L'auteur : La Tortue
La course : Altriman (format Ironman)
Date : 8/7/2017
Lieu : Les Angles (Pyrénées-Orientales)
Affichage : 3245 vues
Distance : 234km
Objectif : Terminer
Partager : Tweet
"An 9"
« Neuf » comme le nombre d’éditions en cette année 2017, et « neuf » car les parcours vélo et CAP ont été modifiés.
Les modifications des parcours pour commencer :
Pour le vélo : comme la descente vers Ax les thermes depuis le sommet de port Palhière n’est pas praticable car en cours d’enrobage, Benoit nous propose le parcours suivant :
- d’abord, très gros changement dès la sortie du parc à vélo : le revêtement a été refait sur la petite route de la forêt qui permet de rejoindre la départementale. Avant, c’était un vrai champ de mines, hyper casse gueule et certains crevaient au bout de 300 m de course. Comme c’est tout frais, il y a encore une belle épaisseur de gravillons, mais l’an prochain quand tous les gravillons auront disparu, ce sera parfait.
la route d'accès au lac ! refaite à neuf !
- pas de changement au début du parcours : enchaînement Quillian/Llose pour s’échauffer doucement, descente au fond des Garotxes, col de Creu, Matemale, Formiguères et descente de la vallée de l’Aude mais au lieu de piquer à gauche après Puyvalador vers la carrière direction le col des Hares et Quérigut, on continue la descente de la vallée jusqu’à Escouloubre les bains.
- montée du col de Garavel dans le sens inverse du tracé habituel, puis descente hyper rapide sur Roquefort puis Ste Colombe, et retour dans la vallée de l’Aude, descendue jusqu’à Axat en passant par les magnifiques Georges de St Georges
- virage à gauche en entrant dans Axat et il faut grimper le col de Dente ; fastoche au début jusqu’à Artigues, puis bien difficile avec le sentiment que ça n’en finit pas car il faut passer plusieurs petits cols avant d’arrivée au vrai sommet. Puis descente jusqu’à Belfort/Reberty où l’on rejoint l’ancien tracé qui descend du plateau de Sault juste avant d’attaquer le mur de Rodome.
- Rodome puis Aunat.
- A Aunat, au lieu de descendre sur Bessède et Gesse on prend à droite pour rejoindre la vallée de l’Aude un peu plus haut, juste avant le pied du Port de Palhière à Usson.
- il faut ensuite monter Palhière, en totalité, aux environs du km 140, ce qui paraît a priori plus difficile qu’avec l’ancien tracé. Mais en fait Palhière n’est pas très difficile dans les premiers km car on ne prend pas la petite route mais la grande départementale jusqu’à Rouze et les pourcentages difficiles commencent juste avant Mijanès quand on rejoint l’ancien tracé
- au sommet de Palhière, demi-tour et descente jusqu’à Mijanes puis le Plat et Quérigut où l’on rejoint l’ancien tracé pour finir le col des Hares et remonter tout le plateau du Capcir jusqu’au parc à vélos.
J’ai trouvé que c’était un peu moins dur que l’ancien tracé, essentiellement car il n’y a pas le terrible enchainement Roquefort/Garavel puis Carcagnière/Quérigut à se taper dans le dernier tiers de la course. Certes le col de Dent est bien difficile, mais Garavel depuis Escouloubre, c’est de la rigolade par rapport à l’autre sens.
le nouveau parcours vélo
Pour la CAP : la salle Bleu-Neige où se situe d’habitude l’arrivée est en plein travaux. Benoit a donc décidé que le full Altriman arriverait au lac comme toutes les autres courses du week end. Le parcours se compose de deux semi-marathons identiques avec 1 aller-retour de 6 km parc à vélo / bout de la digue, puis 1 aller-retour de 15 km parc à vélo / lac de Balcère en coupant directement dans les Angles de la place de l’Église à l’hôtel du Llaret sans faire le grand tour par le parking et le front de neige qui était assez fastidieux.
Je pense que physiquement le nouveau tracé CAP est aussi dur que l’ancien, mais psychologiquement, de savoir qu’il faut monter 2 fois à Balcère, j’ai trouvé ça plus dur. Avant, le premier semi était plus difficile que le deuxième, et on pouvait se dire qu’en redescendant aux Angles depuis Balcère, le plus dur était fait alors que maintenant, une fois terminé le premier semi, il faut s’en retaper un aussi difficile !
Voilà pour les changements. Sinon, je ne vais pas vous faire un CR bien long. C’est ma neuvième participation (8 officiels et 1 officieuse en off), et je ne sais plus quoi vous dire que je ne vous ai déjà dit dans mes CR précédents. Ils sont tous sur la bible kikourou pour ceux qui voudraient faire des flash-backs !
