L'auteur : redgtux
La course : Lavaredo Ultra Trail - 120 km
Date : 23/6/2017
Lieu : Cortina d'Ampezzo (Italie)
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Distance : 120km
Objectif : Faire un temps
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Le Lavaredo Ultra Trail, c’est une de ces courses où l’inscription est déjà en soi une épreuve : il faut se pré-inscrire presque 1 an à l’avance, avoir fait des courses qualificatives et un peu de chance au tirage au sort pour espérer y participer. Même si elle n’a pas encore la notoriété d’un UTMB ou d’une Diagonale des fous, c’est une course “qui monte” et qui est de plus en plus demandée…
Pour résumer l’épreuve en quelques mots, il s’agit d’un trail de 120km et 5800m de D+ qui se déroule dans les Dolomites au Nord de l’Italie. Les concurrents viennent du monde entier (50 pays représentés cette année) et les meilleurs mondiaux sont présents au départ car la course fait partie de l’Ultra Trail World Tour, un challenge qui regroupe des trails “prestigieux” dans le monde.
Dans le cadre de ma préparation de l’UTMB, j’ai prévu d’intégrer deux courses pour augmenter graduellement la difficulté et peaufiner la technique et le mental. La première était l’Interlac (80km) et il en fallait une deuxième idéalement deux mois avant l’UTMB et d’une distance comprise entre 100 et 130km.
J’ai donc décidé de tenter l’inscription au Lavaredo sans trop y croire, mais finalement l’année 2017 sera celle des tirages au sort positifs (UTMB et Lavaredo la même année).
Bref, depuis l’Interlac il s’est écoulé environ 2 mois. J’en ai profité pour peaufiner mon entraînement et tenter de combler mes lacunes avec l’aide de mon coach Patrice. Ce qui me manque toujours (mais je le sais) c’est le travail de dénivelé, pas facile de trouver des montagnes à Niort…
Côté équipement j’ai un tout nouveau sac, plus léger et pratique que l’ancien, merci aux parents et à Manue pour le cadeau.
J’ai bien travaillé ma stratégie d’alimentation qui avait été un point faible à l’Interlac : au menu il y aura donc des barres Cliff en quantité suffisante, des sachets de miel Meltonic sucrés et salés, des pâtes de fruits et d’amandes, du fromage et de la poudre Aptonia pour l’eau.
Deux jours avant la course tout est prêt : mes affaires de course à gauche, le sac accompagnant au milieu et un sac d’allègement à droite que je pourrai récupérer à la mi-course.
Au vu des températures annoncées, l’organisation a revu la liste du matériel obligatoire, exit donc les gants imperméables et le pantalon de pluie, le haut à manches longues est laissé à l’appréciation du coureur… Je préfère l’emmener quand même on ne sait jamais, c’est mon “tee-shirt” magique qui est de toutes mes expéditions depuis bientôt 7 ans ! J’ai en plus choisi de ne prendre qu’un litre d’eau malgré les écarts importants entre les ravitaillements, je compte sur les sources pour me dépanner si besoin et j’ai des pastilles de purification d’eau.
Mon sac est donc particulièrement léger pour une course de cette distance. Cette fois-ci je prends mes bâtons avec moi.
Nous avons décidé avec Manue de joindre l’utile à l’agréable et profitons de ce voyage en Italie pour passer quelques jours à Venise avant la course, mais le WE ne va pas être de tout repos car il me faut enchaîner :
un meeting aérien le Vendredi pour moi (en tant que bénévole)
un mariage le Samedi (en Bretagne…)
l’avion pour Venise le dimanche matin
un appel du boulot le dimanche soir (enfin dans la nuit du Dimanche au Lundi…)
Bref, un WE bien chargé, parfait pour se détendre avant une course ;-). Heureusement que nous avons 4 jours pour nous reposer en visitant Venise.
Le jour de la course, nous louons une voiture pour nous rendre à Cortina d’Ampezzo, petite station de ski qui a accueilli les jeux olympiques d’hiver en 1956.
Nous arrivons sur place vers 14:00, le départ de la course étant prévu à 23:00. Pour une fois on ne part pas très tôt le matin mais plutôt tard le soir. Ce n’est pas pour me déplaire.
