Récit de la course : Le Raid nocturne du Larzac - 25 km 2017, par Coureur du 34

L'auteur : Coureur du 34

La course : Le Raid nocturne du Larzac - 25 km

Date : 6/5/2017

Lieu : La Cavalerie (Aveyron)

Affichage : 1804 vues

Distance : 25km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Voyage au bout de la nuit sur le Larzac

Le Larzac, ce n’est pas que le Roquefort et le viaduc de Millau : c’est également de nombreux trails à apprécier comme la Verticausse, le Larzac-Dourbie et les Hospitaliers, le Trailou, etc…

Alors j’ai décidé de rajouter le Raid Nocturne du Larzac à ma collection Panini des trails made in Larzac. C'est un 18 kms (et non pas 25 kms) pour 550m de D+ au départ de La Cavalerie, la bien-nommée: on est ici pour galoper!

Outre son heure de départ dans le noir (22h15), cette épreuve a la particularité de regrouper aussi des courses de VTT. Nous nous retrouvons donc mêlés, trailers et cyclistes, dans les starting blocks devant la salle des fêtes du village.

Il a plu dans la journée mais le ciel s’est progressivement dégagé au vent froid du Causse laissant place à un plafond étoilé. Les conditions sont presque idéales.


Les VTTs ouvrent le bal et nous les suivons une 10aine de minutes plus tard en départ groupé,  coureurs du 11 kms avec ceux du 18 kms.

Frontale en poupe, nous nous élançons dans les rues de la cité templière, longeons les remparts, traversons la place et ses fortifications puis quittons la civilisation et ses lumières pour le noir inquiétant du Causse. Sympa de nous avoir fait courir dans ces lieux chargés d’histoire.


Après être passés sous la départementale et l’autoroute, nous empruntons de larges pistes en faux plat dans ce qui doit être des champs puis plongeons en sous-bois avant de quitter la piste pour une sente étroite. L’ambiance trail commence réellement à partir de là (km 4.6, 21’ de course).


C’est toujours un plaisir singulier que de courir à la frontale : les perceptions sont évidemment différentes, les repères changent et le temps semble s’écouler à un autre rythme. Il fait une température agréable pour courir, la sérénité silencieuse de la nuit m’enveloppe et je me sens bien.


La descente pas très technique même s’il faut se méfier des pièges posés par l’obscurité nous amène à proximité de Sainte Eulalie de Cernon (km 6.7, 31’). Le balisage constitué de rubalise et de bandes réfléchissantes est suffisant. Puis après un peu de goudron, nous partons à l’ascension de la première difficulté du tracé, le versant opposé. Un monotrace qui doit traverser de jolis décors sous réserve de les voir à la lumière du jour grimpe à son assaut de 200m de D+.

Je m’accroche péniblement à une frontale à quelques mètres devant. Nous passons sous la voie ferrée recyclée en vélo-rail. L'avantage d'être la nuit, c'est qu'on ne voit pas la différence quand on traverse un tunnel Rigolant.

Puis la pente s’accentue méchamment pendant une paire de 100aine de mètres avant la bascule (km 9, 49’). Derrière moi, un coureur dont le souffle fort rompt le silence nocturne complète notre trio.

S’ensuit une courte descente en monotrace avant de reprendre de l’altitude sur le bitume où des VTTistes nous dépassent. Puis nous replongeons pour de bon cette fois sur Ste Eulalie de Cernon. Cette descente est un poil tendue en nocturne du fait de quelques plaques rocheuses mouillées mais ça passe sans accroc avec un peu de vigilance.


Nous remontons alors dans le village médiéval par une ruelle bien raide jusqu’à l’unique ravitaillement placé sous les voûtes de la commanderie templière et hospitalière (km 11.5, 1h02). Toujours avec mon partenaire sur la même « longueur d’ombre », je bois en mode express et repars pour la 2nde et ultime ascension de 200m D+ également.


Nous quittons le village par une piste dont la pente s’accentue rapidement puis nous nous engageons dans un monotrace au fort pourcentage, comme l’acide lactique dans mes mollets. Je m’accroche à nouveau à des lumières au-dessus de moi, toujours suivi comme mon ombre (pas facile dans le noir Rigolant) par le même trailer.

Dur, dur : des marches minérales, une sente abrupte entre les sapins et nous récupérons la queue de peloton du 11 kms. Nous revoilà sur le plateau du Larzac (km 13, 1h17) : le monotrace débouche sur une large piste herbeuse et même si la montée n’est pas finie, cela redevient courable pour moi.

A peine plus loin (km 14.3, 1h24), nous rejoignons les premiers kms du Raid qui nous ramènent sur La Cavalerie.

Le trailer qui m'accompagne depuis la mi-course mène désormais le train à une paire de kms de l’arrivée. Et nous franchissons allègrement la ligne en 1h41 au milieu des VTT et des coureurs du 11 kms.


Je suis super content de ma course, avec beaucoup de plaisir pris et une bonne ambiance relevée par la bière offerte aux arrivants.  Bref, ce voyage au bout de la nuit est tout sauf un voyage au bout de l’ennui : le Raid Nocturne du Larzac est une belle découverte !

2 commentaires

Commentaire de biggun posté le 08-05-2017 à 20:27:30

Bien beau récit, et bien content que tu m'ais aidé tout au long du parcours, il est vrai que je te collais de près!!! bien belle aventure nocturne. Désolé pour le souffle fort... :)

Commentaire de Coureur du 34 posté le 09-05-2017 à 09:32:02

Merci à toi également, ta présence m'a aidé à maintenir une bonne allure!
Et pour le souffle fort, au contraire, ça a éloigné les loups ;-)

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