L'auteur : Siberian wolf 10
La course : Les 3 Ballons
Date : 11/6/2011
Lieu : Champagney (Haute-Saône)
Affichage : 1164 vues
Distance : 104km
Objectif : Faire un temps
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Le samedi 11 juin 2011, j’ai participé à la cyclosportive Les Trois Ballons, sur le parcours Senior de 104 km. La veille, la chambre à air de ma roue arrière a crevé subitement sur l’autoroute A39 peu après Bourg-en-Bresse, sans doute à cause de la chaleur. Il ne m’en restait donc plus qu’une de rechange pour la cyclosportive. J’ai aussi pris un jeune auto-stoppeur adepte du co-voiturage sur l’aire de service du Jura sur cette même autoroute. Il avait eu un problème de communication avec un autre co-voitureur, voilà pourquoi il était là. Il voulait aller vers Paris mais la plupart des automobilistes allaient en Alsace et en Allemagne. Je l’ai déposé à la gare de Dôle à 22h environ et il a pris un train vers Paris.
Arrivé à Champagney, point de départ de la course en Haute-Saône (70), il a plu pendant que je sortais le vélo. Mais la pluie s’est arrêté 15 minutes avant le départ et la suite de la journée a été avec beau temps. J’ai franchi la ligne de départ à 7h25.
J’ai réalisé une bonne ascension du difficile col du Ballon de Servance (1150m), remontant beaucoup de concurrents au début de l’ascension. J’ai mis le petit plateau sur les derniers kilomètres du col pour ne pas me fatiguer dans de bons pourcentages. En plus, les derniers kilomètres étaient bouchés par les autres cyclistes et la route étroite (3,5m de large). J’ai fait quelques pointes à 15 km/h au début de l’ascension, 12,5 km/h de moyenne sur la fin du col.
Il était 8h35 lorsque j’ai franchi le col.
Je me suis ravitaillé au col avec une barre et un gel Isostar. La descente du Ballon de Servance était dangereuse car pentue et bosselée. J’ai eu raison de prendre mon coupe-vent transparent car il faisait froid dans cette descente. A un endroit, il y avait plein de bidons qui sont tombés des vélos à cause d’une bosse, semble-t-il. Un cycliste infortuné demandait désespérément une chambre à air. C’est qu’il y a eu pas mal de crevaisons au début, sûrement à cause de la chaussée humide. Mais le type a dû attendre longtemps à mon avis car il était placé à un endroit de la descente assez pentu où on n’aurait pas osé s’arrêter, et pour ma part, suite à ma crevaison de la veille, je n’en avais qu’une seule en rechange.
Arrivé à Le Thillot, j’enlève mon coupe-vent en prévision de la montée du Ballon d’Alsace. J’ai réalisé, sur le 42*23, une bonne ascension du col du Ballon d’Alsace (1171m), en 40 minutes. J’ai doublé dans cette ascension plein de cyclistes m’ayant doublé dans la descente du Ballon de Servance. Un seul type m’a doublé dans cette ascension.
J’ai remis mon coupe-vent après le ravitaillement du col pour a descente. Après Giromagny, je me suis fait rattrapé et lâché par deux groupes. Ils roulent bien sur le plat.
Arrivé à Champagney, j’ai fait un petit demi-tour après 300m pour récupérer mon appareil photo dans le coffre de ma voiture garée à côté du magasin Colruyt. Au ravitaillement de Champagney, j’ai ensuite perdu inutilement deux minutes en mangeant un mini-sandwich. Pendant ce temps-là, quelques groupes de cyclos sont passés et je ne les ai pas rattrapé après, bien que roulant assez vite en relais avec un autre gars sur les plats et faux-plats jusqu’à Plancher-les-Mines, grâce à des bonbons énergétiques Punch Power offerts au début par l’organisation.
Arrivé au pied (533m) de La Planche-des Belles-Filles, je prends un Red Tonic. Bien m’en a pris car c’est une ascension courte mais violente (5,5 km à 8,4 % alors que l’arrivée à 22 % n’existait pas encore !). De plus, des panneaux de l’organisation indiquaient des kilomètres à 11,3%, 9,7%, 9,3%, 10,5% et un dernier kilomètre plus calme à 7%. Et encore, il y avait des passages à 14-15% dans le premier kilomètre ! J’ai utilisé des braquets entre le 30*19 et le 30*23 pour cette dernière ascension. J’ai rattrapé un peu moins de dix concurrents environ dans cette dernière ascension. Mon compteur était environ à 7,5 km/h et j’étais dans le rouge malgré le gel pris juste avant (peut-être pas assez tôt pour que son effet commence). Elle m’a bien fait souffrir cette ultime ascension.
Je suis arrivé à la plate-forme d’arrivée (996m d’altitude) de La Planche-des-Belles Filles dans les 370 premiers sur 646 en un peu plus de 5h05 de course soit au début de la seconde moitié des arrivants. Le premier l’a emporté en 3h31, le dernier a bouclé le parcours en 11h06.
En 2011, lors de la course, nous ne savions pas encore qu’un an plus tard le Tour de France ferait étape là-haut et le mur final à 22 % qui emmène les coureurs à l’altitude de 1035m n’existait pas encore. Et encore heureux car avec un braquet de 30*23 pour plus petit développement, pas sûr que j’aurais terminé sans mettre pied à terre !
En conclusion, c’est dommage d’avoir gaspillé ces minutes inutiles à Champagney avant d’aborder la montée finale, cela gâche un peu mes bonnes ascensions du Ballon de Servance et du Ballon d’Alsace. Il y avait du soleil à La Planche des Belles-Filles. J’ai pris le repas d’après-course et j’ai assisté à l’arrivée des premiers du 205 km. Je suis redescendu en m’arrêtant sur le côté pour prendre des photos. Après avoir pris ma douche à Champagney, je me suis endormi pendant trois heures dans ma voiture, c'est dire l'énergie qu'il m'a fallu pour faire cette course !
début de la montée finale
Un panneau qui annonce de lourdes hostilités
Photo prise au retour en descente alors que des concurents du 205 km arrivaient
Le site d'arrivée
Et certaines images de la même course piochées sur Wikipédia Commons (crédit: Anthospace):
Un kilomètre effrayant avec un passage à 15 % au bout !
Juste avant une portion plus roulante
1 commentaire
Commentaire de 213micki posté le 20-11-2016 à 19:16:45
Super course et merci pour le récit ;)
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