Comme l’an dernier, j’ai fait le déplacement avec Emmanuel, un camarade de club qui s’essaie sur le full après deux participations au half. On est basé à l’hotel Yaka, que je recommande chaudement pour la qualité de son accueil et la gentillesse du personnel qui nous proposa même un petit déjeuner le matin de la course à 4h !
Avec mon chauffeur de luxe ! Mieux qu'Uber
Retrouvailles avec le Big, avec Benoit et Lilian, avec Véro et Will (un autre full finisher comme moi), tous les « anciens » et les bénévoles que je recroise tous les ans avec le même plaisir. Arrivé le sur zone jeudi soir bien fatigué par une activité professionnelle débordante, je sens mes forces revenir comme par magie comme tous les ans en arrivant sur les hauteurs du Capcir. La petite sortie vélo habituelle de la veille de la course (Formiguères/Quillian/Llose/Caudiès/Creu/Matemale) me confortera dans l’idée que les jambes ne sont pas trop mauvaises cette année.
petite sortie la veille avec les copains
Je suis d’une sérénité totale au départ, d’autant que la météo s’annonce belle, avec un petit risque d’orage quand même en fin de journée (un grand classique en montagne quand il fait beau !).
Je reprends la rédaction de ce Cr deux mois après la course, et quelques souvenirs peuvent m’échapper avec mes neurones qui vieillissent et qui se fripent de plus en plus.
La natation fut un vrai plaisir. Eau super bonne. Contrairement aux autres années, pas d’essoufflement sur les premiers hectomètres malgré l’altitude de 1500m. Pas de crampes, visibilité parfaite sur la première bouée nocturne grâce à un faisceau laser façon boite de nuit de l’autre côté du lac. Le Big est au demi-tour dans son pédalo à se les cailler comme tous les ans pendant que nous barbottons gentiment. Pas de sentiment de lassitude sur le deuxième tour. Je sors en 1h15, comme tous les ans, à 1 ou 2 minutes prêt. Frais comme un gardon, ou plutôt comme une truite ! Emmanuel qui nage un peu mieux que moi est déjà en train de se changer, mais je repars avant lui sur le vélo.
La journée s’annonce belle. Je pars léger, avec un petit coupe-vent et les manchettes pour la première descente dans les Garotxes où ça caille toujours un peu au petit matin.
Le col de Creu passe plutôt pas mal. Je laisse filer le vélo tout seul dans la longue descente vers Escouloubres les bains, et j’attaque Garavel grand plateau histoire de tester un peu les pattes. Au premier sac perso, je récupère ma boite de sardines qui est devenue célèbre depuis que Pierre (le cameraman officiel de l’altriman depuis des années) m’a mis dans le film de l’Altriman 2016 en train de les manger à Mijanès. A tel point que tout le monde m’appelle « la sardine » ou lieu de « la tortue » ! Jusque-là, j’ai bien tartiné en vélo, j’ai pas mal doublé et vu le nombre de sacs ravitos redéposés, je dois être dans les 30 premiers environ.
J’attaque la descente vers Ste Colombe pleine balle. Il faut dire que j’étrenne mon tout nouveau vélo. Un Roubaix S-works, frein à disques et pneus de 28. Un confort et une sensation de sécurité maximale. D’ordinaire pas très rapide dans les descentes, je me surprends à doubler et être bien plus rapide que beaucoup. Sauf que mes freins neufs doivent être mal réglés et en fin de descente, il y a un bruit de ferraille et un couinement inquiétant qui me font lever le pied.
Dans les gorges de St georges, je rends le temps de lever la tête pour admirer les surplombs rocheux plusieurs centaines de mètres au-dessus.
Me voici dans le col de Dente, que je ne connais pas. Emmanuel qui l’a reconnu m’a annoncé un méchant. Au début, c’est très cool, et puis la pente devient raide, la chaleur commence à se faire sentir car on est très bas en altitude, et j’ai trouvé le temps un peu long dans ce col. En revanche, le paysage est d’une beauté sauvage fantastique. Ce sont de longs passages complètement désertiques où l’on ne croise absolument personne.
Après la descente on rejoint l’ancien parcours pour attaquer le mur de Rodome qui passe bien cette année. Après Aunat, on rejoint le pied de Palhière et on retrouve le deuxième sac ravito à Rouze après quelques km d’ascension. Le soleil se cache un peu, il faut se méfier de la météo en montagne et je décide de garder par prudence les manchettes, le coupe-vent et les petits gants que j’avais dans les poches depuis le matin. Bien m’en a pris, car plus on monte et plus le temps devient mauvais. A Mijanès station, lorsque l’on attaque la petite route pastorale, ça devient d’enfer et les deux derniers kilomètres qui sont dans les alpages, très exposés au vent sont très très limites au niveau sécurité. En montant, c’est déjà dur, mais les gars qui descendent en sens inverse sont debout sur les freins et sont ballotés par les bourrasques.
Je fais l’erreur de ne pas m’arrêter au début de la tempête pour me couvrir car je préfère attendre le sommet, mais j’arrive au Big complètement gelé et tremblant de froid. Heureusement, le Big m’aide à enfiler tout ce que j’ai avec moi (c’est-à-dire pas grand-chose en fait) et j’attaque la descente grelottant. Ça ne loupe pas, au bout de 500m je commence à guidonner et je vais faire les 4 premiers km au ralentis, le temps de rejoindre la forêt et des zones moins exposées aux bourrasques. Je croise Emmanuel au-dessus de Mijanès. Il est au moins 1h derrière ce qui m’étonne car c’est un bon cycliste, mais il est vrai que je suis en train de faire un vélo très correct et qu’il gère au maximum pour son premier full Altriman.
Ce n’est que dans la remontée vers le Pla que je vais commencer à me réchauffer malgré la pluie qui continue à tomber. Je double Joachin, le copain du raspa qui a des crampes et qui est scotché à la route. Je le file le reste de cachètes salées que j’ai sur moi et je continue. Il m’avouera avoir bien apprécié le salé à ce moment-là et il finira même un peu avant moi au final.
A ce sujet, je fais un petit aparté dans le récit pour donner mon avis sur l’alimentation sur des épreuves longues comme l’Altriman. Je suis persuadé que l’organisme a besoin de 3 choses essentielles pour tenir sur du long qui se fait par définition à bas régime : de l’eau (beaucoup), du sel et…du gras. Contrairement à ce que beaucoup font, le sucre n’a pas un énorme intérêt. Il en faut bien sûr (moi, c’est dans le bidon que je mets de la maltodextrine faiblement dosée pour m’apporter du sucre en petite quantité continue), mais celui qui fait tout aux gels, aux barres, au gatosport et à la boisson énergétique va avoir du mal à tenir toute l’épreuve qu’avec ça. En plus, les boyaux peuvent se bloquer et il peut même y avoir un dégout su sucre qui fait qu’il ne va plus s’alimenter. Sur des cadences basses et longues, il faut faire marcher la filière lipidique, pour cela, il ne faut pas être trop sec au départ (j’ai pas dit qu’il fallait être en surpoids trop important non plus), il faut manger salé et gras pendant la course (cacahuètes, sandwichs jambon fromage, tuc, crackers, etc…et , mes fameuses sardines pour ceux qui aiment !) et surtout il ne faut pas se mettre dans le rouge car la filière lipidique permet de faire des efforts longs mais pas violents. Si un gus va plus vite, il vaut mieux le laisser filer, continuer tranquillement et peut être le reprendre plus tard. Attention, ce que j’écris-là n’a rien de scientifique, cela n’est basé que sur mon expérience personnelle (15 ans d’ultra CAP en tout genre et 25 ironman). Certains nutritionnistes me traiteront de fou. Mais, juste un conseil, pour ceux qui ont toujours des problèmes digestifs en bouffant des barres et des produits « énergétiques » du commerce, essayer juste une fois et jugez après. Que risquez-vous ?
Mais attention, avoir une filière lipidique efficace, ça ne s’improvise pas. Il faut travailler ça à l’entrainement. La sortie longue à très bas régime, à jeun, étant à mon avis un très bon exercice qu’il n’est pas si facile de maitriser. Il faut savoir dépasser la sensation de faim (une grande rasade d’eau trompe l'estomac), et pédaler sans forcer pour laisser à l’organisme le temps d’aller chercher l’énergie dont il a besoin dans les graisses. Manger gras, là aussi ça ne s’improvise pas, il faut habituer progressivement son estomac, et contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas difficile de digérer sur le vélo (à condition de boire aussi !). Là encore, rien de scientifique, juste mon expérience personnelle, fruit de nombreuses années d’essais en tout genre. Un dernier mot sur ce point : sur du long, ce qui guette l’ultra triathlète, ce n’est pas l’hypoglycémie (à moins d’avoir un indice de MG à 1 chiffre au départ et d’avoiner comme un malade), mais c’est la déshydratation. Dites-vous que si vous avez soif, c’est déjà trop tard. Il faut boire de grandes rasades sur le vélo, l’estomac plein n’est pas un problème pour rouler, et il faut boire des petites quantités très régulièrement sur le marathon (1 ou 2 gobelet à chaque ravito). L’eau est le meilleur des atouts aussi bien dans l’estomac mais aussi pour s’asperger la tête et le corps quand il fait très chaud. Le papy avait développé la notion du « sur-boire » à une époque. Il en parle moins en ce moment, mais il est certain que le corps a besoin de beaucoup d’eau pendant l’effort.
Revenons à nos moutons et à ce récit : j’en termine avec le[d1] vélo dans un temps meilleur que les autres années (mais le parcours me parait un peu moins difficile aussi !).
