Récit de la course : Le Bélier - Marathon 2017, par Philippe8474

L'auteur : Philippe8474

La course : Le Bélier - Marathon

Date : 27/8/2017

Lieu : La Clusaz (Haute-Savoie)

Affichage : 2346 vues

Distance : 42km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Le récit

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Marathon du Bélier


Presque deux mois après la Pierra Menta, je rechausse enfin les baskets avec un dossard sur le ventre.

 

Au départ après la PM, le plan était de remettre un dossard soit au Fiz, soit à Courchevel pour le premier week-end de nos vacances.

Mais une vilaine piqure au tibia sur le Ventoux dans des résineux (qui m’aura valu dix jours d’anti-bio et un arrêt forcé d’autant), plus la pression du taf avant les vacances et enfin une motivation moins tranché ont eu raison du plan.

 

Du coup je profite des baskets en liberté pendant les vacances (semi-liberté tout de même y a la petite famille :-), et décide de me présenter au marathon du Bélier à l’issue des vacances.

Pourquoi le Bélier ? Ben, le + proche de la maison et se gérant comme une simple sortie longue !.

 

Parce qu’au départ c’est vrai, ce n’est pas celui qui me faisait le plus envie (le Trail de la Grande Casse ou le 47 de l’Echappée Belle me faisait des yeux largement plus doux).. ; Mais bon au final je serais très agréablement surpris, beaucoup plus satisfait par le parcours que celui du Bélier classique (les « excroissances » amenant vraiment un plus) !

 

Sur la ligne la forme devrait être là, même avec la coupure anti-bio, et grâce à un mois d’Août bien studieux…. Sauf quelques ombres au tableau : une alimentation un peu débridé pendant ces vacances à Gréoux les Bains (Bonjour aux glaces Magnum, je vous aime !), une petite entorse à la cheville droite depuis nos vacances (mais je voulais tellement profiter du site qu’impossible de couper) et surtout un bivouac en famille l’avant-veille au Semnoz m’a laissé les reins démontés en kit.

Comme m’a dit Céline : « T’as plus vingt ans pour dormir par terre et repartir tranquillou le lendemain. »

C'est dur mais c'est vrai :-D

 

Le samedi soir en me couchant je me pose vraiment la question de ma participation le lendemain…

 

Mais le lendemain, je me lève, et un fois levée autant y aller. Et finalement ça va pas si mal.

 

Arrivée à La Clusaz, Récup du dossard, baskets, petits échauffements, et hop sur la ligne.

Bien placé 4/5 eme ligne. Ça part, je me mets dans le flux, bitume, puis on attaque la première montée, toujours dans le flux.

Tout va bien. Je m’installe dans ma bulle direction l’arrivée.

Et je vais y rester quasiment jusqu’au bout.

La première montée se passe bien, cheminement puis descente jusqu’au Confin. Deuxième ravito.

Deuxième montée, tout va très bien, je pose une petite mine sans m’en rendre compte, juste bien, arriver trottiner un max sans forcer alors que certains marchent en bâtonnant, marcher pour passer une difficulté et reprendre à courir immédiatement… Bref le pied !

 

Passage au Col du Voret, allez zou ça file un peu sur les pistes, direction le 3eme ravito au Crêt du Merle. Je reviens sur une féminine puis fait la descente avec elle.

Passage sans m’arrêter au ravito, j’ai suffisamment pour rallier le prochain.

 

Bon j’ai un peu mangé mon pain blanc, le rythme descend d’un cran, mais ça file sous cette grande traversé sous le Col des Aravis.

 

Un petit arrêt pipi me permet de me reconcentrer et de filer en stoppant la légère érosion sur mon rythme jusqu’au 4eme ravito les Joux… Purée mais en fait c’est le chalet devant lequel on passe lors de nos By Night l’hiver… Eté / Hiver j’avais jamais fait le rapprochement !!!

 

Ravito ça repart, je file dans le flux, on attaque le chemin de remontée, je me laisse aller au rythme qui m’entoure… Sauf qu’un coureur me double en courant… Purée pas se laisser endormir, c’est lui qui a raison, on se remet au mastic, bon sang !