La station est minuscule et entièrement dédiée au trail le temps du week-end. Les rues sont remplies de coureurs, chacun arborant un tee-shirt coloré aux couleurs d’une course prestigieuse.
Nous récupérons le dossard et je finalise mon équipement avant de tenter une sieste, en effet je n’ai pas très bien dormi ces derniers jours à cause de la canicule.
A 19:00 une “pasta-party” est organisée pour les coureurs et les accompagnants, bonne idée.
Vers 21:00 nous rejoignons le sas de départ situé à côté du campanile (qui est droit contrairement à la plupart de ceux qu’on a vus à Venise). Je me place en fin de peloton, ce qui m’évitera un départ trop rapide même si je risque plus de subir les bouchons de début de course. Je ne suis pas ici pour faire une performance mais pour me tester sur la distance. J’ai prévu un plan de course en 20h, avec évidemment l’intention de faire mieux si possible.
Vendredi 22:00 Le temps commence à être long, j’ai hâte qu’on y aille. Pour patienter je bouquine un peu. Isaac ASIMOV m’aide à penser à autre chose, à m’isoler et de faire baisser un peu le stress d’avant course : c’est une idée à retenir la prochaine fois ! L’espace de départ est ouvert à tous, donc Manue peut rester avec moi tout le temps c’est plutôt sympa.
J’ai également la très bonne surprise d’avoir plein de SMS d’encouragement, certains m’en enverront même pendant tout ou partie de la course (mention spéciale à Odette). Un grand merci à vous ça fait toujours du bien. Un grand merci également à tous ceux qui ont envoyé des encouragement par facebook ou mail, je n’ai pu les voir qu’après la course car je coupe systématiquement la “data” sur mon téléphone pour économiser la batterie en course...
Vendredi 22:30 : ça y est les choses se précisent, le speaker commence à mettre de l’ambiance et présente les favoris : une bonne partie des meilleurs coureurs mondiaux sont ici. Vers 23:00, après un compte à rebours en Italien, nous partons enfin sur une musique d’Ennio Morricone.
Nous nous sommes donnés rendez-vous avec Manue qui tente un live Facebook et, pour une fois on arrive à se voir pendant le départ ! Les premiers km se font ensuite dans les rues de Cortina avant d’attaquer la première montée vers le Col Rosa. Beaucoup d’ambiance au départ et un public très présent, c’est un autre avantage de partir le soir...
Nous quittons rapidement la route pour un chemin en montée. Il y a rapidement pas mal de bouchons et il faut prendre son mal en patience. Au moins ça m’évite de partir en surrégime. Comme toujours on retrouve les classiques des débuts de course :
celui qui sort ses bâtons de course et manque de crever l'oeil d’un autre coureur, ou de lui planter un bâton dans le pied…
celui qui veut absolument doubler quitte à faire ch… tout le monde
ceux qui prennent tous les raccourcis possibles
… du calme, il reste encore presque 120km
Une fois la première montée terminée, le peloton est déjà un peu dispersé et on peut trottiner un peu.
En fait je n’ai pas grand chose à raconter sur le début de la course, il fait nuit; on y voit pas grand chose et on court sur de larges pistes peu techniques. J’avais lu que les 40 premiers km de la course étaient les moins intéressants, je confirme. Je prends mon mal en patience et attends le 34è km où je dois retrouver Manue au ravitaillement de Federavecchia.
Samedi 03:45 : j’arrive au premier point d’assistance à Federavecchia où Manue m’attend. Je suis en 653è position et plutôt en forme même si je commence à trouver la nuit longue. Mais je sais que “l’homme fonctionne à l’énergie solaire” et qu’une fois le soleil levé tout ira mieux.
Grâce à la super assistance de Manue je repars requinqué de ce ravitaillement, mais cela va être de courte durée car peu après je décline. Ca commence par une bouche pâteuse et des crampes d’estomac, puis une grosse baisse d’énergie, le tout au moment où l’on attaque une des grosses montées de la course.
Le jour se lève mais rien n’y fait, j’ai une grosse envie de vomir (désolé si vous êtes à table…) mais rien ne vient. Le seul truc qui passe encore c’est l’eau plate en petite quantité. En fait je suis absolument dégouté de l’Aptonia que j’ajoute à mon eau, ça m’arrive presque toujours mais pas aussi vite en général, plutôt après 10-12 heures de course.
