama exceptionnel.

Pas le temps d’une prière ni d'un selfie, je bascule versant sud en solitaire. Le sentier en sous-bois devient technique et à l’approche du 2ème ravitaillo de l’aller, nous prenons à droite et la pente s’adoucit. Quelques dévers rendent la progression mal aisée.

Le trail rejoint un point dominant la zone des ruffes à nouveau et un bénévole ouvre grand ses bras #CorcovadoStyle pour barrer le chemin à ceux qui auraient la mauvaise idée d’aller tout droit sans parachute.

Nous replongeons dans le rouge pour la seconde fois de la matinée entre deux dunes où une longue corde et des bénévoles nous sécurisent. Je double des retardataires du 17 kms à la peine.


Dernier ravitaillo dans les dunes de ruffes : je le prends pour me donner des forces au pied de la dernière difficulté qui nous ramène sur le fameux DFCI emprunté à l’aller.

Je la passe plutôt bien et ensuite, c’est bien plus facile : descentes et globalement très roulant… si ce n’est que je sens du pop-corn dans mes mollets : $|%&*!! ce sont des crampes qui passent le bonjour.

Je ralentis pour éviter leur accolade trop franche, un peu dégoûté car je me sentais carrément bien.


Et c’est là que la féminine me rejoint, l’histoire se répète, cela en devient presque comique. Elle a un super rythme et je m’accroche tant bien que mal, coincé entre le marteau de la crampe et l’enclume de l’acide lactique. Nous déposons des paquets de coureurs du 17 kms, traversons le village de St Guiraud en coup de vent et plongeons vers St Félix de Lodez. Les kilomètres défilent mais  l’hypothèse de la crampe reste une écharde dans ma sérénité qui me complique la tâche et l'attache à la féminine.


Enfin les derniers virages dans St Félix : je n’ai pas décroché de la féminine, à une seconde derrière, tout va bien et nous franchissons la ligne dans le même ordre qu’en 2015, c’est fou.


Et comme j’ai amélioré mon temps précédent de 5 minutes environ en descendant sous les 3 heures, c’est cool. Au passage, bravo à l’organisation pour le repas et grillade sympas de l’arrivée.

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