Hop je reprends ma progression, trottinage, marche dès que trop raide, trottinage, …

 

Et ça va super bien et passe bien mieux !

 

 

Surtout avec Fauve sur les oreilles pour ne rien lâcher !

 

Dernier tiers de la montée, Christiane Lacombe me revient dessus. Je m’accroche, c’est le bon rythme, de la métronomie…

Je reste entre 10 et 20 mètres derrière, allez faut tenir !

 

Passage au sommet Maison de Colomban, on attaque la descente, premier raidard, je me prends une pierre, je sens un fort élancement dans l’arrière de la cuisse droite…

 

Le raidard se finit ; je ne veux pas lâcher, mais ça se contracte, ça se contracte… et bim la crampe !

P…n et sur l’échelle de douleur des crampes c’est la plus forte jamais ressentie : j’ai cru que quelque chose allait céder là-bas derrière la cuisse…

Je stoppe, essai d’étirer, fait un pas, crampe, étire... Un gars en rouge que j’ai passé dans la montée me file une sportéine… Bénit soit-tu !!!!

Voilà un inconnu vient de me sauver ma course !!!

J’étire un peu, boit, et repart en trottinant !

 

Miracle du corps humain, je sens que si je ne vais au-delà d’un certain seuil, ça tient ! Et le seuil reste correct malgré tout car je reviens même sur certains m’ayant doublé pendant mon arrêt crampe !

 

Passage au dernier ravito en compagnie d’un gars m’ayant « encouragé » lors de ma crampe et qui commence à trouver le temps long aussi !

 

Je recharge un peu plus en eau que prévu afin de pouvoir bien boire et c’est reparti.

 

Pas grand-chose à dire pour le final  : tenir, ne pas aller au-delà de mon seuil, tenir, trottiner…

 

« Fin » de la descente, cheminement 2 bornes à suivre pour revenir à la Clusaz, je vois mon rouge 50-70 m devant, je caresse l’espoir de revenir mais non interdit de forcer plus, mais pas lâcher non plus, derrière il y a du monde tout proche…

 

On arrive à la Clusaz, le bitume, je veux essayer de relancer, effet bitume garantie, la cuisse se contracte, je relâche, trois gars me passe : Bordel de diou !!!

 

Pas lâcher, ligne droite, 100 m, 50 m, 30 m, 20 m … je crampe, je m’arrête, allez pas reperdre une place là, j’essaye de faire deux pas en courant, STOP ! AÏE !!! Allez, je finis en marchant, misère :-)

 

5H16

79/308 arrivants

 

Mais bon bien content, dommage ce final, ça failli passer mais St Magnum ne m’a pas épargné !!!


PS (Délire numérologique inside): Numéro de dossard: 4279. En courant, vers les Confins, je me dis tiens aujourd'hui je vais faire 42 bornes et finir 79eme! Ben, exact :-D

4 commentaires

Commentaire de Leseb posté le 29-08-2017 à 17:09:50

Toujours aussi endiablé tes récits! Haha, le coup de la crampe effet bitume, il est terrible celui là, ça marche presque à chaque coup! Dommage que tu n'es pas pu venir au Tour de la Grande Casse, on aurait pu s'y croiser et remettre un dossard en même temps après la Pierra!

Commentaire de Philippe8474 posté le 29-08-2017 à 17:57:55

Merci!!
Le bitume c'est vraiment une sacré m...e :-)

Si en + je te dis que j'hésite entre le PSB et Gap'encîmes le 1/10, t'y crois?..
Mais que Gap a les faveurs familiales :-/

Commentaire de Leseb posté le 29-08-2017 à 21:48:54

Ben décidement! Si tu bascules sur le PSB, fais moi signe, y'a des chances que je sois à la pasta party à l'hospice samedi avec mon coéquipier de la Pierra!

Commentaire de Philippe8474 posté le 30-08-2017 à 08:04:16

Avec plaisir!!!

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