Le jour qui se lève apporte avec lui la chaleur qui n’arrange pas les choses.
je suis donc contraint de ralentir le rythme, car tant que je ne peux pas m’alimenter il faut m’économiser au maximum. Mon plan de course en 20h n’est plus tenable, je vais devoir le modifier et avertir Manue.
L’arrêt pipi suivant confirme mes inquiétudes : je suis déshydraté ce qui explique que je ne puisse rien avaler de solide. Pourtant j’ai bien bu depuis le départ de la course. A la réflexion, le problème était peut-être déjà présent avant le départ vu la canicule… Le problème c’est que rattraper une déshydratation c’est en général mission impossible car la capacité d’assimilation d’eau du corps humain est limitée… Il va falloir faire avec.
Cela dit, le mental reste bon, difficile de ne pas se trouver bien quand le soleil qui se lève darde ses rayons sur les montagnes :
(faut être poète pour être trailer ?)
Samedi 07:43 : Après une longue et difficile montée, je finis par arriver au refuge Auronzo au km 50. Je tente d’avaler une soupe mais ça ne passe pas. Le seul truc qui marche c’est du coca cola mélangé avec de l’eau. Je pensais également trouver un coin pour me reposer mais non. On fera avec ça alors… Me voilà donc reparti en marchant. Heureusement le paysage autour de nous est toujours aussi magnifique : nous contournons le Tre Cime Di Lavaredo, on se croirait dans un western !
Comme son nom l’indique, le Tre Cime ce sont trois cimes dont la plus haute culmine à presque 3000m. C’est un des symboles des Dolomites, et aussi celui de la course. Comme beaucoup de coureurs j’en profite pour faire une photo.
Sans rentrer dans le détail, les Dolomites sont en fait d’anciens récifs de corail qui ont été soulevés en même temps que les Alpes. C’est ce qui explique la grande variété de paysages que l’on rencontre.
Nous redescendons ensuite vers la base vie de Cimabanche où m’attend Manue. Dans cette descente je parviens à relancer un peu et re-double un certain nombre de coureurs. L’avantage d’avoir ralenti le rythme c’est que mes jambes sont encore comme neuves, si seulement je pouvais manger un peu. J’ai tenté d’avaler un peu de miel et c’est plutôt bien passé, par contre pas la pâte de fruits qui a suivi. Je suis toujours déshydraté mais ça n’empire pas c’est déjà ça…
Après la descente nous poursuivons par un faux-plat montant vers la base-vie, pas facile de courir dans ces conditions surtout après 60km et plus de 10h de course…
Samedi 10:17 : j’arrive à la base-vie de Cimabanche où m’attend patiemment Manue. Notre check-list ravitaillement est parfaitement au point. Bouffe, boisson, crème solaire… Elle s’occupe de tout, je vais même pouvoir m’accorder une petite sieste de 10mn avant de repartir. Là aussi je me nourris d’une soupe (et encore sans les vermicelles) et d’un peu de coca, c’est un peu juste mais toujours mieux que rien… Je sais désormais que j’ai passé la mi-course et j’ai revu mon objectif : ce sera de terminer en 25h de course maximum !
Je repars en courant et gonflé à bloc vers Malga Ra Stua, au menu une petite montée puis une petite descente. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cette partie de la course. Ce dont je me souviens c’est de quelques illusions sensorielles qui commencent à arriver avec la fatigue : par exemple je vois des visages sur les cailloux qui parsèment le chemin, c’est marrant mais inquiétant quand même… Quand je pense que certains vont chercher ce genre de sensation avec de l’alcool ou autre alors qu’il suffit de courir 80 à 100km sans dormir ;-)
Le soucis c’est que deux passages techniques sont annoncés dans la suite du parcours et j’aimerai bien être en pleine possession de mes moyens pour les passer.
En effet, une particularité du Lavaredo Ultra Trail c’est que toutes les difficultés sont concentrées dans le dernier ⅓ de la course. En fait, les 70 premiers km c’est un peu un gros échauffement… Et justement, mine de rien on y arrive dans ce dernier tiers.
