Récit de la course : Le Bélier - Marathon 2017, par Jedj

L'auteur : Jedj

La course : Le Bélier - Marathon

Date : 27/8/2017

Lieu : La Clusaz (Haute-Savoie)

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Distance : 41km

Objectif : Terminer

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Marathon du Belier - dur la reprise après la plage ....

Recalé de l'OCC, trop court des pattes arrières pour les autres courses plus longues de la période comme Echappée Belle ou Vanoise, je me cherche grâce au calendrier Kikourou une course en montagne début septembre dans les 40-50k. et bam la Clusaz apparaît : coup de coeur, j'ai fréquenté le coin ski au pied en famille et je suis partant pour voir ce que ca donne l'été même si c'est super proche de mon retour de vacances. A l'époque pas trop de récit Kikou pour savoir ce que ca donne sur le 42 mais globalement l'orga a l'air sympa et supr bien faite donc Zou!

Tout se passe autour de l'Eglise de La Clusaz, le 42 étant le dimanche, je profite du samedi après midi pour me ballader dans le village, retirer le dossard et boire une grande mousse au soleil avec le beauf qui m'a rejoint. On a un hôtel à 200m du départ, tip top, avec un parking à 500m gratuit pour le we.

Samedi soir petit restau, bizarrement le 27km étant passé on a l'impression que le gros des troupes est parti. Lever tôt mais pas trop le dimanche matin, on file vers la consigne des sacs coureurs devant l'église puis à la vérif du matos obligatoire avant de rentrer dans le sas départ. Le parcurs est annoncé à 42km pour 1900d+ avec barrières horaires au crêt du merle et une autre à la Croix Fry. Ca a l'air dur mais faisable avec un premier col d'entrée de jeu, un deuxième sec un peu avant la mi parcours puis le tour du massif au dessus du village.

A 7h et qques secondes ca part avec quelques km en légère descente sur du bitume avant de prendre une large piste forestière en montée, et là je sens de suite que mon régime Gyros-Pita-Bières grecques pendant 3 semaines sans courir mi août, euh comment dire c'est pas top top voire carrément pas glop.

Il commence à faire chaud et humide, dans les 25-27 degrés et le soleil se lève rapidement. La montée est très sympa, avec un petit ravito à mi pente où je prends juste un peu d'eau, mon beau est toujours là mais je sens qu'il a de bonnes jambes. Premier col passé on attaque la descente pas très longue ni technique mais je suis en dedans clairement, et je vois mon beauf me lacher sans problème alors qu'on est pas encore à  10km de course. Jusqu'à présent la vue était bien mais honnetement sans plus, mais plus on approche du Lac des Confins plus ca devient sympa avec une petite ambiance Suisse dans ces près, ravito bienvenue et on récupère les randonneurs ce qui est une riche idée pour les fonds de peloton car ca met de l'animation.

Au dessus de nous on voit bien le prochain col du Voret point culminant typé alpin. La montée est relativement régulière après un long faux plat où mon beau frère m'a lâché au ptit trot. Dans la montée je retrouve un rythme au bâton, je le rejoins, on fait la jonction avec des coureurs isolés et je mène l'allure du petit groupe à un bon rythme. Malheureusement, je ne vois rien venir et tout d'un coup, étoiles dans les yeux et panne sèche, j'ai mal géré l'alimentation et/ou je suis en sur régime - je me pose et prend une barre de céréales. Je repars au bout de 5 minutes et attaque la fin de la montée, je double quelques coureurs pas bien vaillants et sur les derniers lacets d'une très large piste forestière je vois mon beauf qui n'est plus que 200m devant a la bascule du col.

La descente sur le ravito et première barrière horaire se fait pas une piste rouge, donc assez pentue, le fléchage est assez moyen et comme il y a pas mal de marcheurs ou VTT, je gère mal 2 ou 3 passages avec l'impression de ne pas aller au plus court. Arrivé au ravito, je vos mon beauf qui lui est prêt à repartir, on est globalement sur le plan de marche avec seulement 1/4h de retard et donc juste 1/4h d'avance sur la BH. Je mange vite fait des trucs au hasard, avec du coca, et je recharge en haut car il faut vraiment très chaud. On repart sans trop trainer en prenant conscience que nous avons juste 1h30 pour faire 10 km pas tout plat et surtout je ne suis pas au mieux, ce qui se confirme je revomis tout mon ravito et d'autres trucs aussi 200m après. Mon beauf choisit alors de faire sa course pour passer la BH et je me mets en mode veille en attendant que le jus revienne. La succession de descentes à racines et de coup de cul jusqu'au Joux est pénible pour moi et je peine à trouver un rythme - surtout en me faisant doubler fréquemment par des randonneurs je me dis que ca va etre compliqué. Au Joux, je bois, j'essaye de manger et tout repart à nouveau, ca fait près de 3h que je ne mange plus sans avoir pris un gros petit dej, je sers les dents et je repars. Après ce ravito, les circuits randonnée et 42 se séparent, les marcheurs tournent à droite pour le Village et les 42km montent à la Croix Fry en plein soleil et bonne chaleur, je choisis de ne pas réfléchir et j'attaque la montée. Je sers les dragonnes, ca va etre chaud pour la Barrière. Ca monte bien de façon régulière, je tape 2 coureurs à la dérive, les bénévoles ne savent pas si on est loin ou pas du point de passage, au niveau GPS jusqu'à présent ma montre indiquait 2km de moins que le parcours annoncé mais du coup les 2km qui manquaint sont sur cette portion .... finalement au détour d'un bout de bitume je vois la barrière et je passe à la minute près, je suis donc dernier désormais de la course. La vue sur l'Etale et le col des Aravis est absolument sublime, étant passé à la dernière BH je prends le temps de remplir mon appareil photo et j'attends également l'heure où je pourrai manger un bout. Dans la montée jusqu'à la maison du colomban magnifique vue sur le massif du Mont Blanc, j'arrive à manger une barre dans la montée, je me ravitaille en haut à une fontaine au moment où le serre file me rejoint - on discute un peu et j'arrive en haut dans un ultime effort. Dans la descente, je vois et double assez rapidement un coureur au bout du rouleau, en discutant le serre file nous rejoint, le coureur comprend qu'il est désormais dernier, je le vois s'éteindre et il ne fera pas l'effort de rejoindre l'arrivée. 

Dernier ravito dans une petite descente sur le plateu de Beauregard, tenu par de solides gaillards qui s'excusent de ne plus avoir de rouge ... mon beau frère a tout bu visiblement, il est en forme et doit être à 3/4h devant moi. Je traine pas trop au ravito, je n'attends pas le serre file et je descends dans la foret où il y a une petite bosse ou deux. Ensuite gros kiff avec des descentes pentues et techniques, j'envoie du pâté (euh oui à mon niveau on ets bien d'accord....) faut dire que manger au ravito et tout garder ca m'a requinqué! du coup je doucle 3 coureurs dans la descente de la foret, dernière bosse en bitume je sais que c'est la dernière difficulté et je croise une minette qui cherche son homme de coureurs, ne le trouvant pas elle retourne en trottinant au village ca me donne un rythme et un gamin s'amuse à arroser au jet les coureurs j'en profite pour baisser la température. 

derniers mètres en bitume dans le village, je passe l'arrivée en 8h et qques secondes pour un trail max en 8h :)! il y a à ma montre 41,3km pour 2300d+. 

Mon beauf est là depuis plus d'une demi heure et moi je ne suis pas dernier on est donc contents de nouson se précipite au repas fermé pour les coureurs mais on a droit au plateau repas avec les bénévoles, avec diot-polenta plus chips fromage!

En synthèse, on en a pris plein les yeux, parcours magnifique avec des points de vue superbe, d'après d'autres coureurs bien mieux que le 27km, avec des bénévoles adorables et une organisation au top! j'avais presque honte de faire ce parcours en solution de repli alors qu'il vaut le détour et surtout pas fier de faire ce parcours finalement pas si facile avec seulement 2 semaines d'entrainement après 3 semaines d'arrêt total de la course à pied.

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