C'est le printemps, l'ail des ours est déjà bien vert, la neige a désertée les étages inférieurs...

Finis les trails blancs roulant, retour sur les sentiers bien raides et les montées séches! Il était temps!

Rendez vous donc devant la gare basse du funiclaire de Saint Hilaire avec une centaine d'exités pour tenter de rallier la gare haute dans le temps le plus court.

Retrait des dossards sans soucis, un bon échauffement sérieux en comptant toutes les petites douleurs mystérieuses qui surgissent toujours dans les quelques heures qui précédent une course et qui disparaissent subitement une fois le départ donné et nous voilà rassemblés à 10h. Le départ est donné en contre la montre toutes les 20", dans l'ordre des dossards. J'ai le 4, je n'aurai pas à patienter trop longtemps...

Devant moi s'élance une première fusée (départ façon cross...) qui me laisse dubitatif sur la gestion de course (la suite me prouvera que j'ai tout faux, cette mobylette finira premier en éclatant le record de la montée!), puis un V2 figure locale des montée séche (qui me collera une danse en finissant bien devant...).

A mon tour, c'est parti!

Le terrain est un peu gras (pluie de la nuit), on est un peu dans la brume, il fait déjà chaud, j'essaie de prendre un rythme pas trop rapide dans la première partie qui est la plus raide pour accélerer un peu plus haut. A ce petit jeu, non seulement je me fais rapidement doubler trois fois, mais en plus je n'arrive pas à me caler dans une allure confortable. Une impression de ne pas avancer, de n'avoir pas de jus, ni de moyen de relancer. Je décide de ne surtout pas marcher mais de courir tout le temps, je sais bien que sinon c'est le meilleur moyen de voir la moyenne s'effondrer et d'être incapable de relancer dans les lacets du haut.

Et c'est pas si pire, si les sensations sont toujours aussi bof, je reprend et dépose rapidement un de mes doubleurs et recolle à celui de devant.

Juste avant la passerelle je reprend le dossard n°1. Arrive la courte section de rochers bien glissant, je préfére assurer le coup et les franchis en marchant et remonte dans les talons de mon prédécesseur. Un coup d'oeil derrière, le trou est fait.

On attaque la partie des longs lacets un peu plus roulant (enfin, ça reste relatif hein!) et même si je suis toujours dans le dur, j'arrive a accelerer un peu pour passer. Ca va un petit peu mieux, les mètres défilent vite, je connais la montée par coeur et sais parfaitement où je pourrais relacher un peu et où il faudra se faire mal. C'est assez confortable du coup.

Les escaliers font toujours aussi mal, mais ensuite c'est quasi fini. Les quadris chauffent bien sur le petit plat juste après, encore quelques rochers franchis en marchant et c'est la dernière accélération qui fait bien mal (terrible cette section: on a l'impression que c'est torché en 45" et en fait c'est bien plus long!). Sommet, virage à gauche, 30 m de plat, virage à gauche, virage à droite et c'est l'arrivée!

Les esprits retrouvés, je me change bien vite (la bonne idée d'avoir pris la doudoune!), le soleil peine un peu à percer les nuages. Ravito en encourageant les suivants, chacun se donne à fond c'est chouette à voir.

Côté sensations, pas terribles (j'aurai parié avoir mis 5' de plus), mais bon ça avancait bien quand même!

Côté résultats, une 5ème place scratch, 1er V1, avec quand même un bel écart avec le premier. 28'19 pour un peu plus de 700 m de montée, c'est pas pire pour un début de saison.

Et surtout trop content de retrouver ces sentiers en courses, la saison des courses en montagne est lancée, trop bien!

Prochain étape, l'Ultra Montée du Salève, normalement côté "je mange du dénivelé" je devrais être servi!