Samedi 13:05 : Après Malga Ra Stua, où j’ai réussi à manger une tomate-cerise ;-) nous attaquons la dernière grosse montée de la course, il s’agit de remonter tout le val Travenanzes en longeant un torrent puis de passer le col dei Bos à 2400m. Effectivement c’est très long. Le paysage est magnifique mais nous marchons en pleine chaleur presque sans aucune ombre. Heureusement il y a régulièrement des sources pour refaire le plein d’eau et j’arrive à me réhydrater (enfin à limiter la casse) mais toujours pas à manger correctement.
Je profite d’un des très rares coins d’ombre pour faire une micro-sieste en pleine nature qui me fera beaucoup de bien, d’ailleurs un autre coureur m’imite...
Nous arrivons ensuite au premier passage “technique” n’est pas très méchant : un torrent à traverser avec quelques pierres lisses en dévers. C’est bien sec donc pas de soucis. En plus un bénévole est là pour nous aider si besoin.
Je finis par arriver au col dei Bos après de longues heures de marche. Ouf, désormais il ne reste plus de grosse montée, seulement des petites montagnes russes… Côté physique, les voyants repassent au vert. Je redescend vers le refuge “Col Gallina” où Manue m’attend.
Une nouvelle surprise m’attend : la météo qui était jusque là caniculaire est en train de virer à l’orage. On entend au loin le grondement sourd du tonnerre. Je n’ai aucune envie de me retrouver de nuit dans la montagne et sous un orage, et je n’ai pas non plus envie que ma course s’arrête là pour raison météo. Il me reste un point haut à franchir, espérons que l’orage restera loin d’ici là…
Samedi 18:56 : J’arrive au ravitaillement sous une pluie battante mais sans orage à proximité, j’avais bien fait de prendre une bonne veste gore-tex. Cette fois-ci je réussi à avaler une soupe entière, du saucisson et un peu de fromage, YES ! Mais la température a chuté et je me retrouve à grelotter au ravitaillement, il faut repartir rapidement avant de trop se refroidir. Je m’équipe en mode “nuit” à l’aide de Manue et profite de la première accalmie venue pour continuer d’avancer. J’ai parcouru 96km, on se rapproche doucement de la fin.
Nous montons désormais vers les Cinque Torri et le refuge Averau avant de redescendre vers Passo Giau, avant-dernier ravitaillement. L’étape est courte mais les sentiers plus techniques. En plus avec la météo les choses se compliquent, même si au final un temps plus humide et moins chaud est plutôt arrangeant pour moi : je retrouve de plus en plus la pêche. Je pointe désormais à la 723è place et j’accélère car mes jambes sont encore “neuves”. J’ai tellement fonctionné à l’économie depuis le début de course que c’est un plaisir de pouvoir courir de nouveau.
Au refuge Averau, bonne surprise : il y a du thé sucré ! Mauvaise surprise : avec les nuages on ne voit pas à 3 mètres devant, ça me rappelle certaines randonnées en Corse et un WE à Brioude…
La redescente vers Passo Giau est assez longue car nous contournons tout un massif, je m’équipe de ma frontale car la nuit commence à tomber.
Samedi 20:23 : A Passo Giau, je fais le plein de coca et d’eau puis repars avec la ferme intention de ne plus m’arrêter avant la fin. C’est la dernière fois que je vois Manue avant l’arrivée et nous prenons un peu de temps pour discuter. Du coup, pas mal de coureurs que j’avais doublé repartent devant, ce qui n’est pas bien grave… Je repars à mon tour pour affronter la dernière montée et le deuxième passage technique de la course. Il ressemble au premier : une pierre lisse et en dévers avec un peu de vide à gauche. Effectivement il ne faut pas glisser à cet endroit mais il n’y a rien de vertigineux… Ensuite le chemin est en mode “montagnes russes” jusqu’au dernier point haut de la course à 2277m. Je continue à doubler des coureurs en mode pacman mais sans oublier un rapide “thank you” au passage, ou un petit mot d’encouragement.
