L'auteur : Runforfun
La course : Marathon de Paris
Date : 9/4/2017
Lieu : Paris 16 (Paris)
Affichage : 1076 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Battre un record
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Et voilà, mon 1er Marathon de Paris, mon 1er gros marathon...
Un an que je l'attendais celui là. D'habitude j'en fais 2 par an, mais en vue de mon 1er gros marathon à Paris, j'ai décidé de ne pas faire de compétition jusque là.
La prépa a été plutôt bonne: pas de grosses sorties, mais des petites (jusqu'à 15 km) plus fréquentes et plus intenses. Je me sens pas trop mal préparé. Sauf qu'une semaine avant l'échéance, le fameux "essuie-glace" sur le genou droit, et surtout ça me le fait juste en marchant. Du coup, je n'attaque pas mon 6e marathon très sereinement.
La nuit est courte, réveil à 5h30, et après somnolence jusqu'à 7h. Le réveil sonne, allez hop debout, la douche et le petit dej'. Pas forcément très faim (ça cogite un peu), mais je me force, je prends mon temps, etouré de ma femme et de mes parents. 8h, retour en chambre pour finir de me préparer. Comme d'habitude, je ne suis pas en avance. J'avais prévu de rejoindre le départ en courant pour m'échauffer, mais là, obligé de prendre le métro pour rattraper mon retard. Un peu dans mes pensées, je me trompe de station et me retrouve tout en bas des Champs.
Je remonte sur un bon rythme pour arriver à temps à mon SAS de départ de 4h: l'échauffement est fait !! Et là surprise: des milliers de coureurs pour un seul et minuscule accès au SAS !!! C'est interminable. Un fois entré, il faut rescendre les Champs pour rejoindre la ligne de départ. La pression monte doucement. Il fait déjà chaud. Je me mets dans ma bulle, en observant amusé les regards des "stars" (ceux qui sont là pour la compet') du running. Retard de 10 min sur le départ initial, pas de problème, je suis hyper concentré.
3, 2, 1... let's gooooo !!! ça y est, les lions sont lâchés. Quel kiffe de descendre les Champs dans cette ambiance, sans voitures... Comme d'habitude, je me range sur le côté pour être tranquille, tout le monde prend ses marques, et je repère le meneur d'allure.
Tout va bien, ça déroule. C'est encore très serré, mais je prends mon mal en patience.
On arrive à l'Hôtel de Ville où mon fan club m'attend. Un coucou, un sourire et on poursuit.
Arrivée au 1er ravito et là c'est la guerre: tout le monde se rentre dedans, ça pousse, ça bouscule... comme s'il n'y allait pas avoir assez d'eau pour tout le monde ou qu'on allait perdre 5s. Bref du grand n'importe quoi. Je perds le meneur de vue, mais en accélérant un peu, je lui recolle aux baskets.
Les kilomètres s'enchaînent, ça roule, j'ai le sourire, je ne suis pas essoufflé, par contre ils fait très chaud. Heureusement que les pompiers sont là pour nous arroser et nous rafraïchir un peu.
Passage du 20e, je suis en pleine forme. Mon fan club m'attend au 24-25e. Mon père me donne de l'eau, une photo au passage... bref tout vas bien.
A part que je commence à perdre le genou droit. Pas grave, on continue. Dans la foulée je perds le genou gauche, mais bizarrement ça me fait sourire. Peut-être parce que je m'y attendais. Je sers les dents et recolle un peu plus au meneur. Je suis vraiment bien, même si c'est douloureux.
Passage du fameux 30e: j'ai le sourire jusqu'aux oreilles. Toujours pas essoufflé, j'ai une patate d'enfer, à part les genoux très douloureux. Le tri commence à se faire dans le peloton: crampes, chutes, le "mur"... bref ça écume un peu.
35e: on arrive au Bois de Boulogne et ses interminables lignes droites. Là ça commence à piocher un peu dans le physique mais le mental est plus que présent. Chaque foulée est un véritable supplice pour les genoux, et je commence à sentir une légère contracture à l'adducteur. La fin de course s'annonce très dure.
Je respire, prends mon temps, je laisse un peu filer le meneur: le but est d'arriver au bout. Dernière ligne droite: c'est interminable !!! La chaleur fait très mal à certain. C'est l'hécatombe ! Beaucoup marche, s'étire... ça sent la rupture pour beuacoup. Peu importe, je me reconcentre et continue. La douleur est omniprésente, c'est une véritable souffrance. L'émotion commence à se faire sentir.
Je sens que je baisse de régime à 3 km de l'arrivée. Impossible de lâcher maintenant. Je sers les dents, fixe un point très lointain, me fais porter par les encouragements, et j'accélère un peu. Le public est de plus en plus présent, ça sent la fin. J'accélère encore un peu après le passage du 41e.
Je ne sais pas trop où se trouve la ligne d'arrivée, jusqu'à entendre un monsieur crier: "il reste plus que 300 mètres vas y !!!"
Et là porter par le public, par l'adrénaline... j'accélère et jette mes dernières forces dans la bataille. Je finis plein bourre, quasiment seul sur la ligne droite.
C'est la délivrance, la ligne est là !!!!!!
Au final, 4h02min50s : je pulvérise mon record personnel de 9 minutes, avec un mental extraordinaire !!!
Quelle course, j'ai adoré !!! A part les mecs qui te bouscule et te coupe la route en permanence: il y ades règles à respecter, renseignez vous; et à part les ravitos.
Merci aux bénévoles et au public c'était vraiment top !!!!!
A bientôt
2 commentaires
Commentaire de ilgigrad posté le 12-04-2017 à 08:49:42
Bravo.
Un premier marathon, quoi qu'on en dise, ça compte dans une vie de coureur ;-)
Tu donnes dans tin recit le sentiment d'une course facile même si tu as dû un peu piocher au delà du 35eme kilomètre. C'est la preuve que ta preparation fut bonne et ton objectif, contrairement à d'autres, parfaitement maitrisé.
Bravo encore et bon courage pour le prochzin...
Commentaire de Runforfun posté le 30-04-2017 à 12:48:08
merci.
petite précision, c'était mon 1er marathon de Paris, mon 1er marathon avec autant de coureurs. Mais sinon mon 6e marathon.
Mon objectif était de 4h. C'est vrai que ça m'a paru facile, même si le Bois de Boulogne m'a fait un peu mal avec ses longues lignes droites.S
Sans ces genoux défectueux je pense que je passais sous les 4h. Mais bon le principal c'est d'arriver au bout.
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