Comme tous les ans, le premier semi va être difficile, mais je gère tranquille à ma main. Je retrouve mes chers bénévoles présents et fidèles aux ravitos. La météo est redevenue idéale, ni trop chaud, ni trop froid. Je croise Emmanuel en redescendant au lac, il est plus de 10 km derrière moi, mais il a bonne mine, et je sais dès maintenant qu’il va terminer à sa main.
Je m’arrête quelques minutes au parc à vélo pour prendre ma frontale car le jour faibli, et prendre mes manchettes car il commence à faire frais.
Le deuxième semi se passe mieux, je rattrape quelques gars plantés. Ceux qui redescendent pour en finir croisent ceux qui montent et vice versa.
J’allume la frontale finalement que dans le dernier sous-bois au bord du lac dans le dernier km ; preuve que je vais finir plus tôt que les 3 dernières années où la frontale m’avait été plus longtemps nécessaire. Qu’elles sont loin les années fastes (2011 à 2013), où je terminais au grand jour !!! c’est pas grave, le plaisir de franchir cette ligne de l’Altriman est tous les ans le même.
et voilà : 9ème finish line !
résultat 2017 :
16h33 (j'ai fait mieux, mais c'est mon meilleur temps depuis 2013, avec un vélo peut être plus facile quand même ?)
1h12 de nat (comme d'hab)
9h32 de vélo
5h35 de CAP
un cru pas trop mauvais au final, et surtout quel bonheur !
Il fait pas chaud maintenant dans cette aire d'arrivée au bord du lac (pour ça la salle bleue neige était pratique car elle permettait d'attendre les copains au chaud et après avoir pris une bonne douche) , alors pour attendre Emmanuel, je vais rester dans la zone d’arrivée à papoter avec les autres finisher, à discuter avec Benoit et Lilian au sujet du nouveau parcours, à danser avec les speekeuses (Stéphane Garcia n’était pas là cette année), à chanter (super compilation années 70/80, toute ma jeunesse !) et à manger des pizzas. J’ai attendu longtemps, mais ça valait vraiment le coup, car la joie sur le visage d’Emmanuel à l’arrivée était fantastique.
Avec Joachim que j'ai retrouvé dans l'aire d'arrivée
L'arrivée de mon pote Manu !
petit rock avec Rosi l'animatrice
on refait le monde avec Benoit
Et le lendemain, le top : la paella géante au bord du lac comme tous les ans, et retour sur Nantes avec un nouveau finisher Altriman, qui a plus dormi dans la voiture qu’à l’aller !!! Bravo et merci Emmanuel pour ce beau week-end sportif…mais pas que !
Avec le Big et madame à la paella catalane du lendemain
Pour conclure, je ne dirais jamais assez combien cette course est fantastique, belle, épique, génère tant d’émotion, mais elle est aussi très difficile il ne faut pas se cacher, cependant, je donne rdv à tous les lecteurs de ce Cr aux Angles en 2018. Ce sera les 10 ans de l’Altriman, et il ne faut pas louper ça. Sur le week end, il y a tous les formats : full Altriman, half, CD, sprint et découverte. Le full est la course qui vous donnera le plus d’émotion, les barrières horaires sont larges et en prenant son temps, c’est à la portée de tout triathlète qui fait un peu de long. Mais si le full vous fait peur, prenez un format plus court mais venez aux Angles voir le Capcir et ses habitants. Vous ne le regretterez pas et vous n’oublierez pas votre venue !
En tout cas, je suis déjà inscrit pour la decima en 2018 !!!
Merci à Benoit et à toute son équipe de nous permettre de vivre tous les ans en juillet ce fabuleux week-end.
[d1]mp
3 commentaires
Commentaire de philkikou posté le 16-09-2017 à 10:00:55
.. et 9 finisher comme Teddy Riner
et ses titres de champion du Monde
Survolé ton récit, j'y reviendrai quand j'aurai un peu de temps, mais on sent bien le plaisir communicatif que tu prends à participer à cette épreuve ( 1 en off?? pourquoi ...)
Commentaire de La Tortue posté le 17-09-2017 à 01:02:41
en 2010, j'avais fait Roth, le même jour que l'Altriman. c'est donc la seule année où je ne l'ai pas fait depuis la création en 2009. donc pour compenser cette absence et histoire de me dire que j'ai rien loupé, j'y suis allé au printemps 2016 et je me suis fait un altriman tout seul en off, sans chrono, juste pour le plaisir et pour pouvoir me dire l'an prochain : "et de 10 !"
en bon cartésien, j'aime bien les chiffres ronds ;-)
Commentaire de XDams posté le 30-09-2017 à 18:24:46
Hello
Toujours un plaisir de lire tes proses :) Pour moi ce sera 2018 pour mon premier Altriman :))
A+
Dams
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.