Quand j’arrive enfin à Forcella Ambrizzola, dernier point haut de la course j’ai du mal à y croire. Pourtant ce sont bien les lumières de Cortina en dessous : il ne reste plus que 11km de descente. Je suis à la 700è place environ et il ne reste plus qu’à dévaler la pente jusqu’en bas sans se casser la figure, c’est désormais la seule chose qui pourrait m’empêcher d’arriver…
Au début la descente est facile, et sur de larges sentiers. Je ne sais pas de quoi sera fait la suite donc j’en profite un maximum, enfin disons plutôt que je sais que la suite sera plus glissante. Je passe un minimum de temps au dernier ravitaillement de Croda da Lago, juste le temps de prévenir Manue de mon arrivée imminente et de re-boire un peu de coca. La pauvre était en train de dormir… Puis c’est de nouveau parti pour la descente, mais ce n’est pas si simple : ça descend; ça remonte, ça va à gauche, à droite… C’est à n’y rien comprendre. En plus il y a quelques sections bien pentues et glissantes où il n’est pas simple de courir sans risquer de de se casser la figure. En plus, l’orage est de retour et ce coup-ci c’est proche : le ciel est rempli d’éclairs. Par chance je ne suis plus sur les hauteurs et donc peu vulnérable mais ça ne doit pas être simple pour tous les coureurs derrière.
Petit à petit je finis par rejoindre une route bitumée, ça sent la fin. Je reconnais la route que nous avons pris il y maintenant 24 heures au départ. Un dernier footing et me voici dans les rues de Cortina sous les applaudissements du public malgré l’heure tardive. Un peu ému, je franchis la ligne d’arrivée en 24h14 à la 630è place. 179 places gagnées sur les 30 derniers km, ça fait du bien au moral ;-)
Je suis en pleine euphorie ! Euphorie qui va être de courte durée car 10mn plus tard je grelotte assis sur un banc humide avec ma (superbe !) veste finisher entre les mains, et une pomme qui me faisait envie mais que je n’arrive pas à manger…
C’est encore une fois Manue qui va s’occuper de tout en m’emmenant au stade pour prendre une douche et déguster le repas d’après course. Nous voici donc partis à pied et sous la pluie pour rejoindre le stade, on a vu mieux comme fin de course.
Après une bonne douche chaude j’ai de nouveau la pêche. Le repas d’après course (inclus dans l’inscription) a l’air très bon, c’est Manue qui le mange évidemment mais je goûte à quelques petits pois, et même à une gorgée de bière. Je trouve que l’après course est particulièrement bien géré ici.
Vers 1:00 du matin, je commence à m’endormir pour de bon, il va être temps d’aller se coucher. Le problème c’est que nous n’avons pas d’hôtel (il y en a très peu à Cortina et ils sont hors de prix). Je pensais dormir un peu à la belle étoile mais vu la météo ça ne va pas être possible : c’est le déluge, je n’aimerai pas être encore en course !
Nous passerons donc une courte nuit bien méritée dans la voiture, avant de reprendre la route vers l’aéroport de Venise où nous attend notre avion. Pour la petite histoire le retour en voiture sera épique avec de gros orages, et des averses de pluie et de grêle… Même l’avion devra décoller en retard....
Bref si je devais faire un bilan du Lavaredo Ultra Trail :
Les plus :
départ en soirée
organisation et balisage au top
ambiance au départ et à l’arrivée
paysages magnifiques
course “rapide” où l’on peut courir souvent
dotations départ et finisher de qualité
Les moins
à éviter si vous aimez les parcours très techniques et engagés
les 30-40 premiers km ne présentent pas d’intérêt particulier, mais on les fait de nuit
hébergement sur place compliqué
ravitaillements assez espacés jusqu’à la mi-course, il ne faut pas hésiter à utiliser les sources disponibles pour l’eau
Sur un plan plus personnel, même si je pensais faire mieux je suis malgré tout content d’être allé jusqu’au bout et ce, sans avoir eu recours à aucun artifice : je n’ai même pas écouté le moindre morceau de musique de toute la course…
Un grand merci encore une fois à tous ceux qui ont suivi cette course, à tous les coureurs expérimentés dont les conseils sont toujours utiles, à tous ceux qui m’ont envoyé des encouragements avant et pendant la course et enfin surtout à Manue, championne de l’assistance en course.
Maintenant, place à la suite : l’UTMB dans à peine 2 mois !